Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionSeptember 21st, 2015
  • Du temps pour visiter Boston, j’en ai eu. Encore un peu plus que prévu, vu que Laurie et Boulette ne sont arrivées que le samedi, me laissant une autre journée de plus pour explorer la ville. Et comme je l’écrivais déjà : pourquoi pas après tout ? Je peux enfin ralentir mon rythme. Je ne suis plus trop pressé. Il y a encore quelques deadlines, mais elles sont suffisamment loin pour ne pas que j’ai envie de m’en inquiéter pour le moment.

    Et j’étais content d’avoir un peu de temps pour découvrir la ville. Parce que Boston, je connaissais déjà, si je puis dire. Je m’y étais arrêté le temps d’une soirée et d’une matinée, lors de mon premier vrai road-trip états-unien. Celui qui m’avait fait traverser les États-Unis en diagonale, d’Halifax en Nouvelle Écosse jusqu’à Tucson en Arizona. C’était à la fin du mois d’octobre 2009. Un voyage un peu sur un coup de tête. Mes premiers pas sur la côte ouest. La découverte de San Francisco. Et les prémisses d’un voyage en van quelques mois plus tard…

    Il y a six ans, donc, je découvrais Boston avec la certitude de revenir. Le retour a été beaucoup plus long que prévu à se faire. Mais je suis revenu. Et le deuxième passage m’a vraiment beaucoup plus. Surtout en ayant un peu plus de temps.

    Somerville

    J’ai commencé par découvrir Somerville, un quartier situé au nord de la ville, juste après Harvard. Oui oui, Harvard, comme dans les films américains. Le quartier est plutôt sympa, surtout dans le coin de Porter Square et de Davis Square. Boston est une ville d’universités. Des étudiants, il y en a partout, et ça donne des endroits assez vivants et dynamiques.

    Boston, c’est aussi l’une des villes de « la Nouvelle Angleterre ». Et c’est vrai que côté architecture, tout cela est quand même assez anglais. Des grandes maisons assez impressionnantes, où on s’imagine pouvoir vivre à quarante ou cinquante.

    Harvard et Oberon

    Mike et Sophia, les amis de Boulette chez qui je squatte donc, en ont profité pour me sortir. Une sortie au programme assez inspirant : « on sait pas trop exactement, il y a deux groupes de musique live, il y aura du burlesque et aussi des arts visuels, mais c’est un peu dur à décrire ». Moi, en général, ce genre de description suffit largement à me donner envie de jeter un oeil. Et puis quand on me propose de sortir dans un endroit qui s’appelle « Oberon », j’ai du mal à dire non. Parce que ça me rappelle l’Oberon Tavern, découverte à Ashland avec Laurie. Parce que ça me rappelle aussi le Cercle des Poètes Disparus (oui, la pièce de théâtre présentée est « Songe d’une nuit d’été » de Shakespeare, et il y a le personnage d’Oberon dedans). Et parce que cet Oberon là aussi m’a beaucoup plus.

    oberon

    Soirée sympa, dans une ambiance joyeuse et bon vivante. Pas aussi folle et dégénérée que les Circus Church de Portland, mais quand même inspirant. Il faut croire que les gens de Boston sont quand même plus sages que ceux de Portland. Faut dire qu’on est sur la côte est ici… et que quand même, c’est pas tout à fait pareil…

    Aussi le plaisir de rencontrer des gens, de discuter avec des inconnus, de découvrir de nouveaux lieux… et puis, nouveauté depuis quelques temps maintenant quand je voyage, d’imaginer les personnages de mes livres évoluer là où je suis. Forcément, l’écriture fait partie intégrante de mes voyages désormais… il y a un quatrième livre en route, et des sources d’inspiration à tous les coins de rue…

    Boston – Downtown

    Et puis je suis parti explorer le centre ville. D’abord en tournant un peu dans le quartier du M.I.T (Harvard, le M.I.T… bienvenue à Boston !) en profitant de la vue sur le centre-ville depuis l’autre côté de la Charle’s River.

    Et ensuite en traversant la dîtes rivière via Charle’s Bridge (celui-ci a beaucoup moins de classe que son homonyme pragois).

    Boston Commons

    Comme toutes les grandes villes, Boston a son grand parc en centre ville. Séparé en deux par Charles Street ; à l’est « Boston Public Garden » à l’ouest « Boston Commons ». Si la ville de Boston est quand même assez verte (j’y reviendrai), ce parc ne présente pas beaucoup d’intérêt. Assez petit, entouré de rues passantes, impossible d’oublier que la ville est là, tout autour. Impossible de déconnecter comme on peut le faire sur le Mont Royal ou au Golden Gate’s Park de San Francisco. Là, on se contente de voir un peu de verdure, et de se dire que ce n’est pas beaucoup. Pas grand chose. Qu’on en voudrait plus. On se sent au Millenium Park de Chicago. Ou peut être au Central Park de New York…

    The Green Way

    Et puisque je parle de verdure, j’ai quand même trouvé Boston assez verte. Certes, pas autant que Portland, mais quand même. On retrouve des arbres un peu partout, et même le centre-ville a réussi à garder un ou deux petits parcs. En fait, j’ai eu un peu la même impression qu’à Francfort, avec un grand parc qui entoure les hauts buildings du centre ville. Un peu de vert au milieu des gratte-ciels.

    Les gratte-ciels… parlons en justement. On est dans une ville américaine. Une grande ville. Et donc, forcément, il y a des buildings. Il y a même des jolies buildings. Mais pas que… mais quand même un peu. Suffisamment, en tout cas, pour que je me fasse un peu plaisir avec quelques jeux de réflexions et de miroir. Un peu de géométrie dans tout ça…

    Boston Public Library

    Boston c’est aussi (et quand même !) l’une des plus anciennes villes des États-Unis. Il ne reste pas forcément grand chose de la vieille ville, si ce n’est quelques vieux bâtiments. Peu nombreux… dans les vieux bâtiments, il y a quand même la Bibliothèque Publique. Qui a quand même la classe !

     

    Au final, je dirais que Boston est une ville plutôt agréable. Assez jolie, plutôt sympa à visiter. Un métro un peu cher, mais avec un réseau assez développé. Des gens plutôt sages et propres sur eux, mais qui font vivre la ville. Les rues sont animées, il se passe des choses… la ville, au final, me fait beaucoup penser à Lyon : belle, mais beaucoup trop sage ! Un endroit où on a envie de rester quelques temps, de vivre un peu, quelques mois, avant de reprendre la route, vers de nouvelles aventures plus… aventureuses ! C’est d’ailleurs le cas : l’automne commence. Il est temps d’attaquer la migration vers le sud ! Le van quitte Boston demain. Certes, la route peut attendre. Mais il ne faut pas la faire attendre trop longtemps. Alors… c’est parti !

     

    Un commentaire

    1. Commentaire de Kaly

      Bien belles photos (comme d’habitude !).

      J’aime bien aussi les grenouilles pensives.

      Tu n’as peut-être pas activé l’option “les abonnés reçoivent un message quand il y a un nouveau post”, ou alors ça ne marche pas.

      As-tu pensé à tes lecteurs qui attendent que tu les contactes pour aller te lire !

      Bonne suite, bonjour à Laurie !

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