Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJune 9th, 2015
  • Comme beaucoup de grandes villes, notamment en Europe, Francfort a son vieux quartier. Un vieux quartier assez spécial, par contre, parce qu’il est très récent. Et qu’il continue de grandir.

    Francfort fait partie de ces villes dont il ne restait pas grand chose après la seconde guerre mondiale. La méthode américaine du lit de bombes systématique avait porté ses fruits. Il restait bien quelques bâtiments, mais la plupart était en ruine. Il a donc été décidé de faire revivre la vieille ville. De la reconstruire. Selon les documents d’époque. Avec les photos et les images d’archives dont on disposait. Et surtout, avec les techniques d’époque. Le défi devait (doit) être de taille, aujourd’hui, de reconstruire des maisons toutes tordues, selon les techniques traditionnelles. A priori, ils ne poussent pas aussi loin que sur le projet de Guedelon, mais il semble quand même y avoir un certain travail en arrière. Et c’est ainsi que Francfort dispose à nouveau d’une vieille ville, toute récente, et relativement belle et agréable à visiter. Destination touristique par excellence, certes, même si le touriste ne semble pas trop se bousculer les après-midi de semaine de juin, donc la promenade était plutôt sympathique. Par contre, il est vrai que là encore, c’est un peu petit. Enfin, peut être que ce sera plus grand dans quelques années ?

    Francfort – Höchte

    Par contre, il reste aussi du vieux authentique. Le quartier de Höchte, où habite Katarina, semble avoir échappé aux bombes. À 20 minutes de train du centre ville, on retrouve de vieilles maisons, quelques murailles, un château… et cette fois, on est bien daté d’époque. Le quartier est d’ailleurs assez agréable, et plutôt vivant. On retrouve la Main, où on peut à nouveau se poser dans l’herbe avec une bière, ou simplement regarder les cygnes et les canards tout en comptant les bateaux. Le trafic fluvial (beaucoup de péniches) est assez conséquent.

     

    Leipziger Straß

    Parlant de quartier vivant, j’ai essayé de trouver des rues qui pourraient m’inspirer. Qui me ferait envie. Le centre-ville, bien sûr, est assez piéton. Mais ce sont les mêmes grandes boutiques que partout ailleurs (j’ai visité mon 142e Apple Store – il faudra que je compte un jour combien j’en ai vu exactement). Rien que du froid et du impersonnel donc.

    Katharina m’a quand même fait découvrir deux rues un peu plus vivantes que les autres. Où il fait bon marcher (sur les trottoirs, parce que là encore, il y a beaucoup de voitures) en regardant un peu les boutiques, les restaurants et les cafés. Au total, sur tout le temps que j’ai passé à Frankfurt, j’ai repéré seulement quatre endroits qui m’ont donné envie de m’arrêter vraiment. Dont deux étaient en train de fermer, parce qu’il était 18h passé. Bref, Frankfurt ville à vivre ? Hum, pas si sûr.

    Berger Straß

    Sans doute ma rue préférée de Francfort. Surtout quand on commence à s’éloigner un peu. Avec quelques -courts- passages piétonniers et deux places un peu envahi par les tables de bars et de restaurants. On l’a suivi pendant un long moment, et je dois bien reconnaître que ça faisait du bien, quand même, d’explorer un endroit un peu plus parlant.

    Bref… Quatre jours à Francfort, c’était bien. J’ai fait quelques découvertes, je me suis promené, j’en ai profité… mais je crois qu’il n’était pas vraiment nécessaire de rester plus. Enfin, je repasserais éventuellement un ou deux jours, comme ça, à un moment, sur une correspondance ou sur un trajet d’un point A à un point B, mais je ne ressens pas particulièrement le besoin de revenir plus longtemps. De toutes façons, je ne suis plus à Francfort. Pendant que j’écris, je suis dans le train. Un autre. Celui-ci m’amène à Dresden. Et de Dresden, par contre, j’ai entendu dire beaucoup de bien !

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