Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

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Next step: tropics!

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I’m leaving my kangaroos tomorrow.

After an amazing two weeks in great company, it’s time for me to follow the wind, one more time. I’m going back to Alice Springs tomorrow. 700 km north. I was planning to hitch hike, but today, a tour group stopped at the orphanage. I talked with the guide. They have a room for me in the bus, and they’re going to take me up to Erldunda (yes, the same place I get stuck for 7 hours on my way south). I’m definitely more optimistic for the ride north. I’ll have only 250 km to go, I don’t think it’s going to be too complicate. There’s an open-mic evening in Alice Springs tomorrow night. I don’t want to miss it, as it might be the very first time I’ll be telling a story in english! Definitely want to hear that! Might need a couple of beer thought…

Staying in Alice for a few days, and leaving next thursday. Heading north again. On a van relocation, as usual. I’ve find a way of traveling I’m really starting to like I think! Two passengers with me. No stranger this time. Mara, will be coming with her flute and her lovely voice, and Gabrielle, with her violin. It’s going to be a pretty interesting music experimental trip I think. Four days to drive north do Darwin. 1,500 km. Easy one! Arriving in Darwin on sunday afternoon. I have no idea if we can swim in the Timor Sea, somewhere in Darwin. Hope so… it will be my first time in the tropics, I’m expecting warm water (as well as crocodiles, for what I know). We’ll cross the tropic line a hundred km north of Alice Springs.

Just one night in Darwin (for the moment). On monday morning, I’ll be hitch hiking south with Mara. 300 km, to go back to Katherine. We’re gong to spend one or two weeks in an aboriginal Art Center. Yes, an other Helpx experience. When I told Terry and Jo where I was going, they told me “ah! They are on helpx because of us! Very friendly people”. I had exactly the same comment from Cassie. Good news!

Don’t really know how the internet connexion will be going. There will be a post, tomorrow during the day (ah, the magic of auto-posting!) but after that, as usual… who knows!

When it all fits together

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I had a plan. A quick list of think I wanted to see and do in Central Australia. But there was just a little thing that didn’t fit perfectly. A date that was not the best one. I just managed to change it. Everything seems to fit together now. Sounds like a lot of planning (until the end of may) but… hey… why not!

This is where I am going. In this complete and total orange emptiness.

We arrive in Alice Springs on the 2nd of May. Alice Springs is on B. On the 4th, we’re moving to the Wide Open Space festival (A). Back to Alice Springs, on the 7th in the morning. Seems that we’re going to do a couchcrash in Alice Springs on the 7th. Couchcrash? When a whole group of couchsurfer arrive together at the same place. Usually coming with fun and laugh and great time. 8-9-10-11 will be used to discover Uluru (C) and Kings Canyon (D). Part of the amazing landscape that we can see there. On the 12, I’m coming back south, to Coober Pedy. Coober Pedy is the world capital of Opal production. A city in the middle of nowhere, where most house are just dig in the ground. One of the first book I red, written by Colin Thiele, this australian writer that make me discover Australia when I was 11 or 12, is happening in a place like that. I’ll be staying in this piece of emptiness until the 24th of may. Yes, an other Helpx mission there. In a kangaroos orphan. Helping kangaroos, and learning to play didgeridoo. On the 24th, I’ll be heading to Oodnadatta (F). Small little village, far from everything. Because my friend Marilyne had lived there for 5 months when she was in Australia. And I just want to have a look, because of what she told me.

After that? I don’t really know yet. I’ll be definitely looking for a job. And I have the feeling that staying for a little while in such a remote place as Oodnadatta could be nice. Or a little bit less remote, like Alice Springs. Or I’ll go on the north west coast, to see my friend Fan Fan again.

Now, there’s still something you might not realize, as you don’t have any scale on the map. The distance between B (Alice Springs) and C (Uluru) is 500 kms. And 900 kms from Uluru to Coober Pedy. Looks really small and close, on this picture, isn’t it?

That’s what it looks like in Australia. G is Melbourne. 2,200 kms from Alice Springs (B). Who said Australia was a big country?

Tasman National Park

Au début, on devait partir en stop, monter sur un ferry, et faire Maria Island. Mais Iris a quelques contraintes d’horaires pour jeudi, et on décide de garder cette option pour plus tard. À la place, on s’offre un petit plaisir. On loue une voiture. Une vraie voiture. Sans aucune contrainte. Avec des gens qui ont un vrai service à la clientèle polie et agréable. Et on décolle le mercredi midi, en direction du Tasman National Park.

Abel Tasman est un explorateur hollandais, qui a la particularité d’être mort le 10 octobre 1659. J’aurais donc pu être sa réincarnation, à quelques années prêt. Il a aussi, vous l’avez deviné, donner son nom à la Tasmanie étant le premier européen à en apercevoir les côtes. Et il a aussi le droit à un parc national en son nom. Pas très loin de Hobart.

Les parcs nationaux, ça ne manque pas vraiment en Tasmanie, que l’on appelle d’ailleurs parfois « l’État Naturel » et « l’île de l’inspiration » (plus du tiers de l’île est considéré parc naturel ou zone protégée). On a donc du pain sur la planche si on veut faire tout les parcs !

Le ciel est bleu, la route est belle, on s’arrête régulièrement, fidèle à nos habitudes. Quand à moi, je redécouvre le plaisir de conduire une vraie voiture toute simple et toute normale !

Aller et retour en Tasmanie

Je me demande combien de temps je garderais le souvenir des coups frappés à la fenêtre de mon van pour me dire que je n’ai pas le droit d’être où je suis. J’imagine que ça restera encore longtemps, et que ça continuera de m’accompagner à chaque fois que je dormirais dans un van en n’étant pas tout à fait sûr d’avoir le droit d’être où je suis. Mais une fois de plus, droit ou pas droit, personne ne nous réveille. Juste la sonnerie de mon iPod, qui nous rappelle qu’on a une dernière journée bien pleine aujourd’hui. Nous devons rendre le van avant 15h à l’aéroport d’Hobart, avant de retrouver Sarah au centre-ville pour retourner chez elle. Sur une carte, ça donne un trajet qui ressemble à ça :

Et oui, on mange encore un peu du kilomètre. Tout ça pour revenir juste à côté de notre point de départ. Mais bon, c’est aussi ça le tourisme, c’est tourner en rond pour en voir le plus possible (d’aucun trouveront sans doute cette formulation un peu étrange).

La route est superbe, comme d’habitude, et avance bien. Histoire de profiter au maximum du confort du van, on va jusqu’à se faire un pizza + bière pour le lunch. Bière fraiche sortie du frigo, et pizza cuite dans le four à gaz. J’ai parfois l’impression que l’on a plus de luxe quand on déplace les vans que quand on est chez des couchsurfers !

Et puis nous arrivons finalement à l’agence pour rendre le van. Et c’est là que tout commence.

Juste avant l’arrivée à l’aéroport, il y a une station service, où je me suis bien évidemment empressé de faire le plein. Après avoir fait trois fois le tour des pompes avec un camping car gigantesque pour voir où je pouvais trouver une place. On arrive, on vide le van, on nettoie. On fait l’inspection pour rendre le van. « Le réservoir n’est pas plein ». Quoi ? Je regarde… en effet, je n’ai pas tout rempli… je ne comprends pas… je remonte dans le van, abandonnant Iris à l’entrée de l’agence, avec une pile de bagages plus haute qu’elle. Je retourne à la station service, recommence à tourner dans tout les sens et à manoeuvrer comme je peux pour trouver une place. Refait le plein, m’assure que ça déborde bien, m’en fout sur les doigts, sur le pantalon. Je pue l’essence, mais au moins je suis sûr que c’est plein. Je retourne à l’agence. On revérifie. Cette fois c’est bon. Évidemment, comme je suis sur une relocation, je ne suis pas dans les plus prioritaires, et j’attends donc toujours sagement que l’on s’occupe de moi. « Est-ce que vous avez les reçus pour vous faire rembourser » ? Je sors les tickets d’essence, puis mon ordinateur, j’affiche le reçu sur mon écran. « Vous ne l’avez pas imprimé ? » Le contrat spécifie « sur présentation des reçus ». Je ne voyais pas l’intérêt de l’imprimer. « A priori, vous n’avez pas d’imprimante ». La madame, en plus, n’est pas sympathique. « Est-ce que vous pouvez l’envoyer par email ? » « Est-ce que je peux utiliser votre réseau wi-fi ? » « Ah bin non ! C’est trop dangereux pour la sécurité. ». Oui, c’est vrai, je vais tout pirater le système informatique en 14 secondes devant ces yeux. « Est-ce que je peux vous le copier sur une clé usb » ? « Ou lala non, c’est encore plus dangereux pour la sécurité ça ». Ah, merde, ils sont sur PCs. J’essaie de leur expliquer que j’ai un mac, qu’ils ne craignent rien, que je peux formater la clé 8 fois avant. La madame me fait la morale comme quoi ce n’est pas moi qui paierait le réparateur informatique qui viendra après que j’aurais tout cassé. Rendu là, j’ai envie de lui foutre quelques baffes, qu’elle arrête de me regarder de haut. Mais ma maman m’a dit que ça ne se faisait pas. Pinaise de foutu bonne éducation. Je regrette des fois. « Mais si vous voulez, il y a une imprimante à l’aéroport ». Mon dieu ! Enfin quelque chose de constructif de sa part ! Je prends mon ordinateur, direction l’aéroport. Ça fait déjà une heure que l’on est arrivé. On était juste dans les temps pour retrouver Sarah. On commence à être pas mal en retard. Je rentre dans l’aéroport. Demande à une madame de la sécurité où je peux trouver une imprimante. « Je ne pense pas qu’il y en ai. Le seul endroit où vous pouvez peut être en trouver, ça sera au centre de presse, mais vous devez passer la sécurité ». Au moins, ça, je maîtrise. C’était pas prévu pour aujourd’hui, mais me voilà qui passe la sécurité pour essayer de trouver une imprimante. On me demande pas de passeport. Pas de carte d’identité. Faut dire qu’il ne doit pas y avoir trop de terrorisme en Tasmanie. Tant mieux pour moi. Mais la madame de la boutique me dit que non, malheureusement, ils n’ont pas d’imprimante. Je peux peut être tenté ma chance aux comptoirs de locations. Je ressors. Me dirige vers les comptoirs de location. En prend un au hasard. La madame est adorable. Un gigantesque sourire, gentille comme tout. Toute désolée de ne pas pouvoir m’aider : ils ont des vieilles imprimantes à aiguille à papier perforé. J’en ai marre. Je vais pas faire les 42 agences de location, en espérant en trouver une qui marche. Je retourne chez Britz. Oui, je les nomme, parce qu’ils ont vraiment un service à la clientèle catastrophique. À chaque fois. Je rentre en gueulant à la madame qu’il n’y a pas d’aéroport dans son imprimante. Ou le contraire. J’emplois des gros mots que, même s’ils sont en anglais, ma maman comprendrait et serait choquée. Quoi que… ça reste à voir. Je m’engueule encore un peu avec la madame. Qui, bien évidemment, doit finir les autres nouveaux clients dont elle s’occupe. Moi, ça fait juste une heure et demi que je suis là. Rien de prioritaire donc. Elle me dit finalement qu’elle peut me rembourser le montant correspondant à l’essence, et complètera le reste quand elle recevra mon email… de toutes façons, j’ai pas le choix. Je reçois un texto de plus en plus impatient de Sarah. On devait être au centre ville il y a 30 minutes déjà…

Et puis finalement, c’est réglé. Je n’ai récupéré qu’une partie de mon argent, je suis supposé récupéré le reste dès qu’elle a mon email. La chance tourne un peu : la navette pour le centre ville est là juste quand on arrive. On ne comprend pas pourquoi, mais on nous demande que 10$ par personne au lieu de 16. On prend. Quinze minutes, on est au centre ville, à l’endroit indiqué par Sarah. Qui n’est pas là. On s’inquiète. On regarde à droite, à gauche. J’envoie un autre SMS… et puis finalement, elle arrive. On s’excuse, on discute un peu, on fait la connaissance de Missi, une jeune japonaise, qu’elle présente comme son amie. On monte dans la voiture. On discute un peu en route. Pas trop. Pas pratique le contexte voiture. Et finalement, quatre bonnes heures plus tard, on arrive dans un endroit perdu au milieu de nul part. Une magnifique petite maison de campagne, avec un grand terrain au tour. Ça sent le hippie, mais ça devrait nous plaire ! On s’installe, on mange, on discute. Le séjour ici s’annonce agréable !

Un petit morceau de côte est : Bicheno, Frecynet et la Wineglass Bay

La nuit a été très tranquille et très reposante. Le van est horriblement confortable, et on s’y attache horriblement vite ! On va finir par avoir des goûts de luxe. J’ai été réveillé à un moment par les fameux cris d’un diable de Tasmanie. C’est vrai que c’est assez impressionnant, et que ça mérite bien son nom. J’imagine bien le pauvre petit colon sans expérience tasmanienne se faire réveiller par des appels pareils… de quoi décider de rentrer en Angleterre. Ce n’est pas peu dire ! Par contre, j’ai eut beau regarder un peu partout autour du van, je ne l’ai malheureusement pas vu. Ce sera donc pour une autre fois.

Au matin, la baie est tout aussi magnifique, et on aurait bien aimé en profiter un peu plus. C’est le genre d’endroit où, quand on ne compte pas le temps, on peut facilement rester poser 3 jours sans vraiment bouger. Ah, que le Pourquoi Pas ? me manque parfois…

On reprend la route, direction le Parc Frecynet (B), et Bicheno (C). Frecynet, c’est pour la Wine Glass Bay, Bicheno, c’est pour les petits pingouins qui se promènent sur les plages à l’aube et à la tombée de la nuit.

La route vers le sud est tranquille. On longe des plages magnifiques ; sable blanc, eau turquoise. Désertes. On comprend facilement pourquoi après avoir mis un orteil dedans. Elles ont beau êtres très invitantes, l’eau est malheureusement glacée. On n’arrivera pas à se baigner si ça continue !

À un moment, la route se divise. Vous avez alors deux possibilités : prendre la branche ouest, à droite, qui vous fait passer pour un magnifique point de vue, ou la branche est, qui continue à suivre la côte, et passe par une charmante brasserie. Bien évidemment, vous nous connaissez, nous sommes passés par le point de vue.

Avouez que ça laisse rêveur un point de vue pareil ! Ça donne des envies de déguster une bière sur la terrasse. On fera la dégustation au comptoir. Iris aurait bien aimé prolonger la dégustation sur la dite terrasse, mais le chauffeur, un peu raisonnable, ne peut pas vraiment participer. En passant, si jamais vous avez l’occasion d’acheter de la Iron House, allez y sur la Wheat (blanche). Ou bien la Porter. Quoi que. La Pale Ale était pas mal non plus. La lager ? Sans grand intérêt de son côté. Et puis ils ont aussi une pilsener. Que vous pouvez carrément oublier pour l’occasion. Je mets le van en pilote automatique pour éviter de trop zigzaguer, et nous voilà de retour sur la route, les plages de sable blanc, et l’eau froide.

On arrive finalement à Bicheno, où on fait un peu de repérage pour les pingouins. L’office du tourisme nous indique l’endroit où tenter notre chance. On essaie aussi de faire le plein d’eau, mais c’est compliqué. On tourne plusieurs fois en ville, ce qui permet de repérer que tout les endroits sympas sont très clairement indiqués interdits au camping. On verra si on a plus de chance plus loin. Pour le moment, on continue en direction de Frecynet.

Frecynet, c’est une trentaine de kilomètres plus au sud. Deux baies magnifiques et particulièrement célèbres, quelques superbes montagnes. Une petite péninsule des plus inspirantes. Toujours un peu serré par le temps, on ne fait qu’une petite balade aller retour jusqu’à un point de vue qui permet d’admirer la Wineglass Baie. Qui mérite largement sa réputation. Le parc aussi offre un sentier de randonnée sur plusieurs jours. En compter trois. Ou quatre si on veut vraiment prendre son temps. Personnellement, ça m’inspire énormément. J’y repasserais peut être plus tard. On verra.

La balade nous a vraiment plus ; on s’en offre une deuxième, toute petite, pour aller voir Honeymoon Bay, puis une troisième, le temps de faire le tour d’un phare. Et d’avoir un point de vue complètement différent des lieux. On scrute à s’user les yeux dans l’espoir de voir des dauphins. Il y en a dans le coin. Souvent. Mais pas aujourd’hui malheureusement.

Bref, le parc Frecynet est tout simplement magnifique. Avec des petits airs de pointe Forillon en Gaspésie, ce qui ne le rend que plus agréable. Les sentiers de randonnées sont vraiment bien aménagés, confortables et, comme tout le reste en Australie, un peu cher. Enfin ça dépend… cher pour une journée. Sinon, il existe des passes individuels d’une durée de deux mois qui sont quand même un peu plus abordables. Pas grave. On ne regrette pas. Ça valait vraiment la peine ! Et moi, je reste avec l’idée de venir passer un trois jours tout seul ici avec mon sac à dos et ma future tente spéciale randonnée toute neuve !

Et nous voilà, encore, de retour sur la route. On rentre à Bicheno, pour se nourrir, et pour essayer de voir quelques pingouins. La ville de Bicheno est vraiment très belle, et les environs des plus inspirants. On refait encore deux fois le tour à essayer de remplir le réservoir d’eau. On le fera finalement avec de l’eau non potable. On boira la bière que l’on n’a pas pu s’empêcher d’acheter un peu plus tôt…

Et puis commence l’attente des pingouins. Il y a cette gigantesque plage sans fin, sur laquelle on peut espérer en voir. À priori, à la tombée du jour, ils reviennent de la pêche, traverse le sable, et vont se coucher. Alors on s’assoie, et on attend. On attend. On attend. On n’est pas les seuls. Il y a quelques autres personnes un peu plus loin. On attend d’abord dans notre coin avant de finalement revenir vers là où se trouve les gens. Il fait désormais noirs, et ils ont des lampes. Ça peut aider. Et puis soudainement, on voit notre premier pingouins sortir de l’eau. On essaie d’approcher discrètement, mais c’est sans compter la dizaine de personnes qui se précipitent dessus, prenant des photos avec flash, alors qu’il ne faut pas. Le pingouin ne demande pas son reste et est de retour dans la flotte en moins de deux. On hallucine un peu devant le comportement des gens. Et on plaint le pauvre pingouin qui voulait juste rentrer tranquillement chez lui. Le deuxième que l’on voit, on se fait discret, on ne dit rien. Moi je fais mes photos sans flash. Ça vaut ce que ça vaut. Mais au moins, on laisse la petite bête rentrer chez lui. On reste encore un bon moment, mais sans en voir d’autre. On rentre donc au camping car, qui nous attend juste à côté d’ici, à un endroit où il n’y a aucun panneau d’interdiction. Pas besoin de rouler ce soir, donc. Et puis au moment où on arrive sur le parking, on voit trois personnes qui regardent le petit pingouins qui semblent tout perdu sur la route. Mais non, il fait juste se balader. Avant de rejoindre deux autres amis à lui. On les regarde un peu, jusqu’à ce que deux enfants arrivent. Évidemment, enfant et pingouins, c’est pas vraiment compatibles, et nos nouveaux amis à deux pattes disparaissent vite dans les buissons.

Et nous de pouvoir aller nous coucher contents.

La route de Devenport à St Helens

La traversée a été assez tranquille. L’arrivée se fait aux environs de 6h du matin. Le soleil n’est pas encore levé ; et même s’il l’était, on ne pourrait pas vraiment le savoir. Il fait gris et pluvieux. Dommage… l’arrivée à Devenport aurait sinon pu être assez impressionnante. Le traversier et gigantesque et remonte un petit canal relativement étroit. Avec bien peu de place à droite comme à gauche.

L’accostage se fait tout en douceur. Nous, on est bien confortablement assis dans le van, prêt à décoller. Le départ se fait rapidement et sans encombre. Une dernière petite inspection des douanes et des services de quarantaines. Interdiction d’amener fruits frais et légumes sur l’île. Entre autre. Si l’Australie est un écosystème assez fermé, la Tasmanie est encore plus fragile.

La nuit a été courte. Sur le bord de la route, tout les cafés sont ouverts, et annoncent des superbes petits déjeuners. Nous n’en profiterons pas. On a ce qu’il faut dans le van. On va plutôt avancé un peu. Après quelques kilomètres, on arrive à une fromagerie. On avait besoin de lait, et de fromage. Ça tombe bien. Tout à l’air fermé. Assez normal pour un dimanche à 6h45 du matin. On décide quand même de s’arrêter pour vérifier les horaires d’ouverture. Sans succès. Au moment de repartir, quand je décide de redémarrer le van, j’appuie par curiosité sur le petit bouton à côté de la clé. Ça allume un bidule qui fait bip bip quand je passe la marche arrière. Un détecteur de contact ! Ça pourrait être pratique sur un énorme engin comme ça, si je n’avais pas déjà une caméra de recule. En fait, une double caméra de recul. Le premier mode d’affichage remplace le rétro central. Le deuxième donne une vue verticale de l’arrière du van. Parfait pour éviter de rentrer dans les murs et d’écraser les petits enfants. Avec tout ce luxe, donc, je n’ai pas vraiment besoin du bidule qui fait bip bip. J’essaie de l’éteindre. Sans succès. Quand j’essaie de reculer, il se met à hurler encore plus. Et au lieu de reculer, le van avance. Je comprends pas. Je réessaie. Pareil. J’éteins le moteur. Je redémarre. Le van continue d’avancer. Sauf que devant, j’ai un talus, et que je vais devoir arrêter d’avancer à un moment. J’essaie plusieurs choses, je regarde le manuel pour voir comment arrêter le détecteur de contact qui raconte n’importe quoi. Je le vois bien, moi, que j’ai 8 mètres de libre derrière moi. Ça n’apparaît nul part dans la manuel.

La fromagerie a fini par ouvrir. Ça fait une bonne demi heure que l’on est planté dans le parking, a essayé de reculer, et je perds un peu patience. Je vais à la fromagerie, j’emprunte un téléphone, j’appelle le service d’urgence du loueur. Qui est incapable de me dire quoi que ce soit au téléphone. Il va me rappeler sur le portable dans une trentaine de minutes, quand il aura trouver un dépanneur qui pourra venir nous chercher… la Tasmanie s’annonce bien…

Retour au van pour attendre. Le portable n’a plus de batterie, je le mets donc à charger. En attendant que le téléphone sonne (en même temps, il est déchargé, donc il ne peut pas…) je feuillette à nouveau le mode d’emploi. Cherchant l’emplacement des détecteurs. Je finis par le trouver. Ils sont derrière le pare choc. À priori, la pluie pourrait les dérégler et les perturber. D’accord, mais au point d’empêcher le van de reculer, ça me paraît un peu énorme ! Enfin… j’attrape un torchon. Je sors nettoyer le pare choc. Je recentre. J’essaie. Le van continue à faire bip bip, mais cette fois il recule sans hésitation. Je retourne dans la fromagerie. Rappelle le service à la clientèle. Dis que tout est correct. Remercie tout le monde. Achète un morceau de fromage et du lait. Monte dans le van et repart.

Le détecteurs de recule du van continuera de biler pendant tout le trajet. Je pense que j’ai finalement compris le refus d’avancer. Le détecteur n’y est pour rien. Simplement la pente. Malgré la boîte automatique, le van étant un peu penché commence par avancer, même en position reculons. Je n’accélérais pas assez courageusement. En même temps, c’était compréhensible de ne pas vouloir accélérer trop alors que je n’allais pas dans la bonne direction. Est-ce que je suis arrivé sur une zone plus plate quand il est reparti, ou est-ce simplement que j’ai accéléré avec plus d’enthousiasme, l’histoire ne le dit pas, et je vous laisse donc imaginer par vous même.

Il n’empêche que l’on a perdu pas mal de temps. Et moi une bonne dose de patience sur ce coup là… on reprend la route, mais je suis pas mal crevé. On s’arrête donc un peu plus loin, le temps du sieste. On s’endort bercé par le son de la pluie sur le van. Nos premiers pas en Tasmanie sont plutôt déprimants…

… Et on se réveille avec un agréable soleil, beaucoup plus motivant.

La suite de la journée se déroule tranquillement. La route est belle, sans être époustouflante, ce qui permet quand même d’avancer assez vite. On profite de quelques points de vue, mais il n’y a rien de bien exceptionnel. Le ciel reste couvert, mais il ne pleut plus. Le van ne fait plus de caprice, et est très agréable à conduire. En fait, ça se conduit comme une voiture, et j’oublie facilement que je suis gros, large et haut. Il attaque les montées sans se plaindre et sans ralentir.

On arrive finalement à St Helens. On a rejoint la côte. Sur le traversier, on a repéré une couverture de magazine sur la Tasmanie qui nous a plus. On a demandé ou c’était, on nous a dit que c’était la « Bay of Fire ». On a décidé d’aller dormir là bas. Il nous reste une dizaine de kilomètres à faire, avant de trouver un endroit où garer notre lit géant à roulettes.

La suite du programme

Ce qui n’est pas évident avec les gens extrêmement sympathiques et chaleureux, c’est qu’il n’est pas évident de leur en vouloir, même quand ils vous mettent dans des situations pas forcément pratique. Bob et Catherine ont donc deux maisons. Une à St Kilda, banlieue très sympa de Melbourne, et une autre à Balnaring, pas mal plus perdu au milieu de nul part. Au début, on devait être moitié à l’une, moitié à l’autre. Rentrer à St Kilda pour Noël, et essayer de rejoindre des événements couchsurfing par là bas. On devait également rester chez eux jusqu’au 30. Finalement, nous passerons tout notre temps à Balnaring… et surtout, nous devrons partir le 27… situation un peu galère à gérer. Parce que la suite de notre programme est bien rempli !

  • – on récupère le 30 décembre un van qui doit être ramené à Sydney pour le 2 janvier
  • – on arrive à Sydney le 31 décembre en fin de matinée. On installe le van dans un coin tranquille, et on va s’installer à un bon endroit pour admirer les feux d’artifices. Oui, finalement, après quelques hésitations et changements d’avis, on a décidé d’aller les voir. Pour moi, les feux d’artifices dans le port de Sydney pour le nouvel an, ça fait parti des choses à voir une fois dans sa vie. Un incontournable qu’il aurait été dommage de raté alors que l’on était « juste à côté ».
  • – le 2 janvier, nous rendons le van… pour en récupérer un autre qui doit être ramené à Melbourne.
  • – le 3 janvier, nous sommes de retour à Melbourne.
  • – le 7 janvier au matin, nous récupérons un van qui doit être amené à Hobart, en Tasmanie. Le 7 au soir, nous sommes sur le ferry.
  • – le 8 au matin, nous arrivons à Devenport dans le nord de la Tasmanie.
  • – le 10 en début d’après midi, nous rendons le van à Hobart, dans le sud de la Tasmanie. Puis nous prenons le bus pour les Craddle Mountains, où nous repartons pour un trois semaines d’expériences helpx, chez Sarah cette fois.

Oui… ça a été un peu compliqué de mettre en place tout ces allers-retours. Une synchronisation efficace, une optimisation difficile à battre, et un début d’année bien rempli !

Ne reste plus qu’à nous trouver des couchsurfers pour nous héberger du 27 au 30 et du 3 au 7 à Melbourne. Ça faisait longtemps que l’on n’avait pas envoyé de demande de couch !

Ah oui, la Tasmanie, c’est là (avec un clic, c’est plus grand) :

Juste pour vous placer, Hobart, c’est 42 degrés de latitude sud. Perpignan est à 42 degrés nord. Chicago, 41,5.

Fascinant, parce que rendu en Tasmanie, on a l’impression d’être au bout du monde. Après, il n’y a plus rien. Que de l’eau. Jusqu’à l’Antarctique.

Meilleurs ennemis

Il y a bien bien longtemps de cela, j’avais commencé à élaborer une théorie sur les chanteurs et les groupes de musique. Comme quoi ils allaient toujours par paire. Francis Cabrel et Jean Jacques Goldman, Louise Attaque et Noir Désir, Zazie et Pascal Obispo (je vous l’avais dit, ça date). Évidemment, chacun existe indépendamment, mais ils sont en même temps unis par un lien subtil. On les compare, on est fan de l’un ou de l’autre. Il y a une rivalité, très souvent amicale, qui fait parti de leurs images. Un peu comme s’ils avaient besoin de l’autre pour exister. Ou au moins, pour gagner en substance.

J’ai découvert au Québec que cette dualité se retrouvait à d’autres niveaux, notamment au niveau des villes. Il est fascinant de constater à quel point les villes d’Amérique du Nord fonctionne très souvent par paire. Souvent dans un même état/province. Québec et Montréal, bien évidemment. Calgary et Edmonton. Portland et Eugène dans l’Oregon. Vancouver et Seattle. À la fois si identiques et si différentes. Que serait Montréal sans Québec ? Question intéressante… qui n’est pas du tout mon propos.

À force d’écouter les gens ici, de m’attarder sur leur commentaires, sur les comparaisons qu’ils font, j’ai l’impression que Melbourne vient compléter Sydney. Sydney est festive alors que Melbourne me parait plus posée et plus culturelle. Les gens les comparent sans aucune hésitation, chacun y allant de sa préférence. Après tout, les deux agglomérations sont de tailles relativement similaires (4,4 millions pour Sydney, 4 millions pour Melbourne, ce qui en fait les deux plus grandes d’Australie), dans le même genre de climat, pas si éloignées géographiquement l’une de l’autre (à l’échelle Australienne évidemment).

Vous doutez, j’imagine, de la raison pour laquelle je parle de Melbourne. Après tout, n’ai-je pas parlé d’un départ probable de Sydney il y a quelques jours ? La machine est lancée. On devrait arriver à Melbourne en fin de semaine prochaine, lundi au plus tard. Cette décision un peu précipitée me plait bien en même temps. Fidèle à moi même, j’aime me sentir libre de mes mouvements. J’aime pouvoir partir sur un coup de tête, pour une raison A ou B. D’ailleurs, j’ai commencé à élargir mes recherches d’emploi. Après tout, si une compagnie de Darwin veut bien m’engager comme graphiste, pourquoi pas ? Une seule mini contrainte technique : se débarrasser de l’appartement. Nous avons un bail à céder. Il y a eut déjà pas mal de visiteurs, alors que je reste assez discret sur l’annonce. J’ai juste besoin d’une personne pour reprendre le bail. En tout cas, quand je vois l’enthousiasme des personnes et leur hâte de trouver un appartement, je me rends compte que notre sentiment d’urgence quand nous avons cherché à nous loger à notre arrivée était parfaitement justifié. Pénurie de logements ? Peut être pas. Mais une rotation impressionnante. Est-ce que ce sera la même chose à Melbourne, on verra. La question du logement ne se posera pas avant un bon moment. Mais si je dis ça, c’est juste pour continuer à faire un peu durer le suspens. Parce que nous avons un plan secret… je vous en parlerais bientôt, mais il est vrai que je veux profiter des derniers jours à Sydney pour vous parler de Sydney. Après tout, il reste encore pas mal à dire. Et puis ça manque un peu de photos de la ville quand même, vous trouvez pas ?

Sinon, juste pour vous aider à vous localiser un peu, voilà le déplacement que l’on se prépare à faire. Du point A au point B.

C’est vrai que ça a l’air proche vu de même. À peu prêt aussi proche que Lyon – Amsterdam ou Montréal – Washington.

Comme quoi… j’ai encore besoin de m’ajuster à la taille de l’Australie moi.

Trois semaines à Bali et Lombok, version cartographique

bali.jpg

(Un clic sur la carte pour une version plus grande)

En rouge, c’est la voiture. En vert, c’est le bateau. Et en bleu, c’est à pied.

Joyeux printemps à tous !

Y a-t-il un meilleur moment pour commencer un nouveau blog de voyage que le premier jour du printemps ? Peut être, sans doute, peut être pas. Quoi qu’il en soit, nous avons un avion qui décolle dans quatre jours. Direction Bali et Lombok, deux îles indonésiennes, où nous ferons escale trois semaines et demi. Oui, bon… une escale de trois semaines et demi, on doit pouvoir appeler ça un voyage j’imagine… un voyage dans le voyage donc… une étape sur la route qui nous mènera ensuite jusqu’en Australie, où nous avons prévu de rester un an. La tête en bas. Et oui, ça sera ma première visite dans l’hémisphère sud. Mes premiers pas en Asie (Indonésie) et en Océanie. Le grand voyageur que je prétends être n’a, après tout, visité que quatre pays sur deux continents. Certes, il y a dans la liste le Canada et les États Unis qui m’ont occupé un bon moment… le gigantisme australien ne devrait donc pas trop me dépayser. Le choc culturel sera sans doute beaucoup plus grand en Indonésie. Nous verrons.

Partir à l’automne, donc au début du printemps, me plait beaucoup. Le printemps a toujours été ma saison préférée pour voyager. Et puis passer directement de l’été au printemps, ça veut dire une année sans hiver. Non pas que je n’aime pas l’hiver. Au contraire, j’aime ça. Sinon, je ne serais peut être pas resté 10 ans à Montréal ! Mais il me semble qu’après 10 hivers québécois, j’ai bien le droit à une pause !

Bon, après, si ça peut vous réconforter, tout cela commencera par quatorze heures d’avions dimanche, une correspondance de cinq heures à Kuala Lumpur, et un deuxième vol de quatre heures. J’attends tout cela avec une impatience fébrile !


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Et puis comme une première ébauche d’itinéraire a été fait pour Bali, je me permets de la partager avec vous également. J’ai toujours trouvé intéressant de garder un souvenir des études préliminaires, pour les comparer avec le résultat final.


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Et voilà ! Fidèle à mon habitude, ce blog sera mis à jour plus ou moins fréquemment et restera le meilleur moyen pour rester en contact et avoir des nouvelles à fréquence variable. Iris va également tenir un blog qui est en train d’être finalisé, et que je partagerais dès qu’il sera disponible !

Au plaisir !