C’était il y a un an et une semaine. Nous étions au Barunga Festival, au fin fond du « Red Center » australien. J’étais assis contre un mur, mon ordinateur sur les genoux. J’ai appuyé sur une dernière touche, et j’ai ressenti un immense soulagement me parcourir. Juste après, Mara est sortie. Je l’ai regardée, et je lui ai dit « j’ai fini ! ». Elle m’a rendu mon sourire, et m’a félicité.
Je voyageais avec Mara depuis plusieurs jours maintenant. Elle savait que j’écrivais un roman. Elle savait que j’étais en passe de le finir, qu’il ne me restait juste une étape cruciale à gérer. Expliquer un cheminement. Passer de A à B.
C’était il y a un an jour pour jour. Après deux relectures en profondeur en l’espace d’une semaine, le 18 juin 2012, j’envoyais mon texte à mes premiers relecteurs. Le livre prenait finalement vie. Il a été longuement travaillé, changé, corrigé depuis. Un roman est une oeuvre toujours en construction. Si je le pouvais, je ferais encore quelques changements. J’ajusterais encore quelques scènes.
”ATTENTION SPOILER : où je parle d’une scène du livre, et de comment je la modifierais”
Finalement, il a bien fallu choisir un moment où le texte était « terminé ». Ou du moins, un moment où je me sentais prêt à le mettre sur papier.
L’aventure ne s’est pourtant pas arrêté là pour autant. D’abord, il y a un nouveau défi. Celui de faire connaître le livre. De le distribuer. De le vendre. Pour cela, je dois bien avouer que je compte énormément sur mon cercle de lecteurs, restreints pour le moment. Oui, c’est en grande partie grâce à vous que j’espère toucher un lectorat plus vaste. Si vous parlez du livre autour de vous, si vous le partagez, si vous le faites connaître… Je compte énormément sur le bouche à oreilles.
Toujours dans le but de faire connaître le roman, je vais également me lancer dans un nouvel exercice : je donnerais, dimanche prochain (le 23 juin) ma première séance de dédicace. Ça se passera à Morestel, de 9h à 13h environ. Devant la Presse des Couleurs. Je serais là, sur ma petite chaise. Je vous promets que j’aurais avec moi ma plus belle plume. Celle dont je compte bien vous parlez. Dans ce blog, dans un livre ou peut être même dans les deux.
Un autre défi se greffe au premier. J’ai hésité, mais finalement, j’ai fait figurer « les Aventures du Pourquoi Pas ?, tome 1/3 » sur la couverture. Le livre se suffisant à lui même, j’aurais pu passer l’arrivée d’une suite sous silence. J’ai préféré l’annoncer dès le début. Ce qui ne me laisse pas le choix de continuer d’écrire désormais.
Une bonne partie de mes lecteurs me demande la suite, s’informant sur quand elle arrive. C’est, je crois, le retour le plus encourageant que j’ai, et de façon suffisamment régulière pour être motivant. Dire « j’ai beaucoup aimé » peut être une approche très polie. Vouloir connaître la suite me paraît la confirmation de l’affirmation précédente.
J’aimerais essayer d’utiliser ce blog pour vous tenir informé des avancements. Tant au niveau de la diffusion du premier tome que de l’écriture de la suite. Je ne ferais pas de « barre d’avancement » ou de pronostique de dates. En tout cas, pas pour le moment. Je peux juste confirmer que je me suis remis à l’écriture. Comment ça « remis » ? Et bien… simplement parce que j’avais arrêté… depuis plusieurs semaines, j’écrivais des lettres de (dé)motivations pour trouver du travail, j’ai continué à écrire des messages pour trouver des endroits où loger pour mes entretiens d’embauche, puis des messages demandant à visiter des appartements. Il n’y a pas à dire, écrire ce genre de messages est tout, sauf inspirant. Mais voilà. Ma quête a abouti. J’ai un travail à temps plein, et surtout je me suis trouvé un chez moi très confortable. Calme, et tranquille. Propice, je trouve, pour l’écriture.
Plongé, en même temps, dans la lecture de « La détresse et l’enchantement » de Gabrielle Roy, je découvre une des grandes auteurs de mon pays d’adoption, que je n’avais pas encore pris le temps de lire. Et ses mots me donnent envie de continuer d’écrire les miens. Et je lui laisse, justement, le mot de la fin.
« Depuis quelques temps (…) je recevais de plus en plus le bizarre commandement, tout en disant adieu aux lieux et aux choses, d’en retenir aussi le plus possible. Et je fus bien longue à comprendre vers quoi tendaient ces obscurs avertissements… »