Merci à Estelle pour cette belle petite oeuvre d’art 🙂
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Merci à Estelle pour cette belle petite oeuvre d’art 🙂
C’est amusant de s’approprier l’espace petit à petit. Chaque chose prend sa place après avoir servi. Je suis parti avec le van bien rempli, mais à force de découvrir les petites cachettes et autres petits rangements, je dispose de plus en plus de place libre à l’intérieur. Tout va se faire tranquillement, avec le temps. […]
C’est amusant de s’approprier l’espace petit à petit. Chaque chose prend sa place après avoir servi. Je suis parti avec le van bien rempli, mais à force de découvrir les petites cachettes et autres petits rangements, je dispose de plus en plus de place libre à l’intérieur. Tout va se faire tranquillement, avec le temps.
Le temps… je réapprends tranquillement que j’en ai autant que je veux. Que je peux arrêter d’être stressé ou d’être pressé. Il n’y a pas d’urgence, il n’y a pas vraiment d’heure. Habituellement, en voyage, je garde toujours plus ou moins à l’esprit que je suis malgré tout un peu pressé. Quand je roule, quand je fais l’épicerie, quand je m’arrête. On a beaucoup trop souvent des heures qui attendent après nous. Mais là, ça n’est plus mon cas. Je roulais sur la 401. Le prolongement de la 20, mais version Ontario. Aussi plate et sans intérêt semble-t’il. Il fait chaud, le soleil me donne mal à la tête. Tout en roulant, je me mets à rêver de plage et d’eau fraîche. L’autoroute étant sans intérêt, je me décide à la quitter sans trop de regret, pour rejoindre la route, plus tranquille, qui longe le fleuve. Ça me permettra de passer à côté d’une plage aménagée… mais qui ne donne pas du tout envie de s’arrêter en fait. Je continue donc, mais maintenant que j’ai quitté l’autoroute, je décide de ne pas y retourner. Ça roule aussi bien sur la petite route, et le paysage est bien plus beau. On a une petite vue sur le fleuve de temps en temps, et on croise très régulièrement de magnifiques maisons, avec des terrains très bien entretenus. C’est très beau, et sans trop de prétention.
J’ai repris la route en prenant mon temps. Sur la même idée que la veille. Puisque j’ai tout mon temps, autant rester sur la petite route, et rouler à la vitesse qui me plaît. Surtout que sur le fleuve, les îles commencent à apparaître. Thousand Islands porte en effet bien son nom. Le fleuve est […]
J’ai repris la route en prenant mon temps. Sur la même idée que la veille. Puisque j’ai tout mon temps, autant rester sur la petite route, et rouler à la vitesse qui me plaît. Surtout que sur le fleuve, les îles commencent à apparaître. Thousand Islands porte en effet bien son nom. Le fleuve est parsemé d’îles, de toutes les tailles, de toutes les formes. Mais surtout, toutes sont habitées ! Ce qui est vraiment impressionnant. Car si certaines sont relativement grandes, d’autres sont particulièrement petites ! Il y a même une maison dont le deuxième étage est plus large que le premier ; de loin, je suis persuadé que d’une fenêtre du deuxième, on peut plonger directement dans l’eau ! La plupart des maisons ont évidemment un garage…. au dessus de l’eau ; petit garage couvert grand luxe pour le bateau. Pourquoi pas. Ça donne un peu envie de rêver… mais en même temps, ça ne doit pas être si tranquille que ça. Et même si le voisin viendra peut être pas emprunter du sel (quoi que, à la nage, des fois ça se fait très bien) les sons portent très bien sur l’eau ; donc on doit en profiter pareil !
La route me ramène finalement sur l’autoroute sans que je lui ai rien demandé. C’est pas plus grave, j’ai envie d’avancer un peu, de me rapprocher de Toronto. Mais en même temps, j’ai tendance à m’endormir un peu sur l’autoroute. Le soleil tape, il fait chaud… je quitte l’autoroute à nouveau ; sauf que rendu là, sur le bord du lac, c’est ville après ville après ville. Plus de beaux paysages, de belles petites choses à voir, mais enchaînement de zones commerciales laides. C’est le vrai début de la région des grands lacs. Je n’insisterais pas ; je retourne sur l’autoroute.
À première vue, Toronto me fait beaucoup penser à Vancouver. Immeubles magnifiques, gens bien sur eux mêmes, ville d’affaires. S’y promener en roller est agréable et reposant. Je fais plein de photos d’immeubles, tout en me dirigeant vers la tour du CN. Oui, j’ai bien envie d’aller au sommet ! Après tout, j’ai fait la […]
À première vue, Toronto me fait beaucoup penser à Vancouver. Immeubles magnifiques, gens bien sur eux mêmes, ville d’affaires. S’y promener en roller est agréable et reposant. Je fais plein de photos d’immeubles, tout en me dirigeant vers la tour du CN. Oui, j’ai bien envie d’aller au sommet ! Après tout, j’ai fait la Tour Eiffel, l’Empire States Building, la tour du Stade de Montréal, l’observatoire de la capitale à Québec, le Skyview à Vancouver, la Coït Tower de San-Francisco… j’ai bien le goût de continuer ma liste ! L’avantage, c’est que ce genre d’endroit est facile à repérer. Sans carte, je m’y dirige quand même sans aucun problème, en jetant un coup d’oeil en l’air de temps en temps.
Il faut le reconnaître, vu d’en bas, c’est impressionnant. Il faut le reconnaître aussi, des attractions à 30$, j’en ferais pas beaucoup dans ce voyage. C’est cher, mais bon ; j’y vais quand même. Les premiers 300 mètres se montent en une cinquantaine de secondes. Les ascenseurs sont en partie en verre, donc on peut […]
Il faut le reconnaître, vu d’en bas, c’est impressionnant. Il faut le reconnaître aussi, des attractions à 30$, j’en ferais pas beaucoup dans ce voyage. C’est cher, mais bon ; j’y vais quand même. Les premiers 300 mètres se montent en une cinquantaine de secondes. Les ascenseurs sont en partie en verre, donc on peut voir la ville qui s’éloigne rapidement. La vue ne me dérange pas. Qu’en est-il de mon vertige perdu puis retrouvé ? Bonne question ! Du premier pont d’observation, la vue est quand même assez saisissante. Elle permet entre autre de découvrir l’immensité du lac Ontario. L’autre rive est à 120 kilomètres d’ici. Il paraît que des fois, on peut la voir. En tout cas, aujourd’hui, j’ai plus un feeling de bord de mer ! Et puis du premier pont d’observation, il y a aussi le plancher de verre qui permet de marcher sur le vide. Les enfants courent dessus, les parents prennent leurs enfants en photo, c’est un joyeux bordel. Et puis il y a les frileux, comme moi, qui font juste s’approcher, et regarder par en dessus. Je sais pas… je me sens pas de poser le pied là dessus. Complètement irrationnel, je sais.
Il y a aussi les petits points d’informations immanquables dans ce genre d’endroits. Par exemple, l’intérieur de la tour est entièrement creux, pour lui donner plus de souplesse (et donc plus de résistance) ; mais ça permet également de faire des expériences des plus intéressantes. Saviez-vous, par exemple, que la tour du CN a permis de battre le record de la plus haute chute libre pour un oeuf ? Oui oui ! Comme quoi, on a toujours besoin de tours gigantesques !
Après avoir fait le tour du premier niveau, on peut prendre un deuxième ascenseurs pour un 150 mètres supplémentaires. Un deuxième 50 secondes de montée, et un point de vue encore plus impressionnant que le précédent. Les fenêtres sont beaucoup mieux placées, et on apprécie vraiment la vue sur la ville ! Quatre cent cinquante mètres d’altitudes, c’est quand même beaucoup… mais pas tant que ça, en fait… après tout, j’ai monté trois fois cette hauteur il y a quelques semaines à peine dans les Rocheuses. C’était gratuit, et le point de vue bien plus grandiose !
Je redescends ensuite jusqu’en bas, me débouche les oreilles, et enfile à nouveau mes rollers, pour une petite balade sur le « Waterfront ». C’est assurément l’une des choses qui manquent à Montréal. Un vrai accès au fleuve. Car même à Verdun, si on peut approcher du fleuve, on ne peut pas vraiment s’y mouiller […]
Je redescends ensuite jusqu’en bas, me débouche les oreilles, et enfile à nouveau mes rollers, pour une petite balade sur le « Waterfront ». C’est assurément l’une des choses qui manquent à Montréal. Un vrai accès au fleuve. Car même à Verdun, si on peut approcher du fleuve, on ne peut pas vraiment s’y mouiller les pieds. Ce contact avec l’eau ajoute automatiquement un côté beaucoup plus relaxe à une ville.
L’heure avançant, je fais demi tour, et retourne tranquillement en ville, remontant les rues un peu au hasard, avant de revenir à « Pourquoi Pas ? » qui m’attend sagement. Je n’ose pas cuisiner ; après tout, je suis au milieu de la rue… mais j’ai de quoi manger quand même ; je m’installe donc confortablement sur la banquette arrière, et mange tranquillement. Sous le regard parfois un peu halluciné des passants. J’en profite un peu pour écrire aussi, en attendant que l’heure tourne, avant de finalement rejoindre Angela.
Paul et Angela en vélo, moi en roller, on s’en va découvrir Kensington Market. Angela m’a présenté ça comme le Plateau de Toronto, mais beaucoup moins hype. En fait, c’est le bohème sans le bourgeois. Les petits échoppes où l’on trouve de tout. Une ambiance super agréable, bon enfant. Les vendeurs d’accessoires à fumer en […]
Paul et Angela en vélo, moi en roller, on s’en va découvrir Kensington Market. Angela m’a présenté ça comme le Plateau de Toronto, mais beaucoup moins hype. En fait, c’est le bohème sans le bourgeois. Les petits échoppes où l’on trouve de tout. Une ambiance super agréable, bon enfant. Les vendeurs d’accessoires à fumer en tout genre côtoie les magasins tibétains et les restaurants biologiques / végétariens / 100% naturel / sans rien ajouter / produits garanties maison. On est rejoint par deux couchsurfers américains, originaires de la côte Est, et qui se baladent un peu dans le coin pour fêter leur diplôme tout neuf. Ils ont faim. On s’arrête brièvement dans un petit fast food. L’un d’eux commande une poutine ; me voilà rassuré, on trouve facilement de la poutine à Toronto (avec du vrai fromage scrouitch scrouitch dedans !) mais je ne suis pas encore en manque pour le moment. Quand je lui demande si c’est sa première, il me répond que non ; il en a déjà mangé à Vancouver. Bon… on peut donc connaître la poutine sans jamais être allé à Montréal ! Comme la feuille d’Érable, le huard, ou le sirop d’érable, la poutine -symbole québécois- semble s’imposer tranquillement comme symbole canadien. Je trouve vraiment ça amusant. D’ailleurs, au moment où j’écris ça, assis dans un pub qui porte le doux nom de « l’idiot du village », le couple juste en face de moi est en train d’attaquer une poutine. Décidément !
On passera la journée à se promener dans le quartier. Rejoint par une australienne et une ontarienne pendant quelques temps, on retrouvera aussi une finlandaise. Je continue à adorer ce mélange de culture, ce côté sans frontière dans les rencontres. Et Toronto dans tout ça ? La promenade est agréable, j’y suis bien. Mais je ne suis pas dans un mode « découverte ». C’est horrible en roller (les revêtements sont vraiment mauvais) mais c’est relativement agréable à pied. J’ai quand même un bon feeling dans cette ville. Je suis en agréable compagnie ; je fais des photos ; on échange, on discute, j’oublie Montréal. Ça fait du bien !
Couchsurfing, encore et toujours, c’est l’occasion de rencontres inusitées, c’est l’occasion aussi d’expériences inusitées. Ainsi, quand Gerald a annoncé qu’il organisait une visite de l’église où il travaille comme carillonniste, il était clair que j’étais partant. J’abandonne donc Angela -qui avait de toute façon autre chose de prévu- pour me diriger avec Paul vers l’église […]
Couchsurfing, encore et toujours, c’est l’occasion de rencontres inusitées, c’est l’occasion aussi d’expériences inusitées. Ainsi, quand Gerald a annoncé qu’il organisait une visite de l’église où il travaille comme carillonniste, il était clair que j’étais partant. J’abandonne donc Angela -qui avait de toute façon autre chose de prévu- pour me diriger avec Paul vers l’église de Gerald. Belle petite église, en plein centre ville. On est une dizaine de couchsurfer à en faire le tour. On commence par une petite démonstration et explication des grandes orgues, dans une église vide. Le son est magnifique. Et puis c’est la première fois que j’ai l’occasion de voir le clavier d’aussi prêt. Je n’ose pas demander à jouer quelques notes. Peut être aurais-je du…
On attaque ensuite l’ascension de la tour du carillon. Pour votre culture, sachez qu’il y a seulement 11 carillons au Canada, environ 600 dans le monde (dont 200 en Pologne) et qu’il s’en construit un ou deux par an. Je n’ai pas pu m’empêcher de poser la question : ça prend une année à construire, environ, et il y a 5 fabricants de carillon dans le monde. Et des carillonistes ? Environ 200. Toute petite communauté, qui organise des séminaires de temps en temps. D’après Gerald, c’est extrêmement intéressant. Je n’en doute pas ! Sachez, enfin, que pour être un carillon, vous devez avoir 23 cloches. Si vous en avez moins, vous n’êtes pas un carillon, mais un « chime ». Enfin, et si je me souviens bien, le plus gros carillon a 54 cloches. Et oui, nous avons eut le droit à une démonstration. Et oui, une deuxième fois, nous avons eut le droit de faire sonner les cloches. Évidemment, c’est un peu gênant. En plein centre ville de Toronto, il y a pas mal de gens qui peuvent vous entendre. Mais ça vaut la peine d’en sonner une ou deux pour le fun !
Autre chose importante à savoir : c’est génial d’être carillonniste un 1er avril, histoire de faire des blagues aux gens, en sonnant les mauvaises heures au mauvais moments ! Tout cela me donne des envies de réorientation de carrière !
La visite se termine par un petit coup d’oeil du haut de la tour de l’église. L’escalier qui mène au carillon est du genre très étroit, circulaire, et très vertical. C’est le même escalier, qui continue, jusqu’au sommet à environ 40 mètres. Il ne faut pas être claustrophobe pour monter là dedans. Juste avec mon sac à dos, j’ai du mal à tourner. Évidemment, la montée se fait quasiment dans le noir, sur des vieux escaliers en bois qui grince comme pas possible. Mais la vue du sommet est vraiment belle !
L’île en elle même me fait beaucoup penser à l’île Ste Hélène, en plus grand. Les gens s’y promènent, se reposent, prennent ça tranquille. Bel endroit pour vagabonder. Je n’ai rien apporté pour me baigner ; en même temps, l’eau ne me paraît pas très chaude ni très invitante. Et puis cette fois, il y […]
L’île en elle même me fait beaucoup penser à l’île Ste Hélène, en plus grand. Les gens s’y promènent, se reposent, prennent ça tranquille. Bel endroit pour vagabonder. Je n’ai rien apporté pour me baigner ; en même temps, l’eau ne me paraît pas très chaude ni très invitante. Et puis cette fois, il y a quand même quelques arbres !
Une fois prêt, je retourne sur l’autoroute ; direction Niagara Falls. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre ; on m’avait juste dit que c’était touristique. Personnellement, je voyais juste le cliché des gens venant en lune de miel à Niagara… on ne m’avait pas dit que j’allais tout simplement débarquer en plein Disney […]
Une fois prêt, je retourne sur l’autoroute ; direction Niagara Falls. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre ; on m’avait juste dit que c’était touristique. Personnellement, je voyais juste le cliché des gens venant en lune de miel à Niagara… on ne m’avait pas dit que j’allais tout simplement débarquer en plein Disney Land. Une chance que j’avais déjà vu Végas avant ; ça me permet d’être moins surpris quand je vois des dinosaures géants, des grandes roues, et plein d’autres attractions du genre. Le musée Guiness, la ville en légo, le musée des choses bizarres, un musée de cire, ça ne s’arrête pas. En même temps, c’est logique quand on y pense. Des chutes d’eau, on peut regarder ça un petit moment, mais après une heure, le touriste repart s’il n’a rien d’autres à faire.