Tête en bas

Down under wandering. Archipelagoes to islands; beaches to deserts; mountains to cities.

Archive for the ‘[Australia – Melbourne]’ Category

Le chemin du retour

Il y a une chose que vous devez absolument savoir si vous prévoyez un jour quitter Sydney en voiture. C’est la ville la pire où j’ai eu la malchance de conduire, quand il s’agit de retrouver son chemin. Même Denpassar, à Bali, m’a semblé mieux indiqué et plus facile.

Le problème est pourtant simple : nous sommes à Sydney, première métropole du pays. Nous voulons nous rendre à Melbourne, deuxième métropole du pays. On peut s’attendre à un axe important entre les deux. On peut s’attendre à une signalisation relativement existante. Au moins, à quelques reprises « pour Melbourne, suivre Liverpool ». Mais à priori, non. Ça semble beaucoup trop compliqué. Alors à la place, à chaque carrefour, vous avez comme indication le nom de deux arrondissements. Essayez donc de quitter Paris, si à chaque fois que vous arrivez à un carrefour, on vous indique à droite « quatorzième » et à gauche « huitième ». C’est un peu la même chose ici, la même complexité au programme. Il y a parfois les numéros de route qui sont indiqués, selon la méthode nord américaine (qu’en l’occurrence, j’apprécie énormément). À une grosse différence près : il n’y a que le numéro. Pas d’indication « est » « ouest » « nord » ou « sud ». C’est dommage… parce que c’est une information importante je trouve. Je savais bien que je devais prendre la 40 à un moment. Il fallait même que je la prenne en direction sud ouest, pour aller à Melbourne. Mais de nuit, après avoir tourné pendant un bon moment, et sur des routes qui n’ont rien de droites et de perpendiculaires, va donc savoir si tu dois tourner à droite en direction de Trifouilli les oies ou à gauche en direction de Plumplumperdu. Bref, de vociférations en insultes, de mauvaises directions en demi tour, on arrive finalement à rejoindre LA route Melbourne-Sydney. À gauche est indiquée « Sydney » et un autre bled sans nom. Et à droite, rien du tout. Si à droite ça allait à Melbourne, j’imagine qu’ils auraient écrit « Melbourne ». Ou bien « Canberra ». C’est par là bas aussi, et c’est quand même la capitale. Bref, on fera demi tour 5 kilomètres plus loin, quand on aura compris qu’il fallait bien prendre la route en direction de nul part.

Enfin… nous aurons finalement réussi à quitter ce monstrueux chaos routier. On roule un peu, jusqu’à minuit environ, avant de poser le van sur une aire de repos. On n’a pas beaucoup de bagage, énormément de place, et on maîtrise désormais assez bien le passage en mode  nuit. Pour l’occasion, nous de conduirons pas un « Britz », mais un« Maui », la compagnie jumelle. Les mêmes vendeurs, les mêmes vans, le même mauvais service à la clientèle. Une seule différence, semble-t’il, des vans un peu plus luxe, un peu plus propre, un peu plus confortable. Confortable beaucoup ou très beaucoup, on ne sait pas. Mais on s’endort rapidement !

Toujours pas de presse le lendemain. On a roulé un peu la veille, on a encore plus de 24 heures pour les 8 heures de route restantes, ça se fera sans problème. D’après le guide d’Iris, il y a deux villes intéressantes entre Sydney et Melbourne. Goulburn, la première ville a avoir été construite dans les terres, et Yass qui à priori, est simplement jolie.

On s’arrêtera donc rapidement  à Goulburn, le temps de faire le tour du centre ville. C’est vrai que c’est assez joli et sympathique. Mais il ne faut pas sortir du micro quadrilatère centrale, sinon ça devient tout de suite sans intérêt. Sauf, évidemment, la magnifique statue qui trône à la sortie de la ville. Encore mieux que le sous marin moi je vous dis !

Nouvelle pause, quelques dizaines de kilomètres plus loin, rendus à Yass. Beaucoup plus petit, et sans grand intérêt. À part un joli mini parc sur le bord de la rivière. À part ça…

Le reste de la route sera une succession de mini pause, pour se détendre les jambes, pour remettre de l’essence, et pour manger… pas grand chose d’autres à voir. Par contre, on se rend quand même compte que la route est plus belle au retour : sans doute que la faire à l’avant de la voiture et sous le soleil la rend plus agréable que comme passager arrière dans la brume ! Un très joli coucher de soleil, par contre, le soir. C’est toujours agréable ! On roule encore un peu de nuit, avant de s’arrêter sur un parking de Mc Do (pour la connexion internet, pas pour la bouffe). Et repartir le lendemain matin.

Cette fois-ci, le retour du van se fera sans aucun problème. Je suis avec la même fille au service à la clientèle, qui me reconnait sans problème. Je la reconnais aussi. Elle est toujours aussi peu souriante et peu sympathique. C’est dommage. Elle serait assurément très belle avec un sourire !

Le van rendu, le sac à dos sur le dos, on saute dans le train, direction la maison de Kizza. Et oui, on recommence le couchsurfing !

 

 

Melbourne et la Yarra River

« Melbourne is a cool city. I lived there for a month, but it’s more of a river city and I’m more of an ocean girl which is why I ended up coming up this way [Sydney] »

Petit extrait d’un échange que j’avais eut avec une couchsurfeuse à Sydney. C’est vrai qu’il n’y a pas à regarder bien longtemps avant de découvrir que Melbourne était une ville de rivière. On a bien le sentiment surfer/bord de mer/plage à la mode quand on est à St Kilda, mais quand on s’en éloigne, l’ambiance change. Et il semblerait que, contrairement à cette couchsurfeuse, je sois plutôt quelqu’un fait pour les villes de rivière. Ce n’est pas une coïncidence, j’imagine, si j’ai vécu à Montréal pendant dix ans. À Montréal, la ville est que d’un seul coté de la rivière. De l’autre côté du fleuve, au sud, c’est Longueuil et les banlieues sans fin. Melbourne, de son côté, est bien traversée par la rivière. Celle-ci est suffisamment étroite pour que ce soit possible et rationnel.

Tout comme Sydney, Melbourne est un peu américaine, un peu européenne. Si le centre ville est relativement orthogonal, les angles droits ne tiennent pas très longtemps. La rivière traverse la ville selon un axe à peu prêt est-ouest. C’est le seul axe vraiment diviseur de la ville. Je veux dire par là la seule séparation vraiment tangible. Il y a un Melbourne nord et un Melbourne sud. Il n’y a pas vraiment de Melbourne est ou de Melbourne ouest, à part sur le papier, pour désigner certains quartier.

Nous ne nous sommes pas trop aventurés dans le sud. Si vous partez un peu trop à l’ouest, vous arrivez très rapidement dans une zone portuaire et industrielle laide et sans intérêt. La partie sud a l’air un peu plus tourné vers l’océan. Le nord de Melbourne, par contre, semble en ignorer complètement l’existence. La ville s’étale en suivant joyeusement les grandes lignes de tram. Sont-ce les artères commerciales qui ont créés les circuits de trams ou les circuits de trams qui ont créés les artères commerciales ? Je suis persuadé que les deux sont intimement liés. Tout comme je reste persuadé que le tram est le meilleur moyen de transport qui soit pour une ville. Une station de métro va faire apparaître quelques commerces autour d’elle. Un tram, c’est toute le long de la ligne qui va en profiter. À plusieurs reprises, regardant par la fenêtre d’un tram, j’ai vu un magasin qui me donnait envie de descendre à l’arrêt suivant, de venir jeter un oeil. Je maîtrise relativement bien le réseau de tram de Melbourne. Il me plait énormément. Centré sur une grille de trois rues par deux (du nord au sud : Bourke, Collins, Flinders, d’ouest en est Elizabeth et Swanston) tout est inter relié. C’est simple, rapide, efficace. Puis il y a ces grandes rues qui s’éloignent à l’infini. J’ai marché longuement sur Bridge Road vers l’est, sur Brunswick, Nicholson et Sydney Road dans le nord. Le tram est un élément structural fondamental de la ville. Ça permet de me rendre compte que c’est l’une des choses que je n’aime pas à Sydney : sa non structure.

Mais revenons en à la rivière. Et au génie de certaines personnes, dont j’ai malheureusement oublié le nom, alors que je pensais l’avoir noté.

Voilà Melbourne en 1971. C’est la période où certains habitants ont décidé qu’il était temps de faire quelque chose. Deux ministres de l’époque se sont attelés à la tache. Dans la catégorie « magnifique réussite urbaine », j’espère que la revitalisation des berges de la Yara River est souvent citée en exemple dans les écoles d’urbanisme ! Parce qu’aujourd’hui, se promener sur les rives de la rivière est un vrai moment de bonheur. Les bâtiments sont magnifiques, qu’ils soient privés ou public. La Eureka Tower (j’en reparlerais après la Tasmanie, quand j’aurais enfin eut l’occasion d’aller jeter un oeil du sommet de son 88 étages) et sans contredit mon gratte-ciel préféré à Melbourne.

 

 

 

Mais les bâtiments publics sont aussi à l’honneur. Le centre d’exposition :

 

 

 

Les nombreuses passerelles piétonnes :

 

 

 

 

Et un certains nombre d’oeuvres d’art en tout genre (les passerelles piétonnes ayant d’ailleurs tendance à compter dans les deux catégories) :

 

 

 

Ça fait du bien de se promener dans ce genre de lieux, d’avoir ce genre de ressenti. La tête en bas, Montréal me paraît quand même un peu moins lointaine soudainement. Alors si vous passez un jour par Melbourne, prenez le temps de longer la rivière. Dans un sens, puis dans l’autre. Échappez vous. Suivez la. Je suis persuadé qu’elle a de très nombreuses histoires à raconter.

Le Victoria Market, le mercredi soir

Pendant tout l’été (vous savez, décembre, janvier, février, ces mois où il fait vraiment chaud) le Victoria Market ouvre le mercredi soir. Il devient alors marché d’artisans locaux. Lieux de promenade, de rassemblement, dans une ambiance des plus agréables. Certes un peu beaucoup bobo, mais oh combien agréable quand même ! Quand aux étales de nourriture, je me suis dit qu’Anissa apprécierait particulièrement que je prenne le temps de lui faire une ou deux photos ! Juste un peu décevant à un niveau : les tarifs ne sont pas particulièrement intéressants. Au final, donc, on circule, on regarde, mais c’est tout. Bon, faut dire aussi que pour le repas du soir je devais faire un satay de crevettes et tomates séchés servi sur un lit de légumes lui même présenté dans un nid de nouilles de riz. Alors évidemment, on n’était pas obligé de manger juste avant !

Le Victoria Market

Si le petit trésor pas du tout caché de Sydney c’est son jardin botanique, je pense que le trésor pas du tout caché de Melbourne, c’est le Victoria Market. Évidemment, comme je l’ai déjà dit/montré, le jardin botanique de Melbourne est magnifique aussi. Et c’est vrai qu’un marché et un jardin botanique, ça ne joue pas du tout dans la même catégorie. Quoi qu’il en soit, l’idée d’avoir un marché du genre pas trop loin me paraît une très bonne motivation quand viendra le temps de trouver un appartement quelque part à Melbourne.

Pourquoi cela ? Imaginez le marché Jean Talon. Avec plus de gens, plus de monde, plus de choix, mais des prix aussi attractif. Ajoutez-y les halles intérieures du marché Atwater, avec ses étalages de viandes et de poissons qui n’en finissent plus. Mais en gardant les prix du marché Jean Talon. Complétez avec un petit côté quartier chinois, une ambiance comme on retrouve sur les marchés en France. Ajoutez encore quelques étales touristiques en tout genre, et vous obtenez un ensemble vraiment superbe. Du genre où on a plaisir à déambuler, juste pour le plaisir de déambuler. Du genre où l’on se dit que rien que pour le marché, rien que pour essayer tous ces fruits que l’on ne connaît pas, ça peut valoir la peine d’habiter à Melbourne.

De ce que l’on a essayé jusqu’à présent, la qualité est au rendez-vous. Comme je le disais précédemment, de toutes façons, aussi bien pour la viande que pour les fruits et légumes, j’ai en règle générale trouvé la qualité vraiment bonne. On n’a pas encore assez vagabondé, mais j’ai très clairement l’impression que l’on peut trouver absolument tout ce dont on a besoin dans ce sympathique endroit. Bref, on continuera d’y retourner régulièrement je pense. Histoire de continuer de nous régaler avec de bons repas, et de vous régalez avec de belles photos de bouffe !

Bonne année 2012 :) !

Je vous souhaite qu’elle soit joyeuse, renversante, éblouissante, et pleine de nouveautés ! Je nous la souhaite un peu moins désorganisée que ces derniers temps, avec des gens un peu plus fiable ! Peut être un peu plus fraiche aussi, puisque +34 un premier janvier, ça fait quand même un peu chaud !

Si les derniers jours ont été un peu chaotique, 2011 c’est quand même très bien terminée. Nous nous sommes joins aux couchsurfers de Melbourne pour fêter ça en grand, dans la joie et la bonne humeur. L’organisatrice avait affirmé avoir de son toit une vue magnifique sur les feux d’artifices, et elle n’a pas menti ! Le photographe, lui, ne comprend toujours pas comment il a réussi à rater ses photos. Quoi qu’il en soit, c’est mon premier feu d’artifice urbain, et j’ai trouvé ça particulièrement beau. Voir les explosions au milieu des immeubles, en plusieurs points de la ville, s’était vraiment superbe. Des regrets vis à vis de Sydney ? Oui et non. Quand on voit la température qu’il a fait dimanche après midi, je me dis qu’attendre jusqu’au soir pour voir les feux aurait sûrement été extrêmement pénible.

Notre feu d’artifice a sans doute été un peu plus modeste, mais vraiment très agréable. Avec des trams toute la nuit, et gratuit jusqu’à deux heures du matin, c’était en plus bien agréable pour rentrer. Surtout si l’on rajoute une rencontre tout simplement mémorable !

Jesse avait accepté de nous héberger deux jours de plus suite au changement de plan van. On avait accepté avec grand plaisir, mais on sentait bien qu’on commençait à déranger un peu, ses colocs étant de retour. Ça finissait par faire beaucoup de monde dans la maison. On hésitait entre louer une voiture et quitter la ville deux trois jours, ou se payer deux nuits d’hôtel; un peu tanné d’envoyer des requêtes sur couchsurfing. La solution est arrivée d’elle même alors que le soir du réveillon, nous avons croisé Jérémie, que l’on avait invité à manger chez nous quand on était à Sydney. Celui-ci étant installé en ce moment à Melbourne, il nous a dit qu’il était content de pouvoir héberger à nouveau. On a, à vrai dire, sauter sur l’occasion. Nous voilà donc pour deux jours chez Jérémie. On continue ensuite chez Jason, pour terminer chez Catherine et Daniel. Alors que l’on avait prévu un séjour à Melbourne stable et relaxe, on aura réussi à faire 6 couchsurfers différents en l’espace de 15 jours. Belle performance, non ?

En fait, il y a quand même quelque chose d’extrêmement positif dans tout ça. Oui, je sais, j’ai la manie de toujours voir les conséquences positives des choses négatives 😉 Contrairement à Sydney, où nous sommes arrivés en ne connaissant pas la ville, et en ne connaissant personne, nous avons cette fois fait une exploration préliminaire. On connait un peu les quartiers, on connait mieux la ville, on sait qu’il faut habiter à distance raisonnable du Victoria’s Market (oui, promis, je vous en parle bientôt de lui !). On a un meilleur aperçu des possibilités pour trouver un travail, mais aussi quelques contacts qui nous aideront. Donc en mars, quand nous reviendrons, ce sera le coeur léger, content de retrouver une ville que nous aimons, et des amis qui nous attendent. Et ça, franchement, ça va faire du bien !

Mars ? Oui. Deux mois en Tasmanie, ça paraît pas mal un minimum. Mais bon, la Tasmanie aussi je vous en reparle plus tard.

Une fois de plus donc, et maintenant que la terre entière a fini le passage à 2012, je vous souhaite à tous et à toutes une magnifique année 2012 ! Avec un remerciement sincère à tout les lecteurs et commentateurs du blog 🙂 Je vous promets que je continuerais à l’alimenter régulièrement dans cette année qui vient !

Recherche exorciste de toute urgence

Rendu là, je me pose une question… sommes-nous maudits, ou est-ce que l’air rend les gens en Australie tout sauf fiable ? Il y avait d’abord eut le gars qui voulait reprendre notre appartement, et qui a ensuite changé d’avis. Il y a ensuite eut le van que nous devions conduire de Sydney à Melbourne qui a eut deux heures de retard. Et puis Bob et Catherine, qui nous ont laissé tombé juste avant noël. Puis Natasha, qui nous oubliait devant la porte de sa maison le 24 décembre au soir. Hier, c’était le gars qui devait faire le voyager Melbourne-Sydney avec nous qui changeait d’avis à la dernière minute. Ça commençait à faire un peu trop à notre goût.

Alors j’avoue que quand je me suis présenté à l’agence de location pour récupérer le van qui devait nous amener à Sydney, et que l’on m’a répondu « Sébastien ? Non, aucune réservation à votre nom », j’ai commencé à envisager perdre patience. Le problème, c’est que le gars devant moi n’y était très clairement pour rien. Je ne pouvais pas l’engueuler. Le premier gars que j’ai eut au téléphone à renvoyer la balle rapidement à quelqu’un d’autre avant de racrocher. Puis l’agence avec qui j’avais fait la réservation m’a tout simplement dit qu’ils n’y pouvaient rien. Considérant que ma carte de crédit a été débité pour la réservation et que j’ai une confirmation, je pense que pour l’occasion je vais me renseigner sur les recours juridiques pour obtenir compensation, vu que ça ressemble très fortement à un bris de contrat, ou à un truc du genre. Je vois pas trop ce qu’il est possible de faire, en même temps, ni ce qu’il est possible d’avoir, mais je commence à en avoir un peu marre. Ensuite, comme c’est la compagnie pour qui ont fait aussi une relocation Melbourne-Hobart en janvier, il va falloir vérifier 45 fois que ça n’a pas été annulé.

Bref, tout ça pour dire qu’il nous est évidemment impossible de nous rendre à Sydney pour le feu d’artifice de demain soir, ce qui me frustre quand même pas mal, vu que je ne sais pas si il y aura d’autres occasions. Jesse, avec qui on s’entend super bien et qui est vraiment super sympa, nous a déjà confirmé que l’on pouvait rester ce soir. Sans doute demain aussi. Il n’empêche que l’on va devoir, pour la enième fois, recommencer à changer nos plans à la dernière minute. Ce qui commence à être plus que pénible ! Enfin… demain, si tout se passe bien, on devrait fêter le Nouvel An avec plein de couchsurfers sympathiques de Melbourne. On verra bien !

Le transport en commun à Melbourne

Ayant réussi à comprendre le système de transport en commun à Sydney, je suis persuadé que plus aucune ville ne sera capable de me résister. Je me demandais quand même si Melbourne serait aussi compliqué, et aussi cher. La réponse s’impose d’elle même : non ! Même s’il semble y avoir plusieurs compagnies différentes pour gérer un magnifique réseau de tram, les bus et les trains, les tickets sont valables partout. Pas de soucis de correspondances : vous avez les tickets valides deux heures (3,80$) et les tickets à la journée (7$). Vous validez dans un tram, continuez dans un bus et terminez dans un train si vous en avez envie. Il y a trois zones. « City Saver », qui correspond à un centre ville un peu élargi, et qui permet déjà d’aller en pas mal d’endroits. La zone 1 permet d’aller à peu prêt partout (les tarifs donnés juste avant sont ceux pour cette zone). La zone 2, enfin, correspond aux banlieues un peu lointaine et n’intéressera ni un touriste, ni quelqu’un qui aime vivre pas trop loin de là où la vie se déroule. Il existe aussi des abonnements hebdomadaires (30$) et mensuels (113$) ce qui est, là encore, tout à fait raisonnable.

Et en dehors de ces considérations purement monétaire ?

Voilà à quoi ressemble le plan de tram de Melbourne. Inspirant, non ? Le réseau et les correspondances sont particulièrement bien conçus. Jusqu’à présent, on n’a jamais eut à changer de tram plus d’une fois. Bref, déplacement facile, rapide, confortable (la clim dans le tram, on aime).

Juste un petit bémol : le plan est quand même un peu compliqué à saisir. Il n’est pas toujours évident de savoir où descendre pour une correspondance. De plus, tout les arrêts ne sont pas indiqués. Sur le plan général, il est facile de voir que quasiment aucun arrêt est indiqué. Il n’est pas toujours évident de savoir où l’on doit aller, et quand descendre. C’est la même chose sur les plans de lignes : les principaux arrêts sont indiqués, mais pas les intermédiaires. On a fait le coup une fois : « reste 4 arrêts ». On descend après 4. On est perdu. On fait l’erreur une fois, pas deux. Après, on attend 6-8 minutes le tram suivant (oui, c’est assez fréquent quand même) ou on marche 3 minutes pour les 2 arrêts trop tôt.

Autre petite subtilité : les voitures roulent à gauche. On s’y habitue vite. Les trams aussi. Et, étrangement, ça prend un peu plus de temps à s’y faire. Donc à plusieurs reprises, on a eut à traverser en voyant le tram arriver, vu que l’on n’était pas du bon côté. Bon, après, ça c’est pas la faute de Melbourne !

Dernière petite critique : les trams circulent en général au milieu des artères. Du coup, pour économiser la place, les arrêts sont souvent assez étroits, et ne sont pas rehaussés. Il faut donc être très attentif à la ligne blanche pour ne pas la dépasser, et rentrer la bedaine quand le tram arrive. Conséquence : la plupart des arrêts et des circuits ne sont pas accessibles aux fauteuils roulants, et sont assez complexes à prendre avec poussettes ou beaucoup de bagages. Mais là aussi, on s’y fait.

Bref, Sydney est loin de faire le poids au niveau des transports. Et Melbourne serait un très bel exemple pour Montréal au niveau du tram !

Le cricket

L’influence anglaise se ressent très fortement en Australie. Ce qui est assez intéressant, je trouve, c’est que malgré la différence de distance, elle se ressent beaucoup plus ici qu’au Canada. Peut être que la colonisation canadienne s’est faite de façon beaucoup plus large alors qu’elle était exclusivement anglaise en Australie, c’est une information que je ne connais pas… j’ai eut l’impression à plusieurs reprises, que ce soit à Melbourne ou à Sydney, de me retrouver dans des rues de Londres. Les petites maisonnettes à deux étages, avec balcon en fer forgé ouvragé en sont un exemple typique. Les puddings de Noël ont surgit dans toutes les épiceries. Chose que je n’avais jamais vu au Québec. Et dans toutes ces nombreuses influences « so british » que l’on retrouve ici, il y a le criquet. Ou cricket. Le correcteur orthographique semble être heureux avec les deux.

J’ai découvert le baseball et la balle molle (petite soeur plus tranquille du précédent) au Québec. Avec plusieurs personnes pour m’expliquer, j’ai fini par en comprendre le principe et même être capable d’apprécier. À petite dose. Mais c’est vrai que l’ambiance des petits matchs de quartier était sympa à vivre. Le match au stade olympique de Montréal était une autre histoire…

Juste après Noël avait lieu un match fort attendu à Melbourne entre l’équipe d’Australie et celle de l’Inde. Confronté à ce nouveau sport, intrigué, j’ai essayé de regarder un peu à la télé. Cela m’a laissé aussi perplexe que mon premier match de baseball. J’ai regardé un peu, en petite dose, à droite à gauche. Essayant de comprendre pourquoi des fois la foule criait, pourquoi elle restait parfaitement silencieuse. Sans succès. Mais je ne perds pas espoir.

Et puis le soir de ce grand match fort attendu, histoire de montrer mon intérêt pour les traditions autochtones, j’ai quand même demandé à Pete, notre hôte du moment, qui était le vainqueur. Après tout, ce sont des choses qui se font. Je suis resté un peu perplexe quand il m’a répondu « on ne sait pas ». Et devant ma perplexité, il s’est empressé d’ajouter « le match n’est pas terminé ». Ah… incident technique ? Révolution de dernière minute ? Grève des joueurs ? En fait, non. J’ai découvert qu’un match de criquet se déroule, en général, sur trois ou quatre jours. Ça doit demander une certaine patience ! Le premier jour, c’était l’Inde qui lançait. Le deuxième, l’Australie. J’imagine que par la suite, ils échangent à nouveau… Quoi qu’il en soit, je dois bien dire que je suis fasciné par ces gens qui sont capables de rester intéressé 5 jours de suite par un même match !

Et puis la bonne nouvelle, c’est que depuis, j’ai trouvé une affiche expliquant les règles. Le prochain match, je pourrais suivre !

Le criquet tel qu’expliqué à un visiteur étranger (en traduction approximative)

Vous avez deux équipes. Une dehors sur le terrain, une à l’intérieur.

Chaque homme qui fait partie de l’équipe qui est dedans va dehors. Et quand il est dehors, il revient dedans, et le prochain rentre en attendant d’être à nouveau dehors.

Quand ils sont tous dehors, l’équipe qui est dehors, rentre à l’intérieur, et l’équipe qui était dedans sort, en essayer de faire ressortir ceux qui viennent de rentrer.

De temps en temps, vous avez des joueurs qui sont encore dedans, et pas dehors. Quand les deux équipes ont été dedans et dehors, incluant ceux qui n’ont pas été sortis, c’est la fin de la partie.

Le jardin botanique de Melbourne

J’ai déjà exprimé à diverses reprises lors de différentes excursions urbaines, à quel point j’appréciais les grands parcs urbains que l’on trouve en Amérique du Nord et qui, je trouve, manque quand même beaucoup en Europe (enfin dans le petit bout d’Europe que je connais). Ces grands parcs se retrouvent dans les grandes villes australiennes. À Sydney, mais aussi à Melbourne, se sont de magnifiques jardins botaniques, gratuits, et entièrement ouvert au public. De vrais petits lieux de bonheur. Après avoir passé beaucoup de temps à admirer celui de Sydney, il n’était que justice d’aller faire quelques pas dans celui de Melbourne. Mon petit doigt me dit que nous aurons l’occasion d’y retourner, car si Melbourne est un arrêt temporaire pour le moment dans notre programme bien chargé, il est fort probable que nous y ferons un séjour longue durée à notre retour de Tasmanie.

Installer (planter ? construire ? planifier ? ) un jardin botanique, semble être une activité assez prisée en Australie. Il semblerait que l’on en trouve en de très nombreux endroits. Ce qui est assez compréhensible quand on y pense. On a parlé météo avec Bob, un petit peu. On a parlé de l’hiver. Il nous avait dit « ah mais ici, l’hiver il peut faire très froid ». Son insistance sur le « très » m’ayant profondément surpris, j’ai cherché à en savoir plus. « Est-ce qu’il gèle ? ». « Oulala non ! Mais ça descend quand même à 10 degrés ». Oui, forcément, c’est sûr que c’est froid. On se demande bien comment font les australiens pour survivre à des températures pareilles. Ça complète, par contre, une observation que j’avais déjà faite : il n’y a aucun système de chauffage dans les maisons. Aucun radiateur dans l’appartement que nous avions à Sydney. Aucun radiateur dans les divers endroits où nous sommes allés. Chez Bob et Catherine, seule une cheminée à bois permet de réguler la température quand il fait « très froid ». Ce n’est pas un détail qui saute aux yeux, mais quand on fait attention, ça a quand même un petit côté surprenant quand on est habitué à la météo montréalaise…

Pour en revenir à cette histoire de jardin botanique, celui de Melbourne est assez différent de celui de Sydney. Plus de reliefs, un grand lac au milieu, une végétation peut être un peu plus dense et plus variée, mais en même temps des animaux beaucoup plus discrets. Ce qui me paraît d’ailleurs général dans toute la ville. Moins de cris d’oiseaux qui font que l’on se retourne en se demandant ce qui nous arrive et qui est en train de se faire égorger ! Quoi qu’il en soit, on retrouve à Melbourne comme à Sydney des endroits particulièrement magnifiques, où l’on a juste envie de se poser dans l’herbe pour ne rien faire.

 

Happy Christmas 2011

Christmas Potluck @ Katherine and Daniel, with lovely people. Here’s a few pict.

Yes… this year, Christmas includes rainbows and feet in the ocean.