Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionDecember 24th, 2015
  • Certaines personnes ont une « liste de choses à faire avant de mourir ». Meme si je comprends l’idée, je ne suis pas fan du concept. Il y a un coté « compte à rebours / course contre la montre » qui me dérange. S’ajoute à ça un sous entendu d’échec si tous les éléments de la liste ne sont pas cochés. Donc meme si je comprends bien l’idée, je ne la partage / pratique pas. Je préfère garder une liste des choses totalement géniale que j’ai pu faire dans ma vie. Plus le temps passe, plus elle s’allonge. Approche constructive / additive. Ma vie est bien remplie. Loin de moi l’intention de mourir prochainement. 121 ans me parait un bon objectif à atteindre. Mais je sais que si ça devait arriver plus tot que prévu, je pourrais regarder en arrière et voir une longue longue liste. Pas une liste incomplète.

    Manger dans quatre pays différents dans la meme journée, toucher les étoiles au sommet du Mont Rinjani, compter les étoiles filantes dans le fin fond du désert australien, me baigner dans les sources chaudes d’Umquat, faire la Cable trail à Yosemite, plonger à El Pit, visiter la vallée du Paradis au Maroc et tant d’autres… la liste se rallonge, et j’en suis heureux.

    Et puis il y a ces improbabilités. Ces phrases que l’on a besoin de faire répéter pour etre sur que l’on a bien compris. Je me souviens encore de mon regard incrédule à Marilyn, une amie vivant au Québec, quand elle m’avait parlé de « la fois où je me suis retrouvé coincé dans la neige avec mon âne au Maroc ». Et pourquoi pas, après tout. Mais ça a quand meme tendance à surprendre un peu. J’avoue etre assez fier de faire partie de ce petit groupe de privilégiés pouvant parler de « la fois où j’ai fait du kayak, dans la jungle guatémaltèque, le soir de Noel, sous la pleine lune, pour aller me baigner dans des sources chaudes ». Oui, je peux désormais affirmer ça ! Et c’est clair que ça fait partie des choses qui me resteront, qui m’accompagneront longtemps. Le « simple » bain de minuit du nouvel an était très bien lui aussi !

    Je me suis trouvé à Hotelito Perdido un petit coin de paradis. Et, très clairement, un petit bout de famille. Si à tulum j’étais resté sur une impression de « grosse coloc », ici j’ai presque le sentiment de vivre une vie de famille. Une famille souvent visitée par de nombreux amis. Et surtout, ici, je suis resté prés du Rio Dulce. Je suis resté dans cette jungle. Si vivante. Si aimante. Dans cet atmosphère unique. Dans cette énergie si apaisante.

    Nous sommes trois volontaires. Janis, un allemand de 23 ans, arrivé le meme jour que moi, et donc Éva et moi meme. Nous travaillons sous la supervision de Dav, le manager. Il est américain. En poste depuis seulement quelques semaines. L’hotel appartient à Aska, une polonaise qui habite à Atitlan. Elle passera ici quelques jours, finissant de former Dav, avant de rentrer chez elle quelques jours avant Noel. L’hotel emploie également trois femmes à temps plein (au Guatemala, cela veut dire cinq ou six jours par semaine, huit heures par jour) pour la cuisine et le ménage. Deux autres femmes travaillent parfois le week end et les jours plus chargés. Il y a aussi David, guatemalteque également, qui s’occupe de l’entretient des lieux. Et enfin Perico, qui est plus ou moins le chauffeur de l’hotel et l’homme de courses. Son fils ainé, Byron, vient en renfort de temps à autre pour les journées les plus chargées. Une propriétaire, un manager, trois volontaires, et l’équivalent de cinq ou six emplois à temps plein pour prendre soin d’un maximum d’une quinzaine d’invités. Aska cherche à ce que l’hotel ai le meilleur impact possible pour la population locale. Je pense qu’elle y arrive assez bien.

    L’hotel est perdu dans la jungle, à peine visible depuis le quai sur la rivière. L’électricité est solaire. Le frigo ne tourne que sept heures par jour maximum. On le remplit de glace, livrée par bateau en fin de journée, en meme temps que les commissions et les voyageurs. L’organisation est impressionnante, donne mal à la tete à Dav, mais ça tourne ! L’eau potable est livrée par bateau aussi, ainsi que l’eau utilisée pour la cuisine (eau propre mais non potable). Il y a deux gros réservoirs pour stocker l’eau utilisée pour la vaisselle, les douches et les toilettes. On pompe l’eau deux ou trois fois par jour pour les remplir. La pompe fonctionne à l’essence. Seul générateur sur place. L’un des objectifs de Aska : réduire au maximum l’impact environnemental des lieux. Économie d’énergie, réseaux multiplies pour l’eau, recyclage, réutilisation… on fait tout ce qui est possible à tous les niveaux. Etre environementalement responsable est encore plus logique et rationnel ici !

    Les gens qui viennent ici sont très intéressant à observer. Ils se divisent facilement en deux groupes. Ceux qui restent dans leur coin, et ceux qui ont plus envie d’aller vers les autres. Hotelito Perdido, c’est cinq bungalows, disséminés dans la jungle. Havre de paix et de tranquillité que tout le monde que tout le monde adore. Chaque bungalow peut accueillir de deux à quatre personnes. Il y a aussi un dortoir avec cinq lits. Deux sont utilisés par les volontaires (Janis et moi). Eva et Dav partagent la maison de Aska quand elle n’est pas là. Au total, nous accueillons donc une quinzaine de personnes, jour après jour. Le repas du soir est commun. On le prend tous ensemble dans la salle commune, dans la joie, la bonne humeur et la convivialité. La qualité de la nourriture est excellente. Le pain fait maison, tous les jours, va me manquer et je vais probablement partir à pleurer la prochaine fois que je mangerai un autre pain. L’une des raisons qui explique la qualité de la nourriture ? Les filles sont tout le temps en train de discuter et de rigoler dans la cuisine. Je leur donne à chacune plus de la trentaine, je pense, mais en les écoutant, j’ai plutot l’impression que ce sont des adolescentes, à rire légèrement de tout. Elles parlent en Queq’chi la plupart du temps (le dialecte maya de la région). Zuma m’a appris que Sébastien se disait « Bex » (bech) en Queq’chi. Bex, en suédois, veut dire bière. Ça me va.

    Les volontaires se partagent trois chiffres. Le matin, entre 7h et 12h. Sourire aux gens endormis, préparer du café, couper des fruits, préparer du café, prendre les commandes, préparer du café, assurer le service, préparer du café, faire la vaisselle, préparer du café… chiffre assez rempli jusqu’à 10h, quand le service du petit déjeuner est terminé. La pression retombe après.

    À midi, le chiffre de l’après midi commence. Essayer le hamac. Faire un peu de vaisselle. Écrire un peu. Remplir les cuves à eau. Lire. Faire un peu de rangement. Discuter avec les gens. Accueillir les nouveaux invités. Et l’épicerie. La ranger dans le frigo. Lire dans le hamac. Débrancher le frigo et le remplir de glace. S’assoir un peu pour faire retomber la pression avant 17h. Laisser la main pour le chiffre du soir.

    La nuit commence à tomber. On allume les chandelles et on sort les spirales anti moustiques. À 17h20, préchauffage du four. À 17h30, enfournage du pain. Finalisation de la préparation des plats. Réchauffer tout ça. Mettre la table. Assurer le service, avec l’aide des autres volontaires. Manger, débarrasser, faire la vaisselle et ranger la cuisine.

    Dans la pratique, nous sommes souvent à nous entraider, notamment pour le service du diner, le débarassage et la vaisselle. Pour la volontaire précédente (celle que j’ai remplacé sur le tas), ça ne pouvait pas marcher. Elle ne voulait faire que son chiffre. Déjà, en rouspetant parce que cinq heures par jour, c’était trop. Mais que en plus, travailler en dehors de son chiffre, pas question. Vive la psychorigidité !

    Moi, de mon coté, ça ne me dérange pas. J’affirmai il y a quelques temps que je ne voulais pas faire de volontariat dans des structures commerciales. J’aime me remettre en question. C’est pour ça que j’ai eu plaisir à expérimenter d’abord à Mahahual, puis à tulum. Mon opinion a changé. Ça ne me dérange plus, dans une certaine limite. Il faudra que je prenne le temps de détailler tout ça à l’avenir…

    L’ambiance est très particulière. Je découvre ce que c’est que de vivre sur une ile. Une toute petite ile. La jungle est tut autour. Impossible de partir à pied. Le bateau est la seule porte de sortie. Plus quelques petites balades en kaya. L’experience de la vie en communaut dans ces conditions, dans un espace aussi petit, est vraiment intéressante. Et ne se passe pas si mal que ça !

    J’ai fait quelques très belles rencontres. Des voyageurs d’un peu partout. Amusant de voir ces gens arriver pour deux nuits et rester quatre ou cinq. Je dirais qu’au moins trente pourcent des personnes qui viennent ici prolongent leur séjour. L’endroit est si calme, si agréable, si beau… eau et terre dans un équilibre parfait. C’est une eau calme et posée. Une eau que l’on veut observer, immobile. Elle donne envie de prendre son temps. De ralentir. Apaisé, tranquille. Ce n’est pas une eau d’aventure. La mer des caraïbes n’est pas loin, et pourtant l’énergie du Rio Dulce et de la jungle couvre son attraction !

    Je ne crée pas les contacts avec la rapidité et la facilité de Eva, qui semble parler à tout le monder. Connaitre tout le monde. Depuis toujours. J’ai la meme aisance dans les contacts humains. Mais un intéret différent. Je préfère prendre mon temps. Apprendre à connaitre les gens plus en détails, plus en profondeur. Avoir des discussions en tete à tete plutot qu’en large groupe. J’avoue ne pas forcément chercher le contact avec les gens qui ne restent qu’une ou deux nuit. Je le disais : je suis le renard. Je veux m’habituer aux gens… et créer des liens qui me marquent. Avec des gens que je chercherai à revoir. Qui me donneront envie de faire un détour. Par Edmonton, pour revoir tanya et Daved. Par Montréal (bon, ce n’est pas un vrai détour pour moi) pour revoir Matt, le finaliste de « the voice » ou cette petite famille voyageuse. Et surtout, par le fin fond de la campagne suédoise, pour revoir Ingrid et Bjorn.

    En plus des bungalows et de la salle commune, il y a une « yoga hut ». Cabane magnifique en hauteur, donnant sur la rivière. Elle vient juste d’etre inaugurée. Discrètement, sans que personne ne le sache, elle a été la première à s’exprimer en ces lieux. C’est tout de suite devenu ma petite retraite. Ma cachette. Mon cocon. J’y avais pour danser, pour me cacher, pour jouer de la flute, pour regarder la rivière, et pour jouer du didgeridoo. Bjorn est monté une fois, alors que je jouais. « ça te dérange si je reste pour écouter ? » « bien sur que non ! ». À la fin, il m’a remercié. Et mon cerveau a fait tilt. « Une séance de méditation guidée par un didgéridoo, ça te tenterait ? » « avec plaisir ». C’est Elysa, à Alquimia, qui avait suggéré l’idée. Ça me tentait bien. Mais j’ai vite compris que ça ne se ferait pas là bas. Mais ici, c’était faisable. Dans un lieu que j’aimais, avec des gens que j’aimais.

    Le lendemain, nous étions tous les cinq dans la yoga hut. Je n’avais jamais fait ça avant. J’y suis donc allé au feeling. Découvrant une façon différente de jouer du didgeridoo. Beaucoup plus lente, beaucoup plus hypnotique. Jouer du didgeridoo a déjà un coté méditatif pour moi. Focuser sur sa respiration, preter attention aux mouvements de son diaphragme, travailler avec les vibrations… maisquand en plus le jeu est destiné à méditer… j’ai adoré l’expérience, entrant moi meme dans une sorte de transe légère. Pour un atterrissage en douceur, j’ai terminé avec elle. Première fois que j’enchaine sur la flute après le didgeridoo. Que je passe des respirations courtes et rapides aux respirations lentes et profondes. Un peu essoufflé par le didgeridoo, l’enchainement n’est pas évident, mais la flute termine tres bien la séance. À la fin, tout le monde s’étire, revenant tranquillement à la réalité. Je réalise alors que l’énergie qui a circulé pendant la séance est la meme que celle qui circule pendant les soirées contes. J’ai donné la meme chose, et j’ai reçu la meme chose en retour. J’ai donné mon amour, librement, sans barrière et sans limite. J’ai retrouté des gens dans le meme état d’esprit. Ma « voix de conteur » est posée. Calme. Lente. C’est voulu. C’est ce que je recherche. Ce que je n’avais pas réalisé, c’est que j’utilise les memes intoations qu’une personne guidant une méditation. Lente, posée et pausée. Il y a très clairement quelque chose que je vais devoir approfondir ici. De là à faire des soirées contes/flutes/didgeridoo/meditation/brassage de bière (j’aime mélanger mes passions)… nous étions le 24 décembre. C’est ainsi qu’a commencé mon noel dans la jungle.

    Nous ne cuisinons pas, sauf parfois pour préparer des sandwichs. Les filles (les employées guatemalteques) préparent les petits déjeuner et les repas du soir que l’on réchauffe en fin de journée. Pour Noel, pourtant, Dav voulaitt un gateau. Nous trouvions l’idée très sympa. Il fallait un volontaire pour le faire, et je n’ai pas vraiment hésité pour me proposer. Préparer un dessert de noel, pour vingt personnes, au milieu de la jungle, sans recette, avec ingrédients limités. Ceux qui me connaissent le savent : j’adore ce genre de challenge, que je relève toujours sans hésiter. Évidemment, la contrainte supplémentaire « vegan » rajoute du charme à l’ensemble.

    Depuis qu’elle est ici, Eva a ajusté son régime, et je la respecte beaucoup pour ça. Parce qu’elle n’est pas une extremiste du veganisme comme certains. Comme le repas du soir est commun, elle mange de tout, sans compliquer la vie de personne. C’est parce qu’elle est ouverte aux compromis que j’ai voulu en faire un moi meme, en faisant un gateau vegan. Pour une vegan extremiste, j’aurais mis de la crème, des oeufs, du beurre, du fromage et du miel. Pour etre sur. Je sais qu’Eva aurait mangé un dessert non vegan, mais j’aurais trouvé ça dommage. J’ai décidé de respecter son choix, car elle meme respecte le mien.

    Je me suis rabattu sur une solution de facilité. Un dessert que j’avais improvisé en vingt minutes, en Allemagne, un soir, chez Sophie. On discutait avec son père. On trouvait que le repas manquait de dessert. J’ai donc improvisé une tarte au chocolat avec pate sablée maison (aux oeufs et au beurre). Facile. N’ayant pas de beurre à Hotelito Perdido, et voulant cuisiner vegan de toutes façons, j’ai ajusté la recette de la pate sablée, en me sentant quand meme un peu coupable d’utiliser de la margarine plutot que du beurre. Et j’ai enlevé les oeufs. Faisant volontairement trop de pates, afin de pouvoir découper vingts petits biscuits à cuire séparément. En garniture, le chocolat fondu fonctionne parfaitement. Avec des bananes en bonus. Parfait. Je me suis vite rendu compte que le chocolat était assez sucré (et granuleux). J’ai donc improvisé à la dernière minute une crème fouettée (à la main évidemment) sucre et cannelle (c’est noel quand meme !). Considérant les conditions, et considérant la situation, j’avoue etre vraiment tres fier du résultat. Une part de tarte par assiette, un biscuit posé dessus, et deux boules de crème fouettée à coté. C’est pas parce que je cuisine pour vingt personnes que je vais lésiner sur la présentation ! La tarte était excellente, les retours super positifs. Ca faisait vraiment plaisir à voir ! Ainsi est née « la jungle vegan pie » dont la recette improvisée et préparée sans mesure aura su ravir une petite vingtaine de personnes pour noel.

    Dav, ancien barman de Seattle, qui a grandit en partie en Amérique du Sud et qui a pas mal voyagé, est vraiment une chouette personne. Belle rencontre. Son contrat de manager dure quatre mois minimums. Après, il veut retourner travailler à Seattle, mettre des sous de coté, et retrouver sa copine. Avant de partir pour l’Espagne ou la France, apprendre à faire du fromage de chèvre ou de vache. Il ne sait déjà : j’ai des contacts pour lui !

    Nous parlions depuis plusieurs jours maintenant de ce qu’il serait cool de faire pour ce réveillon de noel. Je savais déjà ce que moi je ferai. L’idée lui plaisait fortement. Vers 23h30, nous avons mis cinq kayaks à l’eau. Neuf personnes, dans un état de bonne humeur avancée, ont embarqué.

    Les guatemaltèques adorent les pétards. Depuis trois semaines, ça explose régulièrement, tous les jours, dans tous les sens. De plus en plus à l’approche de Noel. Ce soir là, ça explosait encore plus que d’habitude, faisant de la fumée sur le fleuve.

    Pause.

    Cinq kayaks, glissant tranquillement sur la rivière. Dans le ciel, la pleine lune rend toute lumière inutile. La jungle est magnifique. Ça explose de partout. L’air sent la poudre. Des nuages de fumées flottent sur la rivière. Nous nous dirigeons vers des sources chaudes.

    « Par une nuit de pleine lune, pas n’importe quelle nuit : la nuit de Noel. J’étais au Guatemala, en train de faire du kayak, sur le Rio Dulce, au milieu de la jungle. Pour aller me baigner dans des sources chaudes ».

    Eau, terre, air, feu, lune et soleil, tous réunis dans un équilibre parfait. Ce soir là, je n’ai pas célébré noel. Je n’ai pas célébré la naissance d’une personne qui n’a probablement jamais existé. Cette nuit là, j’ai célébré la lune. J’ai célébré la vie. J’ai célébré l’univers tout entier. Dans une journée placée sous le signe de l’amour.

    Pour le nouvel an, l’idée du gateau est assez vite revenu dans la conversation. Évidemment, pour moi, ça voulait dire augmenter le niveau de difficulté d’un cran. Je n’avais jamais fait de crumble avant. J’avais juste un ordre d’idée de ce à quoi pouvait ressembler la recette. Le « jungle vegan crumble » a rencontré encore plus de succès, je pense, que la vegan pie. Sans doute parce qu’il était servi accompagné d’une boule de glace à la vanille saupoudrée de chocolat râpé. Et que sérieusement, réussir à servir de la glace à la vanille, sans que personne ne le sache, dans un endroit où la ville la plus proche est à 30 minutes de bateau et ou le frigo / congélateur est débranché à 17h… le plaisir de voir le regard surpris des gens valait les efforts et la complication de l’opération !

    Nous avons été un peu plus raisonnable pour feter le passage en 2016. À minuit pile, nous étions une dizaine à plonger tous ensemble dans la rivière. Nu pour certains, selon les envies de chacun. Plonger dans la nouvelle année, plonger dans une rivière d’amour et de douceur.

    Oui, c’est sur ce signe que je place le Guatemala, que je place ce voyage, et que je place l’année qui commence. Sous le signe de l’amour, universel, illimité et sans fin. De cet amour que j’ai plaisir à distribuer tout autour de moi, le plus souvent possible.

    Bonne et heureuse année à tous !

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