Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJuly 27th, 2021
  • Et du coup, on a très mal dormi. Parce que non seulement la température a augmenté de quarante douze mille degrés (environ) en quelques jours, mais en plus les moustiques sont désormais de sortie. Donc entre mourir de chaud, et mourir dévorés par de salles bêtes qui font bzzzzz…. bin on n’a pas pu choisir, on a eu les deux !

    Par contre, comme on est des gens hyper organisés, on essaie de s’organiser un peu. La Livingston (la Tiny House de Jonathan et Younae qu’on a déjà croisé en Touraine et en Espagne) est tout pas loin ; du coup on planifie de se recroiser une fois de plus le lendemain. En attendant, notre objectif du jour est clair : trouver un endroit où faire plouf. Parce qu’il fait chaud. Alors on veut faire plouf ! Jonathan nous donne quelques conseils que l’on finit par se décider à suivre, après un début de journée où on prend tout notre temps. Et alors qu’on passe dans un parc, qu’elle ne fut point notre surprise que de voir, justement, le dit Jonathan accompagné de son neveu, juste là sur le bord de la route. Bon, bin du coup, on s’arrête, on discute, on blablate. Et on se téléporte vers un autre plan d’eau car celui repéré là où on était, bin en fait, n’est pas adapté du tout à la baignade. Un peu de route plus tard, on se retrouve dans un endroit privé et payant, mais c’est pas trop cher, et il fait clairement chaud. Alors tant pis. Plouf ! Et n’empêche, bin quand il fait super chaud, ça fait super du bien de faire plouf !

    Fin de journée ; on discute un peu de la suite du programme. La soeur de Jonathan a des amis qui passent à la maison ; soirée pizzas. Dans la catégorie « des choses que c’est pas facile de dire non… » on se tape l’incruste. Non sans faire une mini pause sur la route pour admirer l’Abbaye de la Sauve !

    Soirée pizza, bière, discussions sympa, le Chamion posé à côté des vignes… forcément, on est bien. On enchaîne la journée du lendemain avec un petit programme jeux de plateau parce que y a des choses qui ne changent pas… jouer, c’est toujours chouette. Et alors que l’on hésite sur notre programme de fin de journée (trouver un endroit où aller poser le Chamion, faire plouf, tout ça tout ça) Didier, le père de Jonathan, nous propose de rester pour le repas. Couscous maisons aux fèves. Bon, la nourriture c’est comme les jeux. Ça ne se refuse pas. Remiam ; rejeux… On continue à avoir trop chaud la nuit, mais cette fois on a installé quelques anti moustiques. C’est loin d’être parfait, mais ça va quand même un peu mieux. Et on arrive quand même à se motiver au décollage le lendemain. 

    On prend  la direction de Hostens, et de ses étangs. On y trouve un endroit assez sympa et plutôt libre pour poser le Chamion Quelques autres camions aménagés posés aussi. Pas mal de chiens. Ca court dans tous les sens. Ça gueule partout. Ne surtout pas faire de commentaire du genre « et après on se demande pourquoi les camions aménagés sont mal vus… » ; il n’empêche qu’on est posé un peu au frais (sur l’herbe, pas trop loin de la forêt) et que l’endroit est joli. On va faire un tour au lac (plouf !) qui est surpeuplé, sans trop de surprises, mais on arrive quand même à en profiter. Je fais aussi quelques photos, mais la technologie fait qu’il y a quelques ratés et j’en perds quelques unes. Pas très grave. Imaginez un joli lac, une petite plage de sable, entouré par une forêt plutôt sympa ; et une belle balade dans les bois qui prend une vingtaine de minutes pour se rendre du Chamion à la plage et réciproquement.

    Je finis par pousser un coup de gueule sur le coup des 23h parce que les chiens qui aboient tout le temps ca devient chiant. Gaëlle m’explique que j’ai gueulé suffisamment fort, et que maintenant c’est moi le chef. Cool ! En attendant, j’ai réussi à les calmer pendant au moins dix minutes. C’est appréciable !

    Pas trop de moustique ; pas trop de chaleur ; on arrive même à dormir un peu ! Et le lendemain, on peut reprendre la route pour Sanguinet où je m’étais déjà arrêté, dans une vie précédente en Chamion, il y a quelques jours/semaines/mois/années ; c’est compliqué le temps en ce moment je vous dis ! En tout cas, je reconnecte avec mon itinéraire initial. Celui que j’avais abandonné pour m’isoler (avec une horde d’enfants et des adultes qui jouent à des jeux de plateau) pour réfléchir sur le sens de la vie, mon avenir, la condition du monde, les vaccins, la démocratie, les SUV, les trottinettes électriques, la municipalité écolo de Bordeaux, les raves illégales en Bretagne, les vols spatiaux des multimilliardaires, les feux de forêt, le réchauffement climatique… et toutes ces autres raisons magnifiques que les gens ont, depuis quelques temps, de s’insulter les uns les autres dans la pas joie et la pas bonne humeur. Bref… donc, retour à mon itinéraire initial.

    Sanguinet, j’avais bien aimé. Le petit étang tranquille, la petite plage pour se baigner ; l’ambiance calme et sereine. Du coup, on refait une petite balade sur le bord de l’eau. Puis on continue un peu vers le sud. Pour se promener dans Biscarosse.

    Fin de journée ; j’ai un problème de fuite d’eau depuis un moment dans le Chamion, au niveau des cuves. Je découvre que mon premier diagnostique était mauvais ; maintenant je connais la vraie raison du problème. Il me faut donc un magasin de bricolage. 18h. Centre commercial Leclerc. Jour de vacances. Les gens sont énervés, de mauvaise humeur, stressés… c’est fou comment l’obligation de devoir absolument passé du bon temps pendant les vacances rend les gens encore plus énervés et stressés que dans leur quotidien ! Toujours est il qu’on vit tout les deux très mal cette claque de réalité. On fait demi tour. On retourne à Sanguinet. On a repéré un parking sympa sous les arbres. On y passera la nuit. Là bas, au moins, on sera bien. En plus, on peut se balader pour profiter du coucher de soleil. Et manger la délicieuse tarte achetée un peu plus tôt dans la journée !

    Et on a même le droit à une luciole qui vient nous dire bonne nuit quand on rentre !

    Il reste du gâteau de la veille ; il reste aussi des petits gâteaux au chocolat que j’avais fait deux jours avant. Tout cela est un appel à petit déjeuner sur le bord de l’eau, et à une autre micro balade le long de l’étang.

    Et on reprend la route. De retour dans les landes. De retour pas loin de l’océan. On s’arrête de temps en temps pour faire plouf. On galère pour trouver des endroits où on peut dormir. Barres de hauteurs, parkings saturés, plein de gens… mais on y arrive quand même. On peut nager. On peut se promener. Profiter de la plage et de la forêt. Visiter un ou deux villages touristiques mais quand même un peu sympa. Bien manger. Refaire plouf… et descendre tranquillement vers le sud. Parentis, Gastes, Sainte Eulalie, Mimizan, plage de l’Especier, Bias, Contis, Moliets et Maa, Messages…

    Il nous reste encore un truc que l’on a bien envie de faire : un petit repas moules-frites ! Oui, bon, okay, moi j’en ai déjà fait plusieurs… mais c’est quand même la bonne région. Et puisque je ne profite pas de ces millions d’huitres que l’on trouve partout, faut bien que je me rattrape autre part non ?

    Dans ma tête, je sais pas pourquoi, mais Hossegor ça me paraissait beau et ça valait la peine de visiter. On suit donc les panneaux centre-ville ; je sais pas qui est le fou psychopathe en charge de la circulation dans ce bled pourri… je sais pas qui est l’esprit dégénéré en arrière du PLU… bref, après avoir tourné dans tous les sens, voir les panneaux de direction qui disparaissent d’un seul coup « mais du coup il est où le centre ville » ? et lâché pas mal de jurons, on continue. Juste après, Capbreton. Un panneau centre-ville. Je suis joueur ; on récidive. Et pouf ; on se retrouve sur le bord de l’eau. Chamion facile à garer dans une rue. Et une terrasse de restaurant. Avec vue sur la plage. Et des moules frites. À un tarif carrément raisonnable. Et délicieux. Avec une vue très sympa. Bah voilà, c’est pas si compliqué quand même ! Donc voilà. On oublie Hossegor, et on se concentre sur Capbreton. En même temps, avec un nom pareil vous me direz… petite balade sur la plage et au revoir à l’océan. Ce soir on s’éloigne de la mer ; on cherche un endroit plus tranquille pour se poser, loin des barrières de hauteur et des aires de camping-car bétonnées, pour s’entasser à 20 euros la nuit…

    On a repéré le lac d’Orx sur la carte. Ça a l’air joli. On a peut être une chance de s’y poser pour la nuit. Et c’est pas trop loin de Bayonne, où je dois déposer Gaëlle à l’aéroport le lendemain. Donc si on peut trouver un endroit calme, ça serait parfait…

    On hésite en voyant le centre d’interprétation de l’étang ; mais on décide de rouler un peu plus loin. On trouvera bien un endroit où faire le plein d’eau, et se garer tranquille pour la nuit. Non ? Vraiment ? Vraiment pas ? On fait une grande boucle. Orz, Saubrigues, Saint Martin de Hinx, Biarrotte, Saint Martin de Seignaux. Impossible de trouver quoi que ce soit. Pas grave. On finit la boucle. Retour au centre d’interprétation. Interdit aux campings car la nuit. On décide que pas grave, on est des rebels et on s’en fout !

    Et on part faire le tour de l’étang, parce que ça a l’air quand même super joli. Et ça l’est. Et c’est super bien aménagé. Et on en profite à fond !

    Sur la fin de la balade, on arrive à un magnifique parking… au milieu de nul part. Sans le moindre panneau. Sans la moindre interdiction. Rien… juste le chemin d’accès un peu compliqué : soit un détour de plusieurs kilomètres sur une route que l’on ne connait pas et qui est potentiellement impossible pour le Chamion… soit un sens interdit sur 200 mètres… chiche ? Chiche ! On rentre au parking, on fait le plein d’eau sur le robinet extérieur du centre d’interprétation, et on retourne vers notre petite route. La journée est bien avancée ; y a personne à cette heure là… et on fait les 200 mètres sans le moindre problème. Le Chamion est confortablement garé pour la nuit. Dans un endroit tranquille. Sans personne. Pas un bruit. On va être bien. Qu’est-ce qui pourrait venir nous déranger, un mardi matin, dans un endroit perdu pareil ?

    Réponse : 4 employés municipaux, armés de rotofiles, qui attaquent l’entretien dès huit heures au moteur deux temps. Sérieusement… pour de vrai ? Ils étaient obligés de choisir ce jour-là parmi tous les autres possibles… bon… bin 20 minutes plus tard, le Chamion roule.

    Je demande beaucoup trop tard à Gaëlle d’activer le GPS. Dans mon innocence gentille et pure, j’étais persuadé qu’ils envisageraient d’indiquer l’aéroport à un moment… bref, on circule dans le bordel de Bayonne, puis de Biarritz. Vu sous cet angle les villes ne font clairement pas du tout envie !

    On finit par arriver à l’aéroport. J’accompagne Gaëlle à l’enregistrement ; puis elle continue seule via la sécurité. Ce sera son premier vol en avion… Biarritz-Lyon, pas trop long, c’est un bon test pour commencer…

    Moi je remonte dans le Chamion, et je vais me garer quelques kilomètres plus loin…

    Un commentaire

    1. Commentaire de Patrice GEORGES

      C’est pas gentil de dire du mal de Hossegor! J’y ai passé deux été en colo c’était il y a????… Moi aussi j’ai des problèmes avec le temps!!

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