Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJuly 12th, 2016
  • Il arrive un moment où l’on s’arrête. On regarde en arrière, et on se demande comment on n’a pu en arriver là.

    Il arrive un moment où l’on a l’impression que tout s’est emballé. Comme une voiture dont les freins ont lâché dans la descente, et dont on a perdu le contrôle. La voiture une fois arrêtée dans un fossé, on en sort, on vérifie d’avoir encore tout ses morceaux, et on essaie de comprendre.

    Je suis parti faire une pause à Antigua, il y a deux semaines. J’en suis revenu en pleine forme et motivé. Plein d’énergie. Mon énergie n’a pas fait long feu face au mur que j’ai rencontré à mon arrivée. « Non non, pas besoin de travailler ce soir, repose toi ». « Demain, fait juste un chiffre l’après midi, pas besoin de plus ». Forcément… il n’y a pas la place pour deux managers. Encore moins pour trois. Personne ne m’a demandé ce que je voulais. Aska et Olga avaient l’air heureuses de se partager les responsabilités. Je n’ai pas insisté plus que ça. Je me suis reculé. J’ai troqué mon habit de manager contre une simple tenue de volontaire. Devant des employés un peu perplexe. « Qui est manager aujourd’hui ? » « Ah bon, Sébastien ne fait plus les comptes ? ». J’ai hoché les épaules, perdu comme eux. Je n’ai pas cherché à comprendre. Peut-être aurai-je du chercher un peu après tout. Mais laisser retomber toute la pression, en même temps, ça me plaisait bien.

    J’avais dit au revoir à Mathilda à Antigua. Kenna est partie quelques jours plus tard. Nous nous sommes retrouvés à trois. Je me demandais comment ça allait se passer. J’écoutais Aska et Olga prendre les décisions. Décider quel jour j’allais prendre mon day off, pour finalement en changer à la dernière minute. Mais ça m’allait. Pas de responsabilité, pas de pression… ça veut dire plus de temps pour écouter ma musique. Pour me reposer. Pour penser. Pour lire… je me suis plongé avec délice dans la biographie de Rigoberta Menchú. Forcément, elle était dans ma liste de lecture depuis un moment. Mais je n’osais pas l’attaquer. Dépressive, horrible, violente… ce n’était peut être pas de ça dont j’avais le plus besoin… j’ai été saisi dès les premières pages. D’abord par les mots de la biographe, Elisabeth Burgos. Puis de la traductrice, Michèle Goldstein. Et ensuite, j’ai plongé dans le quotidien des mayas Quichés.

    « Je m’appelle Rigoberta Menchú. J’ai vingt-trois ans. » 

    Je n’ai pas pu m’empêcher, tout au long de ma lecture, à penser à Zulma, l’une des filles de la cuisine. Zulma qui un jour était triste parce que son père n’aimait pas l’homme qu’elle avait choisit. Zulma qui un autre jour est parti à pleurer, quand sa mère est venue lui annoncer que l’armée avait chassé ses beaux parents de leur terre… c’est aussi ça le Guatemala. C’est aussi ce jeune de 17 ans, assassiné à la machette par les trafiquants de drogue. C’est la justice populaire. C’est un monde que j’ai tant de peine à comprendre tellement il est différent du mien. C’est un monde auquel m’a introduit Rigoberta Menchú.

    « Je serai une mère, je souffrirai beaucoup, mes enfants aussi souffriront beaucoup, beaucoup de mes enfants vont mourir avant d’être grands, vu que c’est comme ça, notre situation, vu que les Blancs nous ont conduits à ça ». 

    Il y a une telle innocence dans ses paroles. Malgré la dureté de ses propos, ils ont une telle légèreté, alors qu’elle parle de la torture de son frère, de son père, de sa mère. Et en même temps une telle profondeur dans ses mots. Je me suis retrouvé à surligner tant de passage… comme elle le dit elle même, ce qu’elle dit, ce qu’elle a appris, c’est dans la pratique. Elle a appris à parler l’espagnol sur le tard ; la langue est devenue une arme contre l’envahisseur.

    « Le peuple ne doit pas penser comme pense le pouvoir, pour ne pas être comme un peuple que ce sont les autres qui pensent pour lui ». 

    J’ai dévoré ce livre en quatre jours, déconnectant de la réalité de l’hôtel. Un hôtel lui même déconnecté de la réalité… je ne faisais plus que mon travail de volontaire, me demandant bien comment tout cela allait évoluer. Il y a eu quelques échanges, quelques discussions, bien sûr. Au cours desquelles je m’en suis pris plein la gueule. Au cours desquels je n’ai eu le droit qu’à des retours négatifs et des critiques. Pourquoi pas… j’en ai quand même fait la remarque à Aska. Un peu de retour positif, des fois, ça peut faire du bien.

    Et puis Anna est arrivée à l’hôtel. Sans réservation, sur un coup de tête. Au cas où. Elle venait pour une nuit. Avant de continuer vers Alquimia. Peut être. Alquimia… une vie ou deux dans le passé… Alquimia et Elisa, dont j’ai laissé l’instabilité loin derrière moi. J’ai échangé un peu avec Anna. Une suisse allemande. Parlant aussi le français, l’anglais et l’espagnol. Sans réfléchir, nous nous sommes parlés en espagnol. Ça me plaisait. Je lui ai parlée de mon expérience à Alquimia, en restant le plus neutre possible. En me demandant, en même temps, si ça lui conviendrait. Peut-être. Il y avait chez Anna une belle innocence. Une joie de vivre douce et contagieuse. Un sourire et une énergie qu’il m’a fallu un moment à reconnaître. Une même façon de rêver. De planifier des projets un peu fou.

    « Tu crois que je peux aller de la Californie jusqu’à la Colombie en deux semaines, en faisant du stop ? » « J’ai envie d’aller au Brésil, pour apprendre à jouer de la guitare comme ils jouent là bas ». 

    Une rêveuse, musicienne, nomade. Menuisière que j’aimerai réussir à envoyer chez mes parents un jour… Animée d’une folie enfantine ; d’une façon unique de voir le monde… elle a quitté l’hôtel le jour de mon day off. Je l’ai donc accompagnée à Livingston. Nous avons passé une journée ensemble. Sachant l’hôtel vide, n’ayant rien à y faire si j’y rentrai, et appréciant tant la présence de Anna, je demandai l’autorisation de rester une journée de plus. Autorisation accordée.

    Parce que oui, la présence de Anna me faisait du bien. Elle avait la même légèreté, la même frivolité, le même enthousiasme que Danielle. Pendant quarante huit heures, j’ai retrouvé Danielle. Pendant quarante huit heures, elle a repris vie. J’ai été près d’elle à nouveau… et nous n’avons presque fait que parler espagnol.

    Anna m’a fait découvrir que j’avais bel et bien un bon niveau en espagnol. J’étais fier de moi. Et Anna, qui me connaissait depuis vingt quatre heures à peine, à qui je n’avais rien dit de l’hôtel m’a demandé « mais pourquoi tu es encore là bas ? ce n’est pas un lieu pour toi ». De quoi se remettre en question… Et puis il y a eu ce mail d’Aska.

    « Maybe when in Livingston, you may start checking if there are other projects you like to join. I believe for everyone, including you, it will be the best ». 

    Après tout ce que j’avais fait pour l’hôtel, après trois mois à travailler là-bas, après avoir empêché plusieurs situations des plus galères, j’avais le droit à un email, et rien de plus ? Même pas une discussion en face…

    J’avais fait une rencontre magnifique à Antigua ; j’avais dit au revoir à Ali, pour revenir à l’hôtel, et perdre ma place de manager. Toute cette belle énergie que j’avais partagée avec Ali, l’hôtel me l’avait enlevée. Il était hors de question que l’on m’enlève aussi la beauté de cette rencontre avec Anna. Je garderai sa douce innocence pour me réchauffer comme me réchauffai le sourire de Danielle.

    J’ai dit au revoir à Anna. Je la reverrai sans doute. Là bas ou ailleurs. Et je suis rentré à l’hôtel pour annoncer mon départ le lendemain. Je serai parti le jour même, de colère, de frustration, de tristesse, si je n’avais pas à faire mes au revoir. À Zulma et à Perico, au moins.

    Des fois, on regarde en arrière, et on se demande comment on a pu en arriver là. Quel enchainement impossible d’événements a engendré cette situation finale. On se demande qu’elle est notre part de responsabilité. Qu’est ce que j’ai bien pu faire de mal depuis Antigua…

    Des fois, on regarde en arrière, et on est en paix avec soi même. Parce que ce matin, quand j’ai dit au revoir à Argelia, j’ai vu la surprise et la déception dans ses yeux. Parce que ce matin, quand j’ai dit au revoir à Perico, j’ai lu le regret dans ses yeux. Et il y avait énormément de respect quand il m’a serré dans ses bras.

    J’ai gagné le respect des filles dans les cuisines en les respectant. En respectant leur travail. En les écoutant. En les remerciant. En leur montrant que je savais comment fonctionnait une cuisine.En cuisinant moi-même ; pour elles, à deux ou trois reprises. Oui, je savais de quoi je parlais.

    J’ai gagné le respect de Perico et de David quand ils ont compris que je n’hésitais pas à faire les mêmes efforts qu’eux. Que je comprenais l’électricité, les systèmes de batterie, une dalle en béton. Que je pouvais réparer une douche qui ne marchait pas quand eux-mêmes n’étaient pas disponible. J’ai gagné leur respect parce que je savais parfaitement de quoi je parlais.

    J’ai gagné le respect du frère de David quand il a compris que je savais tourner du béton, que je comprenais la difficulté de construire un muret de pierres… et en lui répétant régulièrement qu’il faisait du bon travail. J’ai été critiqué pour ma gestion des lieux, mais les employés m’appréciaient et me respectaient. Pour mes retours positifs et mon aide. Aska, elle, ne semble savoir que critiquer…

    Je n’ai pas pu dire au revoir à la moitié d’entre eux. Je n’ai pu dire au revoir qu’à Perico et Argelia. Zulma était malade. J’ai plongé dans les mots de Rigoberta Menchú pour me changer les idées après avoir dit au revoir à Perico. J’en avais besoin… je suis parti sans dire au revoir à la plupart d’entre eux, parce que je ne pouvais pas.

    Je suis parti amer et triste. Parce que j’ai perdu le respect et l’admiration que j’avais pour une personne que j’aimais énormément. J’y ai sans doute aussi perdu l’amitié d’Olga qui n’arrive plus à me comprendre…

    Il arrive un moment où l’on s’arrête. On regarde en arrière, et on se demande comment on n’a pu en arriver là. On se demande quelle est notre part de responsabilité et on est incapable de savoir.

    « Le poids du sac sur les épaules. La rue qui s’ouvre devant moi. Le ciel teinté des premières lueurs de l’aube. Cet immense sentiment de liberté… 
    Faire le premier pas, et avoir l’impression que l’on peut en faire des millions d’autres. Que tout est possible. Que l’on peut aller n’importe où.  »

    Et puis on se dit que peut être faut il mieux ne pas chercher à comprendre. Peut être faut il simplement tourner la page. Je suis de retour sur les routes du Guatemala. La tête toujours aussi pleine de rêves et de projets !

    Ja me voy… ja me voy…

    7 commentaires

    1. Commentaire de La Feuille

      Les instants de bonheur absolu sont rares notamment parce qu’il faut être capable de les saisir au vol quand ils se présentent, puis de les savourer, délicatement, respectueusement. Ils s’enfuient comme ils sont venus mais seront remplacés par d’autres qui surgiront un jour du temps qui passe. Ces moments où l’on est conscient d’un bonheur extrême, il faut les déguster car ils rechargent nos batteries internes (si précieuses à la vie) mieux que n’importe quel chargeur artificiel. Batteries chargées, tout est possible, à condition de garder une prise sur la réalité. On ne vit pas dans un nuage, mais dans un monde dont les recoins sombres, nombreux, sont bourrés de réalités horribles et déstabilisantes. Choses précieuses que l’amour et l’amitié dans un contexte pareil.
      Quant à la fin de l’histoire à l’hotelito, je crois qu’il faut se méfier comme la peste des personnes un brin caractérielles, et surtout pas s’appuyer sur elles pour construire quelque chose, même de temporaire.
      Bises charbinoises.

    2. Commentaire de La Feuille

      Autre chose que j’ai oubliée aussi. Il est (à mes yeux) beaucoup plus important d’être estimé par les gens avec qui on a travaillé, ou dont on a été responsable, que par les gens qui “dirigent”. L’estime de ces derniers veut souvent dire que l’on a travaillé dans “leur” direction et celle-ci n’est pas souvent la même que celle des plus humbles qui sont en bas de l’échelle. Te connaissant, je pense effectivement que tu as certainement fait du très bon boulot.
      En tout cas, malgré la présence d’une cuvée de “helpers” de haut niveau, tu manques au Charbinat ! Heureusement que c’est l’année où j’ai mis les “grands projets” en somnolence…

    3. Commentaire de Kaly

      Dans tout ça, je vois plusieurs trucs.

      D’après ce que tu nous en as dit, Aska est une personnalité sous tension. Cela n’aide pas à communiquer je suppose.

      Il me semble que toi, tu as beaucoup d’empathie, je veux dire que tu es sensible à l’atmosphère autour de toi, et qu’ainsi tu perçois le degré d'(in)satisfaction. J’en déduis qu’Aska, au contraire, suit plutôt ses impulsions, et n’est pas forcément à l’écoute.

      Bon, est-ce que cela est tellement important ?

      Aska t’a-t-elle payé “rubis sur l’ongle”, exactement ce qu’elle est censée te payer ? Dans le cas contraire, on sent le biais malhonnête, ton “licenciement” – même si se faire licencier dans la jungle semble un peu une incongruité ! – étant géré de manière à ce qu’elle en tire le maximum.

      Je ressens combien ce départ du petit hôtel perdu est douloureux pour toi. Depuis longtemps, et je te l’ai dit, je sentais que pour ma part je n’y aurais jamais séjourné aussi longtemps. Je sentais aussi que d’une certaine façon tu y tournais un peu en rond. Peut-être manquait-il une dimensions à ce paradis.

      Je suppose : peut-être manquait-il de Guatemala, peut-être manquait-il de randos, peut-être manquait-il des visites de tes vieux potes. Je veux dire que tu t’es fait de nouveaux amis et c’est très bien, mais les vieux potes (ou la famille), ceux avec qui tu as un déjà long passé de complicité, ils pèsent le poids de ces souvenirs communs.

      Toujours est-il que ce n’est pas par TA décision que tu pars si soudainement, c’est par la volonté d’Aska, qui t’a fait tout un paquet de reproches. Sans les publier, ce qui ne serait pas forcément intéressant, je pense qu’il serait bon pour toi de les noter dans un coin de ta tête, pendant que c’est encore frais. Moi, à ta place, je pense que j’aurai besoin plus tard, avec du recul, de faire la part des choses, d’essayer de vérifier si oui ou non les reproches sont justifiés, et à quel point – oui, une analyse fine me semble intéressante. On dirait quand même que le ciel t’est tombé sur la tête, même si doucement, en plusieurs fois, à partir du moment où tu es passé de manager à simple bénévole.

      Situation tout-à-fait malsaine pour les gens tout autour qui n’y comprennent rien et qui n’auront aucune explication je suppose.

      Quant au courriel d’Aska te suggérant d’aller te faire voir ailleurs, c’est une pièce d’anthologie !

      Je n’ai pas trop mémorisé qui sont Argelia et Perico : j’espère qu’ils pourront transmettre aux autres, à tous les autres que tu n’as pas pu saluer, que ce n’est pas toi qui as voulu fuir comme un voleur.

      Moi aussi je me demande quelle part de responsabilité tu peux avoir dans tout cela. Au pif, je la calculerais bien légère !

      Peut-être que tes “fautes”, c’est justement d’avoir fait ce que tu n’étais pas censé faire – cuisiner, tourner le béton, réparer la douche… Peut-être n’as-tu pas respecté la sacro-sainte hiérarchie qui veut que chacun reste dans sa case et ne déborde pas sur celle des autres. Et les vaches seront bien gardées.

      Je conclus en partageant absolument et résolument les deux commentaires précédents !

      Ah, je n’avais pas terminé : avec Olga peut-être sera-t-il possible de renouer le lien, pour le principe.

      Je te relis, je relis les commentaires de “La Feuille”, et je persiste et signe…

    4. Commentaire de Sébastien Chion

      C’est -entre autre- pour avoir voulu, volontairement ou non, me priver de mes petits moments de bonheur que j’ai décidé de quitter l’hôtel. C’est aussi parce que j’ai compris que ma présence ferait plus de mal que de bien et qu’il ne servait à rien d’insister.

      Comme j’écrivais, j’ai une part de responsabilités (plus que légère) que j’assume jusqu’à un certains point. Je crois que ce n’est pas qu’une question d’empathie. J’ai appris un certains nombre de choses sur moi, et réellement pris conscience de quelque chose de fondamentale que je ne faisais que ressentir jusqu’à présent. Je pense que c’est le cas chez tout le monde, mais particulièrement sensible dans mon cas. Je suis comme les gens me voient. Faites moi confiance, encouragez moi, remerciez moi, et je fais tourner un hôtel tout seul sans le moindre problème ; je démonte et remonte un grenier en quelques semaines ; je déborde d’énergie et tout est possible. Manquez moi de respect, passez votre temps à me critiquer, et je ne ferais plus rien de bon. Chaque personne à un mode d’emploi différent. Mais dans mon cas, le bâton ne fonctionne clairement pas. Plus on m’a critiqué, plus j’ai fait des conneries. J’ai eu beau expliquer que je ne fonctionnais pas comme ça… ça n’a pas marché.

      J’ai beaucoup hésité à écrire cet article, parce qu’il y a toujours la question du « un seul point de vue ». Bien évidemment, je ne suis pas neutre. Et je ne peux pas présenter la situation en toute neutralité. Si Aska a perdu beaucoup de mon respect, je comprends ses motivations. Elle n’a pas employé la bonne méthode ; et on en revient alors à la même question. Faut il juger quelqu’un sur ses actes ou sur ses motivations ? Aska est une personne extrêmement honnête ; elle l’a été depuis le début (je n’ai rien payé du tout quand je suis repassé avec Lilou, Lilou n’a pas payé son hébergement!) et jusqu’à la fin.

      Je suis parti incapable de dire au revoir, parce que ça faisait trop mal. Parce que c’était trop difficile. J’espère que les gens comprendront…

    5. Commentaire de fred

      Bigre ! Que tout ceci semble bien douloureux ! Courage Sebastien ! Repars explorer le monde de ton pas léger ! Avec le temps tu garderas les bons souvenirs dans ton coeur et c’est la classe de mettre dans son CV qu’on a été manager d’un hôtel dans la jungle. Je rejoins Kaly lorsqu’elle dit que ce qui a peut être dérangé, c’est que tu puisses faire tourner du béton, cuisiner, réparer une douche, cela renvoit à ceux qui ne le font pas une forme d’incompétence et te fait devenir un danger ou une menace pour eux … Tu as été proche des “vrais” gens de cet hôtel, ils te l’ont rendu, c’est le principal camarade. Tu ne t’es pas renié, être soi même, le comprendre, c’est déjà un grand pas.

    6. Commentaire de Labuga

      I can totally feel you, as I’ve had some similar moments as well… Paradise has it’s price …

    7. Commentaire de Lavande

      Un gros HUG, comme disent les Anglais, à mon petit Seb.

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