Pensées

 

Millenium Park, la scène extérieure panoramique

On July 26, 2010, in Monde urbain, Panoramique, Pensées, by Sébastien
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Le gros plus sur la place des festivals ? La scène est installée en permanence, et on peut imaginer une très bonne qualité de son avec les enceintes que l’on retrouve un peu partout sur la structure métallique ; de plus, les places à l’avant de la scène sont aménagés en théâtre extérieur, ce qui […]

Le gros plus sur la place des festivals ? La scène est installée en permanence, et on peut imaginer une très bonne qualité de son avec les enceintes que l’on retrouve un peu partout sur la structure métallique ; de plus, les places à l’avant de la scène sont aménagés en théâtre extérieur, ce qui peut être assez confortable. Par contre, la scène n’étant pas surélevée, pas sûr que l’on puisse vraiment apprécier de très loin. À essayer, pour être sûr !

 

Paranoïa

On July 26, 2010, in Pensées, by Sébastien
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Ils me suivent, ils sont partout ! Mais je suis fort ! Je peux résister ! D’ailleurs, j’ai réussi à résister !

Ils me suivent, ils sont partout ! Mais je suis fort ! Je peux résister !

D’ailleurs, j’ai réussi à résister !

 

Fantasmes morestellois

On July 26, 2010, in Pensées, by Sébastien
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Mon père fantasme sur les velléités expansionnistes du maire de la petite commune où ils habitent, se demandant à quel moment ils vont commencer un deuxième étage par dessus le premier. Il semblerait qu’à Chicago, se soit déjà le cas. Si Montréal a sa ville souterraine, avec ses couloirs piétons et parfois ses petites boutiques, […]

Mon père fantasme sur les velléités expansionnistes du maire de la petite commune où ils habitent, se demandant à quel moment ils vont commencer un deuxième étage par dessus le premier. Il semblerait qu’à Chicago, se soit déjà le cas. Si Montréal a sa ville souterraine, avec ses couloirs piétons et parfois ses petites boutiques, j’ai très clairement l’impression que les rues du centre ville de Chicago sont sur deux niveaux. Vue l’heure, je ne pars pas explorer, mais ça me semble assez conséquent et relativement étalé. Surprenant !

 

Le touriste déguisé

On July 26, 2010, in Pensées, by Sébastien
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Je retrouve finalement la piste que j’avais perdue, à l’endroit où j’avais enlevé mes rollers le matin même. Ça signifie donc que j’ai encore une belle balade à faire. J’hésite, mais j’ai aucune idée d’où trouver un métro ou un train et de comment rentrer par les transports en commun. En pensant très fort dans […]

Je retrouve finalement la piste que j’avais perdue, à l’endroit où j’avais enlevé mes rollers le matin même. Ça signifie donc que j’ai encore une belle balade à faire. J’hésite, mais j’ai aucune idée d’où trouver un métro ou un train et de comment rentrer par les transports en commun. En pensant très fort dans ma tête que je suis un abruti, je me remets en route. La ville s’éloigne derrière moi, tranquillement, dévoilant une skyline tout aussi belle de nuit que de jours. Je croise encore des gens sur la piste ; de plus en plus rarement, mais je n’ai pas l’impression d’être dans un endroit dangereux. Et puis c’est l’un des avantages du roller : faire croire que l’on habite dans le quartier et que l’on sait parfaitement où l’on va est souvent une bonne garantie de tranquillité. Beaucoup plus que le look « touriste perdu l’appareil photo autour du coup ». Et pour ça, les rollers sont assez efficaces. Les touristes ne font jamais du roller. Ils marchent, ils louent des vélos où montent dans des bus à étages. Avec mes roulettes, je suis assurément du quartier.

 

J’aime Montréal… quoi, vous ne le saviez pas ?

On July 29, 2010, in Pensées, by Sébastien
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Pour ça, changement de quartier. Les glaces (gelato) sont assurément bonnes. J’en profite pour goûter « Balsamique », mais je suis pas convaincu par contre, et la mangue ne bât pas celle du « Havre aux Glaces ». Je me régale quand même ! On continuera par une petite promenade dans les environs. Le quartier me […]

Pour ça, changement de quartier. Les glaces (gelato) sont assurément bonnes. J’en profite pour goûter « Balsamique », mais je suis pas convaincu par contre, et la mangue ne bât pas celle du « Havre aux Glaces ». Je me régale quand même ! On continuera par une petite promenade dans les environs. Le quartier me plaît beaucoup. Assez vivant, beaucoup de bars en terrasse ; typiquement le genre d’endroit où j’aime sortir, ou simplement déambuler. Une fois de plus, je me pose la question classique. Tout cela me plaît énormément, la ville est magnifique, semble regorger de choses à faire… mais y vivrais-je vraiment ? Pour la première fois, j’ai l’impression de trouver l’explication de ma réponse négative. Tant de villes que j’ai aimé visiter, mais que pourtant, à chaque fois, une petite voix me disait « reste à Montréal ». Pourtant, je le sais pourquoi j’aime Montréal. Je l’explique à quasiment tout les couchsurfeurs que j’héberge, à tout les gens que je rencontre.

Étrangement, je n’avais jamais réalisé que c’était ce sentiment, que je ne trouvais nul part ailleurs, qui me donnait le goût de rester. Montréal est une toute petite ville. Elle paraît très grande dans les chiffres et sur la carte, mais en fait, elle n’est pas grande du tout. On n’est pas surpris quand on rencontre quelqu’un que l’on connaît dans la rue. La ville a beau faire plus d’un million d’habitants, c’est tout à fait normal. Montréal se vit et se découvre à pied sans aucun problème. Tout est relativement proche. Quelque soit le quartier où j’ai habité (à l’exception notable de Montréal nord) je suis toujours revenu au moins une fois à pied du centre-ville à chez moi. À chaque fois, c’était une balade magnifique. Tout est à portée de chaussures et, en roller, tout est à côté. J’aime cette petitesse, alors que la ville a tant à offrir. J’aime ce sentiment de proximité alors que l’espace est si grand. Dans des villes comme Chicago, Toronto, Vancouver, New-York, la marche à pied n’est quasiment pas envisageable. Il y a aussi le côté « communautaire » de Montréal. La ville est un ensemble de communautés, chacune liée par un intérêt particulier. Quand vous vous intéressez à l’une d’elle, vous ne croisez plus que les mêmes personnes. « Surfer » de communauté en communauté de vient une expérience des plus enrichissantes. Conteurs, improvisateurs, artistes de cirque, artistes de feu, gothiques. Mettez le doigt dans un engrenage, et vous êtes embarqués pour un bon moment ! Il y a, enfin, le sentiment de « village » que l’on ressent dans certains quartier. Où tout est tellement proche qu’on a l’impression que nos voisins, que l’on ne connaît pourtant pas, partagent énormément avec nous.

Ces sentiments, je m’en souviens maintenant, je les ai ressenti à Grenoble. Grenoble, toute petite ville comparée à Montréal. Trouverais-je une autre grande ville aussi inspirante que Montréal ? Difficile à dire !

Toutes ces pensées m’occupent bien l’esprit pendant que nous marchons. Je suis content d’avoir enfin pu mettre le doigt sur ce petit détail qui me chicotait. Après tout, il est quand même perturbant à la longue de découvrir tant de villes que l’on aime, qui nous plaisent, mais d’être incapable de dire ce qui cloche. Qui sait, tout cela va peut être me permettre de regarder les choses autrement.

 

Les danseurs

On July 29, 2010, in Pensées, by Sébastien
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Et puis l’ami de Dawn arrive. Ils se disent bonjour, et ils commencent immédiatement à danser. Ce soir, il y avait trois types de danseurs : ceux qui étaient dans leur petite bulle, dansant tout seul, en étant bien, et en ayant bien du plaisir. Il y avait ceux (quarante – cinquante ans) qui prennent […]

Et puis l’ami de Dawn arrive. Ils se disent bonjour, et ils commencent immédiatement à danser. Ce soir, il y avait trois types de danseurs : ceux qui étaient dans leur petite bulle, dansant tout seul, en étant bien, et en ayant bien du plaisir. Il y avait ceux (quarante – cinquante ans) qui prennent des cours de danse sociale le samedi après-midi, et qui font tout pour essayer d’impressionner et séduire leur partenaire ; le « tout » se résumant en des déhanchements erratiques et arythmiques et quelques tentatives de faire tourner l’autre sur lui même. Et puis il y avait Dawn et son ami. La première scène à laquelle j’ai pensé, c’est une scène dans je ne sais plus quel film de James Bond, où James, en homme parfait, invite la fiancée/chérie/protégée du méchant dans un tango magnifique, qui impressionne tout le monde. Là, c’est un peu la même chose. Ils n’ont pas beaucoup de place entre les danseurs, mais ils remplissent tout juste exactement la place qu’ils ont. Ils se déplacent avec grâce, agilité, rapidité. Ils sont tout simplement magnifiques. Ça existe donc pour vrai des gens qui dansent comme ça. C’est vraiment beau à voir. Les monsieurs légèrement bedonnant dans la cinquantaine semblent quand même pas mal dépitées dans leurs tentatives séductrices ; les autres se contentent, comme moi, d’admirer.

Quand Dawn revient s’asseoir, je lui demande depuis combien de temps ils dansent ensemble tout les deux. Leur complicité, leur synergie, est vraiment belle à voir. « C’est seulement la troisième fois ». Elle sourit devant mon air halluciné. C’est donc ça de savoir danser, savoir diriger et savoir suivre. C’est pour donner l’impression aux autres que l’on se connaît depuis toujours… c’est magnifique. On aura le droit à quelques autres danses, tout aussi enthousiastes, tout aussi enjouées. Et puis à quelques reprises, il y a une diva qui monte sur scène pour changer. Là encore, elle a exactement le physique de l’emploi. Noire, avec une poitrine gigantesque, et un sourire qui donne l’impression qu’elle est la maman de tout le monde ce soir. Sa voix est à l’image de son sourire. Caressante, enrôlante, rassurante.

Je passerais à nouveau une partie de la soirée à parler livres et nourritures avec Loni. Dawn l’a invitée elle aussi pour le repas de demain, donc on parle pas mal de tout les projets que l’on aime et que l’on doit absolument se montrer.

Il est pas loin de deux heures quand on quitte finalement le bar pour rentrer se coucher. Une fois de plus, je suis épuisé ; pourtant, je serais bien resté un peu plus longtemps. Bonne musique, beaux danseurs, agréable compagnie, la fatigue ne compte plus vraiment rendu là !

 

Où l’on retrouve les frères Cohen

On August 1, 2010, in Pensées, by Sébastien
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Je me réveille le lendemain sur une aire de repos. Franchement, voyager en van, pour ça, c’est le bonheur. Je me suis arrêté quand l’aire de repos est apparue. J’aurais pu continuer plus longtemps, mais j’avais déjà bien roulé, et la route de nuit avait fini d’évacuer le stress. En cinq minutes, le van est […]

Je me réveille le lendemain sur une aire de repos. Franchement, voyager en van, pour ça, c’est le bonheur. Je me suis arrêté quand l’aire de repos est apparue. J’aurais pu continuer plus longtemps, mais j’avais déjà bien roulé, et la route de nuit avait fini d’évacuer le stress. En cinq minutes, le van est prêt à dormir. C’est parfait.

Je suis enfin complètement déconnecté. J’avais besoin de prendre mon temps au moment de quitter Montréal. De ne pas faire une rupture trop brusque. Mais là, quitter les grandes villes et vivre dans « Pourquoi Pas ? » est rendu nécessaire. Ça va me faire du bien. Quand j’y pense, je n’ai pas prévu de couchsurfer nul part sur la route. Il y a de fortes chances que ma prochaine rencontre couchsurfing soit à Vancouver ou à Seattle. D’ici là, je vivrais dans ma petite maison mobile que j’aime tant. Petite pause dans des villes comme Winnipeg, Regina ou Calgary, je suppose, mais juste une journée ; pas envie de dormir en ville. Enfin… je changerais peut être d’avis d’ici là.

Je continue à me creuser la tête avec mes histoires d’itinéraires. J’ai à la fois énormément de temps, mais en même temps, je suis pas mal pressé, si je veux être dans les rocheuses aux environs du 8-10 août. Je me doute que les prairies se traverseront rapidement, mais d’ici là… ce soir, l’idée est de dormir au parc national de Superior Lake en Ontario. Quitter les États Unis, étrangement, me fait envie aussi. Revenir au Canada, ça me tente. Ensuite, Thunder Bay. Et puis là, nouveau délire. Plutôt que de prendre la transcanadienne, continuer vers le sud, revenir aux États Unis. Duluth, au bout du lac. Comme ça, j’aurais eut un très bon aperçu de la région des grands lacs, et je pourrais attaquer la traversée vers l’ouest pour de vrai. Direction ? Fargo ! oui, faute aux frères Cohen, qui ont fait ce film que j’aime ! Puis route vers le nord. Retour au Canada, Winnipeg, et transcanadienne. Ce programme me plaît, mais me rajoute encore des kilomètres. Enfin… on verra bien !

 

Un djembé, une guitare, un harmonica et une bière

On August 1, 2010, in Carnet de route, Pensées, Photos, by Sébastien
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J’apprécie leur compagnie. Ça fait du bien de discuter un peu avec des gens, ça fait passer le temps un peu plus vite. Du coup, je sors à Nik : « vous avez une guitare, j’ai un djembé, il nous manque que le feu de camp ». Celui-ci s’empresse d’ajouter « et Talia a un […]

J’apprécie leur compagnie. Ça fait du bien de discuter un peu avec des gens, ça fait passer le temps un peu plus vite. Du coup, je sors à Nik : « vous avez une guitare, j’ai un djembé, il nous manque que le feu de camp ». Celui-ci s’empresse d’ajouter « et Talia a un harmonica ». C’est décidé : nous passerons donc la soirée ensemble. Il suffit qu’on se trouve un petit coin tranquille pour garer le van. Eux ont une tente avec eux, c’est parfait. Il suffit de formuler la requête pour qu’un petit chemin apparaisse sur le bord de la route. On s’y engage, on s’y installe. Le lac est juste en contrebas, avec une magnifique plage de galets. Comme ça, on sait même où on fera le feu de camp !

Le van installé, je prépare des ramens pour tout le monde. Quatre sachets de ramens, je peux nourrir tout le monde sans problème, et sans me ruiner. Nik et Talia complète avec une boîte de champignons. On discute, on mange, ça fait du bien.

Comme je leur ai dit également un peu plus tôt : « je vois ça comme un signe : j’ai exactement trois bières fraîches dans mon frigo ». On descend donc sur le bord du lac pour finir la soirée. Sur le coin du feu, un djembé, une guitare, un harmonica, une bière. C’est exactement le genre de rencontres que je voulais faire, exactement ce dont j’avais besoin. La soirée s’éternise tranquillement. On laisse finalement le feu s’éteindre, avant de remonter se coucher. J’écris un peu avant de me coucher. Aujourd’hui, je dors à l’étage. Et je dors très bien.

 

L’Idée

On August 2, 2010, in Pensées, by Sébastien
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J’entends le gros orage pendant la nuit, sans trop y prêter attention. Pourquoi Pas ? semble étanche, tout va bien. Dans mon demi sommeil, une mini inquiétude qui ne m’empêche pas vraiment de me rendormir : quel genre de chemin on a pris déjà ? Très caillouteux ? Plutôt terreux ? Est-ce qu’on va rester […]

J’entends le gros orage pendant la nuit, sans trop y prêter attention. Pourquoi Pas ? semble étanche, tout va bien. Dans mon demi sommeil, une mini inquiétude qui ne m’empêche pas vraiment de me rendormir : quel genre de chemin on a pris déjà ? Très caillouteux ? Plutôt terreux ? Est-ce qu’on va rester embourbé ?

Je somnole un long moment le lendemain matin, même si j’entends que Nik et Talia sont réveillés. Moi je sui squand même pas mal crevé encore, et me reposer me fait du bien. J’en profite d’ailleurs pour faire un rêve. Un rêve qui m’apporte la clé du texte que j’essaie d’écrire depuis le début. Si tout se passe bien, ça devrait enfin décoller. Je me décide finalement à me lever, et m’empresse de noter mon idée.

 

Le retour du glaçon dans le Whisky

On August 2, 2010, in Pensées, by Sébastien
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La deuxième balade, située un peu plus loin, doit me faire traverser la forêt, voir une rivière, une tite cascade, un petit lac, et aller sur la plage du grand lac. L’air est chargée d’humidité. En fait, depuis que j’ai entendu Didier justifier l’ajout d’un glaçon dans le whisky, je ne peux pas m’empêcher à […]

La deuxième balade, située un peu plus loin, doit me faire traverser la forêt, voir une rivière, une tite cascade, un petit lac, et aller sur la plage du grand lac. L’air est chargée d’humidité. En fait, depuis que j’ai entendu Didier justifier l’ajout d’un glaçon dans le whisky, je ne peux pas m’empêcher à y penser, chaque fois que je me promène dans une forêt humide. L’argumentation est fort simple. Un bon whisky goûte et sent la tourbe. Qu’est-ce qui exhausse l’odeur de tourbe ? Quand est-ce qu’un sol tourbeux, forestier, dégage le plus d’odeur ? Après la pluie. À défaut de pouvoir prendre un whiksy (je me souviens avec émotion du Jameson 12 yo), je prends de profonde respiration. Je suis bien, je suis détendu. Je ne me suis pas connecté à internet depuis un moment, et ça aussi c’est positif. Je continue à écrire mon carnet de route, je sais que j’uploaderais tout ça quand j’aurais le temps. Bref, je suis juste tranquille, relaxe.