En fait, tout cela me donne l’impression (mais il s’agit juste de ressenti, qui ne s’appuie sur absolument rien de réel) que le problème franco-anglais est juste un problème au Québec et en Ontario. Rivalité éternelle des deux provinces voisines. Parlez anglais au Québec, vous êtes un envahisseur. Parlez français en Ontario, vous êtes juste un indépendantiste qui ne sait pas ce qu’il veut. Dans le reste du pays, j’ai l’impression que ça ne dérange pas : eux, ils sont au Canada ; parfois, ils sont au Canada et parlent français, et dans ce temps là, ils sont contents de parler français avec vous. Et s’ils parlent anglais, ils comprennent bien que vous êtes canadiens aussi, mais que vous parlez français. Alors ils répètent, plus lentement. Évidemment, c’est horriblement synthétisé et simplifié. La question de la langue au Canada est vraiment fascinante, et pourrait occuper une armée de thésards sur plusieurs générations. Il est probable que chaque province, chaque région est un rapport différent avec l’autre langue. Communauté française au Manitoba, communauté anglaise au Québec. Tout cela me donne le goût de voyager encore plus au Canada, de rencontrer encore plus de monde, de leur parler encore plus. Il est amusant aussi de remarquer que la plus part des gens sont très fières de montrer qu’ils connaissent quelques mots de français. Au hasard de mes rencontres, de mes voyages, j’ai presque toujours eut le droit à quelques mots de français. Finalement, tout ce que les gens demandent, c’est d’être respecté, quelque soit leur langue. C’est pourtant si simple… enfin…