Je suis reparti le lendemain, en fin de matinée. Ma balade de la veille au Puy Mary m’a permis d’avoir un aperçu des montagnes environnantes. J’ai complété ça par une longue observation de la carte. Et un coup d’œil à la météo. Il me reste une journée et demi de beau temps. Après, la pluie revient. Et côté timing, de toutes façons, il me faudra bientôt être arrivé. Donc une autre randonnée aujourd’hui, et peut-être une dernière demain. Ça semble me laisser le temps de voir ce que j’ai envie de voir. Je n’aurai pas été contre une journée supplémentaire, mais je ne l’aurai pas. Ça n’est pas très grave. Même en dehors de mes contraintes de temps, je n’ai ni l’envie ni la motivation de faire une exploration des lieux aussi approfondie que ce que j’ai fait à Huesca. Le paysage est beau, certes, mais loin de me parler autant.
Au programme du jour : le Puy Griou. Ce joli triangle qui surplombe un peu les environs, et qui m’avaient bien parler la vieille. Aujourd’hui, je triche un peu. La balade de la veille a quand même été bien intense. Et dans tous les cas, je dois passer par le col de Pertus. Ce sera donc mon point de départ pour la randonnée, après une petite route étroite et sinueuse comme je les aime. Et comme le Chamion les aime.
Je gare donc le Chamion au col, et pars marcher de mon pas léger et guilleret. Il n’y a pas de champ de pâquerettes, et c’est regrettable. Il faudra faire avec. Enfin sans. Le chemin est plutôt tranquille ; ça monte un peu, ça redescend, mais ça avance agréablement. Le Puy Griou est souvent là, pour rappeler que sur la fin, ça grimpera un peu moins tranquillement.
Il y a quelques promeneurs. Un peu plus que la veille. Chacun avance à son rythme. Moi, je suis caché dans ma bulle tout le temps. Et je profite du paysage. Tiens, ici aussi y a des morceaux de Compostelle. Ça faisait presque longtemps…
Et finalement, je me retrouve au pied de la dernière grimpette.
Allez hop… une grande respiration, et on y va. Ça monte assez bien. En fait, j’aime bien ces sommets qui finissent sur un bon raidillon intense. Ça fait du bien. Et quand ça termine tellement raide que je me retrouve à courir à quatre pattes sur les rochers, c’est un vrai moment de bonheur. C’est exaltant ! Les derniers mètres, je les fais sous adrénaline. Et j’arrive en haut avec un immense sourire.
D’autant que du sommet, la vue est quand même très chouette !
Je reste un moment à profiter du sommet. Parfois avec des gens. Parfois seul. Les gens arrivent mais, la plupart du temps, ils oublient de rester et d’en profiter. Quand personne n’est là, j’en profite pour faire un 360 !
D’en haut, j’en profite aussi pour regarder la suite. Il y a une autre série de sommets que j’ai envie de faire. Mais je les garderai -comme prévu initialement- pour demain. Juste pour le principe de connecter des balades, je me dis que je continuerai un peu dans cette direction, pour rejoindre un point où je repasserai demain, avant de faire demi-tour et revenir au col.
J’attaque donc la descente du Griou, et continue mon petit bonhomme de chemin.
Voilà ; cette barrière est un point de repère important. Je la repasserai demain.
Bon, d’accord. J’en ai aussi profité pour attraper un autre panoramique. Le paysage s’y prête toujours autant.
Je fais demi-tour. Dans le but de faire une boucle (ou plutôt une double boucle, communément appelé un huit) je reviens au pied du Griou. Je l’ai contourné par l’est à l’aller, ça sera donc l’ouest au retour.
Après une brève hésitation, mais voyant que mes jambes vont quand même plutôt bien, je fais un petit détour, et une petite grimpette bonus, pour aller voir le Puy de l’Usclade.
Un autre sommet propice aux panoramiques à 360 !
À partir de là, il ne me reste plus qu’à rentrer jusqu’au Chamion, en suivant à nouveau un chemin plutôt tranquille. Qui descend un peu, avant de remonter un peu. Et de me faire revenir à la maison.
Finalement, elle était pas mal cette petite balade tranquille. 16 km. Ça me va (bon, d’accord, c’était plus compliqué qu’un simple 8).
Avec un 833m de dénivelé très raisonnable.
De retour au Chamion, je reprends le volant. L’ancien parking en terre, et horizontal a été remplacé par un parking goudronné, de bord de route, et qui penche. Du coup, je vais dormir un peu plus loin. Dans la partie « station de ski » de Saint Jacques des Blats. Sur le parking d’où part la balade prévue pour le lendemain.