Un soleil sous la pluie
Nous n’avons pas vraiment l’intention de recommencer à jouer les touristes à Sydney. Il y a encore des quartiers que l’on n’a pas vu, mais nous ne sommes pas là pour les découvrir. Par cette fois. Nous ne faisons que raccompagner Sébastien et Virginie. Nous avons désormais une fin de semaine à tuer, avant de récupérer le van pour rentrer à Melbourne. Le problème, c’est que la météo reste bloquée sur la pluie, et que dans ces conditions, le camping est un peu à oublier… nous nous sommes tournés vers couchsurfing, une fois de plus. Et nous avons finalement réussi à trouver quelqu’un pour nous héberger. Elle s’appelle Sally. Iris a trouvé son profil grâce à la petitesse de la communauté CS : Sally a déjà rencontré François, le frère d’Iris, et a déjà été hébergé par Benjamin, son meilleur ami. Apprenant cela, Sally a été plus qu’heureuse de nous accueillir. En fait, on s’est très vite rendu compte qu’à la base, Sally est plus qu’heureuse d’héberger à peu prêt tout le monde. Malgré la petitesse de son appartement (un garage double, aménagé et transformé en studio) elle a presque tout le temps des gens chez elle. Deux fois plutôt qu’une : quand nous arrivons, elle héberge déjà un gars de la réunion. Par chance, celui-ci partira le lendemain… parce que ça n’accroche pas du tout. Il sera remplacé par deux allemandes. Oui, nous serons cinq à dormir dans une seule pièce. Sally fournissant des matelas à tout le monde, mais aussi des draps, refusant que l’on utilise nos sacs de couchage. Sally est un véritable rayon de soleil. À côté d’elle, j’aurais presque l’impression d’être quelqu’un de triste et pessimiste ! Quoi qu’il en soit, les deux jours que l’on passera avec elle seront vraiment des plus agréables. Pas de tourisme au programme. Des échanges, de la parlote, et des photos.
Et oui… le samedi sera à thématique circadienne. Sally est prof de « soies aériennes ». Je ne me souviens plus du terme exact… quoi qu’il en soit, elle donne un cours le samedi après midi, et en profite pour nous faire une petite démonstration.
Elle donne ses cours dans un grand hangar, où la thématique principale est le « trapèze volant ». Il y a régulièrement des initiations et, à défaut de participer, nous regarderons quand même les apprentis trapézistes se lancer dans le vide pour la première fois. En deux heures d’initiation, le programme donne un très bon aperçu. Une ou deux figures aériennes, mais aussi un lancer, dans le but de se faire attraper par un autre trapéziste. Bref, tout ça donne bien envie… peut être une autre fois. Peut être à Melbourne.
Les journées qui ont une thématique qui ne s’arrête pas, ça me plait définitivement beaucoup. Alors le soir, on reste sur le cirque, la performance, la photographie, et l’initiation.
Je m’essaierais pour la première fois au bâton, version enflammé. C’est aussi la première fois que je cracherais avec du kérosène. J’ai bien tenu compte de tout les avertissements de Louve, ma coach personnelle, et ça m’a permis de ne pas prendre feu. Iris et les deux allemandes en profitent également pour une première initiation aux poïs. Bref, une très belle soirée, quoi qu’un peu salissante.
Le dimanche sera plus relax, plus tranquille, principalement dédié à nous trouver à nouveau un endroit où dormir à Melbourne. La gestion de l’hébergement commence à être compliqué un peu ! Avant de donner des formations en soie aérienne, Sally était cuisinière, avec spécialité pâtisserie. Mais je ne préfère pas parler du gâteau au chocolat qu’elle nous a fait. Ça serait un coup à faire des jaloux. J’ai la recette… je tenterais ma chance moi aussi !
Il y a une jolie fontaine à côté de l’endroit où on squatte une connexion internet. Oui, c’est placé un peu raide, comme ça, mais je voyais pas de façon plus délicate de présenter les photos. Parce qu’elle me plait cette fontaine. Alors ça aurait dommage de ne pas en dire plus.
On récupère le van le lundi. Sauf que le lundi soir, Sally nous parle d’un cours de Ceroc. Une danse, un peu genre Salsa, qu’Iris a envie d’essayer depuis un bon moment maintenant. On calcule un peu ce que ça représente. On hésite. On réfléchit… je ne suis pas sûr de vouloir refaire la route de la côte. En tout cas, pas à grande vitesse. Par l’intérieur, on parle seulement d’une petite dizaine d’heures de routes. On peut donc très bien attendre le lundi soir pour partir. Comme ça, Iris peut suivre l’initiation. C’est parfait. Et nous, on trouvera peut être quelque chose de beau à voir sur le chemin du retour ! Assurément pas Canberra.
Je récupère le van sans problème, retourne jusqu’à chez Sally avec (occasion pour moi, après avoir traversé le Golden Gate Bridge en van, de traverser Sydney Harbor Bridge en camping car). Un petit cour de danse, et finalement, on prend la route.