Routes de France

Redécouvertes, exploration et vie au quotidien pour un ex-expat

Bordeaux


Toulouse est derrière nous. Agen aussi. On y a passé la soirée et la matinée. Le temps de faire sécher le matériel de camping et, pour Iris, de finaliser ses bagages balinéaires et australiens.

Bordeaux est devant nous. On m’avait dit que la ville était magnifique. Une bonne partie du centre, si j’ai bien compris, est au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui, il me semble, n’est pas peu dire. Et l’arrivée en fin de journée est, en effet, très prometteuse. On s’offre une belle soirée bien sympa en compagnie de François (le frère d’Iris) Lucile, sa copine, et deux autres amies. Et pour faire changement, on ouvrira une bouteille de champagne. J’aurais bu au cours des deux derniers mois autant de champagne, peut être même plus, qu’au cours des dix dernières années. Je ne m’en plaindrais pas !

Et le lendemain, on part à la découverte de la ville. Il ne faudra pas marcher longtemps pour se rendre compte que Bordeaux mérite parfaitement sa réputation. La ville est vraiment superbe. On se retrouve rapidement à se promener sur les quais. À force de visiter des villes, je suis devenu assez sensible à certains détails d’urbanisation. Comme, par exemple, la facilité d’accès à l’eau. À Bordeaux, les quais de la Garonne (en tout cas côté centre-ville) sont livrés aux piétons. La première rue est assez loin, et les marcheurs peuvent déambuler joyeusement en toute tranquillité. Le passage du tram vient rythmer une promenade agréable. Dans un monde idéal, évidemment, la rue n’existerait plus. Ça n’en serait que plus tranquille, et plus agréable. Mais on évolue déjà dans les espaces verts et le bord de l’eau, ce qui est chose assez rare, aussi bien en France qu’en Amérique du Nord.

Nos pas nous dirigent ensuite vers le Miroir d’eau. J’avais déjà vu structure similaire à Boston, où j’étais vraiment tombé sous le charme. À Bordeaux, la surface est plus petite, et les gens peuvent y marcher. Le miroir est souvent trouble. En revanche, il se vide parfois, pour devenir brumisateur. On se retrouve avec un espace qui change régulièrement, et l’effet est vraiment original.

On se perdra ensuite dans les rues piétonnes ; je finirais par avoir confirmation de ce que je ressentais déjà un peu au début : c’est trop. Non, pas trop de rues piétonnes ! Mais trop de bâtiments grandioses, de marbres, de colonnes. Si la ville est magnifique, je trouve qu’elle manque un peu de modestie. Elle écrase ses visiteurs en s’imposant de toute sa force, sans lui laisser la place de respirer. On bénéficie par contre d’un grand ciel bleu qui contribue encore à mettre l’ensemble en valeur. Un vrai bonheur, donc, de déambuler le long de la rue Ste Catherine, plus longue rue piétonne d’Europe. Tout cela me fait rêver d’une Ste Catherine montréalaise, et de son potentiel à devenir la plus longue rue piétonne d’Amérique du Nord ! Un jour peut être, qui sait !

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