On est soudainement super serré dans le timing. On perd encore quelques heures le lendemain matin pour gérer tout ça. Finalement, on reprend la route. Ça va être délicat : nous devons être le lendemain à l’aéroport pour rendre la voiture, et on ne veut plus conduire la nuit (une histoire de chat échaudé qui craint l’eau froide je crois). Toute façon, avec un phare en moins, ce n’est pas très prudent. La prochaine étape sera donc El Paso : on peut y arriver pas trop longtemps après la tombée de la nuit, et on aura juste le temps d’être à Tucson le lendemain en se levant tôt.
En terme de paysage, nous sommes enfin servi : on voit nos premiers cactus, et nos derniers arbres. L’ouest du Texas est des plus arides. Rendu au nouveau Mexique, on commence vraiment à avoir le sentiment d’être dans le désert. C’est fascinant. Et la température extérieure ne fait qu’augmenter !
On ne se compliquera pas la vie : motel best western, tout simplement. La ville de El Paso semble s’étaler énormément. Et surtout, au loin, on voit un immense traits lumineux, qui ne s’arrête jamais. J’ai l’impression que c’est le mur qui marque la frontière, sans en être totalement sûr.
Non, vraiment, un régal pour les yeux tout ce vide !
Dernière étape. On se lève à l’aube. Petit déjeuner rapide. On saute dans la voiture. Le thermomètre continue de monter ; les paysages de devenir de plus en plus arides. Je ne pensais pas qu’un désert puisse être si magnifique. Et pourtant je suis fasciné par cette immensité. Une fois de plus, c’est l’échelle à laquelle tout cela existe qui me fascine. Les cactus sont plus fréquents, on voit quelques magnifiques chaînes de montagne. On est trois à être fasciné, et à mourir de chaud. La température sera de 33° à l’ombre rendu à Tucson. Je dépose Camille, Laurence et les bagages dans le centre ville, et je rejoins l’aéroport.
J’arrive à 13h03 à l’aéroport, après 6040 kilomètres sur les routes. 8 jours après être parti, donc. Fasciné, halluciné, quand même un brin fatigué. Je retrouve Fran, on règle tout les papiers. Je lui rends la voiture, en passant mon temps à m’excuser. Je me serais après tout bien passé de ça moi aussi…
Je retrouve Camille et Laurence, pour un petit repas mexicain au centre ville et une petite balade vespérale et digestive.
Et comme on est le 5 novembre, on fait tout ça en l’honneur de l’anniversaire de mon papa !
Et puis finalement, le train arrive. Je m’assoie. Je me relaxe. Je me détends. Enfin, je peux lâcher les contrôles. Tout roule tout seul.
Le train me direz vous ? Oui ! Parce que rendu aussi proche, ça serait dommage de s’arrêter. Prochaine étape, Los Angeles. C’est là que nos routes se séparent. Camille continue pour le Mexique, Laurence reste avec une amie avant de rentrer à Montréal, et moi je fais un petit détour de quelques jours à San Francisco. Pourquoi ? Parce que ça me tente. Tout simplement.
Et Tucson dans tout ça ? Un jour, j’y retournerais !