Nouvel hémisphère, nouveau continent, nouveau pays, nouvelle ville. Ça demande quand même un certains nombre d’adaptations, et ça prend un petit moment pour tout mettre en place. Mais tranquillement, l’oiseau fait son nid, et le PVTiste s’installe. Il y a ces choses auxquelles on a pensées ; il y en a même qu’on peut anticiper. Et puis il y a ce que l’on découvre sur place. Et ça garde bien occupé.
L’activation du PVT
C’était la première fois que j’allais quelque part avec un PVT. Mais des visas divers et variés, j’en ai quelques uns à mon actif. Trois, pour être exact : deux visas étudiants au Québec, puis une résidence permanente. À chaque fois, ça a été les questions, les échanges, et des délais horriblement longs aux douanes. Alors quand on a dit à la madame « on vient en PVT pour une année » et qu’elle s’est contenté de nous mettre un tampon dans notre passeport, sans même demander un seul papier (numéro de dossier, preuves financières, etc…) on a un eut un doute. Suffisant pour que je fasse demi tour et que je demande à quelqu’un d’autre. Mais non. Un PVT, en Australie, c’est juste un tampon qui prend 5 minutes à avoir et qui permet de rester une année. Bon… ça, c’est simple, et c’est fait.
La recherche d’appartement
C’est sans doute par là que tout commence. Parce qu’avoir un appartement, c’est moins cher que l’hôtel ou l’auberge de jeunesse. Et beaucoup plus confortable. Et puis ça permet aussi d’avoir une adresse à donner à ces centaines de personnes qui veulent absolument connaître votre adresse. Plusieurs petites subtilités à savoir au moment de chercher un appartement :
- – Les loyers sont toujours indiqués à la semaine (pw : per week) et doivent être payées aux deux semaines.
- – En général, on vous demande également une caution représentant quatre semaines de loyers.
- – Comme on paie toujours le loyer deux semaines à l’avance, préparez vous donc à payer 6 semaines de loyer (un mois et demi) d’un coup au moment de la signature du bail. Vu le montant des loyers, vous avez intérêt à anticiper et à avoir du liquide devant vous, une carte de crédit étant généralement plafonné à 500AUD par retrait. Ou alors plusieurs cartes de crédit. C’est une expérience intéressante que de se poser devant une machine puis d’insérer les cartes, les unes après les autres. Il m’en a quand même fallu quatre pour avoir assez d’argent !
- – On vous demandera évidemment si vous travaillez. À priori, l’argument « je viens d’arriver en PVT, et pour obtenir mon PVT il m’a fallut prouver que j’avais suffisamment de ressources disponibles à savoir 3000$ » a été plutôt bien perçu comme argument.
- – Les baux sont la plupart du temps de 3 ou 6 mois. Au delà, un préavis de deux semaines permet d’y mettre fin.
Internet reste bien évidemment le meilleur moyen pour trouver un appartement. Gumtree (http://sydney.gumtree.com.au) sera probablement votre meilleur ami. Vous trouverez aussi des choses intéressantes sur http://rent.com.au et http://realestate.com.au . Bon à savoir également : les visites sont généralement à une date et une heure précise (du moins quand assurée par un agent immobilier). Vous serez donc un petit groupe à visiter l’appartement, et à le vouloir en même temps. À priori, les appartements ne restent pas disponible bien longtemps. Inutile de remonter plus d’une semaine en arrière dans l’historique des petites annonces.
Trouver un travail
La recherche d’emploi sera probablement la deuxième urgence à régler. À moins que vous soyez arrivé avec des ressources illimitées, vous verrez que l’argent s’envole vite en arrivant à Sydney. Le PVT ne permettant pas d’accepter de contrats de plus de 6 mois, ça vous ferme un certain nombre de portes. Par contre, le monde de l’hôtellerie, de la restauration et du service sont bien habitués à voir des gens débarqués de partout dans le monde et ne pouvant pas travailler plus de six mois. Pour trouver un emploi, Gumtree est encore une possibilité. Mais vous aurez à faire face à beaucoup de concurrence. L’idéal reste donc de vous faire un CV à la mode australienne, et de vous promenez un peu partout dans les rues en cherchant les feuilles annonçants « now hiring » et « staff wanted ».
Si vous voulez aller chercher du côté d’internet, quelques petites ressources utiles :
- – www.seek.com.au : le principal moteur de recherches de travail en Australie. Vous y trouverez également pas mal de conseils (notamment sur comment faire un CV à l’australienne) et la possibilité de vous créez un profil, en espérant qu’un employeur vous contact directement).
- – www.monster.com.au : là aussi, un site de recherche assez généralisé, qui vous donnera accès à pas mal d’annonces
- – www.theloop.com.au : celui-ci m’a beaucoup plus intéressé, puisqu’il est plus orienté graphisme, marketing, vidéo, etc… jobs plutôt créatifs donc. Plusieurs modes de recherches, très pratique également pour les pigistes/freelancers.
Pour travailler en Australie, il vous faudra un TFN (Tax File Number). Comme vous le verrez partout, ce numéro n’est pas obligatoire. Par contre, si vous n’en avez pas, vous allez être plus que hyper taxé au niveau impôt sur le revenu. Ça s’obtient en 10 minutes sur internet (cherchez TFN dans votre moteur de recherche préféré). Par contre, il faut être déjà rendu en Australie pour en faire la demande. En obtenir un est gratuit, et le numéro vous suivra toute votre vie. Il vous sera envoyé par la poste, sous une semaine environ. Vous pouvez commencer à travailler même si vous n’avez pas reçu votre TFN, et le donner plus tard à votre employeur.
Si vous voulez travailler à votre compte (travailleur autonome) il vous faudra un ABN (Australian Business Number). Là encore, c’est gratuit et la demande se fait sur internet (http://abr.gov.au). Vous pouvez faire une demande sans avoir reçu votre TFN, mais j’imagine que c’est mieux d’attendre de l’avoir.
Deux grands classiques pour les PVTistes : travailler dans un café, ou dans un bar. Là encore, deux choses à savoir. Pour les australiens, le café fait parti de la culture. Il en existe de nombreux types différents, et vous avez donc intérêt à parfaitement maîtriser l’art de faire le café. Si ça n’entre pas dans vos compétences, vous trouverez très facilement des formations comme « barista ». Généralement sur une ou deux journées. Comptez une centaine de dollars. On vous apprendra à utiliser la machine à café au mieux pour rendre vos clients heureux.
Pour avoir le droit de vendre, ou de servir de l’alcool, vous avez besoin du RSA : Responsible Service of Alcohol. Il s’agit d’une formation qui dure 6 heures, et qui coûte une centaine de dollars également. On vous apprendra les différentes lois qui régissent le service de l’alcool. Ne vous inquiétez pas : c’est juste une formalité. Même si vous ne parlez pas très bien anglais, vous pourrez obtenir la certification sans problème. Vous n’apprendrez pas grand chose, même si c’est quand même assez intéressant d’un point de vue culturel (le rapport des australiens à l’alcool). Des formations, il y en a tout les jours, aux quatre coins de Sydney. Pas besoin, à priori, de réservez six mois à l’avance. Je n’ai eut aucun problème à en trouver une avec 12 heures de préavis. Une fois la formation terminée, on vous donne un certificat temporaire, à présenter à votre employeur. Ce certificat est valide deux mois. Avant son expiration, il vous faudra aller dans un bureau de poste pour vous faire faire une carte certifiée. Celle-ci est valide 5 ans et est gratuite (inclue dans les frais que vous payez pour passer le RSA). Il en coûte 30$ si vous la perdez.
Internet et le téléphone
Ça aussi, ça rentrera très probablement dans vos priorités. Parce que pour trouver un appartement et un travail, avoir au moins un numéro de téléphone, ça peut être pratique. Même si, à priori, pour avoir un numéro de téléphone, il vous faudra une adresse.
Deux options évidentes pour le téléphone : ligne fixe, ou portable ? La plupart des voyageurs ayant déjà un portable, la décision se prendra probablement d’elle même. Il suffira de changer de carte SIM pour pouvoir utiliser votre téléphone ici. Soit en mode prépayé, soit avec un abonnement mensuel. C’est à vous de voir. Pour la ligne fixe, sachez qu’il utilise plusieurs opérateurs différents, mais qu’en règle générale, il vous en coutera 30$ par mois, avec des frais d’activation de 60$ si vous ne prenez pas un contrat de deux ans.
Côté internet, les options sont un peu plus nombreuses, et ça dépend de l’utilisation que vous en faites. Si vous êtes ravis avec votre téléphone et/ou votre tablette, vous n’aurez qu’à trouver un plan qui vous convienne. Par contre, pour tout ce qui est installation fixe (si vous voulez internet à l’intérieur de votre appart, via fibre optique, adsl, adsl2, etc…) vous vous heurterez au même problème que pour le téléphone : des frais d’activations d’environ 70$ si vous ne prenez pas de contrats de deux ans. Si ça vous intéresse, il est possible d’opter pour une option « naked adsl ». On vous envoie l’ADSL, mais pas de ligne de téléphone. Sauf que les tarifs sont relativement aberrants, et l’option pas forcément intéressante.
J’ai cherché un bon moment parmi toutes les options avant de finalement trouver une solution qui me plaise qui consiste à m’essayer à l’accès internet mobile : un modem wifi-4G, sur lequel il est possible de brancher jusqu’à 5 périphériques (ordinateur, tablette, téléphone, etc…) en même temps. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de frais d’activation. Dépendant des fournisseurs, le modem vous coûtera dans les 70-80$. À moins que vous ne preniez un plan d’une année, au quel cas il devient gratuit. Le gros avantage de cette option c’est que, à moins d’avoir prévu de passer une année à Sydney, votre internet mobile vous accompagnera partout pendant votre voyage. Au niveau des tarifs (rapportés à une année), c’est ce qui m’a paru le plus intéressant, mais aussi le moins contraignant. Le prix dépend évidemment de la quantité de bande passante dont vous avez besoin par mois, et si vous prenez un contrat au mois (même quantité à tout les mois) ou une option avec recharge.
Pour le moment, le 4G n’est disponible que dans les grandes villes (Sydney, Adelaide, Melbourne, Perth) et uniquement par le biais de Vivid Wireless. Je ne doute pas que le réseau s’étendra rapidement et s’ouvrira aux autres fournisseurs (Telstra, Virgin, Vodafone, Optus, Dodo, iiNet, etc…).
Le site Compare Broadband (http://www.comparebroadband.com.au) offre un outil de comparaison assez intéressant, si vous voulez essayer de vous retrouver dans toutes les offres.
Autre petit détail à prendre en compte : certaines compagnies (la plupart des compagnies en fait) offre une couverture uniquement sur la côte ouest. Renseignez-vous bien avant d’acheter, pour ne pas avoir à changer de fournisseur si vous décidez de partir dans le bush !
Électricité
Il existe sur Sydney une douzaine de fournisseurs d’électricité. En réalité, vous n’aurez probablement pas à vous poser la question duquel vous allez choisir. Faire appel au même fournisseur que le précédent locataire restera l’option la plus simple. Mais si vous voulez magasinez un peu, allez faire un tour sur Switch Wise (http://www.switchwise.com.au) qui vous présentera les différentes options qui s’offrent à vous.
Petite particularité : au moment de l’ouverture de votre contrat, on vous demandera quelle part d’énergie verte vous voulez utiliser. Vous aurez le choix entre 0, 10, 25, 50, 75 et 100%. Plus vous voudrez être vert, plus il vous en coûtera… Par exemple, pour 10% d’électricité d’origine verte, votre facture sera majorée de 15$ par mois. Oui oui, c’est un prix fixe, pas proportionnel. Cherchez l’erreur.
Aussi, une caution de 350$ vous sera demandée si jamais vous ne liez pas un compte bancaire (prélèvement automatique) à votre compte d’électricité. Les factures sont habituellement aux trois mois.
Autres factures
Vous serez peut être aussi amené à payer pour l’eau et pour le gaz. Les deux étant inclus dans le prix de notre loyer, par contre, je ne peux pas vraiment en dire plus pour le moment.
Compte en banque
Sans doute un peu moins urgent dans un premier temps, ça reste quand même extrêmement important à un moment. Un employeur, par exemple, demandera à vous payer par virement bancaire, les chèques lui entraînant des frais. Les compagnies d’électricité vous demanderont aussi de lier un compte à votre facture, ou de bien vouloir payer une caution de 350$. Et puis bon, un compte en banque, c’est toujours utile ! Une première recherche vous informera que l’Australie compte 4 banques principales :
- – ANZ
- – Westpac
- – Commonwealth
- – Nab
À partir de là, c’est pas mal blanc bonnet et bonnet blanc. Ils offrent à peu prêt les mêmes services, et sont présents partout en Australie. Westpac à un mini avantage sur ses concurrents : un accord avec BNP Paribas, qui vous exonère de frais en cas de retrait aux guichets Westpac. Attention : on ne parle bien ici que de retraits. Il y a des frais sur les autres opérations (virements) interbanque.
Voilà… en principe, avec ça, vous devriez être bon pour survivre et vous occuper les dix premiers jours…