Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionSeptember 24th, 2014
  • Passer la soirée dehors, avec juste une veste légère, et pas de pull léger. Ne pas avoir froid, parce qu’il fait bon. Dormir dans une tente, avoir de la place, être confortable. Ne pas avoir froid, parce qu’il fait bon. Je pensais avoir drastiquement perdu en altitude vu ce que j’ai gagné en température, mais en fait non, je suis encore dans les 1800 mètres d’altitude. Changement de zone climatique, en tout cas. Et ça fait du bien…

    J’avais bien repéré que mes voisins ils ne parlaient pas la même langue que les autres gens. Ils parlaient une langue que je comprends encore mieux que l’anglais. La fille avec un accent adorable, le gars avec un accent impossible à replacer. Alors le matin, quand j’ai croisé la fille, je lui ai lancé un « bon matin » à rendre Marine jalouse (ne pas chercher à comprendre trop loin : Marine est une collègue de travail -bon matin, si tu lis ! – qui me disait par mail il n’y a pas si longtemps que ça, que mes « bon matin » lui manquaient en arrivant au travail ; je pense que je la comprends, parce qu’il y a quelque chose de magique dans cette formulation ; je trouve qu’un « bon matin » lancé avec le sourire commence encore mieux la journée qu’un « bonjour », avec le même sourire). Surprise, ma voisine (vous suivez ?) m’a demandé d’où j’étais. Je lui ai fait la réponse un peu développée, expliquant que j’ai habité dix ans à Montréal. Quand je lui ai demandé de où elle était, elle est restée un peu vague sur sa description. « Petit village dans la région de Sherbrook ». « En Estrie ? ». La question l’a surprise. C’est amusant comment, même après avoir affirmé que j’ai habité dix ans à Montréal, les gens sont surpris par ma connaissance des lieux. Pourtant, l’Estrie reste une région assez connue… dire que si j’avais parlé avec l’accent québécois, elle m’aurait dit le nom du petit village… et que j’aurais absolument eu aucune idée de où s’était !

    Quand je lui ai expliqué que je voyageais sur le pouce, elle m’a proposé de venir prendre le thé avec eux, pour le petit déjeuner. Un thé au petit déjeuner, pour moi c’est un luxe qui me plait beaucoup quand je campe. Et encore plus quand je backpacke. J’ai accepté avec le sourire. Elle s’appelle Mélanie, et est donc québécoise. Son copain s’appelle Pedro, et il est helvetico-chilien. Bon, ça me parait une bonne excuse pour ne pas avoir reconnu immédiatement l’accent. Ils habitent à Bozeman (100 kilomètres de l’entrée nord de Yellowstone) mais prévoient rentrer en Suisse bientôt. Leur fille, Saphir, est née il y a trois mois. Sur le continent américain. Oui, elle est américano-canado-helvético-chilienne de naissance. Moi, je m’en fous, chuis dauphino-ardécho-français et de naissance et québécois d’adoption. Ça aussi ça en jette, alors je suis pas jaloux ! Saphir avait trois semaines quand elle est partie faire du camping pour la première fois, et elle adore ça. Ils sont revenus d’Europe il y a quelques jours, elle était encore jet-lag… mais c’est sa première nuit normale depuis leur retour. Moi je trouve ça chouette une fille de trois mois qu’on amène sur la lune pour faire du camping pour se remettre du jet-lag (vous continuez à suivre ?).

    On a continué à discuter. On s’est vraiment bien entendu. Et puis ils avaient prévu de partir dans la même direction que moi, et de s’arrêter à City of Rocks. Où j’avais envisagé d’aller aussi. Mais c’était un peu plus compliqué en stop, et prenait un peu plus de temps que ce dont je pouvais éventuellement disposer. Comme ils avaient prévu de partir en fin d’après midi, et qu’ils m’ont proposé de les accompagner, j’ai accepté avec enthousiasme. J’aimais bien l’idée de passer la journée complète ici et de dormir deux nuits à la même place, mais en même temps, si j’ai déjà une ride pour la suite, ça n’est plus vraiment la même chose. Ils ont parlé de partir vers 16h. Ça m’allait bien. Je suis parti visité les lieux de mon côté, ils sont partis du leur.

    Crater of the Moon

    L’endroit a été découvert au début du 20e siècle seulement. Il y avait une grande zone inconnue sur la carte, dans le sud de l’Idaho, qui a fini par intriguer un explorateur/taxidermiste : Robert Limbert. Il est venu jeter un oeil et il est tombé sous le charme de la place. Il trouvait que ça ressemblait à ce que l’on voyait de la lune depuis la terre avec un télescope. Pas faux… il a beaucoup exploré, il a beaucoup écrit sur les lieux pour National Geographic. Il a fait énormément de photos, aussi. C’est tout son travail de recherche et de documentation qui a motivé le président Calvin Coolidge (je savais même pas qu’il avait existé celui ci) a déclaré les lieux « Monument National » en 1924.

    J’aime la montagne, avec de grandes forêts, des arbres magnifiques qui caressent les nuages, et des cascades qui tombent dans des canyons sans fin. Je suis donc tout de suite tombé sous le charme de cet endroit, absolument unique, absolument magique. Totalement inhospitalier. Du genre que si tu marches en dehors du sentier, tu as toutes les chances de glisser sur une pierre, et de t’arracher la moitié de la jambe tout en te foulant l’autre cheville. En plus, il fait chaud, et soleil. Donc si tu n’as pas quatre vingt litres d’eau pour t’accompagner, tu ne survivras pas plus de 18 minutes avant de mourir déshydraté. Oui, franchement, l’endroit m’a énormément plus !

    North Crater Flow

    J’ai commencé par une toute première courte balade, qui rejoignait le départ d’une autre balade, expliquant un peu comment tout ça s’est produit. Chouette, de la géologie ! Il y a quelques années de cela, quand j’écrivais sur Yosemite en expliquant que c’était un paradis pour géologues, j’imaginais le désespoir de mon prof de géologie en terminale, parfaitement conscient de mon désintérêt total pour sa matière. Je suis sûr qu’il trouverait injuste de savoir qu’après Yosemite, le sud de l’Utah, les Badlands, Yellowstone, Uluru et tant d’autres endroits, je suis désormais ici…

    Avec moins de deux milles ans, c’est le lit de lave le plus récent des États-Unis. En dehors d’Hawaï, évidemment, où les lits de lave sont encore en formation. Ce qui est d’ailleurs assez génial : les panneaux montrent des exemples d’éruptions à Hawaï, pour expliquer comment on a obtenu ce que l’on a ici. Je me demande si à Hawaï ils ont des panneaux disant « dans 2000 ans, ça ressemblera à ça » avec des photos de Crater of the Moon.

    C’est suffisamment récent pour que ce soit resté dans la mémoire orale des tribus indiennes qui ont vécu ici (les Soshones, dont fait d’ailleurs parti Sagagewa, mais j’en reparlais). Le centre d’information présente un film dans lequel il parle de la légende de la formation des lieux. Avant de parler de la légende, l’ancien fait une prière aux esprits pour s’excuser. C’est une légende que normalement on ne peut raconter qu’en hiver… il vous faudra donc attendre si vous voulez tout savoir !

    North Crater Trail

    Après ces deux courtes premières promenades, je me suis lancé dans du plus sérieux. Un peu plus de quatre kilomètres, avec du chemin qui monte, du chemin qui descend, et plein de cailloux. De quoi effrayer tous les touristes du coin. J’ai commencé à grimper tranquillement. Pour comprendre que je me dirigeais dans un cratère. Sensation assez unique de se trouver dans un endroit pareil… on a l’impression qu’une éruption volcanique pourrait arriver à tout moment… mais je trouve ça de toute beauté. Les arbres aussi, sont absolument magnifiques. On se demande comment ils ont eu le courage de pousser ici… et pourtant, ils l’ont fait ! La balade continue… on sort du cratère. Pour arriver dans un cratère. Je ne suis pas sûr de comprendre. Peut être qu’en fait je me suis un peu mélangé, que le premier n’était pas un cratère, mais autre chose… pourtant, ça y ressemblait… ce n’est qu’en arrivant à un troisième cratère de suite que je me suis rappelé une photo vue dans le centre touristique. Il y a bien trois cratères, collés les uns aux autres. Et je viens de leur rendre visite à tous les trois. L’endroit est d’une beauté à couper le souffle. Je suis aux anges, sur la lune et dans les nuages en même temps.

    De là haut (pas si haut que ça, je ne pense pas avoir gagné 200 mètres) on a une vue magnifique sur les environs. Qui sont, en effet, des plus inhospitaliers.

     Snow Cone and Spatter Cones

    Je redescends tranquillement pour arriver au bout de la balade, et rejoindre la route. Il y a la trois cônes. Les cônes, c’est un peu comme les cratères, mais en plus petit. La différence tient de la formation : le cratère (le volcan) gonfle petit à petit, grandit, monte, avant de finalement exploser et d’en foutre partout. Le cône, lui, est plat au départ. C’est la lave qui, en sortant et en fondant, fait un monticule de plus en plus élevé autour. Les cônes de Crater of the Moon font partis des plus beaux et des mieux préservés au monde. Et c’est vrai que moi, ils me plaisent bien. Surtout quand on peut y accéder de près. Surtout quand on peut voir à l’intérieur.

    Le très gros défaut de Crater of the Moon, c’est qu’il est conçu uniquement pour les voitures. Il y a une boucle d’une douzaine de kilomètres, avec des parkings de temps en temps, pour aller voir les différentes choses à voir. Mais pour les marcheurs, en dehors de la balade que j’ai fait, pas grand chose. Pas le choix de suivre la route pour me rendre d’un point à un autre. C’est pas très grave, mais pas forcément très agréable non plus.

    Dante inferno

    Ma prochaine destination est évidente. Elle se tient juste en face de moi. Ce monticule de cendres et de petits graviers noirs, agréablement surnommé « Dante Inferno » m’appelle. Et avec les deux silhouettes qui marchent à son sommet, il n’en est que plus inspirant.

    Je reviens donc un peu en arrière sur la route, avant d’attaquer l’ascension. Il y a pas mal de gens qui lisent les panneaux en bas. Je suis un peu inquiet à l’idée d’avoir plein de gens et plein de bruits. Mais non, les gens ne font que lire les panneaux. On va pas monter quand même, c’est fatiguant, et on ne peut pas y aller en voiture ! Je monte donc seul. Quand j’arrive en haut, je croise deux dames, avec qui j’échange quelques mots. Elles sont heureuses d’être montées, elles trouvent ça de toute beauté. Je suis d’accord avec elles. Et je leur conseille, si elles se sentent en forme, de faire un petit bout de la balade que je viens de faire. Elles me disent qu’elles verront. Elles ont quand même la soixantaine et la soixante dizaine bien passées, alors elles fatiguent vite. Moi je leur dis que je trouve ça vraiment super qu’elles soient montées ici, quand je vois la quantité de personnes, qui ont largement 10 ans, 20 ans ou 30 ans de moins, et qui ne montent pas… enfin, comme ça, j’ai le sommet pour moi tout seul !

    De là haut, je vois très bien la route que je dois rejoindre. J’hésite un peu. Redescendre par le chemin que j’ai pris, et faire une grande boucle en suivant la piste, ou faire un peu de hors piste. Je prendrais finalement la deuxième option. En faisant extrêmement attention, parce qu’il y a quand même beaucoup de toutes petites fleurs dans ces petits cailloux on ne peut moins sympathiques…

    Je finirais par rejoindre la route. Je ne prends pas l’embranchement, qui va encore plus loin, voir d’autres choses. C’est trop loin, et j’ai pas envie de faire du stop pour accélérer le mouvement. Je suis la route. Sur le bord, on fait de plus en plus dans l’inhospitalier.

     

    Caves Trail

    J’arrive au début de la prochaine balade : on est dans le coin des « grottes ». Ou plutôt, des tubes de lave… J’avais découvert ça au Mont St Hélène. La lave coule, refroidit, puis s’en va, créant des immenses couloirs souterrains. Ce ne sont pas vraiment des grottes. Mais ça n’en est pas moins de grands espaces sous terre…

    Au moment où j’arrive, une dame vient me voir. Me demande si je fais tout à pied. Je lui réponds que oui. Elle me dit que c’est bien, que j’ai raison, et m’invite à continuer comme ça. Et puis juste après une autre vient me voir. Elle me demande si j’ai un permis pour faire du « hors piste ». Je lui réponds que non. Elle m’explique que ce que je fais est très très mal, que je ne devrais pas. J’ai une envie folle de l’envoyer balader. De lui expliquer que pendant que moi je marche en faisant le plus attention possible à où je mets les pieds, elle pollue comme pas possible en roulant très lentement, en sous régime, avec la clim à fond. Que ce soir, elle va rentrer dormir dans son RV géant, où tout est électrique, elle va faire tourner le gaz pendant au moins vingt minutes pour faire réchauffer son repas. Peut-être un peu de micro onde aussi. Moi, pendant ce temps, je vais utiliser ma mini bonbonne de gaz pendant 5 minutes maximum, le temps de faire bouillir un demi litre d’eau. Je vais dormir dans ma tente, sans chauffage, sans électricité, et sans gaz. Et que je partirais des lieux dans une voiture qui n’est pas la mienne, en ne consommant presque pas d’essence…

    Oui, elle me frustre énormément cette dame, qui se croit au-dessus de moi, parce qu’elle est dans un Parc National, alors d’un seul coup elle fait attention à tout. Je me demande si comme moi elle a ramassé un bout de plastique, un vieux mégot et un vieux badge en plastique, pour les jeter dans la première poubelle venue.

    Mais plutôt que de lui renvoyer tout ça, je préfère rester silencieux, et continuer tranquillement tout seul. J’avais prévu de me joindre à une balade de groupe, avec un ranger. Mais finalement, ça ne me tente plus du tout. J’ai envie d’avancer tranquille, à mon rythme, d’aller où je veux, et de détruire la nature tout seul comme un grand.

    L’endroit, comme tout le reste du parc, est de toute beauté. Nous sommes en plein sur les coulées de lave. Ça craquelle, ça monte, ça descend… c’est un chaos d’une complexité assez impressionnante. Même le terrain de golf du diable, dans la Death Valley, était moins bordélique que ça. Heureusement, il y a un sentier goudronné pour rendre l’approche plus facile.

     Dewdrop Cave

    Les grottes sont au nombre de quatre. La première Dewdrop n’est quasiment qu’une simple ouverture dans le sol, où on peut descendre.

    Boy Scout Cave

    La deuxième, Boy Scout Cave, sera très clairement ma préférée. On y rentre en se baissant, en faisant des acrobaties comme pas possible, en se cognant la tête et les genoux, sur des vrais cailloux bien solides, bien piquants, bien coupants. Mais à l’intérieur, on peut se déplacer tranquillement. On peut être debout. On peut éteindre la lampe, et se retrouver dans le noir complet. En n’ayant plus que le plic ploc des gouttes d’eau. Et à un moment, un agréable son de flûte… et puis il y a aussi ses reflets argentés au plafond, qui sont absolument superbes. Mais qui ne rendent pas grand chose en photo…

    Beauty Cave

    La troisième « Beauty Cave » est haute de plafond. On y rentre debout, on avance debout… on ne va pas très loin, et il n’y a pas grand chose à voir. Le noir ne s’installe pas…

     

    Indian Cave

    La dernière, enfin, s’appelle « Indian Cave ». Parce que l’on a découvert des ronds de pierre prêt de l’entrée, dont on a aucune idée de l’origine ni de la signification… « Indian Cave » est la plus visitée. Haute de plafond, on descend par un escalier, et comme il y a eu pas mal d’effondrements, on n’a pas besoin de lumière. Je dois bien reconnaître qu’elle est impressionnante au niveau de la taille. Ça fait un sacré paquet de lave… et puis pour les gens qui n’ont pas peur de marcher un peu sur des amoncellements de cailloux, on peut ressortir par une autre entrée. La sortie est de toute beauté, avec deux petites poches l’une sur l’autre. On a presque l’impression d’être dans une petite maison. Et puis on retrouve l’air libre, et le chaos extérieur.

    Devil’s Orchard

    Je reviens au parking, puis reprend la route, jusqu’à ma prochaine et dernière étape. « Devil’s Orchard ». Une petite balade qui soulèvent quelques une des problématiques des rangers. En résumé, comment réussir à avoir des touristes, sans endommager trop l’environnement. Quel est le bon équilibre, quel est le juste milieu. Sur l’un des panneaux, en particulier, il y a cette citation qui me plait beaucoup « Les principaux problèmes dans ce monde sont du à la différence entre la façon dont la nature fonctionne et la façon dont l’homme pense » de Gregory Bateson, un anthropologue. Je trouve qu’elle résume assez bien le problème.

    Il ne me reste désormais plus qu’à rentrer au camping. Il est rendu 15h, j’ai encore un bon 40 minutes de marche devant moi. Sur de la route pas très agréable. Alors je ressors mon carnet, avec mon petit panneau « camping » que j’avais bricolé sur le lac Supérieur. En me disant que dans un endroit comme ça, les gens ne devraient pas avoir trop de problème à me dépanner. Seulement quatre voitures passent, mais chacune a de la place à l’intérieur. Il n’empêche, aucune ne s’arrête. C’est finalement une gentille madame, et son mari, dans un grand van, qui me propose de m’asseoir par terre pour les 300 derniers mètres. Moi, ça me va très bien. Ça fait, après tout, plus de cinq heures que je marche en plein soleil. Je n’ai eu de l’ombre et de la fraicheur que dans les tubes de lave… en dehors de ça… disons que j’ai bu beaucoup d’eau. Et que j’en ai perdu beaucoup aussi !

    Je suis de retour au camping. Mes voisins ne sont plus là. C’était un peu mon inquiétude… ils ont laissé un mot sur la tente. Ils ont fini de visiter à midi, ils ont attendu jusqu’à 14h. Ils sont vraiment désolé, mais ils ont fini par partir. Forcément, en faisant le tour en voiture, et en s’arrêtant sans doute moins souvent que moi, ils ont fini beaucoup plus rapidement. Je comptais sur les heures de sieste de la petite, me disant qu’avec un peu de chance…

    Je suis un peu déçu. Ils étaient bien sympas, et l’idée de voir City of Rocks me plaisait bien. Du coup, je pense que je vais laisser tomber, et que je vais essayer d’aller d’une traite chez Joe et Cordi demain. Enfin… comme d’habitude, je laisse aller au jour le jour, on verra bien.

    Et puis même si je suis un peu déçu, j’avais une petite hésitation à partir aujourd’hui. Parce que hier soir, le ciel était couvert de nuages Mais ce soir, il n’y en a pas un seul. Et forcément, comme je suis sur la lune, il n’y a pas de lune dans le ciel.

    Perdu au milieu de nul part, avec un grand ciel dégagé, aucune pollution lumineuse, et des cailloux magnifiques, je suis sûr que vous me voyez venir ! J’ai l’appareil photo qui me démange, et j’ai hâte que la nuit tombe. Comme j’ai le temps, je commence à prendre des notes pour un texte explicatif sur les routes américaines que je veux écrire depuis un moment. Je pense que je le publierais bientôt… et puis surtout, j’ai toute une journée à raconter, et ça, ça me garde bien occupé, sur mon petit ordinateur, jusqu’à ce qu’il fasse suffisamment noir.

    Sur ce…

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