Exceptionnellement, je me réveille le premier ce matin. Ça fait deux nuits de suite que j’ai du mal à m’endormir, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. En fait, je dors, en ayant l’impression que je n’arrive pas à m’endormir. Je pense que c’est difficile de faire plus désagréable que ça. Les nuits sont toujours aussi froides, et c’est la froideur matinale qui me tire de mon sommeil. Pourtant, j’ai de quoi me tenir chaud dans ma petite chambre à l’étage, avec ma couverture et mon duvet, mais je finis toujours par en enlever un des deux au milieu de la nuit. Et par avoir froid, ensuite, le lendemain matin. Réflexe stupide !

On recommencera la journée au lac Moraine. On avait tout les deux envie de le revoir rapidement avant de partir. Je regarde les départs de randonnées depuis le lac ; il y en a plusieurs qui me font envie. J’aimerais bien craquer pour l’une d’elle. Ça pourrait être faisable. Notre emploi du temps pourrait peut être nous le permettre. On verra bien… les choses se placent d’elles mêmes, comme d’habitude… par contre, dans la région, il est précisé qu’il est obligatoire de se promener en groupe serré de quatre personnes minimums. Ours oblige. J’essaie d’expliquer à Virginie que si on est quatre, ça augmente nos chances de survie à une sur quatre, plutôt qu’une sur deux, mais je ne suis moi même pas sûr que ce soit la vraie raison. Peut être que c’est simplement qu’un groupe de quatre commence à être suffisamment bruyant et impressionnant pour décourager même un ours un peu trop enthousiaste.

Les lacs des rocheuses sont vraiment magnifiques de part les différentes tintes qu’ils sont capables d’avoir. Lac Louise est d’un bleu « eau qui a servi à nettoyer des pinceaux » ; Moraine, lui, est d’un bleu beaucoup plus inspirant, beaucoup plus naturel. Il donne envie de s’y baigner. Je n’essaie pas. Virginie, elle, trempe un orteil, et me confirme que j’ai raison de ne pas essayer.