Carnet de route

 

L’arrivée à Chicago

On July 25, 2010, in Carnet de route, by Sébastien
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Chicago, c’est une grande ville. C’est même une très grande ville. Je savais qu’il y avait de très hauts buildings, mais ça n’avait pas tilté plus que ça dans ma tête. C’est la troisième plus grande métropole aux États-Unis, ce qui n’est pas rien, après New York et Los Angeles. Alors évidemment, quand on arrive […]

Chicago, c’est une grande ville. C’est même une très grande ville. Je savais qu’il y avait de très hauts buildings, mais ça n’avait pas tilté plus que ça dans ma tête. C’est la troisième plus grande métropole aux États-Unis, ce qui n’est pas rien, après New York et Los Angeles. Alors évidemment, quand on arrive dans une métropole de cette taille, ce n’est même plus la peine d’essayer de compter le nombre de voies sur les autoroutes. C’est juste impossible. En plus de la double autoroute, sur le même principe qu’à Toronto (ou qu’à New York, d’ailleurs, ou j’en avais emprunté une identique) il y a également une voie ferrée centrale. De toute beauté… et puis il y a aussi des embouteillages dans tout les coins. Alors que j’avais dis à Neal que j’arriverais entre 7h et 8h, j’arrive finalement dans son quartier à 11h. Juste avant, je traverse un parc qui est loin d’être rassurant. Sur le bord de la route, trois voitures en très mauvais état (du genre repeinte à la batte de baseball). Google Map m’annonce que c’est ici que je dois m’arrêter. Je suis pas rassuré du tout ; il est hors de questions que je laisse Pourquoi Pas ? dans un endroit pareil. Et puis soulagement : j’ai mal rentré l’adresse ; en fait, ils habitent plus loin. Encore un peu de route, puis un dix minutes à chercher un stationnement. Me voilà enfin rendu à destination ! Comme quoi, tout est possible. Dernière épreuve, franchir la porte. Il y a un interphone. Je n’ai pas le numéro de l’appartement, et le nom de famille ne correspond pas. Ça sera finalement le vendeur d’une boutique granola qui ouvre jusqu’à minuit qui me prêtera son téléphone. Je rejoins Neal. Il m’attend en bas. Enfin ! L’accueil est très sympa. Je leur fais visiter Pourquoi Pas ?, on discute un peu, et puis finalement, épuisé, je m’endors.

 

Réveil

On July 26, 2010, in Carnet de route, by Sébastien
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Des rêves, il y en a eut ; je n’en garde que quelques images. Pas de concepts précis. Je me réveille sur un matelas quasiment dégonflé. Oui, je voyage tout confort : je peux me le permettre avec un van. Quand Neal m’a dit qu’il n’avait pas de canapé, c’était pas vraiment gênant. J’ai un […]

Des rêves, il y en a eut ; je n’en garde que quelques images. Pas de concepts précis. Je me réveille sur un matelas quasiment dégonflé. Oui, je voyage tout confort : je peux me le permettre avec un van. Quand Neal m’a dit qu’il n’avait pas de canapé, c’était pas vraiment gênant. J’ai un canapé gonflable avec moi. Sauf que ce matelas, qui a survécu au Charlevoix, à l’Estrie, à la Gaspésie, à la Californie et au Névada n’a pas survécu à… à je ne sais quoi en fait ! La dernière fois il allait très bien, maintenant il va très mal. Zut… bon, je mets de côté le problème pour plus tard, il n’y a pas vraiment urgence de toutes façons.

Je viens de changer de fuseau horaire. Retour d’une heure dans le passé. Quand je me réveille à 9h, il est donc 8h pour mes hôtes. Je me prépare tranquillement, et pars discrètement. On en a discuté la veille, on essaiera de se retrouver le soir à la soirée pleine lune.

 

Roller sur bord de mer

On July 26, 2010, in Carnet de route, Photos, by Sébastien
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L’objectif est simple : enfiler mes rollers, aller au centre ville, et me poser tranquillement dans un petit café avec internet. J’ai quelques clients qui commencent à s’impatienter, un blog sur mon précédent voyage à finir, et puis j’ai simplement envie de m’offrir une journée tranquille, sans courir. Le centre ville est à une quinzaine […]

L’objectif est simple : enfiler mes rollers, aller au centre ville, et me poser tranquillement dans un petit café avec internet. J’ai quelques clients qui commencent à s’impatienter, un blog sur mon précédent voyage à finir, et puis j’ai simplement envie de m’offrir une journée tranquille, sans courir.

Le centre ville est à une quinzaine de kilomètres, que je fais sur une très belle piste cyclable qui longe la mer. Après avoir vu la mer-lac Ontario et la mer-lac Erié, voilà la mer-lac Michigan. Parcs en herbe, plages, les voitures n’ont pas accès au bord de l’eau. Seulement les vélos, les piétons, et les rollers. Il y a un boulevard urbain pas très loin, mais on arrive même à l’oublier. Je pense à Montréal, une fois de plus. J’imagine ce que pourrait devenir Hochelaga avec un redéveloppement intelligent du boulevard Notre Dame. J’imagine ces magnifiques bord d’eau que l’on pourrait avoir. Je suis triste de savoir que ça ne se fera sans doute pas. Pourtant, c’est une telle valeur ajoutée à la qualité de la vie en ville ! Le bord du fleuve, comme à Verdun, mais sur des kilomètres et des kilomètres.

 

Arrivée dans le centre-ville

On July 26, 2010, in Carnet de route, by Sébastien
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Je suis content d’arriver au centre ville, et de troquer mes rollers pour mes sandales. La skyline de Chicago se laisse découvrir petit à petit. Elle est tout simplement magnifique. L’amateur de building que je suis est ravis. Béton, verre… je pense à Vancouver pour la recherche architecturale. Mais il y a encore un petit […]

Je suis content d’arriver au centre ville, et de troquer mes rollers pour mes sandales. La skyline de Chicago se laisse découvrir petit à petit. Elle est tout simplement magnifique. L’amateur de building que je suis est ravis. Béton, verre… je pense à Vancouver pour la recherche architecturale. Mais il y a encore un petit quelque chose en plus. Je tombe définitivement sous le charme de la Trump Tower. C’est décidé. Quand je serais grand, moi aussi je serais milliardaire, et je construirais des tours hôtels-condos pour millionnaires. Je repère aussi la Sears Tower (j’apprendrais plus tard qu’elle s’appelle maintenant la Willis Tower, mais je me rappelle plus facilement de son ancien nom) et la John Hancock. Toutes dépassent les 400 mètres. La Sears Tower est la plus haute tour d’Amérique du Nord pour le moment. La remplaçante du WTC la bâtera peut être…

 

Millenium Park et le haricot géant

On July 26, 2010, in Carnet de route, Monde urbain, Photos, by Sébastien
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Je me dirige ensuite vers Millenium Park. J’en ai entendu parler à cause du haricot géant en aluminium qui y trône fièrement. Ça me paraît amusant à voir ; j’y vais donc par curiosité. Nouvelle surprise : quand on le voit en photo, l’effet est sympa et, en effet, amusant. Mais en vrai… c’est de […]

Je me dirige ensuite vers Millenium Park. J’en ai entendu parler à cause du haricot géant en aluminium qui y trône fièrement. Ça me paraît amusant à voir ; j’y vais donc par curiosité. Nouvelle surprise : quand on le voit en photo, l’effet est sympa et, en effet, amusant. Mais en vrai… c’est de toute beauté. La ville se reflète dans tout les sens, et je passerais finalement un long moment à faire des photos dans tout les sens. Allez savoir pourquoi, ce haricot géant me fait penser au stade olympique de Montréal. Deux ovnis, posés en pleine ville. chacun dans un style différent, chacun d’une époque différente.

 

Corner Bakery

On July 26, 2010, in Carnet de route, by Sébastien
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Après quelques essais infructueux, je trouve finalement un endroit où me poser pour travailler. Je pensais pouvoir le faire dans Millenium, mais l’accès internet y est payant. J’irais donc ailleurs. Je trouve un petit restaurant qui semble sympa. Je m’installe, et y reste finalement quatre heures. J’ai avancé une bonne partie du retard sur mes […]

Après quelques essais infructueux, je trouve finalement un endroit où me poser pour travailler. Je pensais pouvoir le faire dans Millenium, mais l’accès internet y est payant. J’irais donc ailleurs. Je trouve un petit restaurant qui semble sympa. Je m’installe, et y reste finalement quatre heures. J’ai avancé une bonne partie du retard sur mes contrats, et j’ai fini mon blog sur mon voyage précédent. Je peux enfin me consacrer à celui là !

Après tout, la vue depuis mon « bureau » est relativement agréable !

 

Chicago Dowtown

On July 26, 2010, in Carnet de route, Monde urbain, Photos, by Sébastien
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Et puis finalement, je me décider à jouer les touristes un peu. Je renfile les rollers, pour me promener dans les rues du centre ville. Tout est grand, haut, beau, impressionnant. Étonnamment, j’ai plus l’impression d’être à New York que quand j’étais à New York. Ça ressemble plus à ce que j’aurais attendu de la […]

Et puis finalement, je me décider à jouer les touristes un peu. Je renfile les rollers, pour me promener dans les rues du centre ville. Tout est grand, haut, beau, impressionnant. Étonnamment, j’ai plus l’impression d’être à New York que quand j’étais à New York. Ça ressemble plus à ce que j’aurais attendu de la grosse pomme.

Je me dirige tranquillement vers la Sears Tower, que je veux ajouter à ma liste de tours. Mais quand on me dit que c’est 45 minutes d’attente, je laisse faire. De toutes façons, je voulais aussi faire la Hancock Tower. Changement de direction. Là, l’attente est d’une minute. 94 étages en 45 secondes. L’ascenseur le plus rapide en Amérique du Nord.

 

La tour John Hancock

On July 26, 2010, in Carnet de route, Monde urbain, Photos, by Sébastien
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Ce concours pour avoir la plus haute me fait bien rire. Il y a tellement de gens qui veulent la plus haute qu’il y a plein de catégories différentes. Donc si on résume, en Amérique du Nord la CN Tower est la plus haute structure en béton (c’est construit, mais pas habité) ; la Sears […]

Ce concours pour avoir la plus haute me fait bien rire. Il y a tellement de gens qui veulent la plus haute qu’il y a plein de catégories différentes. Donc si on résume, en Amérique du Nord la CN Tower est la plus haute structure en béton (c’est construit, mais pas habité) ; la Sears Tower est la plus haute tour, toute catégorie confondue, et la John Hancock Tower est la plus haute tour d’habitation. Bon ! Voilà… moi j’en ai déjà fait deux, et je compte bien faire les trois, pour être sûr d’avoir fait la plus haute quoi qu’il arrive. J’ai quand même ma fierté !

La vue depuis l’observatoire de la tour Hancock est tout simplement magnifique. Contrairement à la CN, ou les fenêtres sont relativement petites, ici elles vont du sol jusqu’au plafond. On a vraiment l’impression de dominer la ville ; elle s’étend sous nos pieds, et on apprécie vraiment le panorama ! Une fois de plus, il y a des panneaux pour apprendre plein de choses. L’information qui me fascine le plus ? La pollution du lac Michigan. Oui, évidemment, qui dit grande agglomération dit pollution. Une bonne partie des égouts de Chicago se jette dans la rivière qui la traverse, qui elle même se laisse dans le lac. Le lac est la source d’eau potable. Plus de pollution, moins d’eau potable. Une chance, une solution est finalement trouver ! Puis l’eau du lac est polluée par l’eau de la rivière, il suffit d’empêcher la rivière de se jeter dans le lac. Une chance que l’on a inventé les ingénieurs pour régler ce genre de problèmes ! La solution est donc mise en place. Des pompes, des canaux, un chantier complètement fou. Et maintenant, la rivière coule dans l’autre sens. Toujours pollué, mais elle s’en va polluer ailleurs. Ouf !

 

En roller sur le bord du lac

On July 26, 2010, in Carnet de route, Photos, by Sébastien
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La suite du programme est assez simple : reprendre mes rollers et continuer le long du lac, jusqu’à Foster Beach. Là, en principe, je dois essayer de retrouver un groupe de couchsurfer, dont Neal. Et je dois surtout assister à un « fire and drums jam ». En d’autres termes : si vous avez un […]

La suite du programme est assez simple : reprendre mes rollers et continuer le long du lac, jusqu’à Foster Beach. Là, en principe, je dois essayer de retrouver un groupe de couchsurfer, dont Neal. Et je dois surtout assister à un « fire and drums jam ». En d’autres termes : si vous avez un djembé, venez jouer ; si vous avez quelques talents de pyromanes, amenez les. Le choix a été extrêmement difficile pour moi : allais-je me joindre avec mon djembé, avec de la parafine liquide pour cracher, ou simplement avec mon appareil photo… au final, je prendrais la dernière option. Je n’ai pas envie de transporter mon djembé, et j’ai bien envie de faire des photos… je veux élargir les horizons de l’exposition « Brasier » qui, je l’espère, trouvera une nouvelle maison à mon retour à Montréal.

Mais la première étape, donc, remonter ce bord de fleuve. J’ai déjà fait une petite quinzaine de kilomètres de matin, j’en ai la même quantité à faire à nouveau. Il est environ 17h ; la piste cyclable est saturée entre les coureurs, et les cyclistes. Par contre, les rollers sont définitivement très rares. Je n’en verrais que deux. Et tout le long, encore, on suit le bord du lac. Plages, terrains de beachvolley, parc, la balade est tout aussi belle est agréable que ce matin.

 

Full Moon

On July 26, 2010, in Carnet de route, Photos, by Sébastien
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J’ai mis un moment à trouver l’emplacement… pourtant, ce n’est pas comme s’il était petit. Par contre, je suis toujours aussi peu doué pour reconnaître des gens. Impossible, donc, de retrouver des couchsurfers. C’est pas bien grave ; je suis plus dans un mood « je veux faire des photos ». Je m’installe donc correctement, […]

J’ai mis un moment à trouver l’emplacement… pourtant, ce n’est pas comme s’il était petit. Par contre, je suis toujours aussi peu doué pour reconnaître des gens. Impossible, donc, de retrouver des couchsurfers. C’est pas bien grave ; je suis plus dans un mood « je veux faire des photos ». Je m’installe donc correctement, et attends.

Les gens arrivent tranquillement, alors que le soleil baisse petit à petit. Les djembés et autres percussions commencent à se faire entendre de plus en plus. Il y a de plus en plus de gens… la musique est beaucoup plus présente… et puis finalement, un organisateur demande le silence. Explique ce qui va se passer. Et nous souhaite une belle soirée.

Avoir une vingtaine d’artistes de feu volontaire, ça permet d’en avoir toujours 6 en train de performer. Il y en a également toujours 6 en train d’assurer la sécurité. Et puis les autres attendent en fil une fois qu’ils sont prêt à retourner s’amuser. Tout ça pendant deux heures de temps. Connaissant les tarifs pratiqués à Montréal, je m’amuse à calculer le coût de revient s’il fallait engager tout ce beau monde. Évidemment, le calcul est biaisé. Tous n’ont pas le même niveau, et certains sont très loin d’être des professionnels. Pourtant, je commence à me considérer « amateur averti » comme spectateur dans le domaine, et j’avoue voir quelques artistes excellents. Évidemment, les poïs sont à l’honneur ; en deuxième, on trouve quelques bâtons, des fans, des cerceaux. Une jongleuse. Deux épées de feu. Bref, du bonheur à n’en plus finir. Je regrette un peu de ne pas participer. Mais bon à la place je fais quelques centaines de photos. Je m’amuse aussi à essayer d’imaginer la quantité d’essence combustée, et la distance que j’aurais pu parcourir avec. J’aurais sûrement pu aller assez loin !

Et dire qu’ils font ça à chaque pleine lune… je suis définitivement fasciné, et je passe un long moment à me demander à quelle prochaine pleine lune je pourrais venir !

Et puis je me renseigne un peu aussi, impressionné qu’un tel événement puisse avoir lieu dans un parc avec autant de spectateurs (plus de 800 semble-t’il) quand on sait qu’à Montréal les gens se cachent pour pratiquer… en fait, il semblerait que ça se fasse sans permis. La ville le sait, les policiers ferment les yeux. Preuve de tolérance assez surprenante quand on connaît le pays !