Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Matt
Écrit par : Sébastien ChionOctober 13th, 2017
  • – On est partis ?
    – On est partis !

    Et le Chamion a pris la route. Dehors, Julie, Damien, Philéas, Tia, Énée et Élios nous font des au-revoir. Dedans, mon copilote me fait un grand sourire.

    Je me suis bien entendu avec l’ensemble des individus de cette petite famille, mais aussi avec chaque humain pris de façon individuelle. Et j’ai eu quelques échanges très sympas avec Matt. J’ai soumis l’idée à Julie : j’embarque Matt pour quelques jours avec moi à bord du Chamion. Il m’accompagne jusqu’au bassin d’Arcachon, et le samedi matin, on prend le train ensemble jusqu’à Bordeaux. Et il continue jusqu’à Angoulême tout seul où Julie le récupère. L’idée a plu à Julie. Quand je l’ai proposée à Matt, il a accepté avec le genre d’enthousiasme et de sourire qui vont droit au coeur ! A priori, mon idée n’était pas si mauvaise que ça.

    Alors on est parti. À deux. Pour quelques jours.

    Je suis parfaitement conscient de la chance que j’ai d’avoir le mode de vie que j’ai aujourd’hui. Même si en même temps, parler de « chance » me gêne. Il y a des heures de recherches en arrière de la construction des deux premiers chamions. Il y a plus de six cent heures de boulot en arrière de chacune des trois maisons que j’ai construites. Il y a des soirées et des nuits passées dans des supermarchés à compter des petites culottes « reine des neiges » et des chaussettes « batman » pour financer tout ça. Cette « chance » que l’on peut percevoir aujourd’hui, pour moi c’est dix ans de réflexion, de préparation, de construction du mode de vie que je voulais avoir. Ce sont des essais et des erreurs, Des claques monstrueuses dans la gueule aussi. Comme tout le monde. J’ai choisi un mode de vie qui fait rêver beaucoup de gens. Au final, beaucoup de ces rêveurs se contentent de regarder ce rêve de loin. Avant de finalement le laisser partir. Être nomade, dans la théorie, c’est génial. Dans la pratique, ça demande beaucoup de sacrifices. Il m’a fallu prêt de dix ans pour réussir à gérer les au revoir. Et même aujourd’hui, il y a des moments où ca n’est pas facile. La vie sur la route n’est jamais grise. C’est ce qui la rend aussi belle. Et aussi éprouvante.

    Malgré tout, j’aime mon mode de vie. Et pour l’instant, je n’ai aucune envie de le changer. Et j’ai envie de le partager ; de montrer aux autres que c’est possible. C’était l’une de mes motivations premières en arrière du Chamion : montrer qu’on peut le faire. Et c’est l’un des retours que j’ai le plus souvent des gens qui croisent mon chemin. « c’est exactement ce dont j’ai envie, j’aurai pas pensé que c’était possible ».

    Il y a beaucoup de façons de changer le monde ; je ne pense pas qu’aucune soit meilleure qu’une autre. C’est simplement que certaines méthodes conviennent mieux à certaines personnes. Les manifs sont essentielles, mais perso, je ne me sens pas bien dans ce genre d’action… Moi, ma méthode, elle se résume en une phrase : « sois le changement que tu veux voir en ce monde ». Et le Chamion est ma vitrine. Mon véhicule publicitaire.

    Je crois à l’échange, au partage, et surtout aux dons. C’est une leçon qu’il m’aura fallu du temps à apprendre. Elle remonte à loin aujourd’hui. À Eugène, dans l’Oregon, une vieille dame, Gretchen, m’avait invité à garer mon van devant chez elle, dans sa rue. J’avais pu prendre une douche, et partager le petit déjeuner avec sa compagne et son fils le lendemain. Il m’avait fallu un moment avant d’accepter l’idée que je ne lui donnerai rien en retour. Pourtant, c’est assez logique : si A fait un cadeau à B, et que B lui rend un cadeau, deux cadeaux sont faits. Si A fait un cadeau à B, qui fait un cadeau à C, qui fait un cadeau à D, qui fait un cadeau à A, tout le monde a un cadeau, mais 4 cadeaux ont été faits. Et pour moi, c’est aussi simple que ça. C’est ce mode de vie que j’ai envie de partager. Cette vision des choses qui fait que j’ai un petit humain tout souriant assis sur le fauteuil passager. Dans quelques années, si Phileas est encore intéressé à l’idée de construire des maisons, j’espère qu’il pourra venir au Charbinat quelques jours, que je lui montre toutes les machines amusantes qui existent pour se couper les doigts travailler le bois !

    L’égoïsme et l’égo centrisme me fatiguent. Mais quand je tombe sur des familles comme celle de Julie et Damien, c’est comme les arbres qui bourdonnent. Je reste un moment à écouter, parce que ça fait du bien à mon avenir. Et je n’ai qu’une envie : les remercier de changer le monde, eux aussi.

    Ce n’est donc plus mon voyage. C’est notre voyage. Pour quelques jours. La veille du départ, on a pris le temps de se poser dans le Chamion, pour discuter itinéraire, centre d’intérêt, vitesse… La question a été assez vite réglée : le concept de « on improvise en fonction de ce que l’on trouve sur la route » convient parfaitement à Matt.

    La route jusqu’à Royan ne présente pas beaucoup d’intérêt. Plutôt que de prendre la deux voies qui passe par Saintes, on prend une départementale plus tranquille, via Pons et Cozes. Mais le paysage n’est pas plus inspirant que ça. Ils aiment les vignes dans la région !

    Une petite pause ratée à Cognac -la biocoop que l’on cherchait semble avoir déménagé- puis une autre petite pause réussie un peu plus tard dans un Naturalys, on finit par arriver à Royan, le frigo plein. Le ventre vide.

    Mon itinéraire n’était pas encore complètement défini. J’hésitais entre plusieurs options. J’expliquais à mon amie Aude que celui qui avait le plus mes faveurs à ce moment là consistait à aller jusqu’à Royan, puis à descendre vers l’Espagne. Quand les filles de Aude ont entendu « Royan » elles ont aussitôt annoncé en coeur « si tu vas à Royan, il faut absolument que tu manges une glace chez Lopez ». À partir de là, l’itinéraire était validé. Pas tant pour la glace (ça aurait marcher aussi avec « achète une pâtisserie à tel endroit », « truc fait le meilleur gateau au chocolat du monde » ou encore « y a une micro brasserie à Crémieu, elle vaut le détour ! ») que par le fait que ça me donnait un objectif. Et j’aime avoir un objectif. À Royan, mange une glace puis tourne à gauche.

    Quand j’ai parlé de Lopez à Damien, il m’a dit « ah oui, y a vraiment un excellent glacier sous les arcades ; je connais pas le nom, mais ça vaut la peine ». En mentionnant Lopez devant la soeur de Damien, elle a dit « ah oui, il faut absolument que tu y ailles ». Bref, j’avais clairement pas le choix. Matt savait dès le départ dans quoi il s’embarquait : il lui faudrait manger une glace à Royan lui aussi. Il m’accompagnait en connaissance de cause.

    Nous sommes arrivés chez Lopez. On a regardé la carte des choix. Désespérés. Beaucoup trop d’options inspirantes. Comment on fait ? Ni Matt ni moi ne sommes doués pour les choix difficiles… par chance, je suis dans une période où les idées s’enchainent à une vitesse complètement folle.

    – Et si on se faisait trois parfums de crème glacée en entrée, et trois parfums de sorbets en dessert ?

    Après tout, je n’avais reçu aucune consigne maternelle particulière en matière de nourriture. En dehors, bien évidemment du « ne pas nourrir passé minuit ». Pas de « évite le chocolat » ou de « des brocolis au moins une fois par jour ».

     

    Douze (12 ? !) parfums de glace plus tard (Chocolat, cookie, noix de coco et spéculos crème brûlée choco-noisette, fraise, framboise, kiwi, cerise, citron, citron vert) on retourne au Chamion, direction : le bac. Parce que oui ! Mon Chamion prend le bateau pour la toute première fois !

    Comme d’habitude, ma maison ne laisse pas les gens autour indifférents. L’embarquement se fait sans problème, et le bateau part. Un gars vient nous voir un peu après « j’ai vu votre maison, vous allez dans le Médoc ? vous cherchez un endroit où vous poser ? » « oui, tout à fait ! » .

    Et c’est comme ça que l’on a hérité d’une chouette information, qui nous permettra, quelques kilomètres après la sortie du traversier, de poser la maison dans un endroit vraiment sympa.

    La maison sagement posée, on part se balader sur la plage, allant même jusqu’à mettre le bout des pieds dans l’eau. On est sur une portion du mur de l’Atlantique. Les preuves sont un peu partout… l’artificiel commence à prendre forme de naturel. L’ancienne voie ferrée a créé des piscines. Le béton s’érode. Le métal rouille. L’ensemble est très photogénique.

    On revient au camion ; on se pose un peu. On continue de discuter. Je m’attendais à avoir un compagnon de voyage plutôt discret ; je découvre quelqu’un qui a beaucoup de choses à dire. Beaucoup de belles choses à dire. Les sujets s’enchainent avec naturel. On parle simplement. Librement.

    On est bien, posés dans le Chamion. Mais la forêt me fait quand même un peu de l’oeil. Matt est partant pour m’accompagner. On est reparti. On déambule un peu au hasard. Un sentier. Une piste cyclable. Une voie ferrée. Un chemin. On se laisse aller ; exactement comme prévu. On va vers là où ça nous plait.

    On trouve un bunker sous les arbres. On part l’explorer. Puis un autre. Et un autre. L’endroit devait être peuplé à l’époque ! Si les bunkers sont tagués dans tous les sens, ils sont propres. Pas de montagnes de détritus à l’intérieur. On y circule librement. Ca devient un jeu. Repérer le prochain bunker à explorer.

    Notre errance nous a ramené au bord de l’eau. De là, c’est facile de reprendre la direction de la maison, que l’on retrouve un peu après. Les glaces commencent à se faire un peu lointaines ; on se fait un repas plus équilibré à base de radis et de reste de tarte aux oignons. J’envoie une photo du repas à Julie pour la rassurer sur la qualité alimentaire de l’expédition.

    On ressort un peu plus tard pour aller admirer le soleil se coucher. On parle un peu photos. Matt m’a déjà montré quelques photos qu’il a faites par le passé. Et je l’ai regardé faire pendant notre promenade. Il a clairement un oeil de photographe. Curieux et observateur. Instinctivement, il sait chercher les détails, les cadrages, les petits trucs auxquels on ne pense pas forcément. Le trou dans la roche, la perspective des rails, la texture du métal rouillé… Pendant que le soleil se couche, je lui fais une petite explication des principes de base de la photo. Ouverture, vitesse, sensibilité, profondeur de champ. En règle générale, je n’aime pas trop expliquer des choses. Je fonctionne de façon instinctive, et j’ai souvent du mal à mettre des mots sur ma façon de faire. Plusieurs personnes m’ont déjà demandé des conseils pour travailler le bois ; je vois juste pas comment m’y prendre. Mais la photo, je sais l’expliquer. Et j’aime ça. Et j’ai un élève qui m’écoute les yeux et les oreilles grands ouverts. J’entends presque les infos s’enregistrer au fur et à mesure. Demain, ce sera lui le photographe. Demain, je lui confie mon boitier lourd pénible et encombrant pour qu’il expérimente.

    Le soleil n’est plus là.

    La nuit s’est bien passée. Au milieu de nul part, avec un seul camping-car pour se partager l’endroit, pas un bruit. Et la journée recommence, toute tranquille. À un rythme de Chamioneur. « Vous vous avez l’heure, moi j’ai le temps ». Il faudra que je pense à changer la pile de ma chouette mini horloge.

    Thé. Chocolat chaud. Balade. Petits crabes sur la plage. Soleil. Ciel bleu. Douceur. Sourires. Calme. Photos.

    Route. Pause. Miam. Les moules sont excellentes. Les frites maisons délicieuses. Au point que… non… si ! Allez ! Deuxième tournée de frites. Pas de dessert. On repart péniblement, non sans dire (gentiment bien sûr) un peu de mal des surfers caricaturés qui peuplent l’endroit.

    On suit de petites lignes oranges reposantes. Sans vraiment prendre les itinéraires les plus courts ou les plus efficaces. Montaniste, Vendays, Hourtin Plage, Hourtin pas Plage, Carcans pas Plage, lac de Carcans, Carcans plage.

    On n’a pas tant de route que ça à faire, du coup on garde l’oeil ouvert si on trouve un endroit qui nous inspire. On fait un détour, pour un endroit que j’ai repéré sur internet, et qui s’avère être sans le moindre intérêt. Du coup, on avance encore un peu. On se décide quand même à aller faire plouf à Carcans plage. Enfin à aller faire plouf… on va sur la plage, en oubliant que ça aurait été intelligent de se mettre en maillot. Bon, c’est pas grave, on finit quand même bien trempé. L’eau est mouillée. Et pas chaude ! Mais on se dit que la prochaine fois, on fera mieux !

    Finalement, on pose la maison au parking de l’Étang de Cousseau. Je fais abstraction du panneau qui interdit aux campings car de passer la nuit. Nous sommes en semaine, ce n’est pas encore la très haute saison… on ne dérangera personne.

    Maison posée. On va faire une petite balade dans les bois. J’aime bien clore ma journée de conduite par quelques pas. Ça fait toujours du bien. Retour à la maison. Programme de soirée très chargé. Pizza maison, lecture et blablatage.

    La journée du lendemain démarre avec la même lenteur reposante que la veille. J’ai l’impression que mon rythme de petite tortue tranquille trimballant sa maison convient bien à Matt. Les gens passent, arrivent, regardent, repartent. Je me sens un peu un observateur du monde dans des moments comme celui-ci. Plutôt que d’être juste de passage, je prends le temps de regarder. D’observer. De comprendre. Comme nous ne disposons que de trois jours pour rejoindre le bassin, nous n’avons pas vraiment la possibilité de rester une journée complète au même endroit. Mais ça ne nous empêche pas de prendre notre temps.

    On finit quand même par demander à nos petites jambes de nous porter jusqu’à l’étang. Petite balade de six kilomètres aller-retour. On a vu plusieurs personnes aller jusqu’au panneau, voir la distance, et faire demi-tour. Ce n’est pourtant pas si loin…

    Balade dans les bois, mais pas vraiment à l’ombre pour autant. Le soleil tape. On a tous les deux pris quelques couleurs la veille ; la tendance se confirme aujourd’hui. Heureusement la fin de la balade est vraiment à l’ombre des arbres. Il fait plus frais. L’étang est inspirant dans son petit cocon de verdure. On passe un moment posés dans les escaliers d’une tour d’observation, à l’ombre, tout en profitant de la tranquillité des lieux et de la beauté du paysage.

    Retour au Chamion. La chaleur nous assomme. Des bruits dans le lointain nous intriguent. On finit par admettre que c’est bien un orage, et qu’il vient bien vers nous. Les nuages approchent ; mais au final, il ne pleut pas. Et l’orage disparait. On finit par décoller. Prochain objectif : la plage.

    Et cette fois, on a pris les maillots ! Premier plouf de l’année. L’eau n’est pas très chaude, mais les vagues ne nous laissent pas vraiment le choix de finir complètement trempés.

    Matt doit prendre le train le lendemain. Nous avons déjà étudié la question des horaires un peu plus tôt dans la journée. Typiquement le genre de sujet que je continue à ne pas aimer devoir aborder. Je continue à détester les au-revoir. Je ne m’habituerai jamais à ce sentiment. À une époque, j’espérais que j’y arriverai. J’ai fini par comprendre que ce ne serait jamais le cas. Et en fait, je suis soulagé de continuer à ressentir… À la place, j’ai appris à percevoir les choses autrement : un au-revoir difficile, c’est juste la confirmation que les moments partagés avant en valaient la peine. La déception de voir partir l’autre n’est que la confirmation finale du chouette moment de partage qui a précédé. Je me suis bien entendu avec ce petit humain qui m’a accompagné quelques petits jours rapides. Seulement trois ? Pas une semaine complète ? Soit. C’est vous qui le dîtes !

    Pendant que le Chamion nous fait avancer, on hésite sur l’option à prendre. Est-ce qu’on roule jusqu’à la gare, comme ça pas de stress demain matin ? Ou est-ce qu’on s’arrête en chemin si on trouve un endroit sympa en route ? Finalement, la décision se prendra d’elle-même. Pas d’endroits inspirants en vue. Alors on avance. On finit par rejoindre le nord du bassin. Et quand je vois la route, je décide que oui, on est mieux de finir d’avancer aujourd’hui. Ralentisseur, ralentisseur, rond point, ralentisseur, feu rouge, ralentisseur, rond point, feu rouge, ralentisseur… je dois assurer du 25 km/h de moyenne environ. Conduite énervante, et épuisante… quand on en arrive à ce type d’aménagement, le message est clair : il y a un gros problème dans la gestion de circulation autour du bassin !

    On changera quand même un peu les plans : j’en ai marre de rouler. Alors plutôt que d’aller jusqu’à la Hume (plan initial), on s’arrêtera à Biganos. La première gare qui croise notre chemin. Un parking pas terrible, mais on est à 3 minutes à pied de la gare.

    J’ai bien envie d’un petit restaurant pour marquer cette dernière soirée ensemble. On part donc se balader dans le village. Sans le moindre intérêt. C’est mort. Il n’y a rien. Juste quelques pizzérias qui ne vendent pas du rêve.

    Retour au Chamion donc. On discute un peu avec un voisin de parking, qui est tombé sous le charme du Chamion. Puis on rentre à la maison. Manger le reste de pizzas de la veille. Soirée tranquille, posés devant un film, en mangeant des pop-corns. Et en continuant de rire autant.

    Le dernier matin. On est juste à côté de la gare. On peut donc continuer à prendre ça tranquille, sans se presser. Jusqu’au bout. Tant mieux ! On se retrouve dans le train un peu plus tard. Je pensais pas que je passerai par Bordeaux pendant ce voyage, même juste par la gare. Je suis vraiment pas fan de cette ville…

    On a encore un peu de temps avant la correspondance. Le temps d’un dernier petit chocolat chaud, et deux trois viennoiseries. Petit déjeuner qui fait toujours du bien.

    Un peu après, je dis au-revoir à Matt, qui rejoint son train pour Angoulême…

    « Je n’aime pas la façon que les gens ont de ne pas comprendre que je puisse être ému par des choses qu’on qualifie de banales. La simple beauté d’un geste. Ou encore un moment. La lumière, l’odeur, les sons autour, la simplicité. Parfois tout est réuni pour qu’un court instant, même d’une fraction de seconde, devienne inoubliable et reste gravé. Il ne faut pas laisser passer ce genre de petits moments, il faut les vivre et les ressentir à fond, ils sont les plus importants. »

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