Les aventures du Pourquoi Pas ?

Sur les routes d'Amérique du Nord, à bord du Pourquoi Pas ?

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Le (long) repos de l’autre combattant

Quand on a passé 4 mois, à écrire presque tout les jours, c’est à la fois un soulagement de s’arrêter, mais aussi un étrange sentiment de manque. Je continue à avoir des phrases spéciales blogue qui apparaissent dans ma tête en plein milieu d’une activité. Documenter mon quotidien en dehors du voyage ne m’intéresse pas plus que ça. Mais en même temps, je me rends compte que j’ai le sentiment que le voyage n’est pas encore terminé. « Les aventures du Pourquoi Pas ? », ce n’était pas seulement le tour d’un bout d’Amérique du Nord ; c’était aussi un voyage symbolique intérieur. Et à ce niveau là, c’est très loin d’être terminé. C’est même juste un commencement.

Il n’empêche que d’un point de vue symbolique, tout s’arrête ici. Le Pourquoi Pas ? vient de s’arrêter pour l’hiver. C’est dans un magnifique jardin pas très loin de Québec qu’il va pouvoir hiberner. Bien confortablement, sous le regard bienveillant de Alain et Louisette, que je ne peux que remercier pour ce service qu’ils nous rendent ! Ni Pourquoi Pas ? ni moi n’avions envie qu’il ne passe l’hiver dans les rues de Montréal.

La boucle est bouclée. La plus grande de toute. Celle que je n’avais même pas vue venir. Celle qui contient toutes les autres petites boucles. Je ne voulais pas partir à l’aventure sans essayer le Pourquoi Pas ? au paravant. Le tout premier voyage du Pourquoi Pas ? m’a amené à Québec, pour assister à un show de Rammstein. Tout c’était bien passé, tout était dans l’ordre, tout allait comme il faut.

L’avant dernier voyage de 2010 du Pourquoi Pas ? m’a amené à Magog, à la microbrasserie de Memphré, pour manger une fondue au fromage et boire une bière de microbrasserie avec Brigitte. Thématique et logique, non ?

Quand au tout dernier voyage de 2010 du Pourquoi Pas ?, il m’a ramené à Québec. Je me suis arrêté à la microbrasserie de la Barberie, pour la fête traditionnelle de la Ste Barbe. Petits amuses gueule, traiteur de qualité, dessert, alcool d’érable. Tout ça accompagné de quelques bières produites à la Barberie. Un vrai régal. Une belle façon d’approcher de la conclusion. Je suis reparti avec une bouteille d’une bière exclusivement brassée pour l’événement. Une de plus pour la collection.

Et puis finalement, après une dernière journée à déambuler dans les rues de Québec, je suis remonté au volant pour une dernière fois. Sous la neige, avec un étrange sentiment de déjà vu, et une inquiétude grandissante. Une autoroute qui blanchit, un van qui commence à montrer des signes pas très rassurant dans les virages et les côtes.

Mais non. Pour sa toute dernière fois, le Pourquoi Pas ? m’a rappelé que je n’avais pas à m’inquiéter. Qu’il était un valeureux combattant, fier et plein de ressources. Il m’a amené à bon port, sans soucis. Juste un dernier petit dérapage voulu, dans le dernier virage.

Et puis c’est fait. Il est garé, bien confortablement. Il ne bougera sans doute pas avant un moment. Cette nuit encore, je ne dormirais pas très loin. Et pourtant, je lui ai déjà été infidèle. Pour la première fois depuis 27000 kilomètres, j’ai conduit une vraie voiture. Sentiment étrange, changement surprenant !

C’est fait. J’imagine qu’il ne me reste plus qu’à écrire ce dernier petit mot de trois lettres, que j’essaie d’éviter d’écrire… et pourtant, il faudra bien. À un moment. Et puis juste après, j’aurais juste à rajouter une dernière petite série de photo, et une mini vidéo… Et ça sera terminé, pour de bon…

FIN

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Ils étudient, ils font du yoga et je me repose

En fait, je me repose pas tout de suite. Parce que je m’étais engagé (avec grand plaisir) à faire des crêpes pour tout le monde pour le petit déjeuner. Tout le monde, ça veut dire les 5 collocs, la blonde de Laura, et les deux invités voyageurs. En même temps, préparer toutes ces crêpes, ça m’aide à me réveiller, et ça fait que tout le monde prend le petit déjeuner ensemble, dans une ambiance des plus sympathiques. Et puis l’un des collocs nous apprend que c’est son anniversaire. Me voilà donc, une fois de plus, à faire des crêpes pour l’anniversaire de quelqu’un. Ça semble devenir une tradition ! Moi, ce que je remarque également, c’est que je fais des crêpes à Danielle un dimanche sur deux. Le lendemain de la décompression Burning Man, dans Black Rock Desert, et avec une amie rencontrée à Burning Man. Dans la catégorie répétition, ça me plaît bien aussi.

C’est un appartement d’étudiants, et d’étudiants studieux qui plus est. La pièce commune, avec ses deux canapés, est on ne peut plus confortable et accueillante, et une bonne partie de la tribu s’y retrouve, qui sur un canapé, qui sur un fauteuil, qui sur le tapis. Laura nous demande quelles sont nos intentions. « Prendre ça relaxe » nous convient parfaitement, et lui convient parfaitement également. À vrai dire, notre seul plan, c’est qu’à 15h30, Joséphine -qui est prof de yoga- donne un cours gratuit. Personnellement, j’ai essayé à deux reprises, sans grand succès au niveau de l’intérêt. Mais Danielle en fait un peu, toute seule par elle même, et aime beaucoup ça, et l’idée de participer à un cous lui plaît bien. Laura est intéressée également.

Alors après une fin de matinée et un début d’après midi bien tranquille, on embarque dans le Pourquoi Pas ? afin de traverser Chicago. On opte pour l’itinéraire touristique, longeant le bord de l’eau, toujours aussi magnifique, et traversant le centre ville, toujours aussi magnifique également. J’abandonne ensuite les demoiselles, et m’en vais prendre une petite marche d’une heure et demi dans les environs. C’est brouillamineux, mais ça me fait bien plaisir de revoir tout ces jolis gratte-ciels ; et puis ça fait quelques photos intéressantes quand même. Comme cette tentative ratée d’effacer la Sears Tower du paysage.

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Et je retrouve ensuite les demoiselles, à l’heure prévue, toute détendue, relaxée, fatiguée, yogatée. Laura a des choses à faire de son côté ; nous, on veut aller faire quelques pas en centre ville. On commence par déposer Joséphine chez elle, histoire de lui éviter un long retour à vélo, on fait une pause pour acheter des bananes, et pour que Danielle s’achète de quoi survivre dans le train (elle a quand même 50 heures de train au programme, et je n’ai aucune idée de l’accès qu’elle aura à de la nourriture pendant ce temps là, alors on préfère ne pas prendre de chance).

L’après midi touche déjà pas mal à sa fin, donc on fera un petit condensé rapide de centre ville, essentiellement dans les environs de Millenium Park. En commençant par la fontaine, donc l’effet sur le paysage est beaucoup plus intéressant (car beaucoup plus visible) de nuit que de jour, je trouve :

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Et puis bien évidemment, on va rendre visite au haricot géant juste à côté :

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Un peu tristounet par temps de brouillard. Laura me confirmera un peu plus tard que par temps dégagé, c’est aussi magnifique que de jour (par temps dégagé également, évidemment).

On déambule tranquillement en prenant notre temps, en regardant, en discutant, en savourant la dernière soirée que l’on passera ensemble avant un bon moment probablement.

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Parce que oui, évidemment, des retrouvailles et d’autres moments ensemble, il y en aura. Mon amie Jane, de San Francisco, m’a bien fait comprendre que c’est pas parce que quelqu’un est loin qu’on ne peut pas le voir. Et puis le projet actuel, de toutes façons, c’est de faire venir Danielle à Montréal pour quelques semaines en février.

Promenade terminée, on retourne au van, qui nous ramène chez Laura. J’avais promis à Danielle de lui refaire des bananes flambées avant qu’on se quitte ; je n’ai pas oublié ; j’élargis évidemment la distribution de bananes à tout l’appartement. Les collocs de Laura votent à l’unanimité pour que l’on reste plus longtemps. Pour éviter la prise d’otages, je m’engage à revenir dès que possible, ce qui semble suffire.

Et puis un lointain souvenir me revient, et je prépare un chihuahua, sous le regard fasciné de Danielle et Laura, qui ont toutes les deux bien compris que dès que je pouvais faire brûler quelque chose, j’en profitais ! La soirée se termine tranquillement après ça, les étudiants studieux ayant à aller étudier le lendemain. Laura commence sa journée tôt, et on se dit donc au revoir le soir même, pour être sûr. Promesse de revenir à Chicago pour moi, promesse de revenir visiter Montréal (maintenant qu’elle y a des contacts) pour elle. La fatigue continue à se cumuler petit à petit, mais bientôt, oui bientôt, je vais pouvoir me reposer un bon coup !

Et la boucle est bouclée…

Bon, ça aussi c’était sans doute prévisible. Mais une horde d’enfants matinaux qui n’ont pas vu leur grande soeur depuis une année, c’est encore plus matinal, et encore plus enthousiaste le lendemain matin. Encore bien fatigué, je prendrais l’option lâcheté, et continuerais à dormir aussi longtemps que possible pendant que Danielle va s’occuper de tout le monde.

Danielle vient me réveiller quelques temps plus tard, quand le petit déjeuner est prêt. Pancakes + sirop d’érable + oeufs brouillés. On est toujours aussi gâtés ces derniers jours, et on aime vraiment ça ! On est à quatre heures de route de Chicago, et l’idée s’est d’arriver là bas vers 17h, pour que Danielle puisse passer le plus de temps possible avec sa famille.

La mère de Danielle m’a offert d’excellents chocolats pour me remercier de l’avoir amené avec elle. J’ai bien évidemment réussi, la veille, à faire quelques photos de la famille.

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J’en imprimerais et encadrerais une, qui finira sur la cheminée quelques minutes après. Je ne dis rien au moment de donner le cadre à la mère de Danielle. Je sais très bien qu’il n’y a rien à dire. Elle me dit juste merci, et me sert fort dans ses bras. Elles n’ont plus n’a rien à ajouter. Elle comprend parfaitement, et je comprends parfaitement. Et une fois de plus, je me demande si je serais capable de revoyager sans imprimante. Je n’aurais jamais pensé que ce soit aussi utile à avoir !

Les au revoir prennent un certain temps, mais je ne suis définitivement pas pressé. Voir tout ces gens heureux ces derniers temps, et savoir que j’en suis en parti responsable, je dois bien reconnaître que ça fait un bien fou. Il n’y a rien de plus plaisant que donner, et j’en ai eut confirmation de façon magnifique ces derniers jours.

Puisque Danielle ne peut pas venir à Montréal, elle prendra le bus depuis Chicago jusqu’à Portland. C’est une cinquantaine d’heures. Sa mère lui paie le billet. La différence avec un billet de train n’est pas si énorme que ça, alors de mon côté, je paie la différence. Je suis jaloux ; elle va faire Chicago Portland en train, comme j’avais prévu de le faire. Comme je prévoie toujours de le faire un jour. Ça sera par procuration pour le moment, en attendant le jour où…

Et puis finalement, on remonte en voiture, pour de nouvelles aventures. Quatre heures de route, toujours aussi inintéressantes à faire, mais qui passent quand même assez vite.

La banlieue est de plus en plus dense, tout comme le trafic. On passe d’une deux voies, à une trois, puis quatre, puis cinq. Puis six. Je n’aime très clairement pas conduire dans ce contexte. En fait, ça ne serait pas un problème si tout le monde ne passait pas son temps à faire n’importe quoi…

Laura, que j’ai rencontré à Burning Man, va nous héberger pour les deux jours que nous passerons ici. Je trouve amusant qu’elle habite à quelques coins de rue à peine des irlandais qui m’avait hébergé au tout début. Au moins, cette fois je connais le quartier ; et je me rappelle que l’université a la deuxième plus grosse police privée au monde. C’est toujours ça. Mais ça ne me rassure toujours pas. Je me sens quand même pas mal mieux que la première fois.

Revoir Laura me fait vraiment super plaisir. Toujours aussi enthousiaste, sympathique et souriante. Tout les autres « burners » sont revenus à leur vraie vie. Moi, pas vraiment. Mais comme je m’y attendais, ils n’ont pas changé. Ils sont, à Chicago, comme ils étaient à Black Rock City. On passe un moment chez Laura à discuter, avec sa blonde et ses collocs, avant de rejoindre rejoindre Korigan et Lauren. Deux autres Burner, avec qui ont mange… oui ! Une deep dish pizza ! J’ai dit à Laura que je n’avais toujours pas essayé. C’est désormais chose faite. Me voilà un homme comblé, heureux, et un peu déçu quand même. La sauce tomate n’était pas excellente. Mais je garde le principe, et je réadapterais ça en version locale.

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Et merci à la serveuse qui a tenu la pause avec le fromage qui fait des fils pendant un bon moment !

On continuera la soirée par une petite promenade sur le bord de l’eau. J’ai à nouveau ce feeling de bord de mer, beaucoup plus que de bord de lac. Au loin, là bas, le centre ville nous fait des coucous. On ira sûrement lui dire bonjour à un moment demain. Après tout, c’est la première fois que Danielle vient à Chicago. On s’arrêtera également là où vivent Korigan, Lauren, Ryan et douze autres personnes. Une gigantesque maison labyrinthique, transformée en coop d’habitation. Une cuisine gigantesque, où quelqu’un brasse de la bière pendant que deux autres jouent du banjo. Moi je trouve un piano, et j’en profite un peu. L’ambiance est des plus sympathique et bon enfant.

On rejoindra Joséphine, toujours de Burning Man, avec qui on ira boire une bière dans un bar un peu étrange. Je réalise que j’ai perdu l’habitude de ce genre d’endroit. Je ne suis pas sorti depuis un moment quand même ! Toujours aussi bruyant, toujours aussi difficile pour moi d’assurer une conversation dans ce contexte, en n’entendant plus que le tiers de ce que les autres me disent. Occasion quand même de boire encore une autre excellente bière !

Je m’endors légèrement sur ma chaise. La fatigue cumulée continue à s’accumuler. Je suis dans la dernière ligne droite, et ça ira mieux bientôt. On reprend la route en direction de chez Laura, ou un canapé des plus invitants nous attend.

Je suis heureux de revoir tout le monde ; heureux d’être de retour à Chicago. J’ai, depuis Portland, le sentiment que mon voyage est terminé, que je suis prêt à rentrer. Il y a eut les derniers soubresauts dans le sud de l’Utah ; les visites à la famille de Danielle, et aussi l’arche, et la ville de Saint Louis. La piste de l’Oregon commence ici, fini à Portland. On a juste fait le chemin inverse. Ajouter à ça une boucle qui se referme en arrivant à Chicago, le plaisir de revoir des amis rencontrés à Burning Man pendant le voyage. Tout cela permet de faire une très belle fin, bien construite, bien planifiée. Les tiroirs se ferment les uns après les autres. Il ne me restera plus qu’à dire au revoir à Danielle, et parcourir un dernier 1350 kilomètres jusqu’à Montréal.

Mais avant ça, une bonne nuit de sommeil ne fera pas de mal. J’ai promis des crêpes (évidemment !) pour le petit déjeuner demain.

Un demi McDo et une demi douzaine de munchkin

Un autre réveil bien tranquille sur une aire d’autoroute. L’un des tout derniers. Un départ tout aussi tranquille. Et une autoroute qui nous amène jusqu’à Saint Louis, à une heure de route d’ici.

Comme toutes les villes nord américaines, on slalome d’une autoroute à l’autre, se dirigeant vers le centre ville. Et puis finalement, l’arche apparaît enfin. Définitivement plus impressionnante et plus grande que ce que j’aurais pensé.

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L’arrivée sur l’arche est l’occasion de découvrir le plus horrible plan d’urbanisme que je n’ai jamais vu jusqu’à présent. Ce qui n’est pas peu dire, considérant que j’ai vu un certain nombre d’horreur en Amérique du Nord. Et en France aussi, accessoirement.

Il y a une rivière assez importante qui traverse la ville ; le centre ville, évidemment, est au niveau de la rivière. Les gens, par contre, n’ont aucun accès aux berges. C’est juste un énorme boulevard urbain, à la gloire des voitures, avec un parking gigantesque où sont envoyés tout les touristes venus voir l’arche. Par curiosité, on ne se gare pas tout de suite ; on fait un premier tour de l’arche. Celle-ci a été construite, en même temps qu’un parc commémoratif, pas très grand, avec pas grand chose, et surtout séparé du reste de la ville par un deuxième boulevard urbain, semi enterré. Bref, cette arche magnifique est entourée de deux boulevards urbains qui la sépare complètement du reste de la ville et de la rivière. Il n’y a pas à dire, c’est bien dommage.

Après en avoir fait le tour à moitié, on découvre un parking gratuit, pour les personnes qui veulent aller visiter l’église. Interdit, par contre, aux visiteurs de l’arche. Ça tombe bien, nous on voulait visiter l’église. Pas l’arche. Hum…

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Enfin, puisqu’on est là, pourquoi ne pas aller jeter un petit coup d’oeil sur l’arche quand même, non ? Parce que personnellement -je sais je l’ai déjà dit – je la trouve magnifique. Et extrêmement photogénique.

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Evidemment, après avoir visité toutes ces tours, il était hors de question que je passe à côté de la possibilité d’aller faire un tour au sommet de cette arche. Sauf qu’évidemment, une arche, c’est pas verticale. Alors l’ascenseurs, à l’intérieur, est un peu particulier. C’est plus un genre de montagne russe. On s’entasse joyeusement dans une mini capsule de secours de vaisseau spatiale, et on prie très fort que l’on va arriver en vie en haut.

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En haut, l’espace est extrêmement réduit, mais la vue est quand même intéressante (le parc côté ouest, avec un boulevard urbain que l’on devine, le parking de l’église, avec Pourquoi Pas ? et un boulevard que l’on comprend mieux, et le bord de l’eau côté est).

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Je suis également un peu déçu par le centre-ville de St Louis. Je me serais attendu à une ville plus grande que ça. Mais non.

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Je redescends, content et déçu. Content de l’expérience. Content d’avoir vu l’arche et tout ce qu’elle symbolise. Content pour le côté assez inusité de la visite. Mais très clairement déçu par la ville. Je ne sais pas pourquoi je m’attendais à mieux… au pied de l’arche, il y a un musée relativement bien conçu sur le peuplement de l’ouest, mais on ne se sent pas plus inspiré que ça. Alors à la place, on fait quelques pas rapide en centre ville, histoire de faire quelques dernières photos, puis on reprend la route.

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Il nous reste encore quelques heures d’une route on ne peut plus passionnante…

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… avant de finalement arriver à Cowden, au fin fond du milieu de nul part, dans l’Illinois. Là où habite la mère de Danielle, et quatre autres de ses frères et soeurs. Jasmine (que Danielle m’a épelé, parce qu’ils prononcent Jazzmen, et que c’était, somme toute, un prénom relativement surprenant pour une fille), qui a 11 ans est la plus vieille encore restante à la maison, Austin et Dustin, les jumeaux, et Blake qui est le plus jeune, à 7 ans. Je m’y retrouve pas trop mal dans les noms, à ma grande surprise. Tellement concentré à me rappeler quel enfant est qui, par contre, que j’ai oublié le prénom de la mère. Le père, sauf erreur, s’appelle Jim, et arrivera un peu plus tard.

Une fois de plus, c’est un plaisir de voir tout ces gens heureux de se retrouver. Le Pourquoi Pas ? est du pour un changement d’huile depuis quelques temps. Je prends donc ça comme excuse pour laisser tout le monde se retrouver dans l’intimité, et je reviens une heure plus tard, avec un van prêt à affronter les derniers kilomètres.

Danielle m’a expliqué à plusieurs reprises à quel point sa famille est intense. À vrai dire, je m’en doutais ; j’imagine facilement à quoi ça peut ressembler une horde d’enfants dans tout les sens. Observer les quatre derniers est extrêmement intéressants. Jasmine est rendue, à son tour, la plus vieille. Mais les deux jumeaux, en garçons qui se respectent, aiment avoir l’impression de tout contrôler tout. Ça crée une interaction des plus intéressantes.

Je sors un peu toutes mes bricoles du van. Balles et massues de jonglage, djembé, etc… pour le plus grand plaisir des enfants. Tout le monde rigole et s’amuse bien, dans une folie complète. Le van en lui même est un outil de fascination. Avec le toit ouvert, ils s’amusent à grimper un peu dans tout les sens. Et finissent avec la permission de tous écrire leur nom dans un des ronds verts du van. Ça se calme un peu sur le moment du souper, que tout le monde prend un peu partout ; là encore, le chaos semble se gérer par lui même. La mère de Danielle a évidemment l’habitude de cuisiner par kilotonnes, et on mange excellemment bien. Là encore, un gâteau au chocolat a été préparé pour fêter le retour de Danielle, et une fois de plus, on mange super bien.

En fait, je me rends compte que faire le chemin de retour avec Danielle a donné une toute autre dimension à mon voyage. Là où j’étais préparé psychologiquement à manger des pâtes au fromage sur des aires d’autoroute, on fait le tour de sa famille qui nous accueille à bras ouvert, avec d’excellents repas. Ça rend, je dois bien le reconnaître, le voyage retour beaucoup plus intéressant et agréable ! Danielle me dit, à un moment, qu’elle est surprise de l’accueil que sa famille me réserve à moi, son ami qui conduit. Je lui explique qu’en même temps, pour eux, je suis le gars qui permet à tout le monde de revoir la fille qu’ils n’ont pas vu depuis un an, et que dans ce contexte, je pars quand même avec un net avantage pour être aimé de tout le monde ! Une autre soeur de Danielle, Megan, qui a quitté la maison il y a quelques temps, vient passer la soirée avec nous. Toute heureuse également de revoir Danielle.

La soirée n’est pas si froide que ça, et Jim a préparé un magnifique feu de camp en arrière de la maison. Toute la famille demande à Danielle de chanter ; elle va chercher sa guitare, j’en profite pour attraper mon djembé pour l’accompagner discrètement. Et évidemment, toute la famille demande la même chanson. « Twelve Munchkin ». La toute première chanson qu’elle a écrite, et qui parle de tout ses frères et soeurs. La chanson est extrêmement touchante, et est accessoirement l’une de mes préférées de toutes. Elle jouera quelques chansons ; comme à chaque fois, j’ai vraiment plaisir à l’accompagner discrètement. Quelques amis du voisinage passent dire bonjour à un moment. Tout le monde est vraiment surpris par le djembé. Ce qui, pour moi, est un instrument on ne peut plus classique, et une nouveauté parfaitement inconnue ici. Je fais donc une démonstration plus rapide et plus bruyante, qui plaît beaucoup aux enfants comme aux adultes.

Et puis Danielle a aussi raconté à tout le monde que je savais cracher du feu ; et ça, évidemment, les enfants ils veulent voir. Je ferais donc une démonstration, sous un certain nombre de paires d’yeux hallucinés. Jouer du djembé et cracher du feu, c’est quand même pas mal efficace pour impressionner des enfants !

La soirée se termine tranquillement. Les enfants vont se coucher. On suit pas très longtemps plus tard. Je sens la fatigue qui s’accumule lentement depuis Portland, où j’avais rechargé les batteries. J’imagine déjà la longue sieste qui m’attend à mon retour à Montréal ! Mais pour le moment, dans l’espoir d’avoir un peu plus de tranquillité demain matin, on dormira à l’abris dans le van !

Toujours un peu plus vers l’est

Le problème, souvent, avec les grands parents, c’est qu’ils n’enregistrent pas exactement les informations comme elles sont transmises. Ou plutôt, il les réinterprète. Ainsi, le « on partira sans doute vers 9h30 » est devenu un « il faut absolument les réveiller à 7h30 pour ne pas qu’ils soient en retard. Bon, au moins la journée à l’avantage de commencer tôt, mais sur ce coup là, j’ai vraiment du mal à émerger ! Enfin, j’imagine que les oeufs brouillés + pommes de terre sauté + saucisse + salade de fruits au petit déjeuner font que je peux leur pardonner un réveil un peu trop matinal !

Danielle a finalement réussi à contacter les amis qu’elle voulait voir à Lawrence. Elle a également réussi à contacter son autre grand mère. Du coup, l’emploi du temps de la journée est finalement bien rempli, et on attendra demain matin pour arriver à Saint Louis, ce qui n’est pas plus mal. Je ne suis pas sûr des horaires pour visiter l’arche…

Les au revoir durent un peu, ce que je comprends parfaitement. De toutes façons, j’ai prévenu Danielle qu’on avançait à son rythme pour les prochains jours. On se retrouve finalement sur la route, aux alentours de 9h30. Comme quoi ! Ottawa-Lawrence, ce n’est pas très loin. Heureusement, parce que c’est horriblement sans intérêt ! J’ai le droit à un premier aperçu de Lawrence. Sans doute un tout petit peu plus intéressant qu’Ottawa, mais pas tant que ça.

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On s’arrête chez Dan et Kassey, les anciens collocs de Danielle. Ils vivent depuis 5 ans dans une maison en ruine, mais vont finalement déménager. On passera juste quelques heures à discuter avec eux. Dan a une colle

ction d’instruments de musique assez intéressante, et on fera quelques mélanges intéressants. Je passe de la flûte au clavier à l’harmonium au mélodica, puis au double melodica. Deux à la fois, ça demande du souffle !

Visite expresse oblige, on dit déjà au revoir. On a rendez-vous dans un Applebees pour manger avec la grand mère de Danielle. Le contraste avec la première grand mère est assez saisissant. La première se remettait d’une opération assez importante en septembre, et était encore sous respirateur (quoi qu’autonome dans ses mouvements). La deuxième, elle, semble avec vingt ans de moins. Cheveux colorés, allure un peu bourge et hautaine, qui arrive au volant d’un quatre quatre relativement récents. Elle n’en est pas moins sympathiques et agréables. Une fois de plus, je fais surtout observer et écouter, pendant que les nouvelles de la famille et de la dernière année s’échange à toute vitesse. Difficile à suivre !

L’agréable surprise, c’est le menu du Applebees. Je ne m’attendais pas à manger un steack + crevettes aussi bon dans un endroit qui s’appelle « pomme et abeilles », ou un truc du genre. Un vrai régal. Et puis en même temps, manger un steak au Kansas, ça aussi ça fait parti des clichés à vivre ! C’est la grand mère de Danielle qui nous invite et le steak n’en est que meilleur !

Et puis à nouveau, on dit au revoir. On s’arrête rapidement dans un musée que Danielle voulait me montrer ; principalement parce qu’il y a un magnifique piano dans le sous sol, où les responsables du musée la laissaient jouer ! On en profite quelques minutes, puis on prend la route en direction de Saint Louis.

On est à environ 5 heures de route. L’idée, c’est de s’arrêter à la dernière aire de repos, histoire de pouvoir faire une visite rapide de l’arche le lendemain matin, puis de prendre la route pour voir la mère de Danielle. En chemin, on essaie à quelques reprises de retrouver du propane, parce que le réservoir est vide. Ce sera sans succès. Il faudra se passer du radiateur ce soir. Ça n’est pas trop grave. Il ne fait pas si froid. Et puis on a suffisamment manger à midi et ces derniers jours pour se passer de repas ce soir. On n’a tout simplement pas faim !

L’air d’autoroute est comme toutes les aires d’autoroute. Suffisamment confortable, avec un doux ronronnement de camions en bruit de fond. Ça convient parfaitement. Et vu mon état de fatigue, la soirée ne dure pas longtemps !

Le repos du guerrier

Danielle s’est réveillée bien avant moi ; faut dire qu’avoir dormi pendant que je conduisais l’a sans doute aidée. Moi je me fais une mini grasse matinée, que je considère quand même bien méritée.

Quand je me décide finalement à arrêter de jouer la marmotte (marmotte raisonnable, il est 10h30), je retrouve Danielle dans la maison, ainsi que ses grands parents (maternels). Très gentil et très accueillant, j’ai le droit à un brunch/lunch très nourrissant juste après avoir pris une douche (bien méritée également). Sorte de mini muffin anglais / pain maison, recouvert d’une béchamel avec viande hachée. Intense, donc.

La journée se passera tranquillement à discuter, à ranger quelques affaires, à rattraper mon retard au niveau du blog et du tri des photos (ça s’entasse rapidement ces petites choses !). Je trouve très intéressant de me trouver plonger dans un tel milieu. J’ai eut le droit à un certains nombre d’immersion culturelle au Québec ; des grands parents au Kansas, c’est intéressant également ! En fait, l’un des phénomènes que je trouve le plus amusant, c’est « l’unicité » de la décoration chez les personnes âgées. Mêmes fauteuils, mêmes couverts et ustensiles… même la moquette me semble être exactement la même que chez mon grand père paternel.

On raconte nos aventures et nos mésaventures ; j’explique également ce qu’est un « designer graphique ». Déjà quand je dois l’expliquer à mon entourage, c’est pas évident, mais quand il s’agit de personnes âgées, et qu’il faut en plus le faire en anglais… mais je m’en sors quand même pas trop mal avec des exemples.

En milieu d’après midi, Rachel, la soeur de Danielle arrive. Enfin l’une des soeurs. Il y en a pas mal d’autres. Elle a douze frères et soeurs. Enfin demi frères et demi soeurs. Pas mal de divorces, de recomposition, de décomposition…. bref, si Danielle a douze frères et soeurs, le nombre est à priori différent pour chacun d’entre eux. Les grands parents de Danielle, de leur côté, ont huit petits enfants. Je n’essaierais même pas d’essayer d’y comprendre quelque chose ! Tout ce que je sais, c’est que Danielle et Rachel sont très heureuses de se revoir, après plus d’une année, et ça fait plaisir de voir tout ce petit monde heureux pour les retrouvailles. Moi je suis l’outsider, mais j’ai l’habitude, et ça ne me dérange pas. Voir ces gens heureux me suffit parfaitement !

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Les grands parents de Danielle ont un petit bout de terrain (comparable, je dirais à la partie arboretum du Charbinat, pour ceux qui connaissent, mais en version plus carré). Le grand père propose une visite des lieux, que l’on fera en pickup. On est, après tout, au fin fond du Kansas. Et faire un tour de propriété, sur le plateau d’un pick up, conduit par le grand père d’une amie, au fin fond du Kansas, ça fait partie des expériences à vivre. Cliché magnifique !

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Le tour se fait rapidement ; surtout qu’en automne, ça perd quand même beaucoup…

On retourne ensuite se mettre au chaud dans la maison, histoire de repasser à nouveau le temps en discutant. Un peu après, c’est au tour de Storm d’arriver. Storm, c’est un des frères de Danielle. Oui oui, Storm, comme tempête, parce qu’il est né par un jour de tempête. Storm a 16 ans, Rachel 18. Pourtant, aucun des deux ne semblent répondre aux clichés du teenager américain, et je les trouve très sympathique. Là encore, les retrouvailles Storm/Danielle font plaisir à voir. De ce que j’ai compris, les trois ont la même mère, mais trois pères différents. Ils sont pourtant unis par un très beau lien, une très belle complicité.

Les grands parents ont un sens de l’humour agréable, et joue parfaitement le rôle des grands parents. L’ambiance est agréable, chaleureuse, bon enfant. Je me sens bien à regarder ce monde évoluer, à observer les relations, les interactions. Ça faisait longtemps que l’on ne m’avait pas fait le coup de la bénédicité au début du repas, mais en fait, ça ne me dérange pas du tout. Au contraire, je trouve extrêmement accueillant d’en faire partie. J’ai bien eut le droit au silence rituel du repas tibétain il y a quelques temps en Californie. En voyage, comme d’habitude, les expériences se suivent, et se ressemblent… ou pas.

Évidemment, deux ados et une grande soeur, ça a quand même besoin d’un peu de place, et on passera donc un moment de la soirée à discuter dehors. Comme d’habitude, je prends la personnalité nécessaire pour m’intégrer discrètement. Pour être là, pour participer, mais ne pas prendre trop de place pour que Danielle, Storm et Rachel profitent au maximum de leurs retrouvailles.

Et puis il y a aussi eut la question délicate de qui va dormir où. On reste quand même – Danielle m’a prévenu – chez des grands parents Old School. Surpris, semble-t’il, que je sois en colocation avec une fille. Rassurés, par contre, d’apprendre que mon frère qui a deux enfants est marié. Ouf ! Toutes les valeurs ne se perdent pas. Néanmoins, comme je le disais plus tôt, très sympathiques et très accueillants. Après de longues discussions, la solution est en fait très évidente. Il est évidemment hors de questions que garçons et filles soient dans une même chambre, mêmes s’ils sont frères et soeurs. Alors les deux soeurs dans la chambre d’amis, les deux garçons dans le salon, et hop. Bon, c’était pas si compliqué que ça finalement ! Pour simplifier, j’essaie d’expliquer qu’après trois mois et demi à vivre dans le van, je suis comme habitué, et ça ne me dérange absolument pas, mais c’est hors de questions. Je me coucherais donc dans un grand canapé des plus confortables. Ça me conviendra parfaitement. Les quatre jeunes continuent de discuter encore un moment, et puis finalement, tout le monde au lit. On dort très bien dans ce canapé !

Les 160000 kilomètres de Pourquoi Pas ?

On s’attendait à une journée relativement tranquille, consistant simplement à rouler des centaines de kilomètres. En tout cas, c’est à ça qu’on était préparé… Le petit duvet blanc qui recouvre le parking et le paysage tout autour laisse imaginer dès le réveil que finalement, ça ne sera peut être pas aussi simple que ça… on prend la route tranquillement, admirant le paysage, et se demandant comment va évoluer la météo…

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La route est magnifique, le paysage est impressionnant, mais la neige m’inquiète. D’autant plus inquiétant, les panneaux indiquant « chaînes obligatoires pour les véhicules commerciaux, au col de Vail ». Enfin, on n’y peut pas grand chose, alors on avance, et on verra bien.

Les vallées se succèdent ; on passe de l’une à l’autre. C’est de plus en plus étroit ; même avec le brouillard et la neige, c’est magnifique. La route est d’ailleurs une merveille d’ingénierie. En fait, elle est quasiment tout le temps suspendu. Impressionnant ! Le problème, par contre, c’est la neige qui commence à s’accumuler sur la route…

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Et puis soudainement, on entre dans une nouvelle vallée. Beaucoup plus large, et surtout, les nuages disparaissent, et le soleil réapparaît ! Malheureusement pas pour très longtemps. Il retourne se cacher au début de l’ascension du col de Vail. Et là, ça se dégrade. Vite. Très vite.

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Mais Pourquoi Pas ?, malgré ses 20 ans, et ses quasiment 160 000 kilomètres est un véritable héros. Il grimpe ; lentement, mais sûrement, faisant preuve d’un courage à toute épreuve. Et le passage du col nous fait pousser un grand soupir de soulagement. 3231 mètres, c’est pas n’importe quoi !

La route se dégage, on respire. Ça redescend. J’imagine que le pire est désormais derrière nous. Les panneaux sur le bord de la route indiquent pourtant que les chaînes sont obligatoires, pour les véhicules commerciaux toujours, pour passer le tunnel. Un tunnel ? Quel tunnel ? Aucune idée… la neige redouble… la pente est de plus en plus raide. La route de plus en plus couverte. Je suis bien conscient que j’ai de moins en moins de contrôle. En même temps, ce qui m’inquiète, ce n’est pas le Pourquoi Pas ?. Je sais quand même relativement bien ce que je fais, et à 15 kilomètres heures, c’est pas vraiment grave. Non, le problème, c’est ces idiots qui se croient invincible dans leurs énormes pickups, et qui roulent à 100 kilomètres heure, sans se poser de question.

Une première voiture est bloquée sur le bord de la route. Trop de neige, trop de glace, ça patine trop, la pente est trop raide. Une dépanneuse est déjà là. Juste après, il y a un groupe de 4 ou 5 voitures. Bloquées également. En fait, il y a trois catégories de voitures. Celles qui sont parfaitement équipées, et qui montent sans problème, mais qui n’ont pas le choix de ralentir désormais, entre le blizzard et les voitures dans tout les sens ; ceux qui comme nous monte péniblement, mais monte. Et ceux qui ne montent plus du tout. Il n’y a pas à dire, tout ça est extrêmement stressant. Je sais que si on s’arrête, on ne redémarre pas. Je maudis les chasses neige qui ne passent pas. Je maudis les idiots qui roulent aussi rapidement. Et surtout, je répète inlassablement des mots d’encouragement à Pourquoi Pas ?. J’en suis fier de mon petit van, qui continue de monter, envers et contre tous. 13 km/h. Il y a de moins en moins de véhicules en train de rouler. 10 km/h. Le van dérape de plus en plus, mais continue de monter. Je me demande si c’est prudent de continuer d’avancer. Est-ce que c’est plus prudent de s’arrêter au milieu de tout ça, pas sûr ! Pas vraiment le choix de continuer d’avancer. 8 km/h. Le van fait ce qu’il veut ; le volant ne sert plus vraiment à rien. 5 km/h. Le moteur patine tant et plus, je surveille la jauge, mais il ne semble pas surchauffer. 2 km/h. J’ai vraiment les nerfs à bloc ; la pente semble se calmer un peu. Pas loin. Juste au prochain virage. 1 km/h. J’y crois encore. C’est juste là. J’ai le van le plus formidable de tout les petits vans à pois verts. Le van n’avance plus. Quelques dernières petites avancées, petit dernier soubresaut d’espoir. Et soudainement, le van part en marche arrière. Ça, c’est pas prévu. La pédale de frein ne répond plus. Le volant ne tourne plus du tout. Quart de seconde de panique, avant de comprendre que le moteur à caler. Je mets le van sur parking. Il s’arrête. La fumée qui sort du capot résume le problème. Surchauffe. Note plus tard : la jauge de température n’est pas tout à fait exact. On se regarde. Le van est sur le bord de la route. Il reste deux voies disponibles pour les voitures, qui peuvent donc continuer à passer. Avec les warnings et les phares, il est parfaitement visible. Il ne reste pas grand chose à faire, si ce n’est attendre. Je maudis une fois de plus les chasses neige. Il me semble que dans une zone de montagne, il y a l’équipement nécessaire pour éviter un tel chaos…

Une dépanneuse arrive, s’arrête. Le gars nous offre un lift pour le haut de la montagne : il y a là un grand parking, juste avant le tunnel. Après, ça fait juste descendre. 200$. Je n’ai pas d’assurance pour ça ; mais tout simplement aucun moyen de négocier. Donc pas le choix d’accepter. On va pas non plus rester ici en attendant le dégel… le van se retrouve à l’arrière de la dépanneuse. On n’a même pas besoin de sortir du Pourquoi Pas ?. Ride originale et intéressante ! Danielle a pas mal le même sens de l’humour que moi, et on rigole quand même beaucoup de tout ça. Savoir que de toutes façons je finirais par rire de tout ça plus tard, autant commencer à en rire plus tôt ! C’est juste 200 $. Le van n’a rien, et l’énorme camion ne nous a pas rendu dedans. Tout va bien, la vie est belle. Et puis monter en dépanneuse, c’est quand même beaucoup moins pénible !

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On arrive en haut, il y a en effet un tunnel. Et un panneau juste avant. 11158 pieds. 3400 mètres. Ouais, bon, quand même ! Sauf erreur, il me semble bien que c’est la première fois que le Pourquoi Pas ? monte aussi haut ! Enfin avec moi. Un peu frustré quand même par le coût de la dépanneuse. Frustré un peu aussi par le fait que j’avais vérifié les prévisions météos, et qu’ils n’annonçaient pas de blizzard. Mais bon, voilà. Tout le monde est en vie, j’aurais peut être fait la même chose en sachant que la météo était mauvaise, et le Pourquoi Pas ? redémarre sans problème. Juste une petite surchauffe. Il a du mal à quitter le parking et à se rengager sur l’autoroute, mais une fois sous le tunnel, ça roule à nouveau parfaitement. Et de l’autre côté, on ne fait plus que descendre. La route est mauvaise, mais c’est quand même plus simple de descendre. On y va tout doucement tranquille, et ça se fait sans problème.

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On est quand même bien content quand ça se dégage à nouveau ! On continue à descendre, on rerespire, le stress s’en va petit à petit. Mais Lawrence ce soir, je n’y crois plus vraiment.

Beaucoup de stress pour moi, encore plus pour Danielle, qui en plus a beaucoup de raisons de stresser sur son retour au Kansas. On prend donc une sortie, histoire de s’arrêter un peu, et de se faire un chocolat chaud pour se changer les idées. Le hasard nous fait sortir juste là où il faut pour aller voir la tombe de Bufalo Bill. Le nom est connu, mais je n’ai aucune idée de si c’est quelqu’un de bien ou pas. Mais bon, on est là, alors pourquoi pas ? Il y a aussi un musée, mais l’entrée étant payante, on ne saura rien de plus sur ce monsieur. Mais on aura vu sa tombe. C’est toujours ça.

Les rocheuses américaines, c’est comme les rocheuses canadiennes. Un mur à la fin d’une plaine gigantesque. Et là, on est juste sur la dernière bosse du mur. À l’infini devant nous, la pleine. Juste à nos pieds, Denver. Rien d’inspirant ! Pas même la brasserie Coors, qui brasse l’une des pires bières d’Amérique du Nord.

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Comme on a quitté l’autoroute, la descente sur la plaine se fait sur une toute petite route magnifique, qui nous permet de vraiment admirer le paysage.

Il est 16h30 quand on arrive dans Denver. On traverse la ville au début de l’heure de pointe ; dernière petite dose de stress pour la route. Pourquoi Pas ? en profite pour fêter son 160000e kilomètre, mais il n’y aura pas de photos pour l’occasion. Pas au milieu d’une brettelle d’autoroute !

17h, il fait nuit noire. On roule.

20h, ça roule toujours.

À un moment, on quitte le Colorado. Nous voilà finalement au Kansas. Plus que 650 kilomètres.

22h. Danielle dort depuis un moment. Moi je commence à fatiguer un peu. Le premier café n’a pas été suffisant. Le deuxième aide un peu.

Minuit. Il n’y a plus aucune voiture sur la route. Il n’y a rien. Juste du plat, et des étoiles. Je me surveille énormément. Fatigué, mais ça va.

1h du matin. La fatigue est partie. Le deuxième café a sans doute aidé. Mais surtout, je suis finalement dans mon état de relaxation complète et totale. Cet état que j’aime tant. Si agréable. Plus personne sur la route, ça avance tout seul. Je m’arrête régulièrement, pour faire quelques pas, m’étirer, et repartir.

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Traverser le Kansas de nuit est une expérience relativement intéressante. C’est plat. Il n’y a rien. Juste des antennes, plantées régulièrement (sans doute pour les cellulaires) et qui clignotent en rouge. Ou en bleu. Ça dépend. Régulièrement, également, on traverse une ville. À chaque fois, ça ressemble à une aire d’autoroute géante. Station service, petite boutique 24h, une grosse usine, quelques maisons. Tout ça à espace régulier. Comme si l’installation s’était fait régulièrement, étape par étape. On avance un peu plus dans le vide à chaque jour. Facile d’imaginer toutes ces familles, rêvant d’un monde meilleur, mais perdu au milieu d’un vide qui n’en fini plus.

3h30 du matin, je quitte l’autoroute. On ne va pas à Lawrence, mais à Ottawa, chez les grands parents de Danielle. Ils sont prévenus que demain, à leur réveil, il y aura peut être un van dans leur cour.

4h30 du matin, on arrive à Ottawa.

4h45, nous voilà finalement chez les grands parents de Danielle. Loin de la ville, petite maison perdue au milieu de nul part. Accueilli par un chien qui semble relativement gros et pas sympathique. Pas de problème, on ne sortira pas du van.

4h50, allongé, bien confortablement. Je m’endors bien vite, après un résumé des épisodes du jour. Un réveil sous la neige, un col à 3200, un col à 3400, un voyage en dépanneuse, une surchauffe, une visite à la tombe de Buffalo Bill, la traversée du Colorado et du Kansas… et j’ai roulé 1450 kilomètres en 21 heures… et il en reste bien plus que ça jusqu’à Montréal ! Dur !

Arches National Park

On ne roule même pas une heure. On ne va pas vraiment très loin. On ne s’éloigne pas tant que ça. Du coup, je m’attends à trouver un peu la même chose, le même genre de paysages. Perdu. Évidemment. On attaque notre cinquième parc national dans l’Utah. Et une fois de plus, pour moi, c’est une grande claque en pleine face. Je ne pensais pas avoir à nouveau quelque chose de nouveau. Et pourtant… Arches a également sa personnalité propre. La spécialité d’arches, comme son nom l’indique, c’est les arches. J’ajouterais aussi les rochers magnifiques. Il est 15h quand on arrive à l’entrée du parc. On dispose de seulement deux heures avant le couché du soleil. Crève coeur. On ne pourra pas tout voir, c’est sûr. Mais bon… je resterais bien deux semaines de plus en Utah, mais il nous faut bien rentrer un jour…

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Ah oui ! L’autre spécialité du parc, c’est les cailloux en équilibre. Rajoutez une lune magnifique, vous aurez des photos encore plus intéressantes.

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Et puis tiens, pendant qu’on y est, pourquoi ne pas ajouter également une magnifique chaîne de montagnes en arrière plan ? La même que celle que l’on voit depuis Canyonsland. Mais de bien plus près.

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Voilà… une fois que vous avez tout ça, vous pouvez vous promener un peu.

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Évidemment, on n’oublie pas de s’arrêter pour observer les « windows » et « Turret Arche » qui fait face.

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Suite à une erreur de débutant ( « oups, ma batterie de rechange est restée dans la voiture ») vous n’aurez pas le droit aux fenêtres vues au travers de l’arche. Mais c’est bien impressionnant aussi !

De retour à la voiture, après avoir récupéré une nouvelle batterie, roulez cent mètres, arrêtez vous à nouveau. Les arches, franchement, c’est la classe, c’est beau, c’est le fun. Mais bon, on est dans l’Utah, il n’y a plus de limites à rien. Pourquoi ne pas aller voir une arche double ?

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Ouf ! Vous trouvez pas ? Les paysages, les couleurs, l’ambiance… ça reste toujours aussi impressionnant. En fait, c’est rendu trop. On va si vite, qu’on n’a pas le temps de tout enregistrer, de prendre en compte toutes les informations. On arrive soudainement à information. En même temps. Le cerveau se la joue « carte mémoire full ». Besoin de s’arrêter, top, fini, on se calme ! Il y a, je pense, une bonne quinzaine d’arches dans le parc. Après avoir trouvé l’endroit où naissait les rochers percés en Oregon, il semblerait que je viens de trouver l’endroit où naissent les arches…

On n’a pas le temps de tout faire, autant s’arrêter là. On s’en offre juste une petite dernière. La plus célèbre, la plus connue, la plus photographiée. « Delicate Arche », que l’on trouve, entre autre, sur toutes les plaques d’immatriculation de l’Utah. Il y a une marche d’une bonne heure pour aller la voir de prêt. Ou une de cinq minutes, pour la voir de loin. Devinez laquelle on a pris ?

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C’est sûr que d’ici, on perd la vue sur les montagnes magnifiques vues au travers de l’arche. Par contre, on gagne la vue « y a du monde » sur la deuxième photo. On est un froid (mais certes ensoleillé) dimanche après midi de la mi novembre, une heure avant le couché du soleil. Et pourtant, il y en a encore pas mal de touristes !

Et puis hop, ça y’est, c’est fini. Le moment « touriste » se termine soudainement. Après trois mois et demi, après ce dernier « dernier souffle » dans le sud de l’Utah. Après cette dernière petite semaine à prendre mon temps, tout se termine, soudainement. Je suis heureux, je suis content. Je l’ai décidé. Je suis prêt à passer à autre chose. On peut quitter le parc en toute tranquillité.

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Le gars qui aime conduire a pris le dessus sur le gars qui aime faire des photos. Danielle l’a fait remarqué à plusieurs reprises, mon cerveau est capable de virer sur un trente sous de façon redoutable (expression québécoise que j’aime énormément, « virer sur un trente sous » signifie, vous l’avez deviné, faire un coq à l’âne, passer soudainement complètement à autre chose). J’ai envie de conduire. Ça me démange. Ça me fait envie !

On s’arrête à Moab, la ville juste à côté ; j’avais un dernier petit truc à vérifier sur internet ; un contrat sur lequel je travaille et que je devais envoyer. Et puis en traversant la ville, je vois un restaurant buffet à volonté. Nouveau virage du cerveau. Me semble qu’un « all you can eat » là immédiatement, ça serait parfait. Danielle embarque immédiatement. On rentre dans le restaurant, pour apprendre dépités que le buffet, c’est juste à midi. On se consulte. C’est malin. Maintenant, on a tout les deux envie d’un buffet !

Vous le savez, il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. On est dans une ville assez touristique, alors on regarde ce que google nous réserve. Un seul « all you can eat » en ville, et c’est juste sur de la pizza. Ça ne nous inspire pas. Le gars qui aime conduire à pris le dessus sur le gars qui aime prendre des photos. Il fait nuit, mais c’est pas grave. À deux heures de route d’ici, à Grand Junction, il y en a un de buffet à volonté. On se regarde… let’s go ! Il faut bien commencer à rouler à un moment !

Bonne musique, motivation, enthousiasme… on se retrouve à l’entrée du buffet deux heures après, avoir un grand sourire. Et j’avoue que je fais une razzia. C’est l’avantage d’aller dans un buffet, en ayant faim, et en ayant beaucoup de choix. De bons choix. De qualité. On ressort tout les deux en ayant trop mangé, mais heureux !

Il ne reste plus qu’une décision à prendre. Continuer la route, toujours de nuit, ou s’arrêter là. Le gars qui fait des photos reprend un peu le contrôle. C’est quand même un peu dommage de traverser le Colorado sans rien voir. Il y avait une heure de repos, 15 kilomètres plus tôt. On fait un petit retour en arrière. Gigantesque parking, plein de camions. Le Pourquoi Pas ? se sent tout petit au milieu de tout ça, mais nous on se sent confortable. Et moi, je suis tout excité. Demain, j’ai 1450 kilomètres qui m’attendent. 900 miles. Ça va être intense !

Canyonsland National Park

Les aires d’autoroute se suivent, et se ressemblent quand même relativement beaucoup. Celle-ci avait quand même l’avantage d’être en retrait du trafic, et donc d’être relativement calme. Si on omet les camions qui laissent leurs moteurs tourner toute la nuit évidemment…

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On se réveille quand même assez tôt, ce qui est plutôt une bonne chose, vu le programme chargé de la journée. C’est notre dernière journée en Utah, notre dernière journée à jouer les touristes. Demain, on prend la route pour le Kensas. Alors on se la joue touriste japonais, on va essayer d’en voir le plus possible.

Première étape, Canyonsland. Tout comme Capitol Reef, je n’en ai pas entendu parler, et j’avoue que pour Capitol Reef, je ne comprends pas pourquoi vues les splendeurs et la variété du paysage. Après avoir fait un tour très rapide de Canyonsland, j’ai le même sentiment. Pourquoi est-ce que les gens parlent pas de ceux là ? Bonne question… mais autant ne pas aller trop vite.

D’abord, il faut se rendre. On commence par faire le plein d’essence, et on y va. Et rien que la route, déjà, vaut le détour.

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Après avoir fait trois parcs nationaux dans le même état, on pourrait s’attendre à être lassé, et à revoir les mêmes choses. Mais non. Quatrième parcs, quatrième style, encore très différent. Son petit nom, à lui, c’est « l’île au milieu du ciel ». À juste titre. Un plateau gigantesque, en forme d’étoile à trois branches, qui domine une infinité de canyons. Canyonsland mérite définitivement son nom. « L’île » est reliée au plateau environnant par une bande de terre qui ne fait pas 10 mètres. Il y a deux parties à découvrir. Le plateau, avec deux routes, permettant d’observer les trois « pointes », et les canyons. Pour ça, vous avez besoin de véhicules tout terrain et de temps. Parce que c’est grand ! La première pause point de vue donne un excellent aperçu de ce à quoi ça ressemble.

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On reprend la route, assez fasciné par cette immensité… même si le parc avec les arches, c’est le prochain, Canyonsland en a quand même une qui justifie le 20 minutes de marche à pied.

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On est pressé ; c’est ça de jouer les japonais. Alors on va relativement vite, pas le choix. C’est très clair que les lieux justifierais de s’arrêter plusieurs jours. C’est sûr que ça donne envie de descendre, et d’aller voir là bas en bas ce qu’il se passe ! Ça n’est malheureusement pas possible pour cette fois. Alors on continue, jusqu’au point de vue suivant. Et non, je promets, on est toujours sur la planète terre. On en a pas profité pour aller voir ailleurs.

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Pourtant, dans la catégorie « on a roulé sur la lune » :

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Voilà. Le temps est écoulé. On a fait le tour. C’est un peu frustrant, mais en même temps c’est intense. Tout ça nous a pris trois heures. On reprend la route qui nous fait quitter le parc, et nous amène au suivant, à moins d’une heure de là.

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Capitole Reef National Park

Sur la carte, « Capitole Reef National Park », c’est tout en longueur, et la route traverse sans se poser de questions. D’un peu plus prêt, on a une meilleure vue d’ensemble. C’est donc bien une gigantesque falaise, qui semble s’étaler jusqu’à très très loin. Et nous, et bien on va essayer de traverser ça.

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Après avoir longé tout ça pendant un bon moment, on s’arrête pour profiter d’un dernier point de vue avant d’attaquer la route qui traverse.

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On reste pas longtemps en dehors du van, parce qu’il fait froid, et surtout parce que c’est très venteux !

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L’éclairage est juste parfait, et l’assemblage de couleur et parfait. Difficile, dans ces conditions, de laisser l’appareil photo se reposer.

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Un panneau « petroglyphe » nous fait faire une pause supplémentaire. Quelques dessins, tout simplement superbes, au pied d’une falaise.

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De l’autre côté, par contre, la falaise est beaucoup moins sympathique, avec son côté aliénoïde :

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La route suit ensuite la rivière Fremont, qui traverse une bonne partie du parc. Du fait de la présence de la rivière, la zone est plus hospitalière, et même un peu verdoyante. Il y a même eut des gens qui ont vécu ici à une époque. Une ancienne école (d’environ 5 mètres par 5 mètres) est là pour en témoigner.

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Le parc est finalement derrière nous, mais les paysages nous font toujours autant halluciner. On continue à rouler, encore et toujours. Et je continue d’appuyer régulièrement sur le bouton déclencheur de l’appareil photo.

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Et puis finalement, on arrive à l’intersection avec la route 96, et là il nous faut prendre une décision. À gauche, c’est un peu plus rapide, mais sans doute moins beau. Ça nous ramène plus vite vers l’autoroute, et ce soir on dort sur une aire de repos. À droite, c’est plus long, et sans doute magnifique. Ça nous fait faire un détour, et nous fait dormir dans une National Forest ce soir. Personnellement, je suis incapable de décider, mais Danielle préfère l’option à gauche. Dormir sur une aire de repos, ce soir, ça fera du bien. La route qui traverse le désert de San Rafael est droite, et rapide. Et en effet, c’est dans le désert. C’est pas grave : pour moi, désert est synonyme de magnifique, alors bon…

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Rendu sur l’autoroute, le ciel étant de plus en plus couvert, et le soleil de plus en plus couché, la lumière devient vraiment moins intéressante pour les photos. Il n’empêche que le paysage reste magnifique, et que j’en profiterais probablement demain !

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L’aire de repos est quelques kilomètres plus loin. On gare le van confortablement, au milieu des gros camions. C’est parfait. Cette anonymat, cette froideur, me convient bien. On devrait passer pas mal de temps sur les aires d’autoroute à partir de maintenant.

Bien au chaud dans le van (le chauffage remarche normalement, ça m’intrigue vraiment cette histoire où il arrête de chauffer au milieu de la nuit), le frigo est bien frais, et la bière qui en sort l’est tout autant. Nos petites soirées tranquilles se ressemblent beaucoup, mais font beaucoup de bien, et permettent d’être en pleine forme le lendemain matin. Et c’est exactement ce dont on a besoin !