Je suis réveillé par le bruit d’une voiture qui s’arrête à côté du van. Comme chaque fois, quand je dors dans des endroits où je suis pas tout à fait sûr d’avoir le droit, l’arrivée impromptue d’une voiture a toujours un petit côté stressant. Je ne pense pas que rien de grave puisse arriver, mais c’est l’éventuel besoin d’expliquer négocier justifier la présence à moitié réveillé qui ne me tente pas. J’ouvre discrètement ma petite fenêtre à l’écart, jette un oeil. Une voiture avec une remorque et trois motos cross à l’arrière. Pas trop de soucis à se faire de ce côté là donc. La voiture a réveillé Virginie aussi. On se lève donc tranquillement, on se prépare, et on se met en route, en direction du parc du Kootenay.

Ils sont quatre parcs nationaux dans le coin. Banff, en bas à droite, Jasper au dessus, Yoho au milieu à l’ouest, et Kootenay, en bas à gauche. Tout ces parcs doivent leur existence à la construction du chemin de fer, ou de la route dans le cas de Kootenay. La route qui traverse le parc est la première à avoir reliée la côte ouest. Le Canada l’ayant construit à deux conditions : que la Colombie Britannique (où se trouve le parc) se joigne à la fédération, et qu’elle abandonne une vingtaine de kilomètres de chaque côté de la route pour la création d’un parc national. Je n’avais pas fait Kootenay lors de mon dernier passage, même si j’en avais déjà lu l’histoire à l’époque. Comme chaque fois, j’aime découvrir l’histoire de ces parcs, j’aime apprendre comment tout cela s’est fait.

Après une très brève pause épicerie, on repasse à l’entrée du parc. La veille, c’était gratuit, parce qu’on allait juste aux sources chaudes. Mais aujourd’hui, on paie l’accès à tout les parcs, où on prévoie de rester pour au moins une semaine. En fait, l’accès n’est pas très cher… dix dollars par jour, c’est raisonnable. Mais quand on est deux, et qu’on paie pour plus d’une semaine, ça fait un choc. Du coup, on prend un accès annuel à tout les parcs nationaux. Ça pourra toujours resservir !

On repasse dans le magnifique canyon qui marche l’entrée du parc ; s’arrête pour faire quelques photos puis reprenons la route, dans un paysage tout aussi magnifique que la veille. Les « c’est beau » sont toujours au rendez-vous ; rien n’est changé. On fait des pauses régulières, pour admirer, faire des photos, prendre notre temps, comme prévu, comme voulu. Ça fait un bien fou. Après les étapes de 600 ou 700 kilomètres par jour pour traverser les prairies, savoir qu’on roulera moins de 100 kilomètres aujourd’hui me convient parfaitement. Au programme, on nous a donné deux petites balades d’une vingtaine de minutes, et une randonnée de deux trois heures.

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