Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

Archive for the ‘Everyday life’ Category

Meilleurs ennemis

Il y a bien bien longtemps de cela, j’avais commencé à élaborer une théorie sur les chanteurs et les groupes de musique. Comme quoi ils allaient toujours par paire. Francis Cabrel et Jean Jacques Goldman, Louise Attaque et Noir Désir, Zazie et Pascal Obispo (je vous l’avais dit, ça date). Évidemment, chacun existe indépendamment, mais ils sont en même temps unis par un lien subtil. On les compare, on est fan de l’un ou de l’autre. Il y a une rivalité, très souvent amicale, qui fait parti de leurs images. Un peu comme s’ils avaient besoin de l’autre pour exister. Ou au moins, pour gagner en substance.

J’ai découvert au Québec que cette dualité se retrouvait à d’autres niveaux, notamment au niveau des villes. Il est fascinant de constater à quel point les villes d’Amérique du Nord fonctionne très souvent par paire. Souvent dans un même état/province. Québec et Montréal, bien évidemment. Calgary et Edmonton. Portland et Eugène dans l’Oregon. Vancouver et Seattle. À la fois si identiques et si différentes. Que serait Montréal sans Québec ? Question intéressante… qui n’est pas du tout mon propos.

À force d’écouter les gens ici, de m’attarder sur leur commentaires, sur les comparaisons qu’ils font, j’ai l’impression que Melbourne vient compléter Sydney. Sydney est festive alors que Melbourne me parait plus posée et plus culturelle. Les gens les comparent sans aucune hésitation, chacun y allant de sa préférence. Après tout, les deux agglomérations sont de tailles relativement similaires (4,4 millions pour Sydney, 4 millions pour Melbourne, ce qui en fait les deux plus grandes d’Australie), dans le même genre de climat, pas si éloignées géographiquement l’une de l’autre (à l’échelle Australienne évidemment).

Vous doutez, j’imagine, de la raison pour laquelle je parle de Melbourne. Après tout, n’ai-je pas parlé d’un départ probable de Sydney il y a quelques jours ? La machine est lancée. On devrait arriver à Melbourne en fin de semaine prochaine, lundi au plus tard. Cette décision un peu précipitée me plait bien en même temps. Fidèle à moi même, j’aime me sentir libre de mes mouvements. J’aime pouvoir partir sur un coup de tête, pour une raison A ou B. D’ailleurs, j’ai commencé à élargir mes recherches d’emploi. Après tout, si une compagnie de Darwin veut bien m’engager comme graphiste, pourquoi pas ? Une seule mini contrainte technique : se débarrasser de l’appartement. Nous avons un bail à céder. Il y a eut déjà pas mal de visiteurs, alors que je reste assez discret sur l’annonce. J’ai juste besoin d’une personne pour reprendre le bail. En tout cas, quand je vois l’enthousiasme des personnes et leur hâte de trouver un appartement, je me rends compte que notre sentiment d’urgence quand nous avons cherché à nous loger à notre arrivée était parfaitement justifié. Pénurie de logements ? Peut être pas. Mais une rotation impressionnante. Est-ce que ce sera la même chose à Melbourne, on verra. La question du logement ne se posera pas avant un bon moment. Mais si je dis ça, c’est juste pour continuer à faire un peu durer le suspens. Parce que nous avons un plan secret… je vous en parlerais bientôt, mais il est vrai que je veux profiter des derniers jours à Sydney pour vous parler de Sydney. Après tout, il reste encore pas mal à dire. Et puis ça manque un peu de photos de la ville quand même, vous trouvez pas ?

Sinon, juste pour vous aider à vous localiser un peu, voilà le déplacement que l’on se prépare à faire. Du point A au point B.

C’est vrai que ça a l’air proche vu de même. À peu prêt aussi proche que Lyon – Amsterdam ou Montréal – Washington.

Comme quoi… j’ai encore besoin de m’ajuster à la taille de l’Australie moi.

Trouver un job à Sydney

Ça fait un bon moment déjà que je me garde le sujet sous le coude. Parce que je suis bien conscient que les quelques lignes que j’ai écries sur l’installation à Sydney sont tout sauf suffisantes pour vraiment expliquer la situation. J’attendais, parce que j’espérais vraiment l’approche positive « voilà tout ce que j’ai fait pour trouver un job ». J’ai finalement découvert les limites de mon optimisme. Il aura quand même duré un peu plus d’un mois, ce qui, je trouve, est considérable vue la situation. Je commencerais donc par « je n’ai pas trouvé un job, malgré tout mes efforts ».

Si vous vous rappelez bien, je m’étais donné comme objectif « trouver un appartement la première semaine, un travail la deuxième ». À vrai dire, j’avais atteint mon objectif… ou presque. Parce que l’une des choses qu’il faut savoir, déjà, c’est que les australiens sont fans de « trial period ». Une journée de test quoi. J’avoue que quand on m’avait dit « vient lundi, de 16h à 22h, pour s’assurer que tout se passe bien », je voyais la job dans la poche. Surtout que tout c’est super bien passé. Mais non. J’ai appris le lendemain qu’ils engageaient quelqu’un d’autre. Sans plus de détails. Donc si j’ai eut ma job dans la deuxième semaine, elle n’aura duré qu’une journée. En même temps, vu la facilité avec laquelle je l’avais attrapé, j’étais parti hyper optimiste.

J’ai décidé de me battre sur deux fronts en même temps, en privilégiant mon point fort : le graphisme. En venant ici, j’avais envie de profiter de l’occasion pour faire de nouvelles expériences au niveau boulot. L’idée n’étant pas de faire un changement de carrière, mais bien de faire une petite pause. Quoi de mieux que l’autre bout du monde après tout ? J’ai finalement changé d’avis, pour des raisons financières, mais aussi par réalisme. En fait, j’ai fait un test tout bête… à force de croiser des français et des allemands à tout les coins de rue, de ne recevoir que ça en requête sur couchsurfing, et de les voir inonder d’annonces gumtree (les petites annonces locales), je me suis dit que ça cachait un truc. Le Permis Vacances Travail n’est pas contingenté en Australie. On l’obtient en 30 minutes. Après ça, il suffit d’acheter un billet d’avion. Et l’Australie, c’est très clair, on nous la présente comme l’Eldorado. Des échos que j’ai eut, c’était le cas il y a quelques années, moins aujourd’hui. Bref, voyant ces hordes de PVTistes, arrivant de partout, j’ai décidé de faire un test histoire de mieux connaître la situation à Sydney. À une semaine d’intervalle, j’ai donc posté deux annonces. Sur le modèle de toutes celles que l’on retrouve dans la catégorie « job » de Gumtree (définitivement le point de ralliement des PVTistes à Sydney). La première pour un poste de Barista (donc un job avec des compétences minimales requises) dans un café, la deuxième pour un job d’aide en cuisine (donc quasiment aucune compétence requise). Rien d’extraordinaire, pas de promesses mirobolantes, que du basic. Expérience des plus concluantes. Quelques chiffres pour que vous compreniez :

– Pour l’annonce de Barista, j’avais déjà 5 réponses après 20 minutes, 60 en 6 heures et 75 après 24 heures (durée de vie de l’annonce, en gros ; après, elle est perdue dans l’amoncellement des nouvelles annonces et ne produit quasiment plus de résultat). Sur les 75 annonces : 11 se déclarent en PVT (donc probablement au moins le triple avec ce statut). 8 s’annoncent comme français, 5 italiens, 4 allemands, 4 coréens, 4 anglais. Autres pays représentés : Canada, Tchéquie, Japon, Brésil, Lithuanie, Indonésie. Enfin, 5 étudiants australiens. 13 avaient ce qu’il fallait, 3 se présentaient particulièrement bien.

– Pour l’annonce d’aide en cuisine, j’ai simplifié les statistiques : 10 réponses après 20 minutes. 50 en 2 heures. 84 en 5 heures. 122 en 24 heures.

Oui, j’ai un peu saturé mon adresse courriel pour l’occasion !

Une seule chose à faire, donc, si vous voulez espérer trouver un boulot sur Gumtree : rafraichir la page aux 10 minutes et réagir très vite. Ne perdez pas votre temps à répondre à des annonces si vous n’avez pas le profil exact, et il est quasiment inutile de répondre à une annonce qui a plus de 6 heures…

Maintenant, j’ai fait une autre constatation, tout aussi intéressante : la plupart des mails que j’ai reçus pour l’occasion étaient tout simplement catastrophiques. Du style « je suis en PVT, votre job m’intéresse, appelez moi ». Pour optimiser mon analyse sociologique, j’ai décidé de faire du croisement d’informations. Mon autre excellente source d’informations concernant les gens en voyage à Sydney est évidente : c’est couchsurfing. Oui, on continue d’héberger, même en Australie. Phénomène intéressant, juste après nous être mis disponibles pour héberger, mon profil s’est mis à sortir en deuxième place dans le moteur de recherche. Celui d’Iris en troisième. On s’est donc retrouvé à recevoir beaucoup de demandes d’hébergement. Et on a constaté exactement le même je m’en foutisme. « Je suis français en PVT, j’arrive à Sydney dans trois jours, ça serait cool que vous m’hébergiez, vous m’avez l’air sympa ». La plupart en provenance de profil créé il y a quelques semaines maximums.

Le profil type du PVTiste à Sydney ? Un branleur, pas motivé, pas intéressant, qui vient ici pour se saouler la gueule tout les soirs. Il vient de finir ses études, c’est son premier voyage, et il vient apprendre l’anglais (oui oui, en demandant à des francophones de l’héberger, ne cherchez pas la contradiction). J’ajouterais qu’à mon avis, pour la plupart, papa et maman sont derrière pour financer le projet, parce qu’on leur a dit qu’en étant bilingue, fiston aurait plus de chance à trouver un travail. Bref, fiston essaie désespérément de trouver une job à Sydney, découvre que la vie est cruelle, mais que les trois allemands, l’italien et l’anglais avec qui il partage sa chambre sont vraiment cool. Alors il peut sortir tout les soirs boire une bière (ça aide pour parler anglais), et tout va bien. Il ira faire du fruit picking dans un mois. Avec d’autres français, parce que ça le saoul de parler anglais de toutes façons (ça doit être la bière).

Vous avez sans doute l’impression que je m’égare. Après tout, j’étais parti pour parler de la difficulté de trouver un job. Ce qu’il faut que vous compreniez, c’est que moi aussi j’ai l’étiquette PVTiste français collée sur le front. Avec tout ce que ça implique. Ça m’a pris du temps à comprendre ça. Ça m’a pris du temps à insister sur le fait que j’étais un vieux bilingue de 31 ans et pas un jeune nouvellement diplômé au phrasé incertains. Ça m’a permis de décrocher une entrevue, qui par ailleurs c’est très bien passé, mais ça n’a pas été suffisant…

J’ai décidé de laisser tomber Gumtree. J’y fais une veille, du coin de l’oeil, au cas où je trouve quelque chose dans les environs, pour y courir en personne, déposer mon CV.

J’ai aussi fait pas mal dans le porte à porte. Marcher, j’aime ça. Découvrir des nouveaux quartiers, j’aime ça aussi. Que le CV déposé dans une fromagerie qui cherchait un employé n’ai pas eut de retour, ça fait partie des choses qui, c’est con, m’ont fait du mal à l’optimisme. Après tout, pour l’occasion, j’en ai de l’expérience dans le fromage !

À côté de ça, donc, j’ai cherché comme graphiste. J’ai fait tout comme il fallait, suivant le guide du parfait chercheur d’emploi point par point. Envoyé des lettres de motivation personnalisées quand c’était possible (je reviendrais dans un autre article sur les agences de placement), un beau site tout beau tout neuf tout propre, un profil Linkedin parfait avec de belles références… et là, à priori, j’ai eut plus de résultats. Les CVs ont abouti sur quelques entretiens. Les entretiens se sont super bien passés… mais n’ont pas été concluant. Malgré un suivi par après…

Bref, après un peu plus d’un mois d’optimisme débordant, j’ai reçu le coup fatal hier. Il semblerait que le numéro de téléphone que j’ai activé avec Skype ne fonctionne qu’en partie. Certains appels ne rentrent pas. Combien de téléphone j’ai raté à cause de ça ? 1 ? 5 ? 10 ? Je le saurais jamais.

La saison de Noël approche à grand pas. Côté graphisme, ça s’annonce comme au Québec. Période creuse. Les annonces commencent à se raréfier. Les étudiants ont fini les cours. Ils viennent se précipiter sur Gumtree eux aussi. Et l’employeur qui doit choisir entre un PVTiste et un étudiant australien, à compétences égales, il choisit l’australien. Je n’irais pas le blâmer pour ça.

 

Alors… après tout ça, quelle est la suite du programme ? Iris a encore une semaine de cours d’anglais, mais on va bientôt plus vraiment pouvoir se permettre de payer un loyer sans rentrée d’argent. On a commencé à mettre en place un plan B. On change notre fusil d’épaule. On tente une autre approche. À défaut de finir sur une petite note joyeuse un très long post plutôt rébarbatif, je vous laisse au moins une petite note de suspens en attendant la suite !

 

— Petit ajout suite à un oubli :

En fait, j’aurais pu avoir un travail. Après avoir répondu à une annonce franchement intéressante, je me suis retrouvé à discuter avec la gérante d’un loueur de van. Il cherchait une personne bilingue pour nettoyer les vans, et assurer le service à la clientèle. Une aubaine relativement intéressante, même si la partie nettoyage n’était pas plus intéressante que ça. Le contact avec les gens me plait. Ça me tentait bien. En plus, ils demandaient un candidat bilingue… au final, la madame m’a dit qu’il n’y aurait que du nettoyage à faire. Pas de vente. Le bilinguisme, c’est plus pour être capable d’accueillir les clients. Pas non plus d’à côté du genre « vous pouvez louer un van moitié moins cher puisque vous travaillez pour nous ». Et le tout, évidemment, au salaire minimum. À 45 minutes de l’appartement.

Je n’ai pas l’intention de piler sur mes principes et de me brader. On demande pas à quelqu’un d’être bilingue si c’est pour le payer le salaire minimum. Je n’ai pas non plus l’intention de travailler en dessous du salaire minimum (il y a pas mal d’annonces comme ça). En tant que « vieux expérimenté », j’ai quelques principes qui, même s’ils ne sont pas nombreux, sont là quand même. Les employeurs, à mon avis, sont parfaitement conscient de la situation. Ils savent qu’il y a une main d’oeuvre facile à exploiter, facile à changer, et relativement inépuisable tant que le PVT ne sera pas contingenté. Alors ils en profitent tant qu’ils peuvent eux aussi.

Pinaise de tabarnouche

Aujourd’hui, j’ai mange ma premiere mangue dans l’hemisphere sud… Directement dans le pays producteur… En plein pendant la saison… J’en perds tout mes accents ! (a moins que ce soit parce que je teste la fonction pour bloguer depuis mon ipod… Quoi qu’il en soit, la mangue etait tout simplement delicieuse… D’ailleurs il faidra quand meme bien que je vous parle de la bouffe australienne un de ces jours !

Amaya – Thai restaurant

La situation ne change guère à Sydney. Toujours pas de travail, mais des entretiens d’embauche, donc la situation n’est pas désespérée et je suis toujours confiant pour un déblocage prochain. En attendant, par contre, on continue d’être très sage, raisonnable, et pas trop dépensier. Mais bon, une fois de temps en temps, on se permet quand même une petite récompense que l’on mérite bien. Pour l’occasion, on est allé manger à l’Amaya Restaurant. Un petit restaurant qui fait de la cuisine Thai moderne.

D’abord, c’est à 5 minutes à pied de chez nous, et c’est une bonne chose. Parce que si jamais on aime, on pourrait facilement devenir des habitués. En plus, ce n’est pas dans la grande rue principale bruyante, mais dans une petite rue piétonne très tranquille et vraiment agréable. Le restaurant est tout petit ; déco simple voir inexistante, table au design simple et épurée… bref, s’ils se revendiquent moderne, ils assument jusqu’au bout. Il s’agit d’une petite affaire familiale. Quand on arrive, il y a un couple qui nous accueille. Elle est d’origine asiatique (je l’imagine, logiquement, thaïlandaise) lui est Australien. Et très sympa. On discute un peu. Prof de linguistique, qui a vécu à droite, à gauche, qui parle plusieurs langues. Les quelques échanges font du bien.

La carte offre un choix intéressant, sans être trop complet. Pas besoin d’hésiter pendant des heures donc. On est venu ici grâce à une promotion pré payée sur internet (réseau qui, par contre, ne justifie pas que je leur fasse de la pub). On a donc le droit à une entrée, un plat principal, un dessert, et un verre de vin ou une bière. J’étais partant pour un rosé, mais le serveur nous déconseillera avec beaucoup d’entrain de goûter aux rosées australiens. Soit. Ce sera donc un blanc.

On continuera avec un petit assortiment d’entrée. Rouleaux de printemps végétariens particulièrement goûteux, accompagnés d’une petite sauce aigre douce des plus agréable. Deux ou trois autres petites choses, aussi, que j’ai bêtement oublié de prendre en photo. Le « Fish Cake » est, lui aussi, particulièrement bon.

Au moment de passer la commande, le serveur nous a demandé si on voulait partager les plats. Du coup, il sert les plats l’un après l’autre. J’aime bien l’idée.

Ma poitrine de canard rôtie lentement dans une sauce rouge au curry, tomate, ananas est un pure délice. La présentation est superbe, et la sauce est épicée à la perfection. Les crevettes géantes d’Iris, avec champignon, riz, ail, poivre noir et flocon de chillis sont tout simplement magnifique. Un régal autant pour les yeux que pour le palais.

On terminera le tout avec une petite boule de sorbet à la mangue. Parfaite pour digérer après un repas au final bien consistant. On est ravis de l’expérience. On garde l’adresse dans un coin de la tête avec l’intention manifeste d’y retourner. Surtout qu’en fait, une entrée chacun et un plat partagé, ça suffit largement pour deux.

Y’a pas à dire, ça rebooste !

Toc toc toc

Se faire réveiller par quelqu’un qui frappe un grand coup à la fenêtre, ça surprend toujours. Surtout quand il est 7h30 du matin. Et encore plus quand on habite au premier étage. J’ai fait le tour de l’appart avant de comprendre ce qu’il se passait.

En fait, c’est simplement un idiot d’oiseau local qui s’était exploser la tête sur la vitre. Alors même que les stores étaient fermés à l’intérieur. Enfin, il est idiot, peut être, mais il est bien joli. Alors j’en ai profité.

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Je n’ai pas acheté de téléphone portable

Quand je jouais à Magic the Gathering (oh la lointaine époque !) on appelait ça une combo.

Je me suis acheté un iPod Shuffle. Pis j’avais déjà un numéro de téléphone skype. Et j’ai aussi un modem wifi + 4G avec 7h d’autonomie qui mesure 4 centimètres à peine.

Pinaise, ça en fait des termes techniques.

En traduction française, ça veut dire que je peux partir me balader avec mon modem wifi + 4G dans la poche. Celui-ci reste donc connecté à internet. Et donc mon iPod shuffle aussi. Et donc, Skype est en permanence actif, je peux appeler et recevoir des appels. Et j’ai accès à internet partout (à condition, évidemment, de me balader avec mon modem).

Mais non, je n’ai pas de téléphone portable. Bon.

Le voyageur des temps modernes

Je me rappelle… dans un coin de ma chambre, il y a une mini étagère. Elle a trois tiroirs, et ne doit pas mesurer plus de 10 centimètres de haut. Mes parents me l’ont offert quand j’étais petit. Tout petit. Ma tante, elle, m’a offert des pièces de plusieurs pays qu’elle a visité. Et puis des amis aussi. Avec mon frère, on comparait, pour savoir lequel de nous deux avait des pièces du plus de pays différents. En arrivant à Sydney, je me suis rendu compte que dans mon portefeuille, j’avais des dollars canadiens, des euros, des roupies malaisiennes, des roupies indonésiennes. Tout ça au moment de retirer des dollars australiens. J’ai pensé à l’euro, cette monnaie unique, qui doit sûrement avoir de nombreux détracteurs partout. Moi, je pense simplement à la facilité de voyager avec une monnaie unique, internationale, et mondiale. Le voyageur des temps modernes, il aimerait ça.

Mais le voyageur des temps modernes vit dans une autre réalité. Certains ont une fille dans chaque port. Moi j’ai une banque dans chaque pays. La première option serait sans doute plus économique (surtout quand on voit le coût de l’hébergement dans certains ports !).

J’ai finalement ouvert un compte bancaire à Sydney. Je suis donc à même d’accepter les paiements en euro, en dollars canadiens, ou en dollars australiens. Sans aucun frais. Ça, c’est le freelancer webdesigner des temps modernes qui apprécie. Et le graphiste compare avec curiosité les designs en fonctions des pays.

Vous m’excuserez pour la qualité des photos. Ça sort tout flou par endroit !

Micro ajustement

Voilà… quand je tiens un blog de voyage, je sais jamais dans quel ordre afficher les posts. Le plus récent en premier ? Le plus ancien au début ? Encore une question qui s’ajoute à la liste de mes longs questionnements existentiels ! Quand je suis sur la route, je reste souvent plusieurs jours sans écrire, avant de rajouter soudainement 6 posts d’un coup. Dans ce contexte, il me semble que mettre le plus ancien en premier est logique. Mais là, maintenant que j’ai un accès internet régulier fréquent et efficace, j’écris régulièrement et sagement. Donc les posts qui s’ajoutent tranquillement au début début me paraît plus logique. Vous ne trouvez pas ? J’imagine que pour l’occasion, les commentaires permettraient d’avoir un feedback des lecteurs, ça serait intéressant.

Et pour fêter ça, j’en ai profité pour remplacer l’image du header. Le palmier à contre jour sur fond de couché de soleil pour faire croire que la photo a été prise à Bali alors qu’en fait je l’avais prise il y a deux ans à Los Angeles, ce n’était plus trop d’actualité. Et puis bon… changer de header une fois l’an, ça ne fait pas de mal !

Le petit garçon chez le vendeur de crèmes glacée

Je sais, Iris dira que c’est de la réutilisation. Je lui ai sorti cette métaphore hier. Il n’empêche qu’elle me plait bien et représente bien comment je me sens en ce moment.

Je me sens comme un petit garçon qui vient de rentrer chez un vendeur de crèmes glacées, avec 97 parfums différents à ma disposition, incluant de nombreux que je ne connais pas. Et surtout, le magasin a une option « all you can eat ».

Je regarde, et je cours dans tout les sens. Imaginant le goût d’un parfum, me demandant si j’aimerais un autre. Je pourrais bien évidemment me ruer sur les parfums à base de chocolat. Après tout, ce sont des valeurs sûres. On n’est jamais trahi par une crème glacée au chocolat. Alors que celle aux oeufs d’ornithorynque pourrait éventuellement être surprenante. Mais en même temps, pourquoi ne pas essayer ?

J’ai passé beaucoup de temps à voyager en Amérique du Nord. Ces voyages m’ont presque toujours ramené vers la côte ouest, et je me suis souvent imaginé les colons abandonnant tout pour partir à la découverte de ces espaces encore inconnus. Je les ai toujours imaginé abandonnant une vie de misère, pour une vie encore plus difficile mais pleine de promesses. Je les ai imaginé douter, souffrir, avoir peur ; motivé uniquement par l’espoir.

À aucun moment, je n’ai pu imaginer qu’ils soient enthousiastes.

Quand je suis arrivé à Montréal, il y a plus de dix ans maintenant, mon inscription à l’université était déjà faite. J’avais un visa hyper restreint. J’étais jeune. J’avais un peu d’expériences. Pas tant que ça.

Dix ans plus tard, je suis toujours jeune. Mais j’ai beaucoup plus d’expériences. J’ai un visa relativement ouvert aux opportunités. Et surtout, je déborde d’enthousiasme, avec cette impression que pour une fois, tout est possible. Aucune contrainte, aucun blocage, aucune obligation.

Et je me mets à regarder les colons d’un autre oeil. Et si il n’y avait pas juste l’espoir, mais un enthousiasme gigantesque motivé par l’infinité des possibilités qui s’offraient à eux ? Savoir que là où vous allez, absolument tout est possible, si vous avez le courage et la motivation ?

Il y a une brasserie qui s’appelle la « Malt Shovel Brewery ». Sur leur bière, une petite étiquette explique qu’ils brassent leurs bières en hommage aux convicts de la première flotte, notamment James Squire. Celui-ci a profité de la liberté offerte par la déportation pour ouvrir la première brasserie en Australie.

Je n’ai pas l’intention d’ouvrir une brasserie. Pas plus que celle de m’installer ici en permanence. Par contre, j’ai bien l’intention de profiter au maximum de toutes les opportunités que l’Australie a à m’offrir pour le temps que j’y resterais.

Bleu violet

IMG_5349.jpg À Sydney, c’est le printemps.

Vous ne le saviez pas ?