Ils étudient, ils font du yoga et je me repose
En fait, je me repose pas tout de suite. Parce que je m’étais engagé (avec grand plaisir) à faire des crêpes pour tout le monde pour le petit déjeuner. Tout le monde, ça veut dire les 5 collocs, la blonde de Laura, et les deux invités voyageurs. En même temps, préparer toutes ces crêpes, ça m’aide à me réveiller, et ça fait que tout le monde prend le petit déjeuner ensemble, dans une ambiance des plus sympathiques. Et puis l’un des collocs nous apprend que c’est son anniversaire. Me voilà donc, une fois de plus, à faire des crêpes pour l’anniversaire de quelqu’un. Ça semble devenir une tradition ! Moi, ce que je remarque également, c’est que je fais des crêpes à Danielle un dimanche sur deux. Le lendemain de la décompression Burning Man, dans Black Rock Desert, et avec une amie rencontrée à Burning Man. Dans la catégorie répétition, ça me plaît bien aussi.
C’est un appartement d’étudiants, et d’étudiants studieux qui plus est. La pièce commune, avec ses deux canapés, est on ne peut plus confortable et accueillante, et une bonne partie de la tribu s’y retrouve, qui sur un canapé, qui sur un fauteuil, qui sur le tapis. Laura nous demande quelles sont nos intentions. « Prendre ça relaxe » nous convient parfaitement, et lui convient parfaitement également. À vrai dire, notre seul plan, c’est qu’à 15h30, Joséphine -qui est prof de yoga- donne un cours gratuit. Personnellement, j’ai essayé à deux reprises, sans grand succès au niveau de l’intérêt. Mais Danielle en fait un peu, toute seule par elle même, et aime beaucoup ça, et l’idée de participer à un cous lui plaît bien. Laura est intéressée également.
Alors après une fin de matinée et un début d’après midi bien tranquille, on embarque dans le Pourquoi Pas ? afin de traverser Chicago. On opte pour l’itinéraire touristique, longeant le bord de l’eau, toujours aussi magnifique, et traversant le centre ville, toujours aussi magnifique également. J’abandonne ensuite les demoiselles, et m’en vais prendre une petite marche d’une heure et demi dans les environs. C’est brouillamineux, mais ça me fait bien plaisir de revoir tout ces jolis gratte-ciels ; et puis ça fait quelques photos intéressantes quand même. Comme cette tentative ratée d’effacer la Sears Tower du paysage.
Et je retrouve ensuite les demoiselles, à l’heure prévue, toute détendue, relaxée, fatiguée, yogatée. Laura a des choses à faire de son côté ; nous, on veut aller faire quelques pas en centre ville. On commence par déposer Joséphine chez elle, histoire de lui éviter un long retour à vélo, on fait une pause pour acheter des bananes, et pour que Danielle s’achète de quoi survivre dans le train (elle a quand même 50 heures de train au programme, et je n’ai aucune idée de l’accès qu’elle aura à de la nourriture pendant ce temps là, alors on préfère ne pas prendre de chance).
L’après midi touche déjà pas mal à sa fin, donc on fera un petit condensé rapide de centre ville, essentiellement dans les environs de Millenium Park. En commençant par la fontaine, donc l’effet sur le paysage est beaucoup plus intéressant (car beaucoup plus visible) de nuit que de jour, je trouve :
Et puis bien évidemment, on va rendre visite au haricot géant juste à côté :
Un peu tristounet par temps de brouillard. Laura me confirmera un peu plus tard que par temps dégagé, c’est aussi magnifique que de jour (par temps dégagé également, évidemment).
On déambule tranquillement en prenant notre temps, en regardant, en discutant, en savourant la dernière soirée que l’on passera ensemble avant un bon moment probablement.
Parce que oui, évidemment, des retrouvailles et d’autres moments ensemble, il y en aura. Mon amie Jane, de San Francisco, m’a bien fait comprendre que c’est pas parce que quelqu’un est loin qu’on ne peut pas le voir. Et puis le projet actuel, de toutes façons, c’est de faire venir Danielle à Montréal pour quelques semaines en février.
Promenade terminée, on retourne au van, qui nous ramène chez Laura. J’avais promis à Danielle de lui refaire des bananes flambées avant qu’on se quitte ; je n’ai pas oublié ; j’élargis évidemment la distribution de bananes à tout l’appartement. Les collocs de Laura votent à l’unanimité pour que l’on reste plus longtemps. Pour éviter la prise d’otages, je m’engage à revenir dès que possible, ce qui semble suffire.
Et puis un lointain souvenir me revient, et je prépare un chihuahua, sous le regard fasciné de Danielle et Laura, qui ont toutes les deux bien compris que dès que je pouvais faire brûler quelque chose, j’en profitais ! La soirée se termine tranquillement après ça, les étudiants studieux ayant à aller étudier le lendemain. Laura commence sa journée tôt, et on se dit donc au revoir le soir même, pour être sûr. Promesse de revenir à Chicago pour moi, promesse de revenir visiter Montréal (maintenant qu’elle y a des contacts) pour elle. La fatigue continue à se cumuler petit à petit, mais bientôt, oui bientôt, je vais pouvoir me reposer un bon coup !