Les aventures du Pourquoi Pas ?

Sur les routes d'Amérique du Nord, à bord du Pourquoi Pas ?

À la découverte d’Ottawa


Les pancakes, au réveil, c’est quand même un vrai plaisir. D’autant plus quand c’est quelqu’un qui les prépare pour vous, et que vous avez juste à être assis, ajouter du sirop d’érable et de la compote de pomme !

Les plans de Danielle ne sont pas très claires par rapport à qui elle veut au Kansas, et quand. Le fait d’être parti depuis longtemps fait qu’elle est stressée à l’idée de revoir certaines personnes. Et puis il y a aussi le manque d’enthousiasme de certains de ces amis qui la démoralise un peu. Je comprends ça, pour avoir connu la même chose il y a un bon moment. Je lui ai dit que l’emploi du temps des quelques prochains jours étaient sous son contrôle. L’idée étant simplement que l’on doit être à Chicago samedi en fin de journée. Et aussi, éventuellement, que j’aimerais dire bonjour à l’arche à Saint Louis. Ça ne lui laisse pas beaucoup de marge de manoeuvres, et c’était l’une des motivations à faire la route en une seule étape ; pour lui donner une journée de plus avec sa famille. Après discussions et réflexions, elle décide finalement de rester une journée de plus chez ses grands parents, pour passer le plus de temps possible avec eux et avec sa soeur. De mon côté, j’ai mes projets à avancer, encore et toujours, donc c’est pas vraiment un problème. Il faut que j’aille en ville trouver une connexion internet, pour récupérer des modifications sur un projet.

On doit également vérifier une information qui nous dérange un peu. À priori, si un américain peut entrer au Canada sans passeport, simplement avec un extrait de naissance et une preuve d’identité, les mêmes documents ne sont pas suffisant pour le retour. Dans la catégorie « on aime vous prendre la tête à la frontière » apprendre que le Canada est plus accueillant pour les américains que les USA eux mêmes ne me surprend qu’à moitié. Par contre, ça complique beaucoup nos plans tout ça.

On dépose Rachel a son travail, et s’installe au centre ville. Évidemment, pas de nouvelles pour le projet. Ça ne me surprend qu’à moitié. Le classique « c’est urgent, reste prêt de ton ordinateur tel jour » suivi d’un silence radio est un classique auquel les travailleurs autonomes finissent par être habitués. Par contre, quelques vérifications sur internet confirment que si Danielle a les documents nécessaires pour entrer au Canada, elle n’a pas ce qu’il faut pour revenir. Pas très pratique donc… on vérifiera un peu plus tard une dernière solution, consistant à prendre un rendez-vous à Chicago pour faire un passeport en urgence. Si au niveau des délais, ça marche (une dizaine de jours, elle pourrait donc recevoir le passeport à Montréal, et donc revenir), il lui manque un certains nombre de papiers, à savoir : une preuve qu’elle a besoin du passeport en urgence (genre une facture d’hôtel à Montréal, prouvant qu’elle part bien en voyage ; le fait qu’elle va être hébergé chez un ami, qui sera là pour témoigner au bureau de passeport, ne semble pas convenir), son permis de conduire (oui, puisqu’elle n’a pas de permis de conduire, une personne de citoyenneté américaine, ayant un permis de conduire, prête à venir et à remplir un papier pour elle ; ça, on peut éventuellement trouver à Chicago ; j’ai des contacts) et surtout, 4 ou 5 preuves de citoyenneté parce que c’est son premier passeport. Le certificat de naissance compte pour un. C’est toujours ça. À oui, j’allais oublié les frais pour la demande, les frais pour l’envoie du passeport, les frais pour le traitement en urgence, et aussi d’autres frais dont je n’ai pas compris la raison. Une chance que je ne m’arrête pas aux douanes, aux douaniers, et aux bureaux d’émigration/immigration pour juger les États Unis. Parce que, bin, comment dire…

Bref… on décide de se rabattre sur le plan G. Ou H. On ne sait plus trop. Il y a eut beaucoup trop de changements de plan ! Donc Danielle viendra avec moi jusqu’à Chicago, puis on repartira chacun de notre côté. Montréal continue à lui faire bien envie, par contre, et elle sait qu’elle y sera bien accueillie, alors peut être qu’une autre fois, peut être…

Rachel ne travaille que trois heures. Alors on attend tranquillement, en faisant des petits trucs sur l’ordi, en visitant la rue principale d’Ottawa, bien au chaud dans le van, et à l’abris de la pluie. Encore plus ennuyante que son homonyme canadienne, c’est tout dire ! Bref, petite ville sans intérêt au milieu de nul part. Ça ne mérite même pas une photo. Nah ! Hier était une journée sans voiture, aujourd’hui une journée sans photo. Il faut bien que le voyageur se repose !

Rachel récupérée, on retourne chez les grands parents, où l’on continue de prendre ça bien relaxe. En vrai grand mère, la grand maman avait préparé un excellent brownie la vieille, et un très bon gâteau blanc avec nappage à l’ananas aujourd’hui. Sans oublier le délicieux rosebeef qui l’a précédé ! Amusant de voir comment les grands mères du monde entier se ressemblent !

Et puis la soirée continue tranquillement, lentement. Je continue d’avancer mes projets sur mon ordinateur, les deux soeurs discutent, les grands parents regardent la télé. Dans le pays des tornades, ce calme au milieu de la tempête des voyageurs est extrêmement agréable. Ne reste plus que se rendre à Chicago, où l’on pourra encore se reposer deux jours, ensuite, il ne me restera plus qu’une dernière étape. Malgré les 1450 kilomètres roulés, il m’en reste encore bien plus que ça à faire. Tout un programme !

Je m’éclipse quelques minutes, à un moment, pour aller faire deux petites impressions dans le van. Ça fait longtemps que je n’ai pas fait le coup du cadre à quelqu’un. Ce soir, je le fais en double. Un pour les grands parents, pour les remercier pour l’accueil si chaleureux, et un pour Rachel, pour le plaisir de faire plaisir. Deux photos des deux filles, si belles ensemble, et qui se ressemblent quand même beaucoup. Les deux cadres sont accueillis avec des gigantesques sourires, qui me fait comprendre une fois de plus que travailler avec une imprimante et des cadres est vraiment une idée géniale, et que je ne suis pas prêt d’oublier. En plus, j’ai eut de l’aide de Rameen, avec les cadres inutilisés. Donc j’ai pu aller dans du plus grand format pour les grands parents, ce qui n’est que plus sympa encore ! Du moins il me semble !

Et puis la soirée se termine lentement. Discussions, jus d’orange, sourire. Relaxe. Agréable. Demain matin, à un moment, on partira…

One Response to “À la découverte d’Ottawa”

  1. November 19th, 2010 at 12:11 am

    Caly Chion says:

    Reçois-tu les nouvelles de ta cousine, Sénégalaise pour une année ? Côté paperasses, c’est assez terrible, avec la corruption en plus : un gendarme voulait qu’elle lui laisse son passeport pour lui en faire payer la restitution plus tard. Elle a eu un mal fou à le récupérer tout de suite.

    Que du bonheur !

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