Rencontres

 

Gaufres matinales

On August 29, 2010, in Carnet de route, Gastronomie, Pensées, Photos, Rencontres, by Sébastien
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Un dimanche matin comme on les aime.

Y’a pas à dire, le quasi centre-ville de Eugene, c’est beaucoup plus tranquille qu’une aire de repos sur le bord de l’autoroute. J’ai peut être bien entendu passer deux ou trois voitures à plusieurs moments dans la nuit, mais très clairement pas plus que trois.

Je me réveille en prenant mon temps. Il est neuf heure passé. Je range deux trois petites choses, réorganise encore un peu l’intérieur du van à cause de toute la nourriture que j’y ajouté hier. C’est clair, je peux survivre à un siège maintenant. Et puis finalement, je me dirige vers la porte de la maison. Celle-ci est ouverte. Je frappe, pas de réponse. J’hésite un peu. Je me sens quand même un peu timide à matin. Mais j’entends des pas, j’entends une voix. Sarah m’accueille avec un grand sourire. Alex, son fils qui va à Burning Man, est là également. On discute un peu pendant que Sarah fait cuire des gaufres. Étrangement, ce petit déjeuner dominical me fait penser à un petit déjeuner, pris bien longtemps au paravent, à Kamloops, chez Carly, une couchsurfeuse qui m’avait alors hébergé. Ambiance bon enfant, sur le thème « y’a plein de bonnes choses, prend donc ce que tu veux ». Les gaufres au yaourt et sirop de fruit (unkleberry, il va me falloir la traduction) au petit déjeuner, c’est que du bonheur. Surtout quand on prend le dit petit déjeuner à l’arrière de la maison. Je fais remarquer à Gretchen que je trouve leur jardin magnifique. Genre de jungle contrôlée ; je suis sûr que mon père adorerait.

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Évidemment, la rencontre Orégon-Charbinat ne sera pas simple à organiser. Pourtant, les atomes crochus sont là :

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« Si vous avez un jardin et une bibliothèque, vous avez tout ce qu’il vous faut ».

Je trouve magnifique la relation entre Sarah et Alex. Ils sont très proches, et il y a une belle complicité. La relation entre Gretchen et Alex semble aller très bien également. Je n’ose pas poser de questions, mais si j’ai bien compris, ça fait un bon moment que Sarah et Gretchen sont ensemble. D’ailleurs, Sarah a présenté Gretchen comme sa femme. J’ai hésité, à ce moment là, à demander si le mariage gay était légal en Oregon, et depuis quand. En tout cas, ça ne me surprendrait pas plus que ça. Les gens ici ont l’air non seulement accueillant, mais également ouvert d’esprit. En même temps, difficile d’être l’un sans l’autre, non ?

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Sarah et Gretchen

On August 30, 2010, in Photos, Rencontres, by Sébastien
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Sarah au premier plan

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Alex

On August 30, 2010, in Photos, Rencontres, by Sébastien
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Avec un outil que je n’avais jamais vu, si simple et efficace : un ramasseur de pommes.

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Petit déjeuner et chocolat chaud

On August 31, 2010, in Carnet de route, Photos, Rencontres, [Burning Man], by Sébastien
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Et le début de l’aventure.

Dans le désert, il fait chaud le jour, et froid la nuit. Je peux confirmer. On se réveille donc au milieu de la nuit parce qu’il fait froid, puis le matin parce qu’il fait trop chaud. Étrangement, à aucun moment je me suis réveillé à cause du bruit. En fait, on a la chance d’être dans un coin relativement tranquille comparé à d’autres endroits. Et puis il faut dire que la musique et les cris des gens heureux, je trouve ça plus agréable comme berceuse que le moteur des camions. Je n’ai, évidemment, rien personnellement contre les camions, mais quand je dors… et puis pour pas que je me désacoutume, il y a quelqu’un, quelque part, qui a une sirène de train. Donc de temps en temps, au milieu de la nuit, j’ai le droit à mes klaxonnes de trains. Alors je me sens bien. C’est pas tout à fait un vrai, mais ça imite assez bien, donc ça va.

Burning Man, c’est très clair, est un événement complètement fou. Black Rock City est vivante 24h sur 24 pendant une semaine. Je pourrais courir dans tout les sens, participer à des centaines de choses. Mais j’avoue que pour le moment, j’ai le goût de m’immerger tranquillement. Je veux prendre ça tranquille, découvrir la place, le voisinage, le centre ville… donc après un début de journée plutôt relaxe, dans le camp, avec tout ces gens que j’apprends (avec grand plaisir) à connaître ; proposer du chocolat chaud pour tout le monde de bon matin est une très bonne méthode pour lier connaissance.

Je n’ai malheureusement pas des photos de tout le monde dans le camp, mais c’est un bel aperçu quand même.

Avant de partir sur mon petit vélo dans les rues de Black Rock City.

 

Fin de soirée

On August 31, 2010, in Carnet de route, Rencontres, [Burning Man], by Sébastien
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Ou presque

Je rentre au camp avec dans l’idée de me coucher tranquillement, mais juste après, trois autres personnes arrivent. Kelly, Sam et Rufus. On reste un moment dans le van à discuter, jusqu’à un peu tard dans la nuit. C’est le fun, et ça fait du bien. J’apprends très tranquillement pas vite à connaître mes nouveaux amis. Jusqu’à ce que finalement tout le monde aille se coucher. Et une fois de plus, je me mets au lit également, bercé par la musique et les cris des gens.

 

Rencontres aléatoires

On September 1, 2010, in Photos, Rencontres, [Burning Man], by Sébastien
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The pleasure of random meeting

 

De retour au temple

On September 2, 2010, in Carnet de route, Pensées, Rencontres, [Burning Man], by Sébastien
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Contact avec le moi intérieur réussi.

Il y a un petit feu ; un groupe de personnes est assis autour. Je prends ma place. Les gens se parlent naturellement, spontanément, et je me retrouve à discuter pendant quelques temps avec une fille de Colombie Britannique. Échange d’impressions, de sentiments. Elle me confirme un autre ressenti : Burning Man, c’est tout ce que l’on veut. Burning Man, c’est ce que l’on en fait. On trouve tout ce qu’il nous faut, et ça vient répondre exactement à nos besoins. Elle me dit que si je reviens l’année prochaine, je verrais très probablement quelque chose de complètement différent. Je la crois sans problème. Je lui dis, à moitié en rigolant, que c’est une excellente thérapie.

Le temple est un endroit extrêmement serein, qui déborde de témoignages en tout genre. La plupart sont pour des personnes décédées. Il y a également beaucoup de preuves d’amour. L’ensemble est extrêmement touchant. Tout cela partira en flamme dans quelques jours à peine. Je reste un long moment à réfléchir/méditer, sur beaucoup de choses. Je suis dans un état d’esprit très particulier. Le temple me met à chaque fois dans un état d’esprit étrange. Je ne serais même pas surpris quand, à un moment, perdu dans mes réflexions, perdu dans la musique qui joue autour, je verserais quelques larmes. Sans raison apparente.

J’apprendrais à un moment qu’il est 4h du matin.

Je finis par reprendre la route du camp. Une dernière chose à faire avant d’aller me coucher : faire cuire des crêpes pour tout le monde. Pour le plaisir de voir leur tête demain matin. J’en ferais une quarantaine, pendant que le soleil se lève. Je peux me coucher, en paix avec moi même.

 

Laura

On September 5, 2010, in Carnet de route, Pensées, Rencontres, [Burning Man], by Sébastien
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Et la suite du programme

J’ai déjà vu Laura danser à quelques reprises, brièvement. J’étais occupé à danser moi aussi, alors je regardais pas trop. Mais là, pendant que je joue du djembé, je suis entièrement disponible pour l’admirer. Elle danse avec toute son âme, avec tout son corps, avec toute son énergie. Elle se laisse aller, sans aucun blocage, sans aucune limite. C’est sauvage et animal, mais en même temps emprunt de beauté et de sensualité. J’ai l’impression de ne jouer que pour elle, et ça me convient parfaitement. Aucune idée de combien de temps je jouerais ; ça fait un moment que j’ai mal aux mains, mais ça n’est pas bien grave. J’envisage de faire une pause quand elle vient me dire qu’elle rentre au camp. Ça me convient parfaitement de m’arrêter, alors je repars avec elle. Je la complimente sur sa façon de danser. Elle m’explique qu’elle a appris dans plusieurs pays d’Afrique différents. Ça paraît. Les personnes qui ont appris la danse africaine ont une façon unique de danser.

Elle m’avait un peu parlé, quelques jours plus tôt, de son programme pour les jours prochains : elle s’en va en Oregon retrouver sa copine qui travaille à Portland en ce moment. Du coup, on reparle un peu de ça. Parce que moi, mes plans sont toujours indécis. L’Oregon semble avoir remporté le match, mais j’ai encore quelques hésitations sur le chemin à prendre pour m’y rendre. Elle me dit qu’elle n’a qu’une semaine, et qu’elle sera à San Francisco à partir du 11. J’aime bien Laura. Elle déborde de sincérité, elle me paraît être totalement et complètement honnête, naturelle. J’ai l’impression que si elle disait un mensonge, elle prendrait feu. Depuis que je suis parti, je répète que mon voyage se construit au fur et à mesure des rencontres et des gens. Je sais maintenant où je vais : il faut que je sois à San Francisco le 11. Ça me convient parfaitement. Je reverrais Jane et Laura. Ça permettra de faire durer un peu plus longtemps le plaisir des nouvelles rencontres.

Mon hésitation était due à la proximité du parc Yosemite. Comme je le disais pas mal plus tôt, j’ai une revanche que j’ai envie de prendre sur le Half Dome. Je me disais que la Cable Route avec un tout petit sac serait sûrement beaucoup plus facile et moins désagréable. Je m’imaginais faire la randonnée avec un Camel Back et beaucoup de barre de céréales. Hors, j’ai trouvé un Camel Back… et puis il y a le levé de soleil sur Mono Lake, que je n’ai pas pris en photo la dernière fois. Je regarde une carte. Vu mon état de propreté, j’aurais besoin d’une rivière ou d’un lac. Me semble que ça serait beaucoup mieux qu’une douche. La carte me montre le Lac Tahoe, à 50 kilomètres de Reno. J’en ai entendu parlé comme étant un endroit assez beau. Jane me confirme. Voilà. C’est fait. Je sais où je dormirais demain. Une fois de plus, je regarde mon voyage se construire tout seul. Une fois de plus, j’aime vraiment ça.

 

J’ai dormi avec Rodger

On September 10, 2010, in Carnet de route, Rencontres, [Yosemite], by Sébastien
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C’est mieux que rien !

Il ne me reste plus qu’un dernier sujet d’inquiétude : il est 19h30, la nuit commence à tomber, Pourquoi Pas ? est à 30 kilomètres de marche derrière moi… il faut vraiment qu’il y ait une navette… j’espère avoir bien compris ce que disais le guide… il me restera l’option de faire du pouce, mais c’est pas comme si j’allais juste à côté… c’est prêt de 90 kilomètres en voiture ; on est vendredi soir, les gens arrivent au parc, ils n’en partent pas… je commence à me demander si je n’ai pas fait n’importe quoi…
Il y a deux navettes différentes à Yosemite. Celles qui circulent uniquement dans la vallée, et qui sont gratuites, et celles qui traversent le parc. C’est de celle là dont j’ai besoin. Je marche deux kilomètres avant de finalement trouver l’arrêt. Les horaires sont indiqués. Enfin les horaires pour l’une des deux navettes. Celle qui va dans la mauvaise direction. La prochaine est dans 20 minutes. Mais pas d’horaire pour celle qui m’intéresse… moment de stress… bon, j’ai mon portefeuille, je suis au milieu de Yosemite, au pire je me paie une nuit à l’hôtel, ça me donnera l’occasion de prendre une douche ET un bain. Mais franchement, ça me tente pas. Et puis je suis pas sûr que j’ai envie d’abandonner Pourquoi Pas ? toute la nuit… deux personnes arrivent à me renseigner sur les horaires de la navette que je veux prendre. Elle passe juste une fois par jour. À 17h. Merde. Raté… ne me reste plus que le stop… je prends la navette de la vallée, pour aller au début de la route qui en sort. Il fait nuit.

Je m’installe sur le bord de la route. Il y a encore un peu de trafic. Je fais un grand sourire aux voitures qui passent, mais personne ne semble motivé à s’arrêter. Je continue à penser que j’ai été stupide, que j’aurais du prévoir un peu plus… et puis finalement, un camion s’arrête. Pas de chance, le gars ne va pas dans la bonne direction. Ça me redonne espoir, tout en m’en enlevant aussi : donc les voitures s’arrêtent de temps en temps, mais en même temps, je vais dans un endroit vraiment moins fréquenté…

Je reprends ma place sur le bord de la route. Un autre véhicule s’arrête. Un gars dans la cinquantaine, qui me demande si j’ai beaucoup de stock. Non, j’ai juste mon sac à dos tout petit. Sa voiture, par contre, déborde de tout les côtés. On discute un peu. En fait, lui ne sait pas où aller. Il n’a pas d’endroit où dormir ce soir, et prévoit juste sortir du parc pour trouver un endroit confortable en dehors. Il n’avait pas nécessairement prévu d’aller dans ma direction, mais pourquoi pas après tout. Il accepte de m’embarquer. Je pousse un soupir de soulagement. J’ai beau débordé d’optimisme et de positivisme, sur ce coup là, j’en ai peut être un peu trop fait… ou peut être pas. J’aurais attendu juste 15 minutes.

Il s’appelle Rodger. Avec un « d » qu’il tient de son père. Sa mère ne voulait pas, mais son père à insister. Il est originaire de Seattle, mais déménage avec sa soeur en Arizona. La voiture est pleine de choses à déménager. Il a une petite tente, qu’il prévoie installer quelque part. Il est sympa, et me rend un peu un service énorme en me ramenant jusqu’au Pourquoi Pas ?. Du coup, en échange, je lui propose de l’héberger pour la nuit. Ça sera plus confortable et plus simple que la tente. Il accepte. L’idée est simple : sortir du parc, se garer sur le premier parking venu, et dormir.

Je n’avais pas réalisé la distance qui me séparait du van. Il faudra un peu plus d’une heure pour le retrouver. Rodger est sympa, un peu bizarre, mais ça va. Par contre, pas toujours très attentif quand il conduit. Comme il le dit lui même « je suis conduit moins bien quand j’ai quelqu’un avec moi, ça me déconcentre souvent un peu ». Mouais, bon… enfin… on arrivera finalement au van, et je rembarquerais avec grand plaisir dans le Pourquoi Pas ?. Rodger me suit. On sort du parc. Cent mètres après, il y a un parking. On s’arrête. Je fais de la place pour tout le monde. Je grignote deux barres de céréales rapidement, mais la faim est partie…

On discute encore cinq minutes, puis je monte me coucher. Je lis quelques pages de mon guide, à la recherche d’autres randonnées aussi magnifiques que celle ci. J’en ai repéré une qui semble assez tranquille, pour demain. Parce que demain, c’est jour de repos. J’ai bien marché aujourd’hui !

 

La petite balade relaxe

On September 11, 2010, in Carnet de route, Photos, Rencontres, [Yosemite], by Sébastien
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Selon la façon de voir.

Voilà… c’est décidé, aujourd’hui, je me repose. J’ai repéré une petite randonnée tranquille, pour me dégourdir un peu les jambes. Parce que oui, je l’admets, je grince un peu aujourd’hui ! La balade se trouve juste avant l’entrée du parc, et s’appelle « 20 lakes basin ». Elle fait un 8 des plus inspirants, slalomant de lac en lac, sans jamais descendre sous les 10000 pieds (3000 m). Parfait, non ? Très peu de dénivelé, et à peine 15 kilomètres. Oui, je sais, mes visions des promenades relaxes ne sont plus les mêmes maintenant qu’au début de l’été !

Je n’ai mangé qu’une pomme en guise de petit déjeuner. Il n’y a donc que ça et 6 barres de céréales qui me séparent de la polenta d’hier matin. Me semble que c’est pas grand chose. Me semble, d’ailleurs, que j’ai faim. Je me laisse aller. En fait, j’aime ça manger en fonction de mes envies, et non de la logique. Je n’ai quasiment rien manger hier, aujourd’hui je me fais une overdose de pattes qui me convient parfaitement. Et puis je pars tranquillement.

Tout commence au lac Saddlebag, beau petit lac de barrage, avec sa petite armée de pêcheurs tout autour. Je commencerais par la berge ouest ; le retour se fera par le côté est.

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Tout cela est bien calme, et bien reposant. J’avance lentement, laissant à mes jambes le temps de se remettre en place. Et puis finalement, on finit par faire le tour, et arriver dans la belle petite vallée cachée en arrière.

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Comme le dit mon guide, le fait de déjà partir en altitude fait que l’on se sent tout de suite à l’écart, tranquille. Le paysage est grandiose, les montagnes autour de toute beauté. Et puis ça commence à monter un petit peu. À peu prêt la seule grimpette au programme. Tant mieux. Je monte lentement. Ça fait un moment, déjà, que j’ai repéré une personne qui me suit, et qui va finir par me rattraper. Je décide de m’arrêter un peu.

Elle me rattrape, et on commence à discuter un peu. Elle s’appelle Diana, et vient du Lac Tahoe. Elle est toute contente d’apprendre que je viens de Montréal et que je parle français. Elle connaît un peu la langue elle aussi, et elle en profite pour pratiquer un tout petit peu, glissant une phrase, un mot, de temps à autre. Je trouve ça assez amusant.

Elle travaille comme violoniste. La plus part du temps, dans des mariages. Du coup, elle a beaucoup de temps pour voyager. Elle adore la randonnée, et me donne quelques conseils, qui ne sont malheureusement pas sur mon chemin. Du moins pas sur celui prévu pour le moment… On continue de marcher tout en discutant.

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Et puis finalement, on se sépare, elle allant d’un côté, moi de l’autre. On échange nos coordonnées au cas où. En principe mon chemin ne repasse pas par le lac Tahoe, mais qui sait ? Et puis elle parlait de peut être venir à Montréal un jour, alors pourquoi pas ?