Tête en bas

I consider myself to be well balanced. I like this word, as in french, libra -my astrological sign- translate in “balance”. I do not believe in astrologic, but still like this coincidence. I’m not talking about being mentally balanced (hope I am!) but elemental balance. I’m feeling as strongly linked with water and fire, with air and earth. I like free diving as I like fire breathing. I like flying a kite as I like seating in the dust in the middle of the desert. I like being happy, wherever I am.

I was talking with Mara about Crater Lake, in Oregon. Probably one of the place I’ve find myself the most in peace. Air is absolutely transparent in perfect purity. As is the water of the lake. The rim cliffs, forming the caldera, embrace everything is a strong and unbreakable hug. The volcano’s fire calm down, a long time ago. But you can still feel it, everywhere around you. Is the creative fire, at the beginning of this perfect place. You can’t ignore it. I haven’t been to so many place where or the element mixes in such a perfect harmony. And that in those kind of place I feel in perfect harmony with my surrounding. In those kind of place that I can feel so strongly my own balance.

I slept in the back of the truck, with a amazing view on the sky. I heard a few times that Kakadu was one of the best place to look to a starry night. The park is not so far from here, and I guess we can enjoy the same awesome view. I’ve never seen so many starts before. Even the milky way is so intense that you can almost believe it’s a could in the sky. I didn’t really sleep during the night. I was just so happy… I still trust life, and she’s still giving back. I’m not asking anything else. Almost…

I wake up a little bit before sunrise. Took my camera, my flute and my didgeridoo. The water, the vapor twirling, the sandy ground and the trees around, the warmth, coming straight from the heart of the earth. I find my balance again. I find an other place where I’m in perfect harmony with my surrounding. The slowly howling of the didgeridoo just fits perfectly with the twirling of hot vapor.

Je me revendique comme une personne extrêmement équilibrée. Pour ça, j’aime bien utiliser le terme anglais « balanced » qui, même si je ne crois toujours pas en l’astrologie, convient très bien à la balance que je suis. Je ne parle pas d’un équilibre mental (que je pense quand même avoir !) mais d’un équilibre élémentaire. Je me sens autant en lien avec l’eau qu’avec le feu, avec l’air qu’avec la terre. J’aime faire de l’apnée et cracher du feu. J’aime faire voler un cerf volant et m’asseoir dans la poussière au milieu du désert. J’aime être heureux, peu importe l’endroit où je me trouve.

Je parlais avec Mara de Crater Lake, dans l’Oregon. Sans doute l’un des endroits où je me suis trouvé le plus en paix avec moi même. L’air est absolument transparent. D’une pureté parfaite. Tout comme l’eau du lac. Les lignes de crêtes déchiquetées des montagnes, et les falaises qui forment le cratère englobe le tout, dans un écrin qui semble indestructible. Le feu du volcan s’est apaisé il y a longtemps de cela. Mais on le sent toujours, tout autour de nous. Il est le feu créateur, à l’origine de cet endroit parfait. On ne peut l’ignorer. Je n’ai pas rencontré beaucoup de lieu où tout les éléments se rencontrent avec une telle harmonie. Ce sont dans les endroits comme ça que je me sens en complète communion avec ce qui m’entoure. Que je redécouvre mon propre équilibre intérieur.

J’ai dormi à l’arrière du camion, avec une vue imprenable sur le ciel. J’avais entendu dire depuis longtemps que Kakadu était l’un des plus beaux endroits pour observer le ciel. Je ne suis qu’à quelques centaines de kilomètres du parc. Je pense profiter du même ciel parfait. Jamais je n’ai vu autant d’étoiles. La voie lactée est tellement présente que l’on pense voir un nuage au milieu du ciel. Je n’ai pas vraiment dormi de la nuit. J’étais juste heureux, et bien. Je continue de faire confiance en la vie, elle continue à me le rendre. Je ne demande rien de plus. Ou presque…

Je me suis levé un peu avant le soleil. Mes parents vont bientôt devoir demander un exorcisme je crois. J’ai attrapé mon appareil photo, ma flûte, et mon didgéridoo. L’eau, les volutes de vapeur, le sol sableux et les arbres tout autour, la chaleur du ventre de la terre. J’ai retrouvé mon équilibre. J’ai trouvé un autre endroit où je suis bien. Où l’harmonie des éléments me permet de me dissiper doucement dans tout ce qui m’entoure. Le lent bourdonnement du didgéridoo s’est marié à merveille avec les volutes d’eau chaude.