Fidèle à notre habitude, le planing est tout chamboulé, on est en retard sur ce qui est prévu, et ça n’est absolument pas grave. On arrive au lac ; petite pause, le temps de manger des bagels thon + mayo + vinaigre balsamique. Nourriture typique de camping. Nourriture excellente, et très nourrissante. Il y a une petite balade sur le bord du lac, pour aller admirer un début de canyon. Plus loin, le secteur est entièrement fermé. Deux attaques par des femelles ours l’année passée, la prudence est de mise. Aucun randonneur dans le secteur. Ça nous convient, on ne voulait pas faire plus long de toutes façons.
[Rocheuses Canadiennes]
Heureusement, semble-t’il
Vous trouvez pas vous ?
Personnellement, je vois très clairement une créature démoniaque en train de sortir du sol !
On avait parlé de faire le Johnston Canyon aujourd’hui, en se rendant vers Lake Louise. Vue l’heure, ça sera pour une autre fois. Le pauvre Canyon, c’est déjà la deuxième fois qu’il est reporté. J’espère qu’il ne nous en voudra pas trop. À la place, on roule jusqu’à Lake Louise. On repère un endroit pour […]
On avait parlé de faire le Johnston Canyon aujourd’hui, en se rendant vers Lake Louise. Vue l’heure, ça sera pour une autre fois. Le pauvre Canyon, c’est déjà la deuxième fois qu’il est reporté. J’espère qu’il ne nous en voudra pas trop. À la place, on roule jusqu’à Lake Louise. On repère un endroit pour s’arrêter, mais on continue jusqu’à la ville, faire le plein de propane. Pas de chance, il n’y a personne pour s’en occuper ce soir. Revenir demain, à partir de 6h30. Pas trop grave. On vivra pas de gaz encore ce soir. Le frigo est relativement froid, ça ne posera pas de problèmes.
Et avec pas trop d’ours s’il vous plaît
On retourne au parking que l’on avait repéré. Pourtant, ni Virginie ni moi ne le sentons vraiment. Le panneau « camping et stationnement de nuit interdits » est beaucoup trop visible. On ne pourra pas jouer la carte du « oups, désolé » sur ce coup là. Du coup, on n’est pas sûr que ce soit une bonne idée. En plus, un samedi soir, les lieux sont peut être plus surveillés. On décide de s’essayer sur un autre chemin. On prend la route du téléphérique. Petit chemin de terre sur la droite, menant un peu plus loin sur un parking de départ de randonnée. Sur le parking, plein de voitures, alors qu’il est presque dix heures. On se pose quelques questions… en fait, c’est sans doute un départ pour des promenades sur plusieurs jours. Aucune pancarte ne nous interdit de camper. Au milieu des voitures, on sera un peu plus discret. Certes, avec le sur-toit (non, le sur-toit n’a rien à voir avec le sur-moi) on est un peu plus grand, mais on pourra être tout à fait de bonne fois au moment de dire qu’il n’y avait pas le moindre panneau.
On bas des records de vitesse pour s’installer. Moins de 5 minutes, tout est en place. Impressionnant ! On se pose tranquillement, avec nos ordinateurs, histoire de trier nos photos, écrire nos blogues, commenter nos affaires… tout ça prend un temps fou quand on voyage… du moins si on a envie d’y consacrer du temps. En l’occurrence, j’aime toujours autant ça. Mes journées sont hyper détaillées ; sans doute trop pour certains lecteurs. Mais pour moi, c’est des souvenirs que je mets de côté pour plus tard. Alors… beaucoup de souvenirs, c’est toujours mieux ! On discute encore un peu, on se tape un magnifique sourire à cause de notre peur (sans doute assez irrationnelle) des ours. Et puis finalement, on décide de se coucher ; l’idée, s’est de faire le lac Louise ou le lac Moraine demain. Et si possible, de commencer tôt. Donc autant être en forme !
Ouais, bin repassez.
La nuit est froide. Très froide. On a gagné pas mal en altitude depuis Banff, et puis on n’est pas sur un versant très exposé. Le petit court d’eau qui passe en plus juste à côté rajoute en humidité et en froideur. L’avantage, c’est qu’on se réveille tôt. Je ne sais pas pourquoi, j’ai eut beaucoup de mal à m’endormir la veille. Du coup, je suis un peu fatigué. Mais bon, ça passera sûrement. La première étape consiste à retourner à la station service, histoire de faire le plein de propane. Les deux demoiselles à la caisse sont très gentilles, mais aucune des deux n’a la formation nécessaire. « Pas de problèmes, vous pouvez juste revenir après 15h, il y aura quelqu’un qui sait faire ». Bon… bin pour le petit déjeuner, on fait un saut rapide à l’épicerie, acheter du pain et du fromage à la crème. On hallucine complètement devant les prix, bien pires qu’à Banff. On fera donc dans le minimalisme.
Et son hôtel bin laid.
Direction : lac Louise. Les souvenirs reviennent les uns après les autres. Contextes, conditions, sentiments, réflexions… il faudrait que je retourne lire mon carnet de voyage dans la région, au printemps 2009. Le paysage est assurément différent. La neige a, cette fois, complètement disparue. Il ne reste que quelques petites nêvée, et les hauts glaciers. On embarque pour la même randonnée que j’avais déjà faite, et qui m’avait permis de toucher le ciel. Je regrette très rapidement de ne pas avoir pris mon ordinateur, histoire de comparer les photos d’il y a un an et demi avec ce à quoi ça ressemble aujourd’hui. En même temps, je me connais, je connais mes habitudes de prises de vue, je pense que je referais assez facilement les mêmes photos. Il devrait y avoir des comparaisons intéressantes à faire.
La première constatation, c’est que Lake Louise est beaucoup plus touristique un dimanche du mois d’août qu’un jour de semaine à la fin du mois de mai. Le lac déborde de touristes faisant des photos dans tout les sens.
L’hôtel, lui, a beau être un lieu historique, il est toujours aussi laid. Mon avis sur la question n’a pas du tout changé.
Alors… le printemps, ou l’été ?
Histoire de bien tout faire pareil.
Au niveau d’Emmerald Lake, les couleurs sont inversées : si le lac était gris vert quand je l’ai vu la première fois, là il a la vraie tinte émeraude qui justifie son nom. On en fait le tour, moi perdu dans mes souvenirs, Virginie fascinée par la couleur de l’eau. Le ciel se couvre petit à petit. En fait, la visibilité a considérablement diminué. On ne voit que les montagnes proches. On devine les montagnes en arrière. On ne voit pas les autres. L’air est chaud et humide. On s’attend à ce que ça vire à l’orage d’une minute à l’autre.
Printemps-été, c’est pas pareil en montagne !
Pour plus de comparaisons printemps-été lors de ma balade au lac Louise, je vous invite à aller jeter un oeil à mon ancien blog, la journée consacrée à cette randonnée :
http://sc.c-pp.biz/rockies/?m=20090519
Et les touristes qui disparaissent tranquillement
Comme dans tout bon lieu touristique qui se respecte, plus on s’éloigne, plus la quantité de gens baissent. Rendu au premier lac (Miror Lake) la foule devient supportable. J’imaginais le lac beaucoup plus grand, quand je ne l’avais pas vu, puisqu’il était entièrement recouvert par la neige et la glace.