Rue du Pourquoi Pas

Aujourd’hui, après une journée bien méritée à rien faire la veille, on va visiter… un ermitage ! Et on va juste l’appeler « ermitage » parce que « L’Ermita de San Martin de la Val de Onsera » c’est quand même un peu long à écrire à chaque fois.

La première étape, plutôt simple, consiste à conduire jusqu’à San Julián de Banzo. Et se faisant, continuer de se rapprocher petit à petit du Salto de Roldán. Une dizaine de kilomètres plus loin, je suis garé sur le parking qui sert de point de départ à la balade. Ce qui est déjà sûr, c’est que je ne dors pas ici cette nuit ; l’horizontalité est à revoir !

Ce qui est sûr, aussi, c’est que je vais là bas dedans :

Les panneaux explicatifs au point de départ sont très détaillés, et c’est quand même super agréable. Je pars pour 9,2 km, avec 682 mètres de dénivelé. Ça devrait bien se passer. Le tracé sur la carte topographique du panneau parait assez explicite et facile à suivre. Et il y a la réponse à une question que je me posais. En me renseignant sur cette randonnée, j’ai lu qu’il y avait un passage difficile, potentiellement dangereux, mais qu’il n’était pas obligatoire. Le panneau explique « le col de Viñeta étant dangereux et déconseillé (une plaque nécrologique rappelle que ce raccourci peut être dangereux), le Parc Naturel a donc supprimé ce col du réseau de sentiers ». C’est très bien. J’approuve.

Tiens, et si je continuais à laisser parler le panneau pour une fois ?

« Le parcours commence par un large sentier qui se rétrécit progressivement jusqu’au lit du ravin de San Martin. Une fois dans le ravin, le sentier remonte le lit asséché de la rivière, y entrant et sortant selon l’orographie. Il faut donc faire attention au balisage pour ne pas se perdre. Arrivé à une bifurcation balisée, prendre le chemin à droite, qui pénètre dans un couloir vert qui mène à la zone connue sous le nom de Puerta del Cierzo. Ici, nous quittons le GR 1.1 et notre chemin continue vers la gauche jusqu’à ce que nous atteignions un point où nous retrouvons une bifurcation dans le chemin »

Et c’est vrai que ce début de balade, pas trop raide, plutôt tranquille, fait vraiment du bien. Je sais déjà qu’au retour, même si je suis fatigué, je pourrais terminer sur une petite marche bien reposante. Et c’est bien agréable !

« Nous devons ensuite suivre le chemin balisé Senda de los Burros [moi j’aime bien les ânes, ça tombe bien ! Surtout quand ça évite de passer par les cols dangereux] qui part à droite et monte sans difficulté à travers une belle forêt de chênes galeux et de buis jusqu’à atteindre le Collado de San Salvador qui est le point culminant de la route [1150 m] »

Je grimpe avec enthousiasme. Les jambes répondent bien. Et ce paysage qui se dévoile petit à petit il est, comme d’habitude, assez magnifiquement beau. Et j’avoue que le panneau de début de balade qui raconte les choses à ma place, il m’aide un peu. Moins besoin de chercher des mots pour expliquer. Et je peux laisser la place aux images. Et aux panoramiques.

Je ne parle pas beaucoup des oiseaux. Peut être pas assez.

Il faut bien comprendre qu’ils sont toujours présents dans le ciel ; il y a toujours une silhouette, ou plusieurs qui tournent, loin là-haut. Ou parfois, juste à côté. Combien de Buitre Leonado et de Quebrantahuesos j’ai vus passer si proche… avec encore et toujours ce vrombissement caractéristique qui signale leur survol… ils font partis du paysage, aussi bien visuel que sonore. C’est d’ailleurs le seul son que j’entends, la plupart du temps, quand j’arrête de marcher. Bon, d’accord, sur cette balade, je suis suivi de pas trop loin par une famille nombreuse un peu bruyante. Donc des fois, je les entends eux. Mais souvent, il n’y a que les oiseaux et moi…

Je m’offre une petite pause de dix minutes au Collado ; je n’en ai pas particulièrement besoin, mais il y a une anfractuosité dans un gros caillou qui me plait beaucoup. Non seulement elle est confortable, mais en plus la vue est plutôt sympa. Et puis c’est rare que j’ai l’occasion de placer anfractuosité dans mon blog !

Et donc, à partir de là, le chemin… oh… oui. Pardon.

« De là, il faut descendre au fond du ravin et atteindre l’ermitage de San Martin de la Val d’Onsera, niché dans la roche, et à côté la cascade de la fontaine de San Martín, qui constitue une authentique douche naturelle ».

Donc, voilà. Je descends. Petit à petit. Chemin confortable, bien aménagé, avec bien plus de câbles que nécessaires. Mais au moins, ça en fait une balade tout public assez valorisante !

Et on arrive sur l’ermitage (de…) ; encore un chouette endroit pour les asociaux introvertis ! Au fond de la vallée, au pied de la falaise (et même un peu dans la falaise). La cascade est toute belle et l’eau est toute bonne ! J’aime bien le petit bassin aménagé, pratique et simple pour boire.

Je reste un petit moment, sans m’éterniser non plus, avant d’attaquer le chemin de retour. Qui me permet de me réemerveiller tout autant qu’à l’aller !

Non sans une autre rencontre avec des locaux…

Et puis, quand même, un dernier panoramique pour la route, parce que c’est beau le coin quand même, vous trouvez pas ?

De retour au Chamion, je repars donc, puisque l’endroit n’est point convenable pour y passer la nuit. Mais 2 kilomètres plus loin, il y’a un autre petit parking. Celui qui permet par la suite de rejoindre la Peña de l’Amán, mon objectif du lendemain.

Je ne roule donc pas longtemps, même si ça me rapproche encore un peu du Salto (allez, un peu de vert, pour ceux qui n’en ont pas beaucoup en ce moment).

Et il se trouve que le parking est parfait pour y dormir. Et la vue… pas trop mal ?

2 commentaires

1. Commentaire de Bernadette Suchod

   Si je comprends bien il y a des oiseaux dont l’envergure est supérieure à la largeur de ton chamion. Espérons qu’ils ne le confondent pas avec une piste d’atterrissage !

2. Commentaire de Sébastien Chion

   C’est pour ça que j’ai lassé tomber l’idée du vautour de compagnie dans le Chamion !

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