Berkeley

On September 24, 2010, in Carnet de route, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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Centre-ville et université

Le centre ville de Berkeley m’ayant bien plu, j’ai décidé d’aller y jeter un dernier petit coup d’oeil pour la route. Et puis le campus universitaire avait l’air sympa aussi. Je me gare, et mets seulement de l’argent pour une heure dans le parcomètre ; ça m’incitera à ne pas m’éterniser. Je me promènerais finalement pendant une heure et vingt, découvrant un campus à l’américaine, sympathique sans être exceptionnel. Les rues avoisinantes me plaisent bien. Il y a beaucoup de petits restaurants, de petits bars, qui donnent envie de les essayer. N’ayant plus rien à lire, je m’arrête dans une bouquinerie, histoire de refaire un peu les réserves. J’achète deux livres, qui ne me mèneront pas au bout du monde, mais qui devraient quand même me faire tenir un peu. Au moment de sortir, je vois deux très belles éditions de Anne Mc Caffrey. Livres que je n’ai jamais lus, et qui en plus sont dédicacés par l’auteur ! Ça me fait terriblement envie, mais une fois de plus, je réussi l’effort suprême de résister à la tentation. Ils sont quand même un peu chers, il faut le dire.

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Une dernière petite pause avant de partir, parce que ça fait longtemps que Pourquoi Pas ? n’a pas eut son changement d’huile. Ce sera chose faite assez rapidement. Un petit plein d’essence avec ça, et hop, on reprend la route.

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Pour son 150 000e kilomètres, Pourquoi Pas ? rentre dans un arbre !

On September 25, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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Et tout le monde en ressort indemne et heureux. Si l’arbre penche, Pourquoi Pas ? n’est en rien responsable. Il penchait déjà avant !

Pourquoi Pas ? trouve l’endroit magnifique lui aussi. Il décide d’ailleurs que c’est l’emplacement parfait pour fêter son 150000e kilomètre !

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Toujours aussi fiable, toujours aussi bon rouleur, même si la route des derniers jours le fait slalomer, monter, descendre, très souvent. Pour le remercier, je décide donc quelques kilomètres plus loin de lui offrir un cadeau d’anniversaire digne de lui !

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Un peu inquiet, malgré l’assurance du gars à l’entrée. Mais oui, en effet, il y a bien la place pour faire passer un Dodge Cargovan 1990 aménagé en campeur dans un arbre. Expérience hors du commun, je confirme, mais extrêmement amusante. Je me suis retrouvé à rire tout seul en traversant mon arbre tunnel. On commence à avancer. On s’arrête. On rentre les rétroviseurs. On lève les yeux. On recommence à avancer. Et puis à l’intérieur, il y a même la place pour qu’on se glisse en dehors de la voiture, histoire de prendre quelques photos. Particulier, mais vraiment amusant donc !

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Willow Lake

On September 27, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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Un petit coin tranquille pour se reposer

Un autre coup d’oeil à la carte avant de repartir. La route que je prends passe par Willow Lake. Petite recherche internet. Oui, la vue sur le sommet peut être sympa de là bas. La nuit tombe, et je vais donc faire un peu de conduite nocturne, mais ça n’est pas bien grave. Ce soir, je fais une photo longue exposition de la montagne se reflétant dans le lac.

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Voilà. Ça c’est fait. Sauf que je pensais dormir sur le bord du lac, mais que le camping est fermé pour la saison. Dommage, j’arrive un peu trop tard, et il y a quelques humains vivants dans le coin, donc je peux pas vraiment squatter. Je me contenterais donc d’une photo sur le bord de l’eau. J’aurais fait une exposition plus longue si je n’étais pas tombé en panne de batterie au milieu de la prise de vue. Pas grave. On se contentera de ça, ça me plaît bien.

À défaut de dormir sur le bord de l’eau, je roule un tout petit peu, trouve un petit bout de chemin qui mène nul part, et m’y installe.

Tantôt, après le départ des deux autostoppeuses, j’ai démonté la roue arrière du vélo. Il n’a plus de roue. Il prend beaucoup moins de place. Et puis j’installe de façon semi permanente la grosse boîte qui était dans le coffre, et que je déplaçais tout les soirs. Elle sera désormais sur le siège avant. Parfait. Il était donc encore possible d’optimiser le rangement du van ! Désormais, je n’ai plus rien à bouger quand je vais dormir. Certes, je partage le lit avec le djembé, mais il ne prend pas trop de place, et ne ronfle pas, alors c’est pas trop grave !

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Une fin de semaine dans les sources chaudes.

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Interrogation, réflexion, méditation, complication, point d’interrogation.

Je viens de retrouver, le temps d’une longue fin de semaine, une partie des sentiments qui m’avaient habité au cours de Burning Man. Pendant ces quelques jours, Tassa, Clam, Mowglie, Joseph, Cassy, Pixi, Forest, et tout les autres, m’ont à nouveau donné un exemple magnifique du sens de la communauté. Installés sur le bord de la rivière, au pied d’une cascade magnifique, juste en face des Sources Chaudes d’Umquat. Il suffit de traverser le cour d’eau pour les rejoindre.

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Quiconque passe à portée de voix se voie invité ; à prendre un café, fumer une cigarette, manger quelque chose… je me suis joins à la communauté tout naturellement le vendredi soir. J’ai apporté mes quelques talents, beaucoup d’essence, et j’ai été accueilli avec énormément de générosité, d’amitié, et de nourriture. La différence, c’est que cette communauté, temporaire et aléatoire (un bus scolaire réaménagé en provenance du Vermont, un autre bus scolaire réaménagé, pour une famille de 7 enfants, et quelques amis de passage), se forme, se déforme, et se transforme. Elle se déplace sans jamais s’arrêter. Ce sont des descendants directs du mouvement hippie, version bohème. Ils boycottent Burning Man pour la plupart, parce que c’est payant, et que c’est cher. À la place, la plupart participe à des Rainbows Gathering. Des rassemblements gratuits, d’envergure changeante, et ayant lieu un peu partout aux États Unis. Il paraît qu’il y en a un dans l’état de Washington, en novembre…

Tassa a 21 ans. Originaire de l’Ohio, elle a passé toute sa jeunesse en Alaska. Elle fugue a 16 ans pour aller rejoindre sa mère, dans la région des grands lacs. À 17 ans, elle a pris la route. Ça fait 4 ans qu’elle voyage, qu’elle mène une vie de nomade. Elle me fascine au plus haut point. J’ai besoin de la comprendre, j’ai besoin de saisir ses motivations. Mais elle partira toute seule de son côté, moi du miens. Ma vie est trop rapide pour elle, et elle se revendique hautement indépendante. Elle va passer quelques temps dans le nord de la Californie ; j’aurais peut être l’occasion de la recroiser. Son rêve, c’est d’avoir son propre « school bus » à elle, pour emmener des enfants avec elle, et leurs apprendre les arts du cirque. Les vieux autobus jaunes sont rachetés, réparés, aménagés. Ils sillonnent les routes de l’Amérique du Nord. On les retrouve surtout sur la côte ouest, tellement ouverte à ce niveau. Nous sommes dans une forêt nationale, le camping sauvage est donc autorisé. En plus des deux autobus, il y a beaucoup de groupes, installés un peu partout, dans la forêt, qui profitent gratuitement des sources chaudes. Tout le monde cohabite sans le moindre problème.

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Deux jours complets à découvrir ces gens et leur mode de vie. La journée à discuter, à relaxer dans les sources chaudes, à se pratiquer à jongler. Le soir, au coin du feu, guitares, tamtams, chants. Un accordéon, aussi, qui passait par là. Comme presque à chaque fois, je me demande ce que serait ma vie aujourd’hui si à la place de « piano classique » j’avais choisi la guitare a 10 ans… je n’ai aucun regret : je continue à préférer le piano ; il s’agit simplement de curiosité. Et d’un (tout petit) peu de jalousie.

On a fait une petite virée en van le samedi, pour aller faire le plein. Il n’y avait plus rien à boire. Le magasin le plus proche, tout comme le téléphone le plus proche, sont à 30 kilomètres de route. Tout est partagé sans que l’on se pose de questions. De temps en temps, quelqu’un fait à manger. Il y en a une certaine quantité, imprécise, aléatoire. Des gens ont des cigarettes, d’autres non. Ce ne sont pas toujours les mêmes. Le tabac se passe d’une main à une autre sans soucis.

J’ai perdu le décompte du temps horriblement vite. J’ai déconnecté de beaucoup de choses, je me suis retrouvé à un niveau de vie des plus simples. Manger du gruau avec une capsule de bière, dans un couvercle en plastique, ça marche parfaitement et un morceau de boîte en carton convient parfaitement pour faire une assiette. On fait avec ce que l’on a, on se débrouille, et ça fait du bien. On ne se complique pas. On vit, on est heureux, et c’est tout. Ça fait plaisir d’entendre Tassa répéter à plusieurs reprises “I love my life”. J’aime ce mode de vie où, contrairement à Burning Man, il n’y a rien à faire. L’animation, c’est nous qui la faisons, quand on en a envie. Sinon, on peut aller aux sources chaudes, jongler, ou se promener dans les environs.

Là où je suis sincèrement impressionné, c’est l’état du campement. Le soir, c’est une vingtaine de personnes au coin du feu. Dans la journée, il y a toujours des gens qui se promènent, qui font à manger, du thé, du café… le samedi, quand je me suis couché, c’était un chaos relativement impressionnant. Le lendemain, quand je me suis levé, le ménage avait été fait. J’ai fait ma part, le dimanche après midi. Je me suis promené pour ramasser ce qui traînait. Faire du « MOOPING ». Le terme me plaît et est resté. L’ensemble était relativement propre. Définitivement plus propre que ce que j’aurais attendu d’un groupe identique mettons… en France, par exemple.

En fait, l’une des rares choses qui me dérangent, même si c’est un peu bête, c’est qu’ils ont quasiment tous le même look. Et en même temps, ça semble parfaitement normal… les dreads, ça évite de se laver les cheveux. La barbe, pas besoin de la raser. Les vêtements sombres, ça se voit moins quand c’est tâché. L’équipement provenant des surplus militaires ? C’est ce qu’il y a de moins cher. Le tatouage et les piercings marquent leur volonté d’être marginaux… je n’aurais pas assez de temps pour les connaître, pour comprendre leur mode de vie. J’aurais sans doute dû poser des questions… après tout, les 70$ de bières ont été payé avec une carte bancaire. Et quand vient le temps de noter un numéro de téléphone, c’est dans leur cellulaire qu’ils le font. Débrouillardise et musique/mendicité ? C’est tout à fait possible. Tassa m’explique qu’ils ne paient quasiment jamais l’essence pour le bus. Ils arrivent toujours à négocier un peu de diesel au prêt des stations. Comment ? Je n’en ai pas la moindre idée. Et puis il y a aussi les chiens, quasiment omniprésents. Je ne comprends pas. Mais le fait que je n’aime pas les chiens y est sûrement pour beaucoup. Il y a 5 ou 6 chiens en permanence, ça fait du bruit, et jusqu’à trois chats.

Je fais une deuxième petite virée le dimanche, pour rejoindre le téléphone cette fois. Il fallait que j’appelle Amtrak, pour annuler mon billet de train. C’est fait. C’est confirmé. Je ne fêterais pas mes 30 ans à Montréal. San Francisco semble finalement l’emporter. Enfin, pour en être sûr, j’attendrais quand même dimanche prochain. Pourquoi Pas ? me refait le coup des freins qui ne marchent plus, et ça ça m’interpelle beaucoup. Angoissé, pas vraiment. Si c’est à nouveau la roue arrière droite, est-ce que ça veut dire que ça a été mal réparé ? Ou que ça va se reproduire tout les 5000 kilomètres ? Et si c’est une autre roue, est-ce que ça veut dire que ça va se reproduire pour les deux restantes ? Encore, et encore, et encore des questions qui viennent tout compliquer dans ma tête. Un sac à dos et un pouce, c’est bien rare que ça tombe en panne.

Je me déconnecte de plus en plus en ce moment, et je sens bien que j’en ai besoin. Demain, je pars, quelque part. Je sais pas trop où. À priori, l’océan… je n’ai pas le goût de reconnecter. Bien sûr que j’envie la liberté de Tassa. Tout comme j’envie ces gens, dans leur lofts Ikea du centre ville. Ces nouveaux parents, heureux un enfant dans les bras. Ces gens qui travaillent sur la route. Trop d’incompatibilité dans trop d’avenirs possibles et fascinants. Comme j’essaie d’expliquer à Tassa, je suis à un carrefour, et je n’ai aucune idée de la direction à prendre pour le moment. J’essaie de lui expliquer, parce que j’ai beau parler anglais sans aucun problème maintenant, il y a encore, des fois, des concepts qui me bloquent. En fait, j’aimerais tenter la même expérience en France ou dans un endroit francophone, où je pourrais, en plus, partager mes histoires. Un conteur qui ne peut conter, ça sonne triste à mes oreilles.

L’automne s’est installé en une fin de semaine. C’est impressionnant comme tout a tourné instantanément…

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Pourquoi Pas ? de retour sur le billard

On October 6, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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Et moi (vide) qui passe une journée à attendre.

Je ne me suis pas réveillé trop tard. C’est agréable d’ouvrir les yeux sur le bord de la mer, et une balade sur la plage commence définitivement bien une journée. En plus, le Ranger venu vérifier que tout allait bien a eut la gentillesse d’attendre que Pourquoi Pas ? soit en mode « incognito » (tout les rideaux ouverts, et moi qui ne me promène plus en pyjama) pour venir faire son inspection. Au moins, si jamais je n’avais pas le droit (et le panneau « camping interdit » est quand même assez explicite), il est trop tard pour me dire quoi que ce soit.

[À moitié réveillé, et déjà en train de faire des panoramiques]

[Et j’ai même le droit à un aperçu de la faune locale]

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Mon objectif pour la journée est assez simple. Trouver un garage et une laverie. À priori, j’ai deux semaines d’autonomie en linge, ce qui est pas mal pratique, mais il n’empêche que des fois, c’est nécessaire. Je reprends donc la route en direction de North Bend, qui est la ville la plus importante dans les environs. J’aurais plus de choix de garages, et plus de quoi à faire pour m’occuper en attendant. En fait, la première chose que je ferais en arrivant en ville, c’est de me jeter sur une station service. J’ai continué à surveiller le compteur kilométrique, mais la petite aiguille descendait moins vite que d’habitude. Du coup, j’ai battu un record en faisait 698 kilomètres sur un seul plein, mais en gardant une consommation d’environ 10 litres au 100. C’est donc bien le réservoir qui est plus grand que je pensais : un peu plus de 72 litres semble-t’il.

La deuxième étape consiste à trouver une connexion internet. Je commence à être lassé de chercher des connexions internet. J’ai hâte d’arrêter d’en chercher en fait. Mais ça me paraît un bon moyen de repérer un garage facilement. En même temps, je me fais la promesse qu’après San Francisco, je disparais de la toile pendant un moment, parce que là, quand même, ça commence à bien faire, non mais oh, hein, bon !

Une recherche de garage dans les environs me permet d’en trouver un qui s’appelle « Paul Autopart ». Déjà, à la base, le nom m’inspire confiance. Et puis en plus, c’est le seul qui a un commentaire, et il est positif. Je m’y dirige donc tranquillement. Autant la conduite sur les routes de campagne avec des freins fonctionnants moyennement bien, ça reste tout à fait gérable, autant en ville, j’aime pour ainsi dire pas vraiment ça. Mais bon, j’ai pas trop le choix non plus… je discute un peu avec le garagiste, lui explique le problème. Il me dit de repasser en début d’après midi. Je vais donc me garer en « centre ville », et me promène un peu pour faire passer le temps. Je suis à nouveau en mode « chemise blanche, veston et haut de forme blanc ». J’aime toujours ça. À ma grande surprise, je me fais demander à deux reprises si je peux être pris en photo. J’accepte volontiers, tout en trouvant ça très sympa.

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Pour dire la vérité, je ne suis pas exactement à North Bend. Je suis à Coos Bay. Il y a plusieurs agglomérations qui se touchent les unes aux autres, et je me suis arrêté à la première. L’ensemble de ces petites villes portent le doux nom de « Oregon Bay Area ». Oui, sont mieux de préciser « Oregon », parce que la Bay Area, c’est déjà pris plus au sud. Le tour des 3 rues du centre ville de Coos Bay est très vite fait, donc je me pose tranquillement sur l’ordinateur pour faire passer le temps.

Et puis retour au garage à l’heure dite. Le garagiste jette un oeil, regard le niveau de liquide de freins, quasiment vide. Il en remet. Je me sens un peu bête. Si c’est juste ça… en même temps, ça m’arrangerait ! Mais non, on admire juste après la magnifique flaque à côté de la roue arrière gauche. C’est donc au tour de l’autre… à priori, même symptôme, même problème. La bonne nouvelle, c’est donc que la première réparation avait été bien faite (mais le garagiste aurait du en profiter pour faire l’autre roue). L’autre bonne nouvelle, c’est que les roues avant ne me feront pas le même coup (j’ai demandé confirmation, un peu inquiet). Ça devrait prendre une paire d’heures. Je prépare quelques affaires pour emmener avec moi, hésite pour le linge sale. Ça sera une autre fois. À la place, je prends mes rollers, dans l’intention d’aller voir North Bend. Je ferais vite demi tour. Rouler sur un bord de route nationale 4 voies avec des graviers et un revêtement mauvais ne me fait pas plus envie que ça.

Je retourne donc m’installer sur mon banc où je capte internet, et attend tranquillement. Je fais également un petit arrêt au pub du coin (très sympathique) pour boire une bière à la santé de Virginie (bonne fête m’selle 🙂 ).

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Et puis je reviens au garage, pour trouver un garagiste qui m’explique qu’il va devoir changer une pièce, mais qu’il ne l’a pas. Il faut que je revienne demain matin. Je lui demande le prix. Une centaine de dollars. Ça semble inclure la main d’oeuvre. Si c’est ça, ça me va. Mais j’avais pas vraiment envie de rester dans le coin ce soir. Enfin… tant pis. Une fois de plus, en tout cas, il est très sympa, et sait me mettre en confiance

Je reprends donc le volant, et fait un petit détour complètement inutile par North Bend, où le centre ville ne semble même pas exister. Je me dirige donc en direction de la côte, dans l’espoir de trouver un petit endroit tranquille pour passer la nuit. La ville s’étale ; plein de petites maisons, éparpillées, pas vraiment belles. Le paysage ne présente aucun intérêt, et ça me déprime un peu. Je trouve finalement une route qui me mène vers la plage. Il y a plusieurs parkings avec des panneaux « no overnight camping » mais si on continue un peu plus loin, les panneaux ne sont plus là. Si c’est pas interdit, c’est que c’est autorisé, non ?

Je regarde l’océan. Il est 17h30. Il est tôt, encore. Je n’ai pas vraiment envie de rester des heures ici à ne rien faire. Je ressens encore le vide d’avoir quitté tout le monde hier, et rester assis sur le sable à regarder les vagues n’est assurément pas la meilleure façon de reremplir tout ça. Alors à la place, je reprends la route, et continue un peu sur le bord de la côte. Celle-ci devient soudainement magnifique, même si j’ai du mal à en prendre conscience, perdu dans mes pensées que je suis. Je me gare à un moment. Ce qui devait être juste quelques pas pour aller voir un point de vue se transforme en une petite balade qui me fait le plus grand bien. La machine à sourires redémarre, tranquillement pas vite. Je retrouve, amusé, les théories que j’avais formulé sur l’âme il y a quelques temps maintenant. Tout n’est pas fonctionnel à 100%, mais ça se remet en place, petit à petit, et c’est tout ce dont j’ai besoin.

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Sur le retour à mon parking, je fais une autre petite pause à « Sunset Bay » la bien nommée, dans un timing parfait pour souhaiter bonne nuit au soleil.

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Et puis je reviens m’installer tranquillement, sur mon bord de plage. Le vide a diminué. Si je peux reprendre la route demain, encore un ou deux jours, et le problème devrait être réglé.

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Et aujourd’hui, on ne fait pas grand chose de plus

On October 6, 2010, in Carnet de route, Gastronomie, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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Et on ne s’en sort pas plus mal !

Cette nuit, j’ai rêvé que Frodon partait chercher le poumon de la princesse Leïa, pendant que Madmartigan escortait cette dernière pour rejoindre Belgarath et Polgara. Moi, je les aidais à prendre par surprise l’armée qui les attendait en embuscade. Comme on avait beaucoup de grenades avec nous et de Kamikazes, le plan était simple : envoyer les kamikazes lardés de grenades pour se faire exploser au milieu de l’armée ennemie, puis ensuite, utiliser des catapultes pour envoyer les grenades restantes. En fait, je me souviens plus très bien. Peut être que c’était pour envoyer les kamikazes et les grenades en même temps. Après tout, on s’attend pas vraiment à voir des kamikazes tombés du ciel. Enfin si, s’ils sont en avion. Mais pas sans avion.

Bref, j’ai super bien dormi, je me suis réveillé en pleine forme, et je continue à chercher le psychologue qui va analyser mes rêves, parce que là, sur le coup, j’en suis fier de celui là !

Le garagiste m’avait dit de repasser vers 9h du matin. J’ai pas voulu mettre ma montre pour me réveiller. Faut pas exagérer, je suis en voyage quand même. D’ailleurs, je sais même plus où est ma montre, donc ça a réglé la question… mais je me suis sagement réveillé à 9h, ce qui me convient parfaitement, même si ça veut dire « pas de balade sur la plage à matin ». Tant pis, ça sera pour une autre fois.

J’abandonne Pourquoi Pas ? aux bons soins du garagiste, et part avec mon ordinateur, mon appareil photo, et mon linge sale, à l’assaut de la ville. J’en ai déjà fait deux fois le tour hier, par contre, donc je me demande un peu ce que je vais faire. La réponse vient d’elle même : un mini contrat urgent, tout petit, juste comme il faut. Je le ferais en regardant la laveuse tourner. Enfin non. La laveuse ne tourne pas. C’est juste le contenu qui tourne. Je me permets de préciser pour ne pas que mes lecteurs (s’il en reste rendu aussi loin dans le voyage) se mettent à penser que les laveuses fonctionnent bizarrement dans l’Oregon.

Je me suis réveillé avec le moral pas mal revenu à son niveau habituel des derniers mois (soit « très haut » depuis que je suis sur la route) ; le fait d’avoir bien dormi, d’avoir un grand soleil chaud dans le ciel comme si c’était l’été, ça joue sûrement. C’est un peu perturbant d’être l’été le vendredi, l’automne le samedi-dimanche-lundi, le « on sait pas trop » le mardi, et à nouveau l’été le mercredi. Que m’apportera demain, c’est une bonne question !

Je retourne récupérer Pourquoi Pas ?, et discute un bon moment avec le garagiste. Je lui raconte un peu mes aventures ; il note même l’adresse de mon blog, disant qu’il va y faire un tour pour voir ça (monsieur le garagiste, si vous lisez ces mots, je vous salue et vous remercie d’avoir pris grand soin de mon van !). Je l’avais briefé sur le fait que moins les réparations me coûtent chères, plus heureux je suis. Il m’explique que pour réduire les coûts, il a réparé, mais n’a pas fait quelque chose que je n’ai pas compris, et que mes freins reviendront tranquillement à leur état normal d’ici deux trois jours. Ils vont, en effet, un tout petit mieux. En attendant, je resterais calme sur la route (comme si je n’étais pas sage de toutes façons !). Il a aussi jeté un coup d’oeil sur l’ensemble, et m’assure que tout est en bon état, que je ne devrais pas avoir de mauvaises surprises, et que j’ai un moteur d’enfer qui va durer encore un bon moment. Ça, c’est chouette à savoir !

L’une de mes conclusions, hier au soir, face à ma chute de moral, était que ça fait un peu trop longtemps que je me « prive » au niveau de la bouffe. Non, je me laisse pas mourir de faim, ne vous inquiétez pas. C’est juste que je me contente de choses simples, et économiques. Je n’ai finalement jamais mangé le steak dont je rêvais en quittant Yosemite (d’ailleurs l’envie m’est passé tranquillement) et je ne rêve pas trop souvent de fromages, même si quand même, il faudra que je me laisse aller là dessus à un moment. Bref, pour ce genre de chose, je me suis souvent rendu compte que les buffets chinois faisaient des miracles. Mangez tout ce que vous voulez, sans payer trop, ça me paraît un bon plan. Internet me dirige sagement vers le buffet le plus proche. Mon analyse était juste : j’en avais besoin. Vous ne voulez pas savoir quelle quantité de nourriture j’ai mangé. Mais oui, je le reconnais (Brigitte sera contente !) j’ai trop mangé ! Mais ça a fait du bien, et ça m’a recalé le moral à un bon niveau.

Et puis on n’est jamais aussi heureux que dans une société de consommation, alors je me suis promené un peu dans un centre commercial, pour regarder toutes ces choses inutiles dont je n’ai pas besoin, et dont je me passe très bien. J’ai eut un souvenir ému pour ma combinaison de plongée et mes palmes (cambriolées y a un moment maintenant) en visitant un magasin de sport. J’avoue que j’aimerais bien les avoir avec moi, là là, parce que la mer est magnifique, mais glaglaglacée.

Pire encore, j’ai craqué, et me suis acheté un starter et un booster de Magic ! Le truc que je n’avais pas fait depuis 12 ans environ. Faut dire qu’il y avait plusieurs joueurs de Magic parmi les gens avec qui j’étais en fin de semaine, et les voir jouer m’a donné envie. Alors bon, évidemment, je peux pas jouer tout seul, mais au moins je suis prêt. Chose amusante, j’ai trouvé les cartes vraiment pas chères. Et puis j’ai fait la conversion… en fait, je les ai payé aujourd’hui le même prix que je les aurais payées en francs il y a 12 ans. Donc on peut considérer, en effet, que les prix ont baissé puisqu’il n’ont pas monté. Mais en même temps, il y a un phénomène monétaire que je trouve très amusant : les prix en francs sont toujours plus élevés pour moi. 100 francs, ça reste beaucoup, alors que 22 dollars canadiens, c’est pas tant que ça. La raison est fort simple, je pense : je n’ai jamais eut un pouvoir d’achat si conséquent que ça quand j’étais en France. Donc forcément, les prix paraissent plus « impressionnants ».

La journée est pas mal avancée quand je reprends enfin finalement la route. Belle petite route, super agréable à conduire, et aux jolis paysages. La carte me montre un endroit qui me paraît prometteur : «Cape Blanco ». Un petit parc provincial, assez loin de la route, et un petit phare sur le bord de la mer. Ça sera ma destination. Une petite pause très rapide pour voir une maison historique, mais il est trop tard pour la visiter. Demain, peut être. Ça me tenterait bien. Je suis de plus en plus intéressé par l’histoire des lieux, et j’ai vraiment envie de lire les récits de Lewis et Clark !

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Je suis un peu déçu quand je vois qu’il y a un hôte au camping pour s’assurer que tout le monde paie, mais rassuré de voir que finalement, je peux trouver un peu plus loin un endroit très discret et bien tranquille, où je devrais très bien dormir.

Je m’offre une petite balade de fin de journée, attrape encore un magnifique couché de soleil, puis revient au van, où je fais un gros rangement. J’ai acheté deux petites boîtes aujourd’hui, exactement ce dont j’avais besoin. Je me suis débarrassé des trois grosses boîtes vides qui commençaient vraiment à m’énerver. Les gens du schoolbus m’ont dit qu’ils leur trouveraient une utilité. Bref, l’intérieur du Pourquoi Pas ? s’optimise encore et toujours. Je pense avoir quasiment atteint ce que je voudrais. Il ne me reste plus qu’à me débarrasser du vélo, qui en fait me dérange plus qu’autre chose. Ensuite, peut être que je répondrais aux demandes répétées de montrer des photos de l’intérieur de ma maison !

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Bien envie de prendre le temps de reregarder tout ça demain matin moi !

Ah et puis tiens, pour fêter ça, et pour recommencer à prendre un peu plus soin de moi, je me suis fait un petit thé ! C’est toujours agréable. Mais il est temps que je me rachète de quoi faire du chocolat chaud.

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La journée des cailloux troués

On October 7, 2010, in Carnet de route, Gastronomie, Panoramique, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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On avance tranquillement, sous la pluie

Ce matin, c’est très clairement l’automne. Le vent n’a pas arrêté de souffler pendant la nuit, apportant avec lui un magnifique amoncellement de nuages gris. J’ai l’impression que ça va être dur d’échapper à la pluie aujourd’hui.

Ce matin, j’avais un petit mot gentil sur mon pare brise. Du genre « n’oubliez pas de venir payer pour le camping. PS : j’ai noté votre numéro de plaque ». Ouais, bon, évidemment… au moins, c’est sympa, il m’a laissé dormir. Je n’ai plus d’argent liquide, mais il est possible de payer par carte visa. Je recopie donc les informations de ma carte, sans trop m’appliquer. Je sais, c’est petit. Mais en même temps, je sais pas pourquoi, aujourd’hui j’ai pas envie de payer. Autant, une fois de temps en temps ça ne me dérange pas, autant, cette fois, ça me tente pas. Bref, on verra bien…

Je fais un petit détour pour dire au-revoir au phare juste avant de partir (que je ne visiterais pas, parce que c’est payant, et que bon, il est joli, mais pas exceptionnel non plus), et je reprends la route, finalement sans m’arrêter pour visiter la maison (je sais que la visite est gratuite, elle, mais à matin, finalement, ça ne me tente plus, bon) !

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Le ciel gris m’accompagnera toute la journée, et finira par me faire tomber ma première vraie pluie depuis Jasper (il y a une éternité). Je constate tristement que mon « no dust, only happy(i ?)ness » disparaît tranquillement pas vite… enfin, en même temps, ça fait du bein au Pourquoi Pas ? de se faire dépoussiéré un peu !

Comme on me l’avait annoncé, la côte de l’Oregon est vraiment très belle. En fait, j’essaie de comparer la Californie et l’Oregon dans ma tête depuis un moment. Quand je pense à la première, c’est l’adjectif « grandiose » qui me vient. Pour le deuxième, c’est « magnifique ». Pourtant, il me semble que je préfère l’Oregon, et ça devient difficile à expliquer. J’ai l’impression que la Californie, c’est quasiment rendu « trop ». Death Valley, c’est un désert hallucinant. Yosemite, c’est un parc complètement fuck top. San Francisco, c’est une ville tout simplement génial. En fait, ça me donne l’impression qu’on ne peut pas vraiment se « reposer » en Californie. Il y a toujours trop, beaucoup trop. C’est parfait pour un voyage de deux ou trois semaines. Mais pour plus, il me semble qu’à un moment on a besoin de s’arrêter, de se relaxer. Je passerais sans aucun problème 6 ou 7 jours à Crater Lake à ne rien faire. Je ferais la côte de l’Oregon en vélo, en m’arrêtant tout les 100 mètres. La côte Californienne, c’est une autre affaire. Les « Redwood Cove » et autres regroupements d’arbres gigantesques en Californie vous écrase, vous subjugue, vous transporte. Pas moyen de juste regarder. Il faut se poser des centaines de questions métaphysiques. Et puis il y a Eugène. Il faut que je retourne à Eugène. En Oregon, tout le monde me parle d’Eugène et/ou de Portland. Les deux petites villes géantes. La Californie, c’est surf, saut en parachute et escalade. L’Oregon, c’est promenade sur la plage, cerf-volant et randonnée.

La côte de l’Oregon, disais-je. Ses criques, ses petites falaises, et ses cailloux qui sortent de la mer. Ce matin, j’ai vu une baleine :

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Mais si, regardez bien le rocher au milieu. On la dirait sortie tout droit des aventures de Pinochio !

Je commence la journée en roulant, et en me demandant bien jusqu’où ça va me mener. J’avance pendant un moment, jusqu’à me dire qu’il serait temps que j’arrête de rouler. Je pourrais, à la place, me garer dans un endroit qui me plaît, manger, pis travailler un peu. Oui, le contrat en standby depuis 3 mois vient de débloquer. Yééé !

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L’endroit me plaît bien. Je passerais donc un bon moment dans le van, à travailler tranquillement, et à regarder la mer. Et puis finalement, quand j’estime en avoir fait assez, je me dis que quand même, quand on y pense, cette presqu’île mérite qu’on aille y faire un tour. Ça sera l’occasion de découvrir une magnifique petite grotte dans la montagne du bout. Le premier caillou troué de la journée.

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Et puis pendant que je mangeais tranquillement au chaud, un couple au look bien sympathique ( comprendre « jeune dans la fin vingtaine, voyageant dans une vieille voiture immatriculée dans l’Oregon ») est parti se balader sur la plage. Je passerais juste après leur départ, là où ils ont laissé une très jolie création derrière eux, à base de plumes, de bois, et d’algues, dans un esprit qui, pour moi, est 100% côte ouest.

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Moi, je me contenterais de faire des photos hyper originales et hautement conceptuelles :

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Ils sont encore là quand je reviens au van. Mon message poussiéreux n’a pas encore totalement disparu, du coup ils me demandent si j’essaie de rentrer chez moi depuis Burning Man. D’un certains côté, c’est un peu ça… on discute 5 minutes. Ils sont de Eugène, évidemment.

Je reprends la route, pour m’arrêter un peu après dans un endroit que j’attendais impatiemment. Cape Sebastian. Bin ouais, après tout, des endroits qui portent mon nom, j’en connais pas beaucoup, et j’ai pas l’occasion d’en voir souvent. C’est sans doute magnifique sous un grand ciel bleu. En tout cas, je n’en doute pas. Mais j’avoue que sous la pluie les nuages et le brouillard, ça perd un peu en intérêt.

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Un peu après, la route entre dans le « Samuel H. Boardman Scenic Corridor », un parc tout en longueur, qui suit une partie de la côte. Nommé en l’honneur du premier responsable des Parcs Régionaux de l’Oregon, qui en gros, a fait un travail de fou pendant 20 ans (1930-1950) pour protéger le plus d’endroits possibles. Ce corridor, c’est un peu l’achèvement de son oeuvre, et c’est vrai qu’il est magnifique. Des points de vue pour s’arrêter tout les 3 kilomètres pendant une quarantaine de kilomètres. C’est très clairement de la route qui ne se fait pas vite, et qui se déguste au rythme des nombreux arrêts. Je fais la course avec un couple de cyclistes (qui eux ne s’arrêtent pas). Ils vont très clairement plus vite que moi ! Je me répète, mais je trouve tout simplement magnifique ces gros cailloux qui débordent de partout. Et pour l’occasion, j’ai le droit à 4 ou 5 rochers percés, et à un double pont naturel.

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Le corridor se termine sur un point de vue pour aller voir le pont Samuel H. Boardman. Encore une autre petite balade d’une petite dizaine de minutes, qui vous amène sur un autre point de vue magnifique. Je sais pas pourquoi, je m’attendais à un pont naturel ; en fait, non, c’est un pont en métal bien pas naturel. Joli quand même, et accessoirement le plus haut de l’Oregon (à peine une centaine de mètres). Bref, histoire de dire que je ne suis pas venu pour rien, je m’offre un petit pano.

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Mon plan pour la journée, c’était de m’arrêter dans les environs de Brookings, à la frontière avec la Californie. Absolument rien à voir avec le fait qu’il y a là bas une micro-brasserie, évidemment. Alors que je suis en centre ville, une idée soudaine me traverse l’esprit. Je cherche « Fat Kids Kitchen » dans Google. Pas complètement par hasard : il s’agit du nom que se donne le groupe que j’ai rencontré en fin de semaine passée, et à qui c’était joint Tassa de façon temporaire. Bonne nouvelle, je tombe sur un blog, pas vraiment à jour, mais avec une page « À propos » qui explique le projet en arrière. J’avoue que ça me plaît bien. Il se promène partout dans les États Unis, en offrant de la nourriture aux gens. Plus de détails : http://fatkidskitchen.wordpress.com/about/ ; je n’en regrette qu’un peu plus de ne pas avoir proposé de les accompagner un peu plus longtemps. Enfin, mon petit doigt me dit que nos routes se recroiseront. Après tout, leur bus s’appelant le « Misses Yes », il paraîtrait logique qu’il fasse plus ample connaissance avec « Pourquoi Pas ? », non ?

Dans le centre ville de Brookings, il y a également un Fred Meyers. Ça, c’est une chaîne d’épicerie géante qu’on ne trouve, je pense, que dans l’Oregon. Déjà, les prix dans l’Oregon sont pas cher. Mais là dedans… bref, je me dis que c’est l’occasion de reremplir la réserve de nourriture de Pourquoi Pas ?. Ça aurait très bien pu attendre encore un peu, mais je me dis que mon moral étant aléatoire en ce moment, et la météo pourrie, avoir quelques stocks pourrait être une bonne idée. Et puis ça rassurera mes parents. Je craque donc pour deux petits steaks, de la bière, des tonnes de pâtes, de quoi refaire de la salade de boîtes, et aussi du chocolat chaud. Au point où j’en suis dans les caprices, je m’achète un booster Magic (très certainement le dernier, mais ça me fait rire encore un peu). Et puis un petit spécial pour le repas de ce soir.

Avec tout ça, je me dis que s’arrêter dans une brasserie n’est plus vraiment nécessaire. En plus, cette brasserie en particulier brasse à deux places différentes, et il y a des chances que je passe à la deuxième place demain alors bon… je reprends la route, et quitte l’Oregon, plus vite que prévu, et un peu déçu. Incertains de revenir prochainement. Je sais que mon plan initial est de descendre à San Francisco, et de remonter à Eugène ensuite. Ça me tente toujours. Mais en même temps, je pourrais continuer vers le sud de la Californie, là où il est possible de se baigner même en novembre, puis ensuite rejoindre l’Arizona et les zones désertiques histoires de me garder bien au chaud. En fait, je pense que je sais très clairement ce qui me fera décider pour un bord ou l’autre. Alors pour le moment, sachant que je ne prendrais aucune décision définitive avant au mieux lundi prochain, je me dis que je verrais bien. Les plans dernières minutes sont toujours les mieux.

J’ai regardé la carte pour optimiser ma route, et éviter de repasser trop souvent à des endroits « déjà vus ». En fait, le seul petit bout de route que je vais refaire demain, c’est celui que j’ai fait avec les deux auto-stoppeuses il y a quelques temps et où, du coup, je n’avais pas vraiment pris le temps de m’arrêter. C’est donc parfait !

Et puis je me trouve finalement un petit parc/camping. Ce soir, je suis d’humeur à payer. Si on toc à ma fenêtre, ou qu’on me met à mot, c’est sûr que je paie. Je gare Pourquoi Pas ?. Il fait nuit, mais les arbres aux environs ont l’air magnifique. Oui, pour vous aider à suivre, je suis de retour dans le « Redwood National Park ». Enfin je suis juste à la limite. J’y rerentrerais demain, sauf erreur de ma part.

Je m’installe, range la nourriture nouvellement achetée, et me fait mon petit repas à moi.

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Bière, pain, fondue au fromage en boîte. Première fois que j’essaie. C’est un peu cher, mais ça n’est pas si pire, même si c’est loin de valoir un vrai mélange « secret de famille depuis 142 générations » comme on sait si bien faire par chez nous. N’empêche, ça fait du bien au moral qui allait déjà très bien !

La lumière du tableau de bord du Pourquoi Pas ? a décidé de ne plus fonctionner. La nuit, je ne sais plus à quelle vitesse je roule, ni si il me reste de l’essence. Demain, il faudra que je regarde si jamais ça ne pourrait pas être un fusible, ou un truc du genre, pis peut être que je serais capable de réparer moi même. Ou peut être que non. C’est pas très pratique, mais c’est moins grave que de ne plus avoir de freins (qui reviennent tranquillement pas vite, comme l’avait prédit le garagiste. Il est fort le garagiste !

Aujourd’hui, à 18h12, mon appareil photo a pris une photo sans me demander la permission.

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Personnellement, je l’aime bien.

Et puis la petite fin de soirée relax dans le van, à écouter de la musique, en bloguant, en lisant et en écrivant, ça aussi je l’aime bien !

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Le réveil de Bigfoot

On October 9, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [West Coast], by Sébastien
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Une façon pour le moins « originale » de commencer la dernière journée de sa 29e année.

J’ai toujours le même problème quand viens le moment de bloguer certains événements, vu que je suis conscient que j’ai quand même quelques lecteurs, et j’ai toujours peur qu’ils s’inquiètent pour moi. Et puis finalement, j’ai pris l’option d’absolument tout raconter. Comme ça, je suis sûr que personne n’imagine des choses pires. Même si des fois…

Tout ça pour dire que je dormais on ne peut plus tranquillement et confortablement à l’arrière du Pourquoi Pas ? quand j’ai été réveillé par un bruit. Le genre de bruit qui fait que je commence à être plus attentif à ce qui m’entoure, juste au cas où. Le bruit persistant, j’ai jeté un regard par la vitre arrière. Oui, il y a bien là une voiture en train de manoeuvrer. Est-ce un ranger venu me dire que je n’ai pas le droit d’être là ? Je continue de regarder, voir ce qu’il se passe. Si quelqu’un sort de la voiture pour venir par ici, j’aurais le temps de préparer des explications, des arguments, et tout le nécessaire. Le premier choc m’a surpris, mais je n’ai pas compris ce dont il s’agissait. En fait, j’ai eut l’impression que la porte arrière du van s’ouvrait. Du coup, j’ai poussé dessus pour vérifier, mais non, elle était bien fermée. Au deuxième choc, le pare brise arrière a volé en éclat. Mon réflexe a été très simple : sauter derrière le siège arrière, roulé en petite boule, persuadé que je me faisais tirer dessus. En même temps, c’est pas mal ce qui était en train d’arriver après tout… j’ai entendu la voiture partir.

Je me suis levé, j’ai ouvert tout les rideaux, j’ai mis le contact, et je suis parti. Non, pas du tout pour essayer de rattraper la voiture. Simplement que quand on se fait tirer dessus à 4h45 du matin, on n’a pas nécessairement envie de rester là où l’on était. Je savais que Happy Camp se trouvait à 22 miles. J’y suis donc allé, espérant trouvé un commissariat de police. Petite ville, sombre et obscure au milieu de la nuit, sans âme qui vive. Ça ne donne pas envie de s’arrêter. J’ai repris la route, sans m’arrêter, attendant que le jour se lève.

La noirceur a fini par partir. Moi, de mon côté, j’ai repris mes esprits petit à petit, cherchant quand même à essayer de comprendre ce qui m’est arrivé, sans succès.

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L’une des pensées étranges qui m’a accompagné pendant que je roulais, c’était « il fait nuit, je suis en train de rater le paysage qui semble être magnifique, c’est dommage quand même ». Mais l’argument de prendre des photos n’a pas été suffisant, même si, une fois le soleil revenu, je me suis trouvé plus relaxe, et capable de m’arrêter un peu.

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Et puis finalement, j’arrive à Yreka, la grande ville du coin. Je trouve une connexion internet, je trouve un post de police. Évidemment fermé, un samedi matin à 8h. Je tourne un peu en ville, m’arrête pour me renseigner pour faire remplacer la vitre arrière, mais toutes les places sont fermées pour la fin de semaine. Et puis finalement, une voiture de police passe sur la route et s’arrête. Je commence à expliquer la situation, un shérif s’en vient, je réexplique, je fais une « déposition » (il note les informations dans un petit carnet de papier). Ils sont six policiers à tourner en rond autour du van, regardant dedans, dehors, observant, posant plein de questions. Il n’y a aucun impact à l’intérieur. Pas de balle. Pas de projectile. Ce qui, à posteriori, est quand même pas mal rassurant : dans ma tête, ça passe de « des psychopathes essaient de me tuer au milieu de la nuit » à « des jeunes cons à moitié saouls ont décidé de s’amuser avec des pistolets à billes de plastiques ». En y repensant aussi, une vraie balle aurait éclaté le pare brise dès la première fois. Mais bon. Ça n’en reste pas moins une expérience très désagréable, que j’aimerais bien éviter de reproduire.

L’adrénaline retombe. Ça fait un moment que j’ai faim, et que je rêve d’un petit déjeuner dans un petit restaurant familial. Me semble que c’est mérité ! Alors je m’arrête chez « Chez Grand Maman ». Loin d’être exceptionnel, mais ça fini de me libérer de mes dernières tensions. Ouf !

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Mowgly

On October 9, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, Rencontres, [West Coast], by Sébastien
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Et la pensée positive

À un moment, je ne sais pas trop quand exactement, j’ai décidé de devenir extrêmement positif. De me dire que tout arrivait pour une certaine raison, et qu’il y avait toujours des conséquences positives à un événement négatif. Ça faisait parti des questions que je me suis posé alors que je roulais. Comment un tel réveil peut-il se transformer en quelque chose de positif ?

J’ai eut la réponse peu de temps après. Je me suis arrêté dans un Wallmart, le temps d’acheter une nappe orange et du gros scotch solide. Le choix de la couleur n’a pas été évident. Le vert m’inspirait quand même aussi, et le rose était des plus tentant.

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Avec un gros marqueur noir, par contre, ça me fera une belle surface d’expression pour ajouter des choses plus tard.

Je quitte le Wallmart, prend l’entrée de l’autoroute, voit un autostoppeur, et m’arrête, bien évidemment. Il me reconnaît le premier. Faut dire que le van aide quand même pas mal ! Mowgly, que j’ai rencontré la fin de semaine passée, aux sources chaudes. Le groupe s’est éclaté après la rencontre, chacun partant de son côté. Après avoir rencontré Pixi, voir Mowgly me fait super plaisir.

Il s’en va à Redding, qui est sur mon chemin. Comme je lui dis, je n’avais pas prévu de m’arrêter là bas, c’est donc une excellente raison pour y aller. Mowgly est originaire du Mexique, mais il est venu vivre en Californie avec ses parents. Il voulait étudier, s’intégrer à la société comme il faudrait le faire normalement. Il a fait deux ans d’enseignement supérieur, avant de finalement tout laisser tomber suite à une série de coups du sort. Il rêve d’avoir une ferme à lui. Comme il dit, les connaissances dont il a besoin pour ça, il peut très bien les acquérir ailleurs qu’à l’école. Il a 21 ans, sur la route depuis un peu plus d’une année maintenant.

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Burning Man – Décompression

On October 10, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, Pourquoi Pas ?, [Burning Man], [West Coast], by Sébastien
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Où comment ne pas oublier son trentième anniversaire.

Et voilà… la date tant attendue est enfin là. Ça fait un paquet de temps que j’annonce à tout le monde que je vais avoir 30 ans le 10-10-10. C’est fait, j’ai trente ans. Je suis pareil, je n’ai pas changé. Enfin si, j’ai énormément changé en dedans, mais c’est la faute au voyage, pas à l’anniversaire. En même temps, j’ai commencé à avoir 30 ans hier. Grâce aux 9 heures de décalages que j’ai avec la France, j’ai reçu mon tout premier « joyeux anniversaire » la veille à 15h14. Une journée d’anniversaire qui dure 33 heures, c’est encore mieux !

Aujourd’hui, une seule chose à faire : aller à l’événement de décompression de Burning Man. C’est quoi un événement de décompression ? Bonne question… pas très facile à expliquer. En gros, c’est une façon de faire revivre l’esprit de la playa ; une façon pour les burners de ne pas rester trop longtemps dans la réalité, et de pouvoir déconnecter de temps à autre. C’est, tout simplement, une nouvelle excuse pour faire la fête. J’aurais donc réussi un triplet gagnant, vu que j’étais aussi à l’événement de précompression de Burning Man en juin. Pour information, vous pouvez relire le post relatif ici : http://sc.c-pp.biz/calivada/?p=201. J’ai eut, personnellement, beaucoup de plaisir à le relire, même si c’est très court, sachant ce qui s’est passé depuis. Je trouve d’autant plus amusant d’avoir assisté aux trois événements sans que ça ne soit prévu ou programmer. Je me suis retrouvé avec Fannie à San Francisco juste au bon moment. J’ai découvert quelques semaines après avoir quitté Montréal que je serais à nouveau au bon endroit au bon moment pour Burning Man. Et je devais fêter mon anniversaire à Montréal, avant de finalement changer d’avis, et revenir une fois de plus à San Francisco. Comme quoi ! Du coup, petite déception supplémentaire de ne pas avoir eut mon appareil photo pour le précompression. Ça aurait compléter parfaitement une possible exposition photo ! Enfin, pour tout ça, on verra bien.

On a commencé la journée tranquillement, avant de se décider à se préparer. Ça commençait à midi, mais on partira vers 14h environ, après une préparation minutieuse.

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Et oui, je n’ai malheureusement plus les magnifiques lunettes de protection de Kelly, il faudra faire sans. Et puis le masque a souffert lors de la dernière soirée à Black Rock City, mais on fera avec également. Par contre, sachez que la poussière dans les cheveux, c’est de la vraie poussière de Black Rock City. Je me suis permis de repartir de là bas avec un petit sac souvenir, et j’en ai donc utilisé une partie pour un shampoing original.

Jane et Mowgly sont prêts également.

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À nouveau un joli petit trio :

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(La version précompression est là : http://sc.c-pp.biz/calivada/?p=80 )

Première constatation en arrivant : ce n’est pas qu’au milieu du désert que l’on doit faire une longue file d’attente ! On remonte donc une ligne de gens sur plusieurs coins de rue, un peu inquiet. Mais heureusement, ça avance vite. Je tente de négocier une entrée gratuite pour mon anniversaire, mais sans succès. Tant pis.

En regardant tout ces gens, il y a tout de suite quelque chose qui me perturbe. Ça ne prends pas longtemps avant que je comprenne : tout le monde est propre et bien soigné. Les gens ont sorti leurs plus beaux costumes, et il n’y a pas un grain de poussières. Pire encore, ils ont pris leur douche avant de venir, sont maquillés, arrangés… du coup, le sentiment n’est plus du tout le même. Et puis on n’est plus au milieu du désert. Les masques et les lunettes de protection ne sont plus nécessaire. Bref, l’ambiance « post apocalyptique » a complètement disparu, et je ne suis pas encore rentré sur le site que ça me manque déjà… trop de couleurs flash, pas assez de tons ternes et sales. Pas assez de gris, et de sable. Trop de violet.

Il y a très rapidement autre chose qui me dérange. Là encore, je mets le doigt dessus très rapidement. Tout les déchets qui recouvrent le sol. Bouteilles vides, emballages… si les gens font attention dans le désert, en pleine ville, c’est complètement différent. Et puis à force de déambuler et regarder les gens, je fais assez rapidement la distinction entre deux grandes catégories. Il y a ceux qui sont allés au moins une fois à Black Rock City, et qui viennent pour se souvenir et pour faire revivre la playa. Et il y a ceux pour qui c’est juste une occasion pour faire la fête, danser, boire et fumer. Mon petit doigt me dit qu’une bonne partie des saletés sur le sol provient de ce deuxième groupe de gens…

Le troisième point, enfin, qui me fatigue, c’est que l’argent est de retour. Il y a des stands où l’on peut acheter de la nourriture et de la boisson. Voir des prix, voir écrit « Redbull », même si je comprends bien que le concept de l’événement est différent, je trouve que ça ne marche pas. Du coup, alors que je marche dans un magnifique gazon bien vert, j’ai un coup de nostalgie. J’ai envie de poussières et de tempêtes de sable !

La première partie de l’événement restera quand même un moment bien agréable. On part tout les trois chacun de notre côté, et je me contenterais de déambuler, dans un sens puis dans l’autre. Je regarde les gens, je réfléchie, j’observe. J’écoute la musique. Je danse un peu à un moment, mais je n’ai pas vraiment la tête à ça. Et puis je fais quelques photos aussi.

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Jane is back in Brötermeløn !

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Je l’aurais attendu longtemps lui :

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Il y a aussi un plan de la playa, avec différentes couleurs, pour dire si les occupants ont laissé la zone propre. La notre était parfaite, suite à un magnifique travail de nettoyage avant de partir ! Je reste aussi un petit moment à regarder la photo aérienne très haute résolution, prise de Black Rock City. Je l’avais déjà vu en ligne, mais imprimé, c’est vraiment impressionnant. Je vérifie, on voit le Pourquoi Pas ? sans problème. Il y a des posters à vendre, un peu plus petit, mais d’une résolution suffisante également. Je partirais donc avec un, en souvenir.

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[Tout en haut, il y a un gros carré noir avec une croix rouge ; juste à côté à droite, c’est le camp dont je faisais parti. Dans le camp, il y a une structure assez grosse (là où étaient suspendus les hamacs). Juste au dessus de cette structure, deux rectangles (deux tentes). Au dessus de la tente de gauche, le rectangle, c’est Pourquoi Pas ?. Sur la version très haute résolution, on peut même voir le gris et le vert sur le moteur à l’avant. Sur mon poster aussi d’ailleurs]

À un moment, j’entends des gens chanter joyeux anniversaire. Je vais les voir, fais un câlin à la fêtée, en lui disant que moi aussi c’est ma fête. Et hop, j’ai même eut le droit à une tite chanson rien que pour moi !

J’ai eut le droit à un autre moment « fort », quand j’ai croisé la demoiselle à l’ombrelle (voir la série de photos « Traces » publiées à la fin de Burning Man). Je savais qu’elle était de la région de la Baie, mais sans plus de détails. Tout comme je savais que je n’avais aucun moyen de la contacter. Pourtant, elle était quand même une de mes raisons de venir… j’avais envie de la revoir. Elle a été très surprise ; après tout, venant de Montréal, c’était peu probable que je sois là. Surtout que je lui avais parlé un peu de mes plans, et que ça n’était pas du tout prévu. Bref… on n’a pas parlé longtemps ; elle était avec des amis, et avait, semble-t’il, pas mal de choses de prévues. Mais bon. L’important, pour moi, c’était juste de la revoir. Ça me rassure, une fois de plus. Ça me confirme que le monde est petit, et que l’on peut donc revoir les gens que l’on a envie de voir (confirmation dont j’ai quand même un peu besoin en ce moment). Juste par hasard. Ou avec un hasard à qui l’on force un peu la main quand même…

Et puis finalement, la deuxième partie de la soirée commence. Celle que, j’avoue, je commençais à attendre. Celle qui nécessite qu’il fasse nuit… il y a quelques oeuvres d’arts qui s’allument ou qui s’enflamment… et surtout, il y a plein de gens qui commencent à faire du feu. J’arrive au tout début, et me trouve un emplacement juste parfait. Et là, je me fais franchement plaisir. Difficile de demander mieux comme partie de fête !

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Et puis pendant tout ce temps, pendant que je regarde et admire, les pensées se bousculent dans ma tête. Les questions et les réponses. La balance a changé : il y a désormais beaucoup plus de réponses que de questions. Je pense à peu prêt savoir où je m’en vais maintenant. Évidemment, il faudra que je revienne à Montréal et que je laisse toute la poussière retombée pour être sûr. Mais dans l’ensemble, ça se précise bien.

Finalement, le feu s’éteint. Un groupe de musique prend le relais, mais jouera pendant une petite demi heure. Malheureusement, on est dans une zone résidentielle, le couvre feu est à 22h30. Il y a bien des « after » à différents endroits, mais ça n’est pas plus inspirant que ça. On rentrera donc, fatigué et heureux. Trop fatigué pour moi. Je laisse les clés du Pourquoi Pas ? à Jane, et pour la première fois depuis 15000 kilomètres (l’étape a été franchie hier) je voyage dans le fauteuil du passager !

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