Rue du Pourquoi Pas



Parce qu’il y a toujours une route qui, quelque part, m’attend.
Carnets de route, photos de voyages, et pensées vagabondes.

Écrit par : Sébastien ChionJune 14th, 2015
  • Le train est un bel endroit pour écrire. Surtout quand on peut regarder le paysage plutôt que les touches. Admirer les forêts et les collines qui défilent -et sursauter au passage d’un train dans l’autre sens- tout en se remémorant les derniers jours.

    Je gardais un très bon souvenir du trajet en train entre München et Prague quand j’étais venu pour la première fois. La traversée de la Bohème en train était un véritable plaisir pour les yeux. Je ne m’attendais pas à trouver un paysage encore plus beau sur les rives de la Elb. Je suis resté scotché à la vitre une bonne partie du trajet.

    Je ne raconterai pas tout Prague à nouveau. J’ai adoré la ville la première fois, je l’ai tout autant aimé la deuxième. Tout en me demandant si je ne l’ai pas préféré plus sombre, plus humide, et moins touristique quand j’y suis venu la première fois, début janvier. Parce que cette fois, début juin, les touristes sont partout, et ils commencent à être trop nombreux à certains endroits. J’ai trouvé Charles Bridge beaucoup plus romantique quand il était froid et brumeux, avec les pavés luisant de pluie, qu’en plein après-midi débordant de touristes dans tous les sens. J’aurai donc tendance à dire qu’il faut sans doute complètement éviter Prague en juillet et en août. La ville doit perdre tout son attrait.

    J’ai retrouvé mon amie Laurence. Elle arrivait de Montréal. J’arrivais de Dresden. Le défi était moins grand. Et puis nous sommes allés jeter nos affaires chez Zdenek (aussi surprenant que cela puisse être pour un mot Tchèque, ça se prononce exactement comme ça s’écrit !), un BeWelcomer très sympa, qui nous hébergera pour les quatre nuits que nous passerons à Prague.

    Contrairement à Dresden où mon approche était plus orientée « Dresden, une ville où vivre ? », nous avons gardé une approche très touristique de Prague. Marchant partout, tout le temps, pendant des heures. Revisitant les grands classiques qui m’avaient déjà beaucoup plus la première fois, et faisant quelques découvertes supplémentaires.

    La colline de Vitus 

    Une des destinations les plus touristiques de Prague, assurément. Mais les rues sont belles, la cathédrale St Vitus aussi, et la vue sur la ville est absolument magnifique. La colline se trouvant entre l’appartement de Zdenek est la ville, nous y sommes passés à quelques reprises. Pas de visite de la petite ruelle qui m’avait tant plu la première fois. Parce qu’en été, il faut payer et s’entasser avec une horde de touristes pour y aller. Tant pis.

     

    La colline et la tour Petrín

    Dans le prolongement de la colline Vitus, la colline de Petrín est avant tout un grand parc où il est vraiment agréable de se promener. Typiquement le genre d’endroit où je viendrais me poser avec quelques amis pour un pique-nique dominical (oui, bon, aussi pour une petite bière relaxe en soirée).

    Et bien sûr, c’est au sommet de la colline que l’on trouve la tour du même nom. Copie de la tour Eiffel, construite pour l’exposition universelle de Prague, la vue sur la ville reste une de mes préférées.

    La colline de Letná

    Toujours dans le prolongement de la colline de Vitus, mais cette fois de l’autre côté, la colline de Letná est un autre grand parc. Autrefois forêt naturelle, un dénommé Stalin a voulu installer un petit monument à l’image de sa modestie. Une partie de la forêt a été transformée en parc, une autre arasée, pour permettre l’installation du monument. Parce qu’une statue de 56 mètres de haut, quand même, ça prend de la place. Depuis, la statue n’est plus. Il y a longtemps qu’elle a été délicatement démontée à la dynamite. Il ne reste que le parvis, sur lequel a été installé un métronome géant, et les deux grandes vasques dans lequel brulait parfois de grandes flammes (modestes évidemment) pour éclairer la statue. Le lieu est désormais devenu un repère pour skater, et un petit bar sympa a été ouvert sous le piédestal. La grande cave située en dessous, et dont je n’ai eu qu’un bref aperçu, n’est malheureusement pas accessible au public. Dommage, parce qu’avec ces vieilles colonnes de bétons, salies par la rouille et les tags, l’endroit aurait été parfait pour un spectacle de feu… à la place, il aura hébergé pendant plusieurs années la première radio libre de Prague.

    Cet alignement de trois collines, dominant la rivière, m’a fait très fortement pensé à Lyon. La géographie est un peu la même, Letná devient Croix Rousse, et Vitnus, avec sa cathédrale, est assurément la colline qui prie, Fourvière.

    La colline de Vysehrad

    Remonter un peu la Vltava (la rivière qui traverse Prague), et vous arriverez à Vysehrad. Il y avait autrefois un château. Il reste encore une église, des remparts. et une très belle vue sur la ville.

    La tour de l’horloge 

    Il n’y a pas que depuis les collines que l’on peut avoir une belle vue sur la ville. Lors de mon précédent voyage, j’avais essayé la tour du Pont Saint Charles et la tour de la télévision. Étrangement -j’avoue ne pas me souvenir pourquoi- je n’avais pas essayé la tour de l’horloge. Vous savez, l’horloge astrologique de Prague. L’une des plus grandes attractions de Prague, capable d’attirer des centaines de personne à chaque heure, pour voir quelques figures tourner sur elles mêmes pendant 15 secondes…

    Pourtant, cette tour est magnifiquement bien située. Elle est en plein centre-ville, et domine les immeubles alentour. Je découvre en y entrant que le plan incliné qui monte jusqu’au sommet et l’assener en son centre son aussi très joli, et bien intégré. Et la vue depuis le sommet est, je le confirme, de toute beauté. D’autant que pendant ce temps, une trentaine de musiciens jouaient sur la place tout en bas, et que nous étions à un endroit magnifique pour profiter à la fois de la vue, mais aussi de la musique !

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