Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionMay 20th, 2017

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Ma micro-maison continue d’avancer tranquillement à son rythme. La structure bois terminée, j’ai pu finir les fixations. Toute une série d’étrier, serrant le cadre sur le châssis du camion.

fix1 fix2

(avec Alain en découpe des tiges filetées et en référent/conseil)

Mon matériau de prédilection est sans aucun doute le bois. C’est le matériau que j’ai le plus de plaisir à travailler ; celui que je connais le mieux aussi. Pourtant, pour l’occasion, j’ai travaillé un peu l’acier. Pas grand chose… découpe de plaque, et perçage… il est bon parfois de sortir de ses habitudes…

metal1 metal2

Pour revenir au bois par la suite avec joie !

bois

Aucune soudure, aucune modification structurelle donc. La maison sera bel et bien un chargement déposable. Je tenterai le passage aux mines pour une homologation camping car… mais en cas d’échec, je pourrai continuer à rouler avec mon chargement.

Il fallait aussi attaquer le doublage du sol : un caisson qui servira à protéger de l’humidité mon plancher, et surtout qui maintient l’isolation en place. Puisque j’ai des restes de fibre de chanvre (Capucine, merci à toi si tu passes par ici !) et que le chanvre à cet avantage d’être imputrescible (le sol étant la zone la plus à risque en terme d’humidité), ce sera chanvre pour le sol. Et pour préparer le sol, rien de tel que du contreplaqué bien goudronné (merci Katharina pour le goudronnage !) pour une bonne protection.

Par dessus le contreplaqué, une nouvelle série de traverses qui jouent plusieurs rôles en même temps :
– rigidifier le contreplaqué
– former des caissons pour l’isolant
– servir de support au futur plancher plus tard
– renforcer ma structure de base porteuse

Me voilà donc sur une base beaucoup plus habituelle, sur lesquels je pourrais construire mes murs plus proprement.

Parlant de construire les murs, j’ai aussi travaillé là dessus en parallèle : je n’ai pas le choix de poser le mur avant monté. Du fait de la présence de la cabine, il serait impossible de fixer du bardage si le mur était construit sur place. J’ai donc attaqué la construction du mur de ma salle de bain bien confortablement, à l’intérieur. C’est une expérience assez originale et inhabituelle de construire un mur indépendant de tout… mais c’est plutôt pratique.

C’est aussi mon premier vrai mur perspirant. Avec toutes les couches comme il faut, pour une meilleure isolation, un meilleur contrôle de l’humidité et un meilleur maintient de l’ensemble. Une structure pour supporter les 8 centimètre de laine de bois, un pare-pluie, un vide sanitaire et du bardage. Ça c’est pour la partie extérieure, déjà en place. Le sandwich sera complété à l’intérieur avec un pare vapeur, un autre vide sanitaire, et de la frisette (et autres matériaux pour varier un peu les plaisirs).

Le mur terminé, quelques hésitations passées sont revenues me hanter. Et Alain (ami de mes parents de passage par ici, et conseiller technique) m’a confirmé dans mes doutes. Autant sur une remorque il vaut mieux avoir le poids vers la flèche pour une meilleure tenue de route, autant sur un camion de ce modèle (propulsion arrière ayant parfois tendance à patiner) il est de bon ton de charger un peu plus vers l’arrière. Comme ma salle de bain correspond à ma réserve d’eau (194 litres = 194 kilos à plein), j’ai  décidé de faire une symétrie en miroir de mon plan, envoyant ma salle de bain à l’arrière… et me trouvant à nouveau confronté à la question du mur à construire avant de le poser du fait de la présence de la cabine. J’ai donc attaqué mon deuxième mur…

Et me voilà donc avec une base propre et deux murs prêts à être posés.

deuxmurs

Comme je travaillerai désormais à l’extérieur, et que pour le moment l’ensemble n’est pas du tout en hors pluie, je n’ai plus qu’à attendre une série de 3 ou 4 jours de soleil, pour attaquer la construction des murs. Trois jours, c’est le temps que je me donne pour poser les deux murs, construire les structures des murs latéraux, la structure du toit, couvrir le tout en pare-pluie… et avoir un chantier qui ne craint plus l’eau. Optimiste ? On verra bien !

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