Cadaques
Cadaques… j’avais l’impression de connaître le nom, mais aucune idée de où, quand ou pourquoi. Sans doute qu’il s’agit simplement d’une destination un peu touristique, et que l’on m’en avait déjà parlé par le passé.
Toujours est-il qu’après mes deux nuits passés au Cap de Creus, et mes petites balades qui m’avaient permis d’avoir un très bon aperçu du paysage, j’ai décidé de me rendre à Cadaques. Jeter un petit coup d’oeil sur la ville, recharger un peu les batteries de l’appareil photo, et… manger un bout. Parce que je commençais à avoir un peu faim. Je m’étais dit que posé, tranquille en solitaire c’était une bonne occasion de tenter une expérience que je voulais faire depuis un moment. À savoir un jeune de trois jours. J’avais mangé juste un petit déjeuner frugal le 31. Le 1er, je me suis contenté de boire beaucoup d’eau. Et le 2… le 2, je me suis rendu compte que j’aurai pu continuer une journée de plus sans manger. J’avais faim, mais c’est une sensation qui ne m’a jamais dérangée. Et même après 48h, la faim que je ressentais parfois ne me faisais ni chaud ni froid. Pour autant, je trouvai ennuyeux de ne pas manger. J’aime manger. Je suis gourmand, et manger est un plaisir. Et puis ces histoires de tapas, de jambon cru, de fromages espagnols… et puis normalement, quand on fait un jeune, on essaie d’être plutôt tranquille. J’ai passé la veille à marcher tranquillement (au final, j’ai bien du faire une bonne douzaine de kilomètres) sans le moindre problème. Mais je n’avais pas envie de prendre la voiture pour une longue distance en ayant le ventre vide. Ne pas manger pendant 48h était une expérience intéressante (et, il est vrai, plutôt adaptée à un début d’année !) mais pas compatible avec un voyage trop animé. Mon objectif était donc clair : trouver un petit café sympa pour le petit déjeuner, recharger les batteries, me balader un peu dans les rues de Cadaques, et prendre la route. Un plan simple, qui s’est déroulé sans le moindre accroc.
Cadaques était une petite ville agréable hors saison. À éviter absolument, à mon avis, en haute saison touristique. Petites rues étroites et tortueuses, façades blanches méditerranéennes, ciel bleu et beau soleil, et vue sur la mer. Oui, assurément une très belle ville. Assurément horrible avec un peu trop de monde !
Et en format panoramique, c’est assez joli aussi :
Et j’ai repris la route…
Le Cap de Norfeu
On repère assez facilement, depuis la côte, l’observatoire, tout en haut de la montagne, qui domine les environs. Garantie d’une vue assez magnifique sur la région. Certes, l’accès n’est pas garantie, mais le détour est minime. Alors pourquoi pas ?
J’ai donc attaqué la côte avec ma vaillante petite Twingo. Pour arriver à un panneau « zone militaire, accès restreint ». Certes. Bon, l’accès est interdit, mais le petit chemin de terre qui continue, il va où ? Peut être à un joli point de vue ? Alors j’ai suivi le chemin de terre, explorant alors le Cap de Norfeu. C’était l’autre nom que j’avais repéré dans la région. Mon plan B, si le Cap de Creus n’avait pas été une bonne option.
La géographie du Cap de Norfeu, pourtant à quelques kilomètres à peine, n’a rien à voir. Des petits alpages, sur des mini sommets. Et même, à un endroit, un panneau annonçant des risques de neige. De neige, évidemment, il n’y a pas. Mais du soleil il y a. Et une vue magnifique sur les Pyrénées Orientales il y a également.
Oui, le camping car me donne envie de venir installer ma maison là quelques jours. Quand elle sera construite.
La ville que l’on devine en bas, c’est Roses. Je suis arrivé par là à l’aller. Et il se trouve que mon petit chemin de terre semble bien vouloir redescendre jusque là bas. C’est parfait ! Bon, je fais quand même un dernier petit panoramique, avant de rejoindre la pleine.
Et je retrouve la plaine et les grandes routes jusqu’à Figueres. Mais j’ai programmé le GPS en mode touristique. Pas d’autoroute, pas de tunnels à péage. Je veux des cols et des beaux paysages. Peu après Figueres, je me retrouve dans les contreforts des Pyrénées. Et ça commence à slalomer, et à monter. Et descendre. Et remonter. Ripoll, Ribes, le col de Toses, Alp, la Seu d’Urgell, et finalement, l’Andorre. Tout cela dans des paysages magnifiques, en effet, des virages en épingle à cheveux, un passage de col à 1790m et, pour équilibrer avec les pieds dans la mer de la veille, les pieds dans la neige pour aujourd’hui !