Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

Un petit morceau de côte est : Bicheno, Frecynet et la Wineglass Bay


La nuit a été très tranquille et très reposante. Le van est horriblement confortable, et on s’y attache horriblement vite ! On va finir par avoir des goûts de luxe. J’ai été réveillé à un moment par les fameux cris d’un diable de Tasmanie. C’est vrai que c’est assez impressionnant, et que ça mérite bien son nom. J’imagine bien le pauvre petit colon sans expérience tasmanienne se faire réveiller par des appels pareils… de quoi décider de rentrer en Angleterre. Ce n’est pas peu dire ! Par contre, j’ai eut beau regarder un peu partout autour du van, je ne l’ai malheureusement pas vu. Ce sera donc pour une autre fois.

Au matin, la baie est tout aussi magnifique, et on aurait bien aimé en profiter un peu plus. C’est le genre d’endroit où, quand on ne compte pas le temps, on peut facilement rester poser 3 jours sans vraiment bouger. Ah, que le Pourquoi Pas ? me manque parfois…

On reprend la route, direction le Parc Frecynet (B), et Bicheno (C). Frecynet, c’est pour la Wine Glass Bay, Bicheno, c’est pour les petits pingouins qui se promènent sur les plages à l’aube et à la tombée de la nuit.

La route vers le sud est tranquille. On longe des plages magnifiques ; sable blanc, eau turquoise. Désertes. On comprend facilement pourquoi après avoir mis un orteil dedans. Elles ont beau êtres très invitantes, l’eau est malheureusement glacée. On n’arrivera pas à se baigner si ça continue !

À un moment, la route se divise. Vous avez alors deux possibilités : prendre la branche ouest, à droite, qui vous fait passer pour un magnifique point de vue, ou la branche est, qui continue à suivre la côte, et passe par une charmante brasserie. Bien évidemment, vous nous connaissez, nous sommes passés par le point de vue.

Avouez que ça laisse rêveur un point de vue pareil ! Ça donne des envies de déguster une bière sur la terrasse. On fera la dégustation au comptoir. Iris aurait bien aimé prolonger la dégustation sur la dite terrasse, mais le chauffeur, un peu raisonnable, ne peut pas vraiment participer. En passant, si jamais vous avez l’occasion d’acheter de la Iron House, allez y sur la Wheat (blanche). Ou bien la Porter. Quoi que. La Pale Ale était pas mal non plus. La lager ? Sans grand intérêt de son côté. Et puis ils ont aussi une pilsener. Que vous pouvez carrément oublier pour l’occasion. Je mets le van en pilote automatique pour éviter de trop zigzaguer, et nous voilà de retour sur la route, les plages de sable blanc, et l’eau froide.

On arrive finalement à Bicheno, où on fait un peu de repérage pour les pingouins. L’office du tourisme nous indique l’endroit où tenter notre chance. On essaie aussi de faire le plein d’eau, mais c’est compliqué. On tourne plusieurs fois en ville, ce qui permet de repérer que tout les endroits sympas sont très clairement indiqués interdits au camping. On verra si on a plus de chance plus loin. Pour le moment, on continue en direction de Frecynet.

Frecynet, c’est une trentaine de kilomètres plus au sud. Deux baies magnifiques et particulièrement célèbres, quelques superbes montagnes. Une petite péninsule des plus inspirantes. Toujours un peu serré par le temps, on ne fait qu’une petite balade aller retour jusqu’à un point de vue qui permet d’admirer la Wineglass Baie. Qui mérite largement sa réputation. Le parc aussi offre un sentier de randonnée sur plusieurs jours. En compter trois. Ou quatre si on veut vraiment prendre son temps. Personnellement, ça m’inspire énormément. J’y repasserais peut être plus tard. On verra.

La balade nous a vraiment plus ; on s’en offre une deuxième, toute petite, pour aller voir Honeymoon Bay, puis une troisième, le temps de faire le tour d’un phare. Et d’avoir un point de vue complètement différent des lieux. On scrute à s’user les yeux dans l’espoir de voir des dauphins. Il y en a dans le coin. Souvent. Mais pas aujourd’hui malheureusement.

Bref, le parc Frecynet est tout simplement magnifique. Avec des petits airs de pointe Forillon en Gaspésie, ce qui ne le rend que plus agréable. Les sentiers de randonnées sont vraiment bien aménagés, confortables et, comme tout le reste en Australie, un peu cher. Enfin ça dépend… cher pour une journée. Sinon, il existe des passes individuels d’une durée de deux mois qui sont quand même un peu plus abordables. Pas grave. On ne regrette pas. Ça valait vraiment la peine ! Et moi, je reste avec l’idée de venir passer un trois jours tout seul ici avec mon sac à dos et ma future tente spéciale randonnée toute neuve !

Et nous voilà, encore, de retour sur la route. On rentre à Bicheno, pour se nourrir, et pour essayer de voir quelques pingouins. La ville de Bicheno est vraiment très belle, et les environs des plus inspirants. On refait encore deux fois le tour à essayer de remplir le réservoir d’eau. On le fera finalement avec de l’eau non potable. On boira la bière que l’on n’a pas pu s’empêcher d’acheter un peu plus tôt…

Et puis commence l’attente des pingouins. Il y a cette gigantesque plage sans fin, sur laquelle on peut espérer en voir. À priori, à la tombée du jour, ils reviennent de la pêche, traverse le sable, et vont se coucher. Alors on s’assoie, et on attend. On attend. On attend. On n’est pas les seuls. Il y a quelques autres personnes un peu plus loin. On attend d’abord dans notre coin avant de finalement revenir vers là où se trouve les gens. Il fait désormais noirs, et ils ont des lampes. Ça peut aider. Et puis soudainement, on voit notre premier pingouins sortir de l’eau. On essaie d’approcher discrètement, mais c’est sans compter la dizaine de personnes qui se précipitent dessus, prenant des photos avec flash, alors qu’il ne faut pas. Le pingouin ne demande pas son reste et est de retour dans la flotte en moins de deux. On hallucine un peu devant le comportement des gens. Et on plaint le pauvre pingouin qui voulait juste rentrer tranquillement chez lui. Le deuxième que l’on voit, on se fait discret, on ne dit rien. Moi je fais mes photos sans flash. Ça vaut ce que ça vaut. Mais au moins, on laisse la petite bête rentrer chez lui. On reste encore un bon moment, mais sans en voir d’autre. On rentre donc au camping car, qui nous attend juste à côté d’ici, à un endroit où il n’y a aucun panneau d’interdiction. Pas besoin de rouler ce soir, donc. Et puis au moment où on arrive sur le parking, on voit trois personnes qui regardent le petit pingouins qui semblent tout perdu sur la route. Mais non, il fait juste se balader. Avant de rejoindre deux autres amis à lui. On les regarde un peu, jusqu’à ce que deux enfants arrivent. Évidemment, enfant et pingouins, c’est pas vraiment compatibles, et nos nouveaux amis à deux pattes disparaissent vite dans les buissons.

Et nous de pouvoir aller nous coucher contents.

3 Responses to “Un petit morceau de côte est : Bicheno, Frecynet et la Wineglass Bay

  1. January 16th, 2012 at 8:02 am

    Kaly says:

    Encore de bien belles photos !

    Te rappelles-tu ce globe terrestre gonflable que Bernadette vous avait offert quand vous étiez petits ?

    Nous l’avons gonflé hier pour la visite de ta nièce qui pense beaucoup à toi. Nous lui avons montré dessus les étapes de votre long voyage, ça l’a beaucoup intéressée.

    Certaines photos me font penser à la France du côté de chez mes parents.

    Ah, et puis pour les regarder en grand, les photos, c’est pratique ce système où on peut les faire défiler. Il me faut repasser par top sites dans ce cas, je ne peux pas cliquer sur la suite du récit directement.

    Super mimis les petits pingouins ! Et le comportement des touristes… pas inattendu !

    Bonne suite !

  2. January 17th, 2012 at 6:21 pm

    Louve says:

    En tk, le pinguin, il est moins frileux que toi! De l’autre côté de la terre, je t’envoie un grand coup de pied au cul pour que t’ailles enfin de saucer…!!

  3. February 1st, 2012 at 3:35 pm

    alexandra says:

    le paradis sur terre ! J’adore les photos ! Mon dieu que je vous jalouse ! 🙂