Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

Ne le dîtes pas à ma mère !


Parce qu’aujourd’hui, je vais conduire. Une vraie voiture, pour de vrai, du mauvais côté de la route, avec des balinais fous tout autour !

Le chauffeur de l’agence passe nous prendre à l’hôtel. L’agence est tenue par un allemand qui parle français, avec qui on discute un peu. Il est très sympathique, et nous donne quelques conseils utiles. Mon préféré reste quand même celui relatif à la police : les policiers doivent payer eux même l’essence et les pneus de leur véhicule. Plus ils roulent, moins ils ont d’argent. Donc en général, ils restent sur le bord de la route, et sifflent les infractions. Si vous entendez siffler, ne regardez surtout pas. Ignorez le, continuez votre route. Il ne vous suivra pas, c’est pas forcément assez rentable pour lui. Et s’il vous fait signe de la main, répondez lui ! Il faut toujours dire bonjour aux policiers qui vous disent bonjour… certes… je sais pas si ça se produira, et si j’aurais le cran de réagir comme ça. On verra bien. Pour la corruption, je suis déjà pas mal au courant ; et pour la technique de conduite, j’ai fait beaucoup d’observation. Donc tout devrait bien se passer. En fait, je n’ai pas vraiment d’inquiétudes. Il suffit d’y aller calme, zen, tranquille et relaxe. Et très attentif. Le loueur confirme.

La voiture est une vieille jeep qui a bien son âge. Sans doute même plus. Pas de freinage assisté, boîte manuelle et, évidemment, volant du mauvais côté. Mais ça se conduit pas trop mal. Ça fait un moment déjà qu’on est à Bali, donc je suis déjà un peu habitué au fait d’être du mauvais côté de la route, et j’ai donc aucun problème avec ça. Le levier de vitesse à main gauche, je vais le chercher naturellement, vu qu’à droite il y a la porte. Par contre, je passe mon temps à essayer de mettre les essuies glace au lieu du clignotant. Enfin, j’imagine que ça finira par passer !

Avoir une voiture, c’est quand même agréable. Ça donne une liberté de déplacement appréciable, et je voulais vraiment finir par en louer une, histoire qu’on puisse aller où on veut, comme on veut. Un peu comme le scooter à Lombok ; mais là, sur plus longtemps, et en plus confortable.

Et c’est ainsi que l’on a pris la route d’Ubud !

Ma principale inquiétude, comme je l’avais déjà relevée, c’était de ne pas se perdre. Arriver à un carrefour sans indication n’est pas inhabituel, et dans ce cas, il faut savoir un peu improviser, savoir un peu où on va aussi. Et avoir une bonne carte. Qu’en l’occurrence, on a acheté sans la moindre hésitation.

Je sais pas si il y a écrit « touriste » jusque sur la voiture. Ou si simplement on nous repère par la fenêtre. Mais aux intersections avec feux rouges, il y a toujours un scooter qui s’arrête à côté pour nous demander où l’on va. Et nous expliquer quelle route prendre. Même pas besoin de panneaux indicateurs ! Les locaux vous le disent directement ! Il y a aussi un vendeur de journal à un moment ; quand on lui dit que l’on est français, il nous propose « le Monde » et « l’équipe ». Je n’ai pas pensé à regarder la date, ni à demander les prix. Les deux m’intriguent quand même un peu. Quoi qu’il en soit, on décline.

Et puis un peu plus loin, un autre scooter s’arrête à côté de nous pour discuter. Quand on lui dit qu’on va à Ubud, il nous répond que lui aussi. Il nous propose de nous accompagner un peu ; on s’arrêtera à deux trois endroits, et en échange il pourra pratiquer son anglais.

En fait, je finis par comprendre (un peu moins vite qu’Iris) que ces braves gens sympathiques sont simplement des rabâteurs : payés par les boutiques (sûrement à la commission), ils repèrent les touristes, et leur proposent de visiter quelques endroits. Le premier arrêt se fait dans une boutique où ils travaillent l’argent. Les objets sont magnifiques. C’est toujours le même problème, par contre : puisqu’on continue vers l’Australie, on ne peut pas vraiment ramener de cadeaux. Ni trop se surcharger nous même.

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On décide finalement de se débarrasser de notre guide intéressé. C’est toujours plus sympa d’avancer à notre rythme. Et puis se perdre, tourner à droite au lieu de tourner à gauche, ça permet de se retrouver à des endroits imprévus. Comme par exemple Goa Gajah, la grotte de l’éléphant. Le temple est tout simplement magnifique !

J’ai aussi eut l’explication pour les nombreuses processions d’hier. Il semblerait qu’en fait, mon anniversaire n’y soit pour rien. La religion hindou semble se foutre un peu de mon existence. C’est regrettable ! Non, la réalité, c’est que ce soir, c’est la pleine lune. Et ça, à priori, ça se fête en grand. D’ailleurs, dans le temple de Goa Galah, les préparatifs battent leur plein également. Les offrandes débordent de tout les côtés ; leur préparation ressemble presque plus à un travail à la chaîne qu’à quelque chose de spirituel !

L’arrière du temple, lui, est l’occasion d’une balade dans un décor qui vient très clairement vous rappelez que vous êtes dans les tropiques, et qu’il y fait chaud et humide !

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Et puis c’est aussi l’occasion idéale pour faire une expérience que, j’imagine, il faut faire au moins une fois dans sa vie. Pas forcément deux par contre… je suis pas forcément très fan du lait de coco, à priori. Mais bon… c’est bien d’être touriste parfois !

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L’avantage d’avoir acheté une carte, c’est que l’on sait exactement où l’on est perdu, et que par conséquent, se déperdre est très facile. On peut même repérer l’hôtel qui nous attend. C’est facile de se rendre. Je mémorise donc l’itinéraire, avec l’intention de le suivre à la lettre. C’est sans compter, évidemment, les travaux et la voie en sens unique, qui m’oblige à tourner plus tôt que prévu. Me permettant ainsi d’être sur la bonne rue, et d’arriver directement à l’hôtel. Raté pour le sens de l’orientation !

Dans la description, il est marqué « avec vue sur une rizière ». Ce qui me perturbe, c’est qu’en regardant la carte (et même sans la regarder ; en regardant simplement autour de nous) on est très clairement en plein centre ville… on prend la petite ruelle, on passe à côté du temple, on passe devant le centre de yoga, on traverse quelques maisons… et pouf ! Rizière et hôtel avec vue dessus ; comme prévu. C’est pas merveilleux ça ? En tout cas, j’ai déjà vu pire comme vu depuis un hôtel au centre ville…

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On s’installe, on se pose et repose, on prend notre temps. On relaxe. Et on part se balader un peu dans les rues d’Ubud. Ubud, j’en parlerais un peu plus tard. Quand j’aurais un peu mieux cerné les lieux. Mais ça me plait. Un mélange de Nelson (Colombie Britannique) et Portland (Oregon).

Comme c’est la pleine lune et que les temples vibrent d’activités, on met nos déguisements de parfaits visiteurs de temple. Approuvés par les gens de l’hôtel, qui nous disent que c’est très bien. Sauf que… grosse déception : les temples, aujourd’hui, sont interdits d’accès aux touristes. C’est une grosse cérémonie, il n’y a pas assez de places. Dommage… sur le coup, je pense qu’être un peu plus perdu au milieu de nul part nous aurait permis d’en profiter. Par contre, il paraît que les célébrations durent trois jours. On essaiera de se rattraper demain.

À la place, comme Ubud est un lieu de danse et de spectacle, on essaie de se rattraper en se dirigeant à un endroit où devrait avoir lieu ce soir un spectacle de danse de feu. Évidemment, c’est fermé : tout le monde est au temple. Deuxième déception. Décidément ! Alors pour se consoler, on se trouve un restaurant. Et pour se faire pardonner, on a le meilleur rapport qualité prix que l’on a trouvé depuis le début de notre voyage ! Le Bollero… un service impeccable, rapide, hyper-super souriant, la bouffe est excellente, super bien présentée… en fait, le seul défaut de la place, c’est qu’il y a trop à manger ! Pour fêter ça, je découvre une autre déclinaison de Storm. Tout aussi sympathique. Bon, ça va ; on boude moins.

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2 Responses to “Ne le dîtes pas à ma mère !

  1. October 15th, 2011 at 9:29 am

    alexandra says:

    Avoir une voiture, c’est un peu la liberté c’est sur ! A pied c’est toujours un peu plus dur sauf quand on est dans une grande ville.
    Un repas ça coute combien environ ? En tout cas, ça donne faim.

  2. October 16th, 2011 at 10:30 am

    Sébastien Chion says:

    La voiture est une liberté indéniable, à un prix quand même assez correct. Par contre, il faut être prêt à conduire à Bali ce qui, je pense, n’est pas pour tout le monde. Je ferais une description plus détaillée de la conduite un peu plus tard. Côté repas, on s’en sort en général dans les 8-12 euros pour deux. Les deux ou trois fois où on a décidé de faire sauter la note, on a réussi (difficilement) à atteindre 35 euros à deux. Généralement, avec cocktail, entrée, plat, dessert. Bref, on profite du luxe que l’on n’aura plus en Australie 😉