L’arrivée à Duluth est un peu chaotique, mais je finis par me retrouver dans un petit centre-ville hyper touristique et pourtant très sympa. Je trouve un restaurant, et une connexion internet. La vie est belle ! Je commande un sandwich de poisson fris tempura. Je n’ai pas réalisé tout de suite… poisson fris, tempura, dans du pain, lui même grillé à l’huile d’olive semi-froide, c’est sportif. En fait, j’ai commencé par manger les frites qui accompagnaient, et elles m’auraient suffit je pense. Repas intense ! Bon, mais là encore, vous tuez quelqu’un atteint de cholestérol assez facilement.
Je passe pas loin de deux heures dans ce petit restaurant, à faire mes choses. J’en profite d’ailleurs pour vérifier un détail. Virginie se déplaçant en stop, elle n’a pas autant de mobilité que moi, c’est pour ça que je proposais d’aller la récupérer à Kelowna. Le problème, c’est que moi ça me fait faire quand même pas mal de kilomètres en plus, et ça me laisse pas grand temps pour traverser les prairies. Vérification faite, il y a un bus qui fait Kelowna-Banff, à un tarif assez raisonnable. Je lui envoie un message pour lui proposer qu’on se retrouve plutôt à Banff le 10. Ca nous laisse plus de temps, à tout les deux. Mon calcul, c’est qu’après ça, on passe une douzaine de jours ensemble dans les montagnes. Je la dépose à Vancouver aux environs du 22, descends deux trois jours sur Seattle, puis continue jusqu’à Reno très rapidement pour Burning Man. Ça va être le point tournant de mon voyage je pense. Après ça, soit je fais demi-tour et je rentre à Montréal, soit je prends tout mon temps. Et si je décide de (et si je peux) prendre tout mon temps, alors je remonte à Portland, dans l’Oregon, faire la liste que la demoiselle autostoppeuse m’a laissé ! Oui, ça me fait manger pas mal de kilomètres en plus, mais je ne suis pas à ça prêt. Mon but, c’est d’y aller tranquille, de prendre mon temps. Si je dois faire 1000 kilomètres en plus pour pouvoir me reposer, ça paraît un peu paradoxal, certes, mais ça me convient parfaitement.