Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJuly 16th, 2011
  • La blonde des Ursulines

    Après 11h de route, une bière semble s’imposer. En fait, on se pose pas vraiment la question. Les Ursulines, c’était un couvent. C’est devenu une école. Et puis finalement une micro-brasserie. Ça se passe à Crémieux, à 25 minutes de chez mes parents. Oui, c’est encore raté pour la Belgique. Bientôt, sans doute !

    Les bières des Ursulines n’ont toujours pas de noms, même si j’avais dis au propriétaire il y a quelques années que c’était dommage, et qu’il m’avait répondu que ça finirait par se faire. Il n’empêche que leurs bières sont agréables, et se boivent très bien. Il me semble que la qualité va en s’améliorant tranquillement, même si on reste avec une bière relativement simple. Une odeur très fruitée en premier abord (j’y ai même détecter un parfum de mûres) et une première attaque plutôt sucrée, qui ne dure pas très longtemps. Elle s’assagit très rapidement. Avoir le talent de mon amie Jane, je parlerais probablement d’une personne sautant sur un trampoline pas assez tendu. Le premier rebond est intéressant, mais n’entraîne malheureusement aucune suite…

    Rince Cochon, Stout Crème Brûlée et vie à la campagne

    Le petit gars de la campagne a repris le dessus. Plus souvent à bricoler et à être dehors qu’à être sur l’ordinateur à bloguer. Ça fait du bien. Petite vie tranquille à la campagne pour quelques temps, avant de nouvelles aventures qui se précisent lentement mais sûrement.

    Iris, de son côté, semble ne pas trop avoir de mal à s’adapter.

    Il faut bien le dire, la « Rince Cochon » a un nom des plus inspirants. Je choisis souvent mes bières comme je choisis mes livres : en regardant si la couverture et le titre me plaît. C’est mal, paraît il, de faire ça comme ça. J’avoue ne pas comprendre. Les résultats sont souvent concluants. Celle-ci, c’est mon père qui l’a choisi pour nous, pour le plus grand plaisir d’Iris. Bière blonde, je suis pas nécessairement fan. Mais celle-ci, avec ses 8.5° d’alcool a une certaine personnalité, sans que le goût d’alcool ne soit trop prononcé. En fait, elle me fait penser aux bières d’Abbaye, un style que j’aime bien. Elle se rapproche un peu de la Maudite, en moins rousse, un peu moins sucrée, mais tout autant agréable.

    Un petit peu moins belge, j’étais persuadé que la souther tier venait de Winnipeg, mais une vérification de l’étiquette m’a informé qu’elle venait de l’état de New York. Bon, pourquoi pas ! Ça faisait un moment qu’elle m’intriguait, un moment que je voulais la goûter. Après tout, elle avait fait une bonne partie du voyage en van à mes côtés ! Ça fait donc quelques temps maintenant qu’elle m’accompagnait. Bière au goût de crème brûlée, y’a de quoi intriguer… ce qui est sûr, c’est qu’au niveau de l’odeur, il n’y a aucun doute. Ça sent la crème brûlée a plein nez. Un vrai bonheur à humer ! Elle laisse par la suite un léger goût de chocolat, qui dure longtemps sans pour autant être fatiguant. Le parfum de vanille est évidemment très présent également. Ajoutez ça au petit côté caramélisé de la stout et la crème brûlée n’est vraiment pas loin. Elle est juste parfaite pour accompagner un magnifique fondant au chocolat Made In Iris ! À boire, par contre, pas trop froide, comme la plupart des stouts. Les amateurs de Pêché Mortel du Dieu du Ciel sauront définitivement l’apprécier.

    Une soirée resto au Fouron

    À Morestel il y a un très bon restaurant. Il s’appelle le Fouron. On y mange bien. Vraiment bien. Vraiment très très bien. Et en plus, les présentations sont belles. Même si les assiettes sont pas carrées, mais bon. De là à se rappeler les noms exacts de ce que j’ai mangé, pas évident. Deux petits pains maisons, un velouté de tomates oranges avec des fleurs au nom étrange, un oeuf poché sur un caviar d’aubergine et un toast de bacon, sur une soupe de je sais même plus quoi. Du poisson sur des épinards, une émulsion de sureau et une biscotte citronnée avec des tomates cerises cuites dans le vinaigre balsamique. Petit plateau de fromages : fileta (bin bon fromage corse), Livaro, Saint Félicien et brique de chèvres. Pour finir sur une exploration sur le thème du chocolat noir. Bref… meumiam et même excellent !

    Et un lever de soleil

    Les Fatals Picards

    Les Fatals Picards, je ne connais pas tant que ça. Mais Iris, elle, est fan. Alors quand elle a vu qu’ils jouaient à Chatte, une ville qui existe réellement, et qui n’est pas si loin que ça de chez mes parents (environ 1h30 de route) on s’est dit que ça pouvait être l’occasion de faire une petite sortie culturelle.

    Je vous ferais grâce de la route pour se rendre là bas. On s’est perdu, reperdu, retrouvé, etc… avant de finalement arriver. On a attendu pendant 15 minutes pour se commander des frites avec une godiveau. Parce que Iris voulait absolument manger de la saucisse à Chatte.

    Je vous ferais également grâce de la plupart des blagues calamiteuses que l’on a pu faire à cause du nom de la ville. Parce que, quand même, faut pas déconner.

    On avait prévu d’arriver avec beaucoup d’avance. On est arrivé avec 5 minutes d’avance. La première partie a commencé avec plus de trente minutes de retard. Mouais…

    […]

    Et puis même les mauvaises expériences finissent toujours par se terminer. Ils se sont décidés à quitter la scène. Et on est reparti sur une bin bin bin longue entracte, avant que les Fatals Picards se décident enfin à apparaître.

    J’avoue que le changement a été impressionnant. Du petit concert extérieur de petit village, on est passé à un véritable spectacle. À force de faire trainer, il faisait complètement nuit. Le responsable du son a boosté les décibels, et le responsable de l’éclairage a commencé à s’amuser avec ses projecteurs. Sur scène, les musiciens savaient ce qu’ils faisaient et ce qu’ils voulaient, et on s’est donc brusquement retrouvé au milieu d’un vrai concert.

    Avec toutes les mauvaises choses que ça implique également. On était bien et heureux, nous, au deuxième rang tout à l’avant. C’était sans compter un public composé principalement d’imbécile de 15-17 ans qui se sont mis à pogoter, sur la moindre chanson. Si ça restait supportable au début, trois gros cons (oui, des fois certains mots ne sont pas assez forts) imbibés d’alcool ont commencé à y aller vraiment violemment. Comme les alternatives étaient de soit leur rentrer dedans et risquer beaucoup trop de bleus (et probablement plus vu leur agressivité) soit de simplement reculer, on a pris la deuxième option.

    Ne connaissant pas vraiment les Fatals Picards, j’ai eut du mal à apprécier. Surtout avec la bande d’idiots qui me retombaient dessus en permanence. On se retrouve toujours à surveiller le prochain qui va arriver pour placer le coude à l’endroit où ça lui fera mal.

    À la base, le rock absurde (je sais pas si il y a un vrai terme pour ce style de musique, moi le mien me plait bien) n’est pas vraiment mon style. Ça me rappelle trop la crise d’adolescence de mon frère, qui a duré un an et demi, à base de Gogol Premier, de Berrurier Noir et de Ludwig von 88. J’ai donc un blocage. Il me manque également la culture nécessaire pour apprécier une bonne partie de leurs blagues. Et oui, je suis pas mal déconnecté de ce qu’il s’est fait en France au cours des dix derniers années. Et puis ce genre de musique, il faut être capable d’en comprendre les paroles. Hors, sur une grosse sono dont on pousse les décibels à fond, on perd au moins la moitié du texte…

    Il n’empêche que j’ai bien aimé la prestation à défaut d’apprécier pleinement la musique. Ça ne m’a pas donné le goût de découvrir les Fatals Picards plus que ça, mais ça n’est plus grave. Je ne regrette pas mon expérience. C’est pas mal ça qui compte le plus, non ?

    Un trou dans le quotidien

    J’espère qu’il me le pardonnera. J’ai décidé de citer Simon, qui fait parti des lecteurs discrets qui commentent en cachette. « Ton blog est soudainement devenu très bière et bouffe. On voit bien ce qui te manquait! ». D’abord, pour la bière, c’est pas vrai du tout : arrivant de Montréal via l’Oregon, j’étais loin d’être en manque. Comme annoncé à un moment, j’ai décidé de faire une étude aussi poussée que possible sur la bière belge. Et je trouverais dommage de la garder pour moi ! Aucun manque, donc, juste de la culture ! Côté bouffe, c’est un peu différent, je le reconnais. J’aime bien parler de bouffe, et même si on mange très bien au Québec (ou plutôt « même si on peut manger très bien au Québec ») la bouffe, en France, c’est une institution. Voyager en France sans parler de bouffe et de régime impossible, c’est comme écrire sur l’Alberta sans parler sables bitumineux et protocole de Kyoto non respecté. Ça fait parti du quotidien !

    Et puis il y a aussi que je ne parle pas trop d’autres choses parce que chez mes parents, on est plutôt dans un mode tranquille. On fait des petits travaux d’entretiens, on se repose, on ne bouge pas trop. On fait bien des petits projets, mais rien qui mérite vraiment d’être blogué. Quoi que… j’ai eu du fun à démonter cette cloison ou à creuser ce trou !

    Enfin… on bouge quand même un tit peu. J’ai pris un peu de retard sur le blog, mais dès que je le rattraperais, ça parlera de jardins, de château, de grande ville, d’architecture… et bon, aussi un peu de bouffe, quand même !

    Le dimanche, c’est jour de marché à Morestel

    Mes parents habitent au Charbinat. Le Charbinat, c’est sur la commune de Passins -une gigantesque ville de 400 habitants à un kilomètre – et sur le Canton de Morestel -une ville bien plus grande de plus de 2000 habitants, à trois kilomètres. Si vous cherchez « Le Charbinat, France » dans Google, il vous dira comment mieux l’écrire. Et à partir de là, comment peut être trouver.

    Morestel j’en parlerais peut être plus longuement une autre fois. Et j’en profiterais peut être pour ajouter d’autres photos. Mais en ce dimanche matin, on a décidé d’y faire un petit tour avec Iris, parce qu’après tout, c’est jour de marché. Et franchement, les marchés ouverts, comme ça, ça fait parti des choses qui me manquent de la France et qui, il me semble, sont assez unique au pays. Rien à voir avec le marché Atwater à Montréal (que pourtant j’adore) ou le marché Jean Talon (que de toutes façons, j’aime un peu moins).

    Petit bain de fromages, de charcuteries, de foules, et de cris en tout sens. « Il est bon mon melon, il est bon ! ».

    Trappistes Rochefort

    Au moins, avec un nom pareil, le doute n’est pas permis : c’est bien de Belgique que l’on parle. Bière dégustée dans l’après midi, au cours d’une discussion avec un ami. À vrai dire, je n’ai pas grand chose à dire à son sujet . Un peu trop légère à mon goût, avec un petit manque de personnalité (la bière, pas l’ami). Sympathique, donc, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim. Ou sur ma soif. Que dire d’autres ? À vrai dire, pour l’occasion, je sais pas vraiment…

    Le Jardin des Secrets

    Des fois, c’est bien quand même de jouer les touristes. Alors aujourd’hui, on embarque tout les quatre dans la voiture, direction la Haute Savoie et le Jardin des Secrets.

    Le Jardin des Secrets, c’est le délire d’un couple et de leur trois filles. Ils ont acheté une maison qu’ils ont entièrement rénové. Lui menuisier, elle peintre sur meubles, et les deux probablement très débrouillards, ils ont commencé à améliorer l’ensemble. Puis à ajouter un jardin, puis un autre… tout est fait maison, jusqu’à ce que convaincus par la famille et les proches, ils ouvrent l’ensemble au public. Il y a désormais deux hommes à tout faire en plus dans l’équipe pour aider à l’entretient et l’agrandissement. Pour ceux qui connaissent, l’ensemble a définitivement un petit côté « Palais du Facteur Cheval ». L’ensemble des lieux semblent tourner grâce à l’implication de la famille. Le guide à l’accueil, tout comme l’enfant qui sert le repas de midi ont définitivement un air de famille.

    L’ensemble est, il faut le dire, vraiment impressionnant. Par contre, l’être bassement matérialiste que je suis se demande quand même quelle masse financière se cache en arrière. Parce que même si tout est fait maison ou récupérer, veut veut pas, il faut quand même acheter les matières premières… mais bon. Je ne m’arrêterais pas aux considérations matérielles. L’ensemble est magnifique. Quétaine et kitch juste comme il faut. Un peu, certes, mais pas trop.

    La cascade de Glandieu

    Sur le chemin du retour, on s’est arrêté à la cascade de Glandieu. Oui oui, c’est son vrai nom. Elle tient son nom du Gland, la rivière qui l’alimente, et qui traverse la vallée du Gland.

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