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Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

Le transport en commun à Melbourne


Ayant réussi à comprendre le système de transport en commun à Sydney, je suis persuadé que plus aucune ville ne sera capable de me résister. Je me demandais quand même si Melbourne serait aussi compliqué, et aussi cher. La réponse s’impose d’elle même : non ! Même s’il semble y avoir plusieurs compagnies différentes pour gérer un magnifique réseau de tram, les bus et les trains, les tickets sont valables partout. Pas de soucis de correspondances : vous avez les tickets valides deux heures (3,80$) et les tickets à la journée (7$). Vous validez dans un tram, continuez dans un bus et terminez dans un train si vous en avez envie. Il y a trois zones. « City Saver », qui correspond à un centre ville un peu élargi, et qui permet déjà d’aller en pas mal d’endroits. La zone 1 permet d’aller à peu prêt partout (les tarifs donnés juste avant sont ceux pour cette zone). La zone 2, enfin, correspond aux banlieues un peu lointaine et n’intéressera ni un touriste, ni quelqu’un qui aime vivre pas trop loin de là où la vie se déroule. Il existe aussi des abonnements hebdomadaires (30$) et mensuels (113$) ce qui est, là encore, tout à fait raisonnable.

Et en dehors de ces considérations purement monétaire ?

Voilà à quoi ressemble le plan de tram de Melbourne. Inspirant, non ? Le réseau et les correspondances sont particulièrement bien conçus. Jusqu’à présent, on n’a jamais eut à changer de tram plus d’une fois. Bref, déplacement facile, rapide, confortable (la clim dans le tram, on aime).

Juste un petit bémol : le plan est quand même un peu compliqué à saisir. Il n’est pas toujours évident de savoir où descendre pour une correspondance. De plus, tout les arrêts ne sont pas indiqués. Sur le plan général, il est facile de voir que quasiment aucun arrêt est indiqué. Il n’est pas toujours évident de savoir où l’on doit aller, et quand descendre. C’est la même chose sur les plans de lignes : les principaux arrêts sont indiqués, mais pas les intermédiaires. On a fait le coup une fois : « reste 4 arrêts ». On descend après 4. On est perdu. On fait l’erreur une fois, pas deux. Après, on attend 6-8 minutes le tram suivant (oui, c’est assez fréquent quand même) ou on marche 3 minutes pour les 2 arrêts trop tôt.

Autre petite subtilité : les voitures roulent à gauche. On s’y habitue vite. Les trams aussi. Et, étrangement, ça prend un peu plus de temps à s’y faire. Donc à plusieurs reprises, on a eut à traverser en voyant le tram arriver, vu que l’on n’était pas du bon côté. Bon, après, ça c’est pas la faute de Melbourne !

Dernière petite critique : les trams circulent en général au milieu des artères. Du coup, pour économiser la place, les arrêts sont souvent assez étroits, et ne sont pas rehaussés. Il faut donc être très attentif à la ligne blanche pour ne pas la dépasser, et rentrer la bedaine quand le tram arrive. Conséquence : la plupart des arrêts et des circuits ne sont pas accessibles aux fauteuils roulants, et sont assez complexes à prendre avec poussettes ou beaucoup de bagages. Mais là aussi, on s’y fait.

Bref, Sydney est loin de faire le poids au niveau des transports. Et Melbourne serait un très bel exemple pour Montréal au niveau du tram !

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