Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionSeptember 26th, 2008
  • Pour ceux qui ne connaissent pas les îles de la Madeleine, il n’est pas toujours évident de les placer sur une carte du monde.

    Voilà, c’est fait.

    Et dans le même temps, vous saurez comment vous rendre. Le voyage commence le vendredi après midi, à 14h. Métro Ibberville, nous attendons la voiture qui nous amènera jusqu’à Québec ; on fera une pause à St Romuald, chez les parents de Brigitte, où on récupérera la voiture. On prend notre temps pour discuter, manger, se reposer, et finir de se préparer. Alain semble avoir passé les trois dernières semaines à vérifier la voiture. Je serais moins rassuré si je partais avec une voiture neuve. Il parait juste que les essuies-glaces sont un peu fatigués. On verra bien… Et puis finalement, à 19h, avec une heure de retard sur l’horaire initialement prévu, nous nous mettons en route.

    La route en question, elle fait un peu plus d’un millier de kilomètres et nous fait traverser le Nouveau Brunswick et l’île du Prince Edouard. On la fera de nuit pour des questions de confort ; et puis aussi parce que nous devons être à Souris, à 1000 km de là, le lendemain à midi, pour prendre le traversier pour les îles de la Madeleine. Y arrivera-t’on ? C’est la question que l’on s’est posé le plus souvent les deux dernières semaines. Mais bon, au pire on passera 24h sur l’île du Prince Edouard, et on prendra le bateau le dimanche…

    Si vous voulez savoir, c’est là qu’on va :

    Le Pont de la Confédération

    Les changements de conducteurs ont été très bien calculés, même si vers 3h du matin la fatigue se fait sentir. D’ailleurs, ça fait longtemps que Brigitte dort. Mais j’ai décidé que je voulais prendre en photo le lever de soleil sur le pont de la Confédération ; un pont de 12 km (le plus long pont brise glace au monde) qui relie l’île du Prince Edouard au continent. Et puis ça nous permettait de traverser l’île du Prince Edouard de jour, en prenant notre temps, et de jour. On gare la voiture dans une entrée de champ avec vue sur le pont. Je me réveillerais quelques heures après, au grand damne de Brigitte qui serait bien resté plus longtemps à dormir. J’ai fait ma première photo du voyage :

    En fait, le pont est presque un peu décevant d’ici. Je m’attendais à quelque chose de plus imposant.

    Je force cruellement Brigitte à finir de se réveiller, pendant que je reprends le volant. On s’arrête à nouveau au pied du pont pour jeter un oeil.

    On le traversera tranquillement. Ça occupe un bon moment quand même ! On se prendra un petit déjeuner après le pont, avant de commencer nos aventures sur l’île du Prince Edouard. Je découvre que le pont est bien plus impressionnant depuis ce côté, où il bloque complètement l’horizon.

    L’Île du Prince Edouard

    Nous avons donc quelques heures devant nous pour nous rendre jusqu’à Souris. On prend donc le chemin des écoliers, longeant la côte, découvrant la terre et les falaises rouges qui caractérisent l’île.

    Les paysages sont beaux, et incitent à prendre son temps entre deux petits villages côtiers. Le côté un peu plus « anglais » ressort dans les gazons très bien entretenus et l’architecture des maisons.

    Évidemment, comme nous avons dormi dans la voiture, nous n’avons pas pu prendre notre douche. Une chance que la nature fait bien les choses !

    A force de rouler, nous approchons de Charlottetown, la capitale de l’île. En fait, il est un peu surprenant de parler de capitale quand un simple petit bateau dans le port semble plus gros que la ville entière.

    A vrai dire, la ville n’a que peu d’intérêt. Quelques belles maisons, mais ça semble tout… on s’arrête à l’office du tourisme, en se disant qu’on trouvera peut être de quoi d’inspirant pour une pause au retour, mais on reste sceptique. On reprend finalement la route pour le traversier, qui nous attends bien sagement à Souris.

    Le traversier

    Nous sommes au bateau avec une heure d’avance, comme demandé lors de la réservation. Il est 13h. 14h, pour nous, puisque nous sommes désormais dans le fuseau horaire des maritimes. Nous avons quitté Québec il y a 19h maintenant. On pourrait penser que l’on est arrivé. C’est presque vrai. Un dernier petit 5h de bateau à faire. Mais là, au moins, on ne conduit pas ; on sera éveillé pour le départ…

    … et l’arrivée.

    Oui, il est toujours surprenant de voir un bateau se couper en deux au moment d’entrer au port, mais ça fait parti du processus standard de fonctionnement. En fait, on a même reconnu le bateau (peut être pas exactement le même bateau, mais le même modèle) que l’on avait pris, un an plus tôt, alors que l’on traversait le St Laurent jusqu’à Baie-Comeau avec mes parents, à l’automne 2007.

    L’arrivée

    Nous sommes finalement arrivés. Sains et saufs ; un peu fatigué. L’arrivée s’est faite de nuit, et la maison a été un peu difficile à trouver, mais nous nous en sommes sortis. La maison, parce qu’on va passer une semaine à la même place ; on loue la maison aux parents d’une amie, et on rayonnera depuis là.

    Nous avons le droit a un accueil très agréable de la voisine, prévenue de notre arrivée, et qui nous fait visiter les lieux. On est vraiment impressionnés ! C’est une très grande petite maison. Petite, parce qu’on sent déjà qu’on va s’y sentir au chaud, bien confortable. Grande, parce qu’en plus du salon, de la salle à manger, de la cuisine et de la salle de bain au rez-de-chaussée, il y a quatre chambres à l’étage. Choix difficile, d’ailleurs, pour se décider de où l’on dormira !

    On trouve également une grande quantité de dépliants touristiques, qui nous permettront de préparer notre journée du lendemain.

    4 commentaires

    1. Commentaire de Louisette

      Tes yeux ont été fidèles finalement ! Mais ça devait être stressant en titti ! Comme tu écris bien, ma toute belle !

    2. Commentaire de Louisette

      Comme c’est intéressant, de voir toutes ces étapes que vous avez traversées ! Quelle chance que vous avez eue, de traverser le Pont de la Confédération. C’est une occasion unique. Bravo Brigitte, tu n’as pas perdu la main sur la transmission manuelle. Et votre petit nid, je suis bien contente de le voir.

    3. Commentaire de Robert Tach

      Superbes images, vraiment. Et pont plus qu’impressionnant !
      Je reviens sur ma lecture après un ‘quitter’ involontaire. J’aime bien le texte à quatre mains, deux points de vue bien différents, surtout en terme de sensibilité…
      J’aurais bien voulu voir une image de la ‘grimpette’ de la voiture sur le bateau…
      Allez, j’y retourne, j’en étais au jour 2…après la fromagerie.
      Amitiés,

    4. Commentaire de stech

      le bateau qui se brise en 2 loll,vous allez faire peur a nos touristes,le traversier transporte des voitures alors les 2 extrémités se ouvre pour l’accès et vu que ça prend quelques minutes alors ils ouvre la porte avant loll,je suis madelinot et j’ai fais contes en iles en 2007,je suis sur que les 1000km parcouru en valait la peine.

      beaucoup de bonheur a vous 2

      stech

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